mercredi 8 septembre 2021

Johannes Kepler (1571-1630)

Johannes Kepler (1571-1630) était 
un mathématicien et astronome luthérien ayant examiné la thèse héliocentrique de Nicolas Copernic, pour qui la Terre tourne autour du Soleil. Il a découvert que les planètes tournent autour du Soleil en suivant des trajectoires elliptiques, et non circulaires parfaites. Il a donné son nom à des « relations mathématiques (dites Lois de Kepler) qui régissent les mouvements des planètes sur leur orbite. Se fondant sur ces Lois, Isaac Newton a élaboré la théorie de la gravitation universelle ». Arte diffusera le 11 septembre 2021 « Le cosmos selon Kepler » (Johannes Kepler, der Himmelsstürmer) de Christian Twente.

Une problématique Fondation Casip-Cojasor 
Les médecins Juifs militaires ou dans les Armées
Nouveaux vols impunis dans des hôpitaux publics français
L’affaire Krief, exemple d’antisémitisme d’Etat (version courte)

"Ses théories sur le mouvement des astres ont posé dès le XVIIe siècle les bases de l’astrophysique. Moins fameux que d’autres géants de l’histoire des sciences, Johannes Kepler n'en a pas moins révolutionné notre compréhension de l’espace", a écrit 
Benoît Hervieu-Léger pour Arte.

Et il précise : "Les découvertes de l’astronome allemand Johannes Kepler (1571-1630), souvent éclipsées par celles de son contemporain Galilée (1564-1642), ou de leur aîné Copernic (1473-1543), méritent pourtant un rang équivalent au panthéon de l’histoire des sciences. Novateur sur la méthode, ce pasteur devenu chercheur fut l’un des premiers à effectuer un recueil régulier de données à heure fixe, ouvrant la voie à ce qui deviendra la modélisation scientifique. S’il suit Copernic en énonçant que la Terre tourne autour du Soleil et non le contraire, il est le premier, en revanche, à théoriser la rotation de l’astre autour d’un axe propre. Cette rupture scientifique, appuyée sur ses multiples observations et calculs du mouvement des astres, donne lieu aux trois célèbres lois qui portent son nom. Selon la première, dite “loi des orbites, ou des ellipses”, toutes les planètes décrivent une trajectoire elliptique dont le Soleil occupe l’un des deux foyers, ou points fixes. La deuxième, dite "loi des aires”, formulée dans son œuvre majeure Astronomia nova (1609), établit que les planètes qui se déplacent tantôt plus vite, tantôt plus lentement autour du Soleil balaient des aires égales en des temps égaux. Enfin, sa “loi des périodes”, énoncée une décennie plus tard dans le traité d’astronomie Harmonices mundi, définit la relation proportionnelle entre la période de révolution d’une planète et sa distance au Soleil". 

Et Benoît Hervieu-Léger de conclure : "Ce corpus jette les fondements d’une nouvelle discipline : l’astrophysique. L’observation des planètes sera liée désormais à l’étude des phénomènes d’attraction des corps et des masses. Kepler, là encore, est le premier à comprendre que les marées sont régies par l'attraction lunaire. Il tente également de corréler celle qu’exerce le Soleil sur les planètes avec la pesanteur terrestre. Ces travaux influenceront de façon décisive ceux d’Isaac Newton sur la gravitation universelle. Sa curiosité pluridisciplinaire révolutionnera aussi le domaine de l’optique. En étudiant les phénomènes de réfraction atmosphérique, il découvre que la réception oculaire des images procède de la rétine et non du cristallin (une lentille située derrière l’iris), comme on le croyait jusque-là. On lui doit également le premier télescope astronomique, doté de deux lentilles convexes, même si les fameuses “lunettes” de Galilée relégueront bientôt celui-ci aux oubliettes. Son héritage perdure enfin jusque dans la littérature : son roman Le songe ou l'astronomie lunaire, écrit en 1608, est considéré comme l'un des premiers ouvrages de science-fiction."

En 1600, trois érudits de mondes complètement différents - l'astronome et noble danois Tycho Brahe, son assistant Johannes Kepler, et David Gans, élève du rabbin Judah Loew Ben Bezalel, célèbre sous le titre de Maharal de Prague et directeur du Beit Midrash de Prague (« maison du savoir ») juive  - se sont rencontrés durant trois semaines dans le château de la « Nouvelle Venise », au nord de Prague, alors dans le Saint Empire romain germanique de l'empereur Rodolphe II. De ces échanges est né un livre d'astronomie hébraïque et une leçon sur le pouvoir unificateur de l'amour pour les sciences et la quête du savoir.

