vendredi 6 mai 2022

Le sultanat d'Oman


Le sultanat d'Oman est situé au sud de la péninsule arabique, face à l'Iran et à la sortie du détroit d'Ormuz. Son économie s'avère dépendante du pétrole et du tourisme. Arte diffusera le 8 mai 2022 à 11 h 25 "Oman, les jardins suspendus du Djebel Akhdar" de Sarah Lainé
   Le sultanat d'Oman est situé au sud de la péninsule arabique. Il est bordé par le golfe d'Oman et la mer d'Arabie. Il est entouré par les Émirats Arabes unis (EAU) au nord, l'Arabie saoudite à l'ouest et le Yémen au sud-ouest.

C'est une monarchie indépendante depuis le milieu du XVIIIe siècle. 

« Oman, au pays des contes »
Arte diffusa dans le cadre de la série documentaire « Mystérieuse Arabie » (Unbekanntes Arabien). « Oman, au pays des contes » (Es war einmal ... Das Märchenland Oman) réalisé par Nadja Frenz. 

De belles images lénifiantes sur un sultanat situé au sud de la péninsule arabique et à l'économie dépendante du pétrole et du tourisme.

« Avec une superficie équivalente à la moitié de la France pour seulement 4 millions d’habitants, le sultanat d’Oman reste largement méconnu ». 

« Le sultanat d’Oman accueille de plus en plus de touristes occidentaux. Vastes déserts aux verdoyantes oasis, majestueuses montagnes et plages de rêve attirent ainsi toutes sortes de voyageurs pour des randonnées, du farniente ou de la voile – un sport dont raffolent les Omanais ».

« Le périple débute dans les magnifiques fjords de la péninsule de Musandam, où le relief escarpé des monts Hajar côtoie des eaux turquoise ».

« Plus au sud, à Mussanah, se trouve la plus grande école de voile du pays, où Ibtisam s’entraîne pour les Jeux olympiques ». 

« Après un passage par la capitale, Mascate, l’épisode s’achève dans la partie méridionale du sultanat, où les Bédouins s’adaptent peu à peu à la modernité ».

Spécificités
"L'islam est constitué de trois branches principales : les sunnites (environ 90% des musulmans), les chiites (environ 9%) et les ibadites (environ 0,2%). Oman est le seul pays au monde composé d'une majorité ibadite. Comme il s'agit d'une infime minorité au sein du monde musulman, les dirigeants d'Oman se sont depuis toujours tenus à l'écart des grandes questions qui agitent le Moyen-Orient. Alors qu'une partie du pays est constituée d'une zone désertique et montagneuse isolée, l'autre est ouverte sur les mers particulièrement vers l'Inde et l'Afrique de l'Est. Pendant deux siècles, l'Empire omanais a concurrencé les Européens pour le contrôle de l'Océan Indien. Oman a en effet dirigé l'île africaine de Zanzibar jusqu'en 1964 et a été de la sorte le seul État non-européen à avoir contrôlé un territoire africain", a écrit Daniel Pipes, islamologue et géopoliticien, le 25 avril 2017.

Et Daniel Pipes de poursuivre : "Ce cas unique d'isolement par rapport aux problèmes du Moyen-Orient comme le conflit israélo-arabe ou l'expansionnisme iranien, est toujours d'actualité. Aujourd'hui, alors que la guerre civile fait rage au Yémen voisin et que l'Iran s'agite juste en face de la péninsule omanaise de Musandam qui fait saillie dans la zone ultra-stratégique du détroit d'Ormuz, Oman est une oasis de tranquillité. Jusqu'à présent, le djihadisme y est inexistant : le pays n'a subi aucun acte de violence et aucun Omanais n'a rejoint l'EI. Environ un million de barils de pétrole par jour permet de soutenir l'économie sans la dominer. Les deux millions et demi d'Omanais emploient environ deux millions d'expatriés, principalement de l'Asie du Sud... La révolte arabe qui a débuté en 2011 a touché Oman mais, comme ce fut le cas dans la plupart des monarchies, la révolte a été gérée facilement au moyen de quelques dépenses supplémentaires".

Tarik Ramadan
Le 7 novembre 2007, l’Université de Leyde (Pays-Bas) annonçait qu’elle avait désigné comme titulaire de sa chaire d’islamologie (Sultan Chair for Oriental Studies) concernant l’Etude de l’islam dans le monde occidental (Study of Islam in the Western World), bénéficiant de 2 500 000 € provenant du Sultanat d’Oman, Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères musulmans et prédicateur controversé. Ce qui a suscité une controverse. Tariq Ramadan a finalement décliné l'offre en alléguant des raisons personnelles : "une situation de famille, d’autres projets académiques importants et d’autres propositions aussi sérieuses".

"Oman, les jardins suspendus du Djebel Akhdar" 
Arte diffusera le 8 mai 2022 à 11 h 25, dans le cadre d'une "série documentaire sur les oasis, à la découverte de leurs splendeurs et des défis environnementaux auxquels elles sont désormais confrontées, "Oman, les jardins suspendus du Djebel Akhdar" de Sarah Lainé

"Au nord du sultanat d'Oman se niche un petit paradis de verdure : les jardins suspendus de l’oasis du djebel Akhdar (la "montagne verte" en arabe). Dans cette région aride, les habitants sont parvenus à réaliser l'impossible : faire jaillir des espaces luxuriants accrochés aux flancs des montagnes."

"Creusés au cœur même de la roche il y a deux mille ans, des canaux captent l’eau tapie dans ses entrailles pour arroser la végétation et abreuver aussi les villages, qui vivent de l’agriculture et de l’élevage. Mais la raréfaction de l’eau et la modernisation du pays depuis les années 1980 mettent en péril ce mode de vie. Tandis que des locaux attachés à leurs terres, conscients du trésor végétal légué par leurs ancêtres, s'évertuent à entretenir le site, d'autres font renaître les villages en transformant les maisons traditionnelles en auberges touristiques".

Les roses du désert
Arte diffusa le 13 juillet 2018 à 7 h 15, dans le cadre de "360° Géo" (360° Geo Reportage), "Oman, les roses du désert" (Oman - Die Rosen der Wüste) par Tilo Hoffmann. "Dans le désert du sultanat d'Oman, il pleut rarement et il n'existe aucun fleuve ou lac naturel".

"Pourtant, les habitants ont réussi à faire fleurir les étendues arides et à faire pousser le rosier des champs, une fleur d'un rose lumineux. Ce miracle serait impossible sans l'aflaj, un gigantesque réseau de rigoles, d'écluses et de cours d'eau vieux de 1 500 ans. C'est le wakil qui veille à l'entretien du système d'irrigation – un privilège qui se transmet de père en fils. De ces "gardiens de l'eau" dépend la survie des villages de montagne du sultanat. 360°-Géo a rendu visite au wakil Suleyman Al Riyami dans son fief."

Cette rose délicatement parfumée et ce réseau d'irrigation constituent des atouts promus par le ministère et l'Office du tourisme du sultanat qui a favorisé la création de palaces. 

"Au printemps, la floraison des milliers de rosiers du Jabal Al Akhdar se traduit pour le voyageur par un spectacle enchanteur tandis que la distillation de la précieuse eau de rose bat son plein dans les villages perchés de la montagne. L'ouverture d'un éco-resort de luxe renouvelle l'escapade dans cette région très authentique. Le Jabal Al Akhdar, montagne verte en arabe, est l'une des régions les plus spectaculaires du Sultanat d'Oman et le plateau de Sayq, à 2000 mètres d'altitude, en est son cœur battant. On l'atteint par une route vertigineuse, réservée aux véhicules 4x4 tant le dénivelé est important : à peine deux heures de l'aéroport de Mascate et le dépaysement est absolu. Il ne pleut quasiment jamais ici et pourtant, au fur et à mesure que l'on grimpe, les flancs rocailleux du massif cèdent la place à des cultures en terrasse sur lesquelles veillent des petits villages traditionnels. Un miracle dû à un ingénieux système d'irrigation baptisé « falaj », « aflaj » au pluriel ; aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'Unesco, ce réseau ancestral de rigoles et d'écluses achemine l'eau des sources jusqu'aux zones agricoles. C'est lui qui permet aux arbres fruitiers et aux buissons de roses de Damas de prospérer sur ces terres arides, conférant au paysage un petit air de jardin d'Eden. Au printemps, un parfum délicat flotte dans l'atmosphère … Le temps de la floraison des rosiers, le trésor du Jabal Al Akhdar, est une saison enchantée."

"Probablement apportées à Oman par les Perses au XVIIe siècle, les roses sont cultivées par les villageois de génération en génération pour fabriquer l'un des produits les plus typiques du Sultanat, « l'attar », ou eau de rose, aux multiples vertus. C'est une ressource providentielle pour cette contrée isolée : la demande de la part des Emirats Arabes Unis et de l'Arabie saoudite est si importante qu'elle dépasse l'offre, assurant la prospérité de la région. Avril et mai sont donc deux mois d'activité intense dans la montagne. Cueillies de bon matin, les roses sont aussitôt traitées dans des distilleries artisanales. Le processus de transformation est rudimentaire mais c'est ainsi, assurent les producteurs, que les arômes révèlent toute leur subtilité. Inutile de vanter les avantages de techniques plus modernes à ces montagnards de pure souche, le Jabal Al Akhdar est un pays de traditions ! Avec le sourire, le visiteur de passage est invité à assister au rituel : les pétales recueillis dans un pot en argile empli d'eau sont mis à chauffer dans un four en brique, formant peu à peu une vapeur odorante soigneusement récupérée. Après refroidissement et filtrage, le liquide doit encore décanter plusieurs semaines. "L'essence de rose fait partie intégrante de la culture omanaise. Elle parfume les maisons, est versée sur les mains des invités à la fin des repas, entre dans la composition du fameux « halwa », le dessert national proche du nougat, aromatise le café, la limonade et certains plats de riz « biryani ». Les Omanais assurent aussi qu'elle est excellente pour le cœur et calme les migraines. Elle entre enfin dans la composition de nombreux produits cosmétiques et figure parmi les soins les plus prisés des spas locaux. Pour le voyageur, la découverte de la région de production du précieux nectar reste une expérience extraordinaire. Simple balade dans des jardins suspendus délicieusement odorants ou participation à la cueillette et à la distillation, l'escapade est formidable."

Wadi Tiwi et encens
Arte diffusa la série documentaire "Le Sultanat d’Oman" ("Märchenhafter Oman") en deux volets réalisés par Rosie Koch et Roland Gockel le 24 août 2018 : à 10 h 15 "Au pays de Sindbad le marin" (Der Norden - Auf den Spuren Sindbads) et à 11 h 10 "Sur la route de l’encens" (Der Süden).  "Découverte en deux volets d’Oman, terre aux paysages contrastés et au merveilleux patrimoine.

"Ce premier épisode parcourt le Wadi Tiwi, une vallée bordée d’oasis ; les monts Hajar ; Nizwa, l’ancienne capitale du sultanat ; Sour, ville portuaire de l’est du pays ; et enfin le désert des Wahiba Sands, peuplé par les Bédouins."Au sud-est de Mascate, une ancienne route commerciale traverse le Wadi Tiwi, une vallée bordée d’oasis. De moins en moins peuplées, ces dernières abritent des trésors de diversité végétale. À plus haute altitude, dans les monts Hajar, de pittoresques bourgades surplombent des falaises escarpées. Nous y croisons un apiculteur et un Omanais qui tient un hôtel dans son village natal. Puis cap sur Nizwa, l’ancienne capitale du sultanat, où a lieu tous les vendredis un marché aux chèvres haut en couleur. Le voyage se poursuit à Sour, ville portuaire de l’est du pays connue pour ses chantiers navals, dont sortent encore aujourd’hui des boutres, ces voiliers arabes traditionnels. La légende raconte que le bateau de Sindbad le marin y aurait vu le jour… Ce premier épisode s’achève dans le désert des Wahiba Sands, peuplé par les Bédouins."

"Sur la route de l’encens" (Der Süden), "second volet de la découverte d’Oman, explore la réserve sauvage d'al-Wusta, ainsi que le Dhofar, dans le sud du pays, et sa capitale, Salalah, remarquable pour ses plages de sable fin et sa foisonnante vie sous-marine."

Israël
En octobre 2018, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a effectué une première visite de douze heures à Oman. Il était accompagné du chef du Mossad, Yossi Cohen, le conseiller en matière de Sécurité nationale Méïr Ben-Shabbat, le directeur général du ministère des Affaires étrangères Youval Rotem, le chef du Bureau du Premier ministre Yoav Horowitz, et son secrétaire militaire Avi Bluth.

Avec le sultan Qaboos bin Saïd al Saïd, Benjamin Netanyahu a évoqué le programme iranien nucléaire militaires dangereux, une alliance contre la volonté du régime des mollahs iraniens de dominer la région, le rôle éventuel d'Oman dans la normalisation des relations entre l'Etat d'Israël et des Etats Arabes du Moyen-Orient, les relations bilatérales entre Oman et l'Etat Juif - voie ferrée, lutte contre la pénurie d'eau, ouverture de liaisons aériennes -, la relance du dialogue entre Israéliens et "Palestiniens". L'intérêt d'Oman ? Obtenir une aide financière accrue des Etats-Unis.

Une semaine avant cette rencontre, la Ha Tikva, hymne israélien, avait retenti, à plusieurs reprises, lors du tournoi de judo à Abu Dhabi.

Les relations entre Israël et Oman remontent à la fin des années 1970 : le Mossad avait alors aidé le pouvoir politique d'Oman à vaincre une rébellion. Après la signature des accords d'Oslo (1993), le Premier ministre, alors Yiz'hak Rabin, s'était rendu à Oman et au Qatar. En 1996, Shimon Peres avait lui aussi effectué une visite officielle à Oman. Le déclenchement en septembre 2000 de l'Intifada II par Arafat a induit la rupture de ces relations.


"Oman, les jardins suspendus du Djebel Akhdar" de Sarah Lainé
 
France, 2021, 43 min
Sur Arte le 8 mai 2022 à 11 h 25
Disponible du 17/04/2022 au 22/06/2022

"Le Sultanat d’Oman" ("Märchenhafter Oman") par Rosie Koch et Roland Gockel
Allemagne, 2017, 53 min
Sur Arte :
- "Au pays de Sindbad le marin" (Der Norden - Auf den Spuren Sindbads) - 53 minutes : le 24 août 2018 à 10 h 15
- "Sur la route de l’encens" (Der Süden) - 52 minutes : le 24 août 2018 à 11 h 10
Visuel :
Vendeur de café en Oman
Credit : © Roland Gockel

"Oman, les roses du désert" par Tilo Hoffmann 
France, Allemagne, 2007
Sur Arte le le 13 juillet 2018 à 7 h 15


« Oman, au pays des contes » par Nadja Frenz
Allemagne, 2017, 45 min
Sur Arte le 14 février 2018 à 19 h

Visuels :
La péninsule de Musandam sépare le golfe Persique du golfe Omanais.
Construite au XVIIe siècle, la forteresse Hisn Tamah dans l'oasis de Bahla était autrefois d'une grande importance stratégique en raison de son emplacement.
La mosquée du Grand Sultan Kabus, située dans la capitale omanaise Muscat, offre de l'espace à 20 000 croyants.
 L'Oman se considère comme une nation de marins et s'enorgueillit d'être la patrie de Sindbad.
L'athlète omanais Ibtisam al-Salmi, 26 ans, qui a remporté un succès international à la voile.
© Bea Müller

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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 13 février 2018, puis le 13 juillet 2018.

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