mardi 2 avril 2024

Hommages aux enfants et éducateurs juifs déportés d'Izieu

En 2024, pour les 80 ans de la rafle des enfants juifs et de leurs animateurs à la Maison d'Izieu et les 30 ans de la création du musée-mémorial, divers évènements sont prévus. En mars 2024, HarperCollins France a publié « L’enfant d’Izieu » de Samuel Pintel. Du 4 au 7 avril 2024, des journées de la mémoire réunissent des évènements variés : spectacle musical Les Enfants d’Izieu, exposition C’étaient des enfants ! inaugurée le 4 avril 2024 à 12 h, « Sabine Zlatin ou l’impossible oubli », documentaire écrit et réalisé par Daniel Cling présenté en avant-première le 4 avril 2024 à 19 h 30 à la Maison d’Izieu, puis le 18 avril 2024 à 22 h 45 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et france.tv.

Des enfants juifs cachés sous l'Occupation
Après la Shoah. Rescapés, réfugiés, survivants 1944-1947 
« La Babel des enfants perdus » par Théo Ivanez
« Le port d’Espérance » de Magnus Gertten 
Roman Vishniac Rediscovered


"Au printemps 1943, aidés par Pierre-Marcel Wiltzer, le sous-préfet de Belley dans l'Ain, Sabine et Miron Zlatin, immigrés juifs polonais et russe, ouvrent une colonie de vacances à Izieu afin d'accueillir des enfants juifs et les soustraire aux persécutions antisémites." Izieu est un village du Bugey, dans l'Ain, alors en zone d'occupation italienne. Situé entre Lyon et Chambéry, à quelques kilomètres du Rhône, le lieu est bucolique. La Maison accueillant les enfants juifs, encadrés par des éducateurs dont le couple Zlatin, surplombe un espace verdoyant.

"Le 6 avril 1944, 44 enfants juifs de 4 à 17 ans et 7 adultes juifs de la colonie d'enfants réfugiés à la maison d'Izieu ont été arrêtés sur ordre de Klaus Barbie, responsable de la Gestapo de Lyon, emmenés à la prison de Montluc à Lyon puis transférés à Drancy. Miron Zlatin et les deux jeunes adolescents sont envoyés dans un camp de travail en Estonie, à Reval (aujourd’hui Tallin), où ils sont ensuite fusillés. Tous les autres sont déportés vers Auschwitz" (Pologne).  42 enfants et 5 adultes sont assassinés à Auschwitz-Birkenau. Léa Feldblum, éducatrice, est la seule survivante". Sabine Zlatin était absente le jour de la rafle.

« Dans sa déposition du 11 mai 1945, Léa Feldblum raconte le déroulement de la rafle. Les informations ne circulent pas aussi vite qu’aujourd’hui. Certaines familles ont attendu des mois avant de connaître le sort réservé à leurs proches, enchainant lettres retournées à l’envoyeur et démarches auprès des institutions, en vain. »

« Les survivants sont démunis face à l’épouvantable vérité. Certains d’entre eux vont œuvrer pour que le souvenir des enfants perpétue. Sabine Zlatin, aidée notamment par le sous-préfet Jean Cardot, va dès 1946 rassembler la population pour la première commémoration. Une plaque est apposée sur la maison et un monument du souvenir est érigé au pied la colline, dans le village de Brégnier-Cordon. Dès les années 70, Serge et Beate Klarsfeld accompagnés de mamans d’enfants de la Colonie mettent tout en oeuvre pour retrouver Klaus Barbie et le traduire en justice. Suite à ce procès, l’association est créée et le musée-mémorial voit le jour [en 1994] afin de continuer le travail de mémoire initié. »

« Du 4 au 7 avril 2024, à l’occasion du 80ème anniversaire de la rafle et des 30 ans du musée-mémorial, la Maison d’Izieu organise les Journées de la Mémoire. »

« Dans les pas de Sabine Zlatin qui encouragea les enfants de la Colonie à s’exprimer par des lettres, des dessins et des spectacles, c’est un voyage-hommage à travers les arts qui est proposé. »

« Au programme de ces quatre jours, l’inauguration de l’exposition temporaire C’étaient des enfants !, la diffusion des vidéos lauréates du Prix Maison d’Izieu, l’avant-première d'un film documentaire « Sabine Zlatin ou l’impossible oubli », une rencontre littéraire avec les auteurs et illustrateurs Rolande Causse, Gilles Rapaport, Samuel Pintel, Giulio Salvadori, Dominique Vidaud, Alexandre Nugues-Bourchat, Stéphanie Boissard, ainsi que des concerts et spectacles : spectacle performance Les Enfants d’Izieu, par Lionel Belmondo, Laurent Fickelson, Gilles Rapaport et Pascale Blaison, sur un texte de Rolande Causse. »

« Parce que le devoir de mémoire est essentiel, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes propose une programmation spéciale tout au long cette journée de commémoration ». 

Une programmation variée et destinée à tous les publics, enfants et adultes.


« C’étaient des enfants – Dans les collections de la Maison d’Izieu »
Du 4 avril au 30 septembre 2024, sera présentée l'exposition "C’étaient des enfants – Dans les collections de la Maison d’Izieu ». Le commissariat de l’exposition est assuré par Stéphanie Boissard, Responsable recherche, archives et documentation à la Maison d’Izieu. « C’étaient des enfants ! est la quatrième exposition temporaire de la Galerie Zlatin. Après les dessins des enfants puis les lettres et photos de Georgy, L’Année 1943 à la Colonie nous replongeait 80 années en arrière au moment de l’installation de Sabine et Miron Zlatin à Izieu et contait la vie des habitants de la Colonie durant cette année 1943.C’étaient des enfants ! suit naturellement le cours de l’histoire. » L'exposition sera inaugurée le 4 avril 2024 à 12 h.

« Ce sifflet fut offert par Raoul Bentitou à l’institutrice Gabrielle Perrier, afin de l’aider à regrouper ses élèves. Elle le retrouva dans sa blouse lors de son retour à la Colonie après la rafle. ©Maison d’Izieu »

« Documents originaux et objets inédits transportent le public au début de l’année 1944. La sérénité du quotidien des enfants à la Colonie vient s’opposer à la crainte du danger imminent et à la violence de la rafle. S’ensuivent les premiers contours de la  mémoire, esquissés par les requêtes des familles et les témoignages des proches. L’engagement des plus tenaces à ne pas oublier conduira à l’inauguration du mémorial en 1994. »

La vie est presque ordinaire
« Bien que la Colonie soit un lieu de passage, les adultes s’efforcent de former une sorte de cocon autour des enfants. Ils veulent pour eux un rythme de vie ordinaire, des repères, peu importe le temps qu’ils restent à Izieu. » La lettre ci-contre a été écrite par Georgy Halpern à son père. © Maison d’Izieu, Archives Beate et Serge Klarsfeld.

« Les enfants aident à la préparation des repas, vont en classe avec l’institutrice Gabrielle Perrier ou au Collège à Belley. Ils dessinent et organisent des spectacles. Ils saisissent chaque occasion de fêtes. Ils s’approprient les lieux et font de la campagne environnante leur terrain de jeux. Ils écrivent régulièrement à leur famille. »

« Ils rient, chantent, dansent, se lient d’amitié avec leurs camarades… ils vivent leur vie d’enfant. Certes, tout n’est pas rose ; nous sommes en temps de guerre. Les moments de joie n’effacent pas la souffrance des enfants : ils sont séparés de leurs parents et ont perdu leur foyer. Certains réussissent à quitter la Colonie pour trouver refuge auprès de leur famille ou d’amis. »

« Après le froid de l’hiver, les enfants demeurant encore à la Colonie s’enthousiasment de l’arrivée du printemps. Ils se projettent, travaillent avec ardeur à l’école pour que leurs parents soient fiers et rêvent de leur avenir ».

La menace approche
« Les inquiétudes grandissent, les adultes cherchent des points de refuge. Léa Feldblum utilise ce sauf conduit pour convoyer des enfants vers l’Hérault début mars 1944. D’autre départs sont prévus pour le 11 avril. Sauf-conduit ci-contre de Léa Feldblum ©Maison d’Izieu, Archives Beate et Serge Klarsfeld ».
 
« Les Italiens ont capitulé. En septembre 1943, les Allemands prennent le contrôle de la zone. Quatre mois plus tard, la tension est palpable. Les règles ont changé : les quelques exceptions aux lois antisémites n’ont plus cours. Le 7 janvier 1944, celui qui avait soigné les habitants de la Colonie depuis sa création, le Dr Ben Drihem, est arrêté puis déporté. Un peu plus d’un mois après, le 8 février, les bureaux de l’OSE-UGIF de Chambéry sont raflés ; dix personnes sont arrêtées et envoyées en déportation à Auschwitz. Soutien indéfectible le sous-préfet Pierre-Marcel Wiltzer est muté. Les remparts de protection tombent les uns après les autres. »

« Sabine et Miron Zlatin comprennent qu’ils doivent agir vite. Avec l’aide des autres adultes de la Colonie, ils cherchent des solutions pour disperser les enfants. Léa Feldblum conduit certains d’entre eux vers l’Hérault début mars. Pendant ce temps, la vie quotidienne continue pour les enfants restés à Izieu. Marie-Louise Bouvier, nièce de Mme Perticoz, sort son appareil photo et consacre une pellicule aux enfants. Ils posent volontiers par petits groupes avec la Chartreuse pour arrière-plan ».

Comment vivre après l’horreur
« Après la rafle, le courrier destiné aux enfants ne peut être livré. La mention « Le destinataire n’a pu être atteint » est ajouté au verso de l’enveloppe avant son renvoi vers l’expéditeur, ici Sérafine Halpern, la maman de Georgy. »  Retour à l’envoyeur ©Maison d’Izieu, Archives Beate et Serge Klarsfeld. 

« La rafle a lieu le 6 avril 1944 au petit matin alors que Sabine Zlatin est à Montpellier pour organiser la dispersion des enfants. Les 44 enfants et 7 de leur éducateurs sont emmenés à la prison de Montluc à Lyon puis transférés à Drancy. Miron Zlatin et les deux jeunes adolescents sont envoyés dans un camp de travail en Estonie où ils sont ensuite fusillés. Tous les autres sont déportés vers Auschwitz. »

« Seule Léa Feldblum revient. Dans sa déposition du 11 mai 1945, elle raconte le déroulement de la rafle. Les informations ne circulent pas aussi vite qu’aujourd’hui. Certaines familles ont attendu des mois avant de connaître le sort réservé à leurs proches, enchainant lettres retournées à l’envoyeur et démarches auprès des institutions, en vain. »

« Les survivants sont démunis face à l’épouvantable vérité. Certains d’entre eux vont œuvrer pour que le souvenir des enfants perpétue. Sabine Zlatin, aidée notamment par le sous-préfet Jean Cardot, va dès 1946 rassembler la population pour la première commémoration. Une plaque est apposée sur la maison et un monument du souvenir est érigé au pied la colline, dans le village de Brégnier-Cordon. Dès les années 70, Serge et Beate Klarsfeld accompagnés de mamans d’enfants de la Colonie mettent tout en oeuvre pour retrouver Klaus Barbie et le traduire en justice. Suite à ce procès, l’association est créée et le musée-mémorial voit le jour afin de continuer le travail de mémoire initié. »

« Sabine Zlatin ou l’impossible oubli »
« Sabine Zlatin ou l’impossible oubli », documentaire français  écrit et réalisé par Daniel Cling sera présenté en avant-première le 4 avril 2024 à 19 h 30 à la Maison d’Izieu en présence d'enfants juifs rescapés devenus adultes et du réalisateur, puis le 18 avril 2024 à 22 h 45 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et france.tv. Daniel Cling est le réalisateur d'un autre film, soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, sur la résistante Adélaïde Hautval.

« Le 6 avril 1944, il y a 80 ans, 44 enfants et 7 adultes ont été arrêtés et déportés sur ordre de Klaus Barbie, responsable de la Gestapo de Lyon, dans la colonie de vacances de la Maison d'Izieu » ouverte par Sabine Zlatin, son mari Miron Zlatin et l'OSE (Oeuvre de Secours aux Enfants). 

« Sabine Zlatin est la figure "tutélaire" de la création de la "Colonie d’Enfants Réfugiés" à Izieu en mai 1943 sous l'égide de l'OSE jusqu'à fin 1943. Sabine Zlatin était absente le 6 avril 1944, jour où les 44 enfants encore présents et leurs 7 éducateurs dont Miron furent arrêtés et déportés. Seule l'animatrice Léa Feldblum reviendra des camps ». 

« À force de détermination, Sabine Zlatin a contribué à faire connaître l’histoire de la rafle des enfants d’Izieu d’avril 44 et à l’intégrer dans notre histoire nationale. Depuis la Pologne antisémite du début du XXe siècle à la France des années 1990, en passant par l’occupation allemande et la collaboration de Vichy, “Sabine Zlatin ou l’impossible oubli” nous plonge dans l’histoire d’une femme aux multiples facettes. Refusant le deuil, réclamant justice, elle entretiendra toute sa vie la mémoire des 44 enfants et des 7 adultes déportés. Grâce à elle, la Maison d’Izieu est aujourd’hui un musée mémorial ».

« Ce film est le récit d’une vie autant que celui d’une maison. L’une et l’autre sont indissociables. « La plaie que je porte dans mon cœur ne se fermera qu’avec ma mort », confessera cette femme au sujet de la Maison d’Izieu. Cette maison qu’elle a créée avec son mari, mort en déportation, qui a été un asile avant de devenir le piège de l’assassinat programmé de 44 enfants, la hantera toute sa vie. »

« Grâce à une incroyable volonté, cette immigrée polonaise, artiste dans l’âme, humaniste, dans un refus obstiné de faire son deuil, parviendra à faire entrer la maison d’Izieu dans l’histoire nationale. Et elle parviendra en 1944 à réaliser son rêve de voir la Maison d'Izieu devenir un musée mémorial », qui, inauguré le 24 avril 1944 par le Président de la République, accueille depuis les scolaires et le grand public.

« Mais le combat de Sabine Zlatin pour qu'on se souvienne de la tragédie des enfants d'Izieu n'aurait pu aboutir sans l’engagement de plusieurs personnalités, dont Serge Klarsfeld. L'action de ce dernier a été déterminante dans l'arrestation de Klaus Barbie, et dans l'apport de la preuve de la responsabilité personnelle de Barbie dans l'arrestation et la déportation des enfants ». Sabine Zlatin témoigne durant le procès Barbie (1987). 

« Sabine Zlatin avait publié en janvier 1993, dans la collection "Témoins" des éditions Gallimard, Les mémoires de la dame d’Izieu avec un avant-propos du Président de la République François Mitterrand, livre adapté en 2006 pour la télévision dans un film réalisé par Alain Wermus avec Véronique Genest dans le rôle-titre. »

« Si de nombreux portraits de Sabine Zlatin figurent dans des courts reportages pour les informations des principales chaînes, aucun documentaire ne lui a été spécifiquement consacré. Celui-ci est réalisé à l'occasion de la commémoration du 80e anniversaire de la rafle du 6 avril 1944. » 

« Pour enrichir ce portrait, plusieurs intervenants témoignent des différents aspects de l'histoire que Sabine Zlatin a traversée et de la relation qu'ils ont eue avec  elle :
Samuel Pintel et Hélène Waysenson, anciens enfants d'Izieu
Simon Pintel, le fils de Samuel
Christiane Colomb et Pascal Mantoux, amis de Sabine Zlatin
Laure Adler, mariée à un rescapé de la colonie d'Izieu et proche de Sabine Zlatin
Serge Klarsfeld, à l'origine de la découverte du télex de Barbie, document décisif pour la classification de crime contre l'humanité et la tenue du procès
Dominique Vidaud, directeur de la Maison D'Izieu depuis 2016, conseiller historique.

Autres intervenants dans le film : Stéphanie Boissard, Axelle Bourgougnon, Pierre-André Wiltzer.


Samuel Pintel
En mars 2024, HarperCollins France a publié « L’enfant d’Izieu » de Samuel Pintel. « Le destin bouleversant d'un enfant rescapé de la maison d’Izieu ».

«  Ne viens pas avec moi, je ne suis plus ta mère, va avec cette femme ! » C’est ainsi que Tauba, jeune  juive en fuite dans la France de 1943, sauve son enfant de la déportation dans le camp de Bergen-Belsen. »

« Pétrifié, Samuel, alors âgé de six ans, suit l’inconnue et arrive, quelques jours plus tard, dans un centre d’entraide à Chambéry. Désespéré, complètement perdu, il est ensuite pris en charge par un homme qui le fait monter aux côtés d’un autre enfant dans une carriole accrochée derrière un vélo. »

« Kilomètre après kilomètre, cet étrange équipage fend en silence le matin glacial, grimpe un col escarpé et, au cours de l’après-midi, parvient à la maison d’Izieu où Samuel, comme 44 autres enfants juifs persécutés, trouve refuge auprès de Sabine et Miron Zlatin. »

« L’hiver est rude en ce mois de novembre 1943, et les jeunes pensionnaires traversent des jours difficiles. Pourtant, ils vont à l’école, fêtent Noël, écrivent des lettres à leurs parents pour ceux qui le sont encore, dessinent et essayent tant bien que mal de vivre leur vie d’enfant. »

« Mais le répit sera de courte durée : le 6  avril  1944, des hommes de la Gestapo mandatés par Klaus Barbie débarquent et raflent les petits. Tous seront déportés et gazés. Tous, sauf Samuel, que des voisins parisiens qui le connaissaient sont venus chercher à peine quelques semaines plus tôt. »

« Miraculeusement rescapé, Samuel Pintel se fait une promesse : il n’oubliera jamais ces enfants assassinés. Il parlera d’eux. Son récit bouleversant raconte le quotidien d’un enfant juif pendant la guerre et perpétue le souvenir de cette maison d’Izieu, à jamais lieu de mémoire et symbole de la barbarie nazie. »

« Né en 1937, Samuel Pintel a exercé comme ingénieur dans le domaine spatial. Durant vingt-cinq ans, il a été secrétaire général de l’association Maison d’Izieu Mémorial des enfants juifs exterminés. Il est actuellement secrétaire général de l’amicale des Anciens Déportés de Bergen-Belsen et parcourt la France pour faire vivre la mémoire des enfants déportés. »

Spectacle : Les enfants d'Izieu
Ce spectacle performance et livre illustré réunit Rolande Causse (écrivaine), Pascale Blaison (comédienne), Gilles Rapaport (dessinateur), Lionel Belmondo (musicien), Laurent Fickelson (musicien), François-Marie Pons (réalisateur). Le spectacle intégral sera interprété le 18 mai 2024 à 18 h à la Maison d’Izieu.

« Véritable hommage poétique, musical et dessiné, ce spectacle performance  Les Enfants d’Izieu, par Lionel Belmondo, Laurent Fickelson, Gilles Rapaport et Pascale Blaison, sur un texte de Rolande Causse, rassemble des artistes d’horizons différents. Tous ont ressenti le profond besoin d’être acteur de la transmission et de la mémoire. »

« Dit par Pascale Blaison, le texte de Rolande Causse alterne ou se joint à la musique. Lionel Belmondo, multi-instrumentiste, a choisi Laurent Fickelson au piano et un quintette à vent pour l’accompagner. »

« La projection de photographies, de dessins des enfants et d’illustrations improvisées en direct par Gilles Rapaport vient amplifier les émotions des spectateurs. François-Marie Pons filme ce projet depuis ses débuts et suit les artistes dans leur évolution ».

Le texte
« C’est en 1987, au moment du procès de Klaus Barbie, que Rolande Causse a décidé d’écrire sur l’histoire des enfants d’Izieu. Quand elle prend connaissance de ce qu’il s’est passé en 1944, elle se sent comme investie d’une mission : celle de transmettre la mémoire. Elle compose donc ce texte qui fut édité plusieurs fois et adapté en opéra. » (Illustration du livre, Les enfants d’Izieu ©Édition D’Eux)

« Rolande Causse désire que son texte puisse « vivre quelque chose de nouveau ». Elle se rend à la Maison d’Izieu et redécouvre l’histoire sous un nouveau jour : celle de la vie heureuse des enfants passés par la Colonie, celle des enfants sauvés.
Elle ajoute alors des éléments de vie à son texte pour « se souvenir d’eux, non comme des noms gravés sur un mur, mais comme des êtres humains qui ont aimé, ri, pleuré. »

La comédienne Pascale Blaison lira le texte durant le spectacle.

Les dessins
« Gilles Rapaport est dessinateur de presse, auteur et illustrateur de livres jeunesse. À l’origine de Grand-Père (ed. Circonflexe), il aborde le sujet de la transmission de la mémoire qui n’est pas la nôtre, qui n’est pas seulement celle d’un homme, mais de millions d’êtres… Spécialiste du dessin en direct, il illustrera le texte de Rolande Causse de ses pinceaux durant la représentation. » (dessin ci-contre : Livre illustré Les enfants d’Izieu ©Édition D’Eux)

La musique
« Lionel Belmondo rend hommage aux grands compositeurs français qui l’ont inspiré toute sa vie. Pour ce spectacle, il choisit des œuvres peu connues mais liées à l’histoire.
Darius Milhaud : les poèmes juifs.
Arthur Honneger : le grand sommeil noir, la mort.
Francis Poulenc : figure humaine, cantate pour double chœur, composée en 1943.
Henri Dutilleux : la géole, poème de Jean Cassou, dédié à son frère emprisonné au Stalag 13.
Et surtout, Jehan Alain, mort pour la France en 1940, un des compositeurs français le plus inspiré du XXème siècle.  »

Le spectacle
« Ce spectacle trouve son origine en 1994, date de l’ouverture du mémorial. Il s’agissait d’un opéra-oratorio en trois actes, composé par Ngyen Dao, avec l’orchestre philharmonique et la maîtrise de Radio France. 30 ans après, c’est un hommage encore plus vibrant que Rolande Causse souhaite rendre aux enfants de la Colonie d’Izieu. »

Le livre illustré
« Rolande Causse évoque, sous forme d’un long poème, la vie des enfants à la Colonie, la rafle et les suites de celle-ci. Gilles Rapaport les illustre à l’encre noire. Un QR Code à la fin du livre permet d’écouter la musique de Lionel Belmondo et Laurent Fickelson jouée pendant le spectacle. »


Du 4 avril au 30 septembre 2024
A la Galerie Zlatin
70 Route de Lambraz, 01300 Izieu
Téléphone : +33 (0)4 79 87 21 05
Lundi au Vendredi : 13:00 – 17:00, 10:00 – 17:00 pour les vacances scolaires (zone A) et jours fériés.
Samedi : Avril à Août 10:00 – 18:00
Dimanche : Février à Octobre, 10:00 – 18:00
Fermée le 1er mai 2024


« Sabine Zlatin ou l’impossible oubli » réalisé par Daniel Cling
France, 52 minutes
Une coproduction Un film à la patte et France 3 Auvergne-Rhône-Alpes
Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de la Fondation d’entreprise Carac, et de la Région Grand Est
Avec le soutien du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée, de la Procirep-Angoa.
Distribution internationale : LUKARN
Le 4 avril 2024 à 19 h 30 : Avant-première
A la Maison d’Izieu
70 Route de Lambraz - 01300 Izieu
(Parking limité, privilégiez le covoiturage)
Inscription avant le 2 avril en cliquant sur ce lien
(dans la limite des places disponibles)
La projection sera suivie d’un échange avec l’équipe du film et d’une collation
Le 18 avril 2024 à 22 h 45 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et france.tv

Samuel Pintel, L’enfant d’Izieu. HarperCollins France, 2024. 208 pages. 19,90 €. ISBN: 9791033915423

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Les citations proviennent des communiqués de presse.

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