David Gans avait traduit des textes astronomiques hébreux, rendant ces derniers accessibles à Brahe et Kepler. Il "a écrit le livre hébreu Ne ḥmad VeNa'im (« Agréable et agréable ») dans lequel il raconte sa rencontre avec les deux grands scientifiques et ce qu'il a vu et appris alors qu'il était en leur compagnie. Il décrit en détail l'impressionnant observatoire, et comment Brahe « s'y était isolé avec ses sages... et... s'y était assis avec douze hommes, tous sages et astucieux en science... et les grands outils d'analyse inédits et les treize pièces toutes alignées que l'empereur lui avait construites, et un outil spécial dans chaque pièce". Gans explique également comment les outils ont été utilisés pour calculer des mesures astronomiques et géographiques, séparant ainsi les connaissances cosmologiques ptolémaïques qu'il connaissait de l'astronomie copernicienne innovante qu'il rencontrait", a précisé Dor Ben-Ari (The Jewish Book That Revealed the Secrets of the Heavens, The Librarians16 juin 2021)

Et 
Dor Ben-Ari poursuit : "À cette époque, les distinctions entre science et mysticisme, astronomie et astrologie, étaient assez floues. En fait, de nombreux scientifiques et érudits, dont Brahe et Kepler, ont touché à l'occultisme... Le point de vue puriste et copernicien de Neḥmad VeNa’im a conduit à une impression ultérieure en 1743, 130 ans après la mort de Gans... Brahe est décédé environ un an après sa rencontre avec Gans et a été enterré dans la splendide Église de Notre-Dame de Týn, dans la vieille ville de Prague. Kepler a déménagé à Prague pendant quelques années où il a exercé les fonctions de scientifique au service de la cour. Il résidait à quelques minutes à pied du quartier juif, où Gans était revenu vivre. Nous savons que Kepler et Gans entretenaient une correspondance, communiquant apparemment en allemand parsemé d'hébreu, dont Kepler se souvenait de ses études à l'Université de Tübingen. Selon Ne ḥmad VeNa'im, Kepler a même affirmé que le système solaire se déplaçait de manière elliptique, similaire à la lettre hébraïque khaf (כ). En 1613, l'année même de la mort de David Gans, Kepler quitta Prague pour poursuivre ses recherches et ainsi se termina l'histoire de ces trois savants – un noble danois, un bourgeois allemand et un rabbin de la Renaissance – réunis par leur curiosité et leur amour du savoir et de la science. Le livre de Gans peut maintenant être lu sur le site Web de la Bibliothèque nationale d'Israël dans son édition originale en hébreu. Un certain nombre de copies manuscrites de Ne ḥmad VeNa'im sont également disponibles".

« Le cosmos selon Kepler »
Arte diffusera le 11 septembre 2021 « Le cosmos selon Kepler » (Johannes Kepler, der Himmelsstürmer), documentaire de Christian Twente. "
Portrait d’un électron libre de l’astronomie, dont les découvertes ont posé les fondations de l’astrophysique moderne."

« Au même titre que Galilée ou Newton, le scientifique allemand Johannes Kepler (1571-1630) compte parmi les fondateurs de la science moderne. Aujourd’hui encore, ses lois relatives aux mouvements des planètes autour du Soleil font autorité. Mais à l’époque, si l’essor des sciences laisse entrapercevoir un avenir prometteur, la réalité quotidienne des peuples est tout autre ». 

Épidémies et famines font rage, poussant les hommes à se réfugier dans la superstition – et déchirant peu à peu la chrétienté ». 

« C’est dans ce contexte de luttes religieuses que Johannes Kepler, qui se destinait à devenir pasteur, est chassé en 1600 de la ville catholique de Graz, en Autriche, et trouve refuge à Prague, auprès du Danois Tycho Brahe, mathématicien impérial à la cour de Rodolphe II ». 

« S’ensuivent alors de longues années d’observation, destinées notamment à remplacer la thèse du géocentrisme par celle de l’héliocentrisme, et qui permettront l’émergence d’une nouvelle représentation du cosmos. »

« Ponctué d’interviews d’historiens et de scientifiques, ce documentaire-fiction retrace l’existence d’un pionnier de l’astrophysique, dont les découvertes révolutionnaires ont contribué à jeter les bases de la science moderne. » 



« Le cosmos selon Kepler » de Christian Twente
Allemagne, 2020, 90 minutes
Sur Arte les 11 septembre 2021 à 20 h 50, 19 septembre 2021 à 7 h 20 et 28 septembre 2021 à 9 h 25
Disponible sur arte.tv du 11/09/2021 au 09/12/2021
Visuels : © SWR/Gruppe 5 Film

Articles sur ce blog concernant :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire