samedi 14 avril 2018

Les terroristes islamistes de retour en Europe


Des musulmans européens ont rejoint les rangs de l'Etat islamique (ISIS ou ISIL) pour faire le djihad en Syrie. Certains y ont commis des attentats terroristes islamistes, d'autres y ont fondé des familles, quand ils n'ont pas emmené avec eux femme et enfants... Les revers militaires d'ISIL ont induit plusieurs conséquences pour eux : arrestations et procédures judiciaires sur place, tentatives de fuir pour rejoindre leur pays d'origine, etc. 
Combien sont-ils ces terroristes islamistes européens à avoir quitté la Syrie, ou un autre pays en plein chaos, pour revenir en Europe ?

En juillet 2017, Radicalisation Awareness Network (RAN), organisme de l'Union européenne, a publié le rapport Responses to returnees:Foreign terrorist fighters and their families.

Les 19 et 20 octobre 2017, lors de la réunion du G7 sur l'île d'Ischia (Italie), "entre 25 000 et 30 000 personnes d'une centaine de nationalités différentes (dont 5 000 viennent d'Europe) forment ce contingent entraîné qui pourrait essaimer à travers la planète et obliger de nombreux pays à faire face à cette "diaspora du retour", a récemment expliqué le ministre italien de l'Intérieur, Marco Minniti, qui présidera ce G7. "Il s'agit de la plus grande légion étrangère jamais vue", a insisté M. Minniti en soulignant l'importance pour l'Europe de "disposer d'un processus de contrôle aux frontières sous peine de courir le risque que ces combattants ne viennent s'ajouter au terrorisme spontané".

"Les revers de l'État islamique (EI), en Irak et en Syrie, précipitent le retour des combattants étrangers de l'organisation djihadistes vers leurs pays d'origine ou d'autres zones de djihad". Selon le rapport Beyond the Caliphate: Foreign Fighters and the Threat of Returnees "publié le 24 octobre 2017 par le Soufan Group et The Global Strategy Network, ils sont près de 5 600 provenant de 33 pays différents à avoir quitté l'espace irako-syrien pour avoir "pris le chemin du retour". Ce qui représente "un immense défi de sécurité pour ces Etats".

Le rapport "révèle un record de recrutement de Marocains et de Tunisiens avec, respectivement, 1 623 et 2 926 djihadistes, dont 198 et 800 seraient de retour. Loin derrière ces deux voisins, l’Algérie comptait 170 départs de terroristes, dont presque la moitié (87) sont, d’après ce rapport, rentrés avant janvier 2016. La Jordanie qui compte parmi les plus grands pourvoyeurs de terroristes pour Daech, estimés à 3 000, aurait enregistré 250 retours en mai 2017. L’Arabie Saoudite, sur les 3 244 djihadistes enrôlés en Syrie et en Irak, plus d’un quart (750) seraient déjà de retour au pays des Lieux Saints. Entre temps, 400 des 3 417 djihadistes russes seraient de retour dans leur pays natal. A la même date, 300 des 915 terroristes partis d’Allemagne auraient regagné leur pays".

Ce "rapport du centre américain montre que le nombre de terroristes qui rejoignent Daech à partir d’Europe est supérieur à celui des terroristes venant des pays du Sud. Avec 5 717 de départs, les pays de l’Union européenne viennent en troisième position, après les pays issus de l’ex-URSS (8 717), et les pays du Moyen-Orient (7 054). Le danger pour les pays européens est que, comme l’indique le rapport, un quart des terroristes qui avaient rejoint Daech seraient rentrés chez eux. Par exemple, sur les 1 910 djihadistes partis de France, 271 seraient de retour à la date d’août 2017. En Grande-Bretagne, ce chiffre était plus proche de la moitié, avec 425 des 850 combattants qui avaient rejoint l’organisation terroriste". 

"En moyenne, ce sont 20% à 30% des djihadistes étrangers venus d'Europe y sont déjà revenus - bien qu'ils soient 50% au Royaume-Uni, au Danemark et en Suède. Des milliers d'autres qui se sont battus pour l'EI sont bloqués près des frontières de la Turquie, de la Jordanie ou de l'Irak et cherchent à retourner dans leurs pays par des moyens détournés. 

 "Ils seraient environ 700 encore en zone irako-syrienne et chercheraient à rentrer en France, pour poursuivre leur djihad pour certains".

Ce rapport insiste aussi sur le problème représenté par "le retour des familles de djihadistes étrangers qui rentrent également vers leurs pays d'origine, dont certains n'ont connu que la propagande de l'Etat islamique et la violence extrême de ses membres. Le rapport chiffre à 460 le nombre d'enfants français qui ont rejoint les rangs de l'EI et environ 320 femmes".   

Cependant," les services de renseignement ne sont pas complètement démunis face à la menace des revenants et cela est notamment dû à la relative qualité de l'administration de l'Etat islamique. En effet, les campagnes militaires victorieuses contre l'EI ont permis aux forces soutenues par la coalition internationale contre Daech de mettre la mains sur des milliers de pages de contenus administratifs où sont répertoriés les identités réelles et les kunya (nom de guerre) de certains combattants étrangers de l'EI. Le matériel informatique saisi sur des membres du groupe terroriste a produit les mêmes effets. Ainsi, une liste de surveillance de près de 19.000 identités a pu être établi par Interpol".

En outre, certains de ces djihadistes s'efforcent "de rejoindre de nouvelles zones de combats où des ramifications de l'Etat islamique sont présentes comme la Libye, le Sinaï égyptien ou encore l'Afghanistan", ou l'Asie du sud-est.

France
Pour la France, Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, "avait fait savoir en août que 271 djihadistes français, dont 54 mineurs, avaient déjà fait leur retour dans le pays et avaient été interpellés". 

Le 15 octobre 2017, Florence Parly, ministre des Armées, a déclaré au Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews : "S’il y a des djihadistes qui périssent dans ces combats, je dirais que c’est tant mieux. Nous ne pouvons rien faire pour empêcher leur retour. Nous pouvons poursuivre le combat pour neutraliser le maximum de djihadistes."

Le 19 octobre 2017, le général Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a estimé lors d’une présentation des moyens de l’armée de Terre à Versailles-Satory : "L’armée se prépare au retour éventuel en France de djihadistes appartenant à l’État islamique".

"D’après les dernières estimations, ils seraient entre 500 et 700 à se battre en Syrie et en Irak dans les rangs de l’EI. “C’est une crainte de les voir revenir sur le territoire national, a ainsi souligné le général Jean-Pierre Bosser. On étudie avec beaucoup de précision quels sont leurs modes d’action. Les services de renseignement œuvrent de leur côté pour pouvoir cibler de façon assez précise ces gens”.

Le général Bosser a aussi "rappelé que l’opération militaire Sentinelle “vise aussi à étudier des scénarios de crise” liés à d’éventuels retours. Pour mémoire, l’opération Sentinelle peut mobiliser jusqu’à 10 000 hommes (3 000 le sont en permanence, 3 000 sont déployés sur des événements spéciaux et 3 000 sont en réserve)".

"Sur un millier de Français partis en zone djihadiste irako-syrienne, environ 300 y sont morts et 700 adultes (dont 300 femmes) s'y trouvent encore.  Plus de 240 personnes ont regagné la France depuis les zones de combats djihadistes de Syrie et d'Irak depuis 2012, dont une majorité sont en prison, a déclaré Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, le 26 octobre 2017,  au Sénat".

"Interrogé par la sénatrice centriste Nathalie Goulet, pour qui les retours de jihadistes en France et en Europe depuis la Syrie et l'Irak "constituent une cause d'inquiétude à bref, moyen et long terme", Gérard Collomb a jugé que "ce problème" était "parfaitement pris en charge aujourd'hui" en France. Selon lui, les accords passés entre la Turquie et la France pour maîtriser les flux migratoires permettent à Paris "d'avoir un regard particulièrement attentif sur celles et ceux qui reviennent des théâtres de guerre syro-irakiens", dont certains pourraient vouloir commettre des attentats en France".

"Plus de 240 majeurs et plus de 50 mineurs, dont la plupart ont moins de 12 ans", "sont revenus depuis 2012 sur le sol français", a détaillé le ministre. Depuis 2015, les femmes, hommes majeurs et les "quelques mineurs combattants" sont systématiquement placés en garde à vue, et "une très grande majorité", "plus de 130, est actuellement en prison", a-t-il ajouté. Les autres, en liberté, "sont tous l'objet d'un suivi administratif" (services de renseignements) ou "judiciaire".

"Nous ne pourrons pas nous en sortir autrement qu'en confortant nos frontières", or "Frontex (l'agence en charge des frontières extérieures de l'UE) fonctionne mal", et il faut davantage de "moyens" en "hommes" et en "matériel", a jugé Nathalie Goulet. Selon elle, parmi les "revenants", "les femmes présentent un danger à peu près équivalent aux hommes" et les enfants ont "un fort potentiel de dangerosité à terme".

"Selon la justice française, en juin 2017, sur un millier de Français partis en zone jihadiste irako-syrienne, environ 300 y avaient trouvé la mort et 700 adultes (dont 300 femmes) s'y trouvaient encore, avec quelque 400 enfants. Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a depuis perdu beaucoup de terrain en Syrie et surtout en Irak au terme de combats qui ont décimé ou dispersé un partie de ses troupes".

Le 7 novembre 2017, Valérie Boyer, députée Les Républicains, a interrogé le Premier ministre Edouard Philippe sur des Français ayant combattu dans les rangs de l'Etat islamique et de retour en France : “Comment ont-ils pu revenir ? Sont-ils en liberté ? Dans le cas contraire, où sont- ils retenus ? Où sont-ils enfermés ? Quelles mesures précises comptez-vous prendre face à ces revenants en France comme à l’étranger ?”

Ministre auprès du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, Jacqueline Gourault lui a répondu : “Tous les majeurs font systématiquement l’objet d’un placement en garde à vue et de poursuites judiciaires du fait de la qualification criminelle retenue et du suivi particulier de ces situations par le procureur de la République de Paris. Les peines prononcées sont d’une grande sévérité”.

“La majorité des adultes est actuellement incarcérée. Les autres, et notamment ceux qui n’ont pas pris un rôle direct aux combats, font l’objet d’un suivi soit au travers d'un contrôle judiciaire renforcé soit par un service de renseignement. Tous les mineurs font l’objet d’un suivi systématique par le juge des enfants”, a déclaré Jacqueline Gourault.

"Le mot “majorité” a fait en effet tiquer les élus Républicains. Pendant le discours de la ministre de Gérard Collomb, certains se sont révoltés et n’ont pas hésité à étriller Jacqueline Gourault sur les réseaux sociaux. “‘La majorité des Français revenant de Syrie sont en prison’. Et le reste de ces terroristes ? Ils ne reviennent pas du ClubMed! #Laxisme #QAG”, a fustigé sur Twitter Pierre-Henri Dumont. “Inquiet de la réponse de Gourault à la question de #ValerieBoyer sur retour & suivi des djihadistes. Sommes-nous encore protégés ? #DirectAN”, s’est interrogé Patrice Verchère".

“#QAG. Très grave la ministre de l'intérieur répond "majorité" des djihadistes de retour est en prison. Pas tous ! #DirectAN @lesRepublicains”, s’alarme Olivier Marleix. “Que fait le Gouv contre les terroristes qui reviennent ? De simples gardes à vue... Que faisons-ns des mineurs ? Réponse : nous les suivons”, a taclé Valérie Boyer".

Quelques jours après les attentats terroristes islamistes dans l'Aude et l'assassinat - ou attentat terroriste islamiste ? - antisémite de Mireille Knoll le 23 mars 2018, Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche (LREM) et secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement, a déclaré  le 25 mars 2018, après les attentats terroristes à Carcassonne et Trèbes : « Environ 700 Français sont partis faire le djihad, environ 300 sont morts sur place. Il reste selon nos chiffres 258 adultes qui pourraient revenir. (...) Il vaut mieux les suivre, les accueillir, les emprisonner lorsque des actes criminels ont été commis, pour faire en sorte que l'on puisse identifier le risque ». Alors que la France manque de moyens humains pour surveiller les milliers de fichés S et analyser les informations recueillies ! Les djihadistes déjà présents sur le territoire, plus ceux infiltrés parmi les migrants, cela ne suffit pas !?

En avril 2018, les Kurdes ont annoncé leur volonté de remettre en liberté la centaine de djihadistes français qu'il avaient "capturés lors de l'offensive contre Daech" et détiennent dans le nord de la Syrie, "dans des camps ou des prisons". La "France ne souhaite pas les rapatrier".

"Les autorités kurdes disent avoir jugé environ 700 djihadistes, tous syriens. Ici, le système judiciaire n’est reconnu par personne, mais ce sont pourtant ses règles qui s’appliquent. Aucun étranger n’est encore passé devant ces tribunaux. "Nous attendons des consignes de leur gouvernement", indique Abdulbasset Ausso, l'un des dirigeants de cet appareil judiciaire. Au micro d'Europe 1, l'homme explique qu'il commence à s'impatienter. "Ça ne peut pas durer éternellement, nous n’avons pas assez de place. Et ils nous coûtent cher ! Leur nourriture, leurs soins… Il faut bien s’en occuper", dénonce-t-il. "Et si on les juge, certains de ces étrangers seront condamnés à un an de prison. Après cette année de prison, je les relâche où ? Ce sont vos citoyens, ils ont des passeports français. Il faut assumer", lâche-t-il, arguant que "la Russie, elle, a repris presque tous ses prisonniers, y compris ceux qui ont combattus".

"On peut libérer tous ces membres de Daech". D'autres cadres locaux vont plus loin. Mizkeen Ahmad, une influente conseillère politique au sein de l’administration kurde, en veut à la coalition depuis la prise de la ville kurde d’Afrine par la Turquie. Pour elle, c’est une trahison qui doit avoir une conséquence. "L’Europe ne nous a pas aidés à Afrine, pourquoi on continuerait à s’occuper de vos prisonniers de Daech ? On en a capturé des milliers et personne ne nous a soutenus. Dont acte", s'agace-t-elle au micro d'Europe 1. "On peut libérer tous ces membres de Daech. On va les relâcher hors de nos frontières… dans quels pays ils iront, et où ils commettront une attaque ? Peu importe, il faut prendre cette décision", menace Mizkeen Ahmad. Pour l’instant, ce n’est qu’une menace, mais elle est claire. "Les Occidentaux défendent leurs intérêts ici", avance-t-elle. "Qu’ils n’oublient jamais que nous avons aussi les nôtres."

Allemagne

« Guerriers d’Allah en Europe » (Nidals Liste. Gotteskrieger in Europa) est un documentaire réalisé par Ahmet Senyurt et Ulrich Hagmann. « Ancien membre de l’Armée syrienne libre devenu détective privé, Nidal Kouba aide les autorités allemandes à débusquer les terroristes présumés, infiltrés parmi les réfugiés fuyant la guerre civile. Une mission à haut risque ».

Né en Syrie, Nidal Kouba arrive en Allemagne en 1985 avec sa famille qui demande l'asile politique. « Installé en Allemagne depuis 1985, le Syrien Nidal Kouba crée son entreprise, et rentre en 2011 en Syrie. Il s'engage dans l'ASL (Armée syrienne libre), "rassemblement de groupes rebelles", et y combat pendant trois ans et devient officier de presse. Il "observe les fractures se creuser dans la société syrienne". De nombreux soldats de l'ASL ont rejoint les rangs de al Nosra et d'ISIS (Etat islamique, ISIL).

"Retourné combattre dans l’ASL au lendemain de l’échec du printemps arabe, Nidal Kouba travaille désormais outre-Rhin comme détective privé : il est chargé de débusquer des terroristes présumés, anciens membres de l’ASL, infiltrés parmi les réfugiés fuyant la guerre civile ». Nidal Kouba "s'est constitué un réseau d'hommes de confiance", dont Hamzeh, qui observent et interrogent des jeunes Syriens en Allemagne sur leur parcours, leurs motivations, pour tenter de démasquer ceux qui "jouent la comédie".

Il "exerce une activité à haut risque". « Avec les membres de son réseau, il travaille en étroite collaboration avec les autorités judiciaires allemandes ». Le documentaire souligne le rôle majeur des autorités allemandes pour repérer les terroristes qui se mêlent aux migrants arrivant en Allemagne qui les accueille à l'initiative surprenante de la chancelière Angela Merkel, pour enquêter sur les témoignages, notamment de migrants, qui leur sont adressés à propose de suspects. Tarek "rejoint l'Allemagne via la route des Balkans. Il est soupçonné de desseins terroristes"... Courroucé, il évoque son "humiliation et la pression exercée sur lui", puis devient menaçant en indiquant qu'il pourrait rejoindre Daech. Responsable de la police, M. Jacobs souligne à partir d'un migrant dénommé Belkacem, qui s'est fait enregistrer sous de multiples identités dans divers Etats européens, les failles des services de sécurité de l'Union européenne et de ses Etats membres.

« Pour que les informations collectées puissent être légalement exploitées dans une procédure judiciaire, les enquêteurs comme lui doivent être entendus en qualité de témoins ».

« Devenus hommes à abattre pour les organisations terroristes, ils mettent leur vie en jeu. Sept mois durant, Nidal Kouba a accepté d’être suivi par une équipe de tournage, dans ses enquêtes qui le mènent aux quatre coins de l’Europe ».

« Des missions guidées par une immense soif de justice et de liberté ».

Arte diffusera le 14 avril 2018 à 2 h 35,  dans le cadre de Vox Pop, "Les djihadistes européens" (IS-Kämpfer aus Europa). "Quelle justice pour les djihadistes européens ? Entre 3 000 et 6 000 Européens auraient combattu au Moyen-Orient au nom du djihad. En Irak, ils sont aujourd’hui une centaine en attente de jugement et risquent la peine de mort. Leur sort divise les États européens, partagés entre respect du droit et tentation de l’exception. Invité de ce numéro : l’avocat William Bourdon, qui a porté plainte contre la France pour son refus de rapatrier ses djihadistes. Avec un tour d’Europe des correspondants et un reportage en Belgique sur ce sujet".

"Les djihadistes européens" par Nicolas Thepot
Présentation: Jean-Paul Lepers
France, 2018, 29 min.
Sur Arte le le 14 avril 2018 à 2 h 35

« Guerriers d’Allah en Europe  » par Ahmet Senyurt, Ulrich Hagmann
Magnéto Presse, 2017, 90 min
Sur Arte le 7 novembre 2017 à 22 h 15

Visuels
Avant d'aller en Suède : Nidal et un ami vérifient le nom du suspect sur la liste.
Nidal Kouba (à gauche) et Hamzeh Ghadban (Milieu) discutent avec Tarek N. (à droite). Il est soupçonné d'avoir combattu pour une milice liée à la l'El en Syrie.
Nidal Kouba regarde un reporter de guerre dans une caserne d'Alep.
Nidal Kouba en mission de recherche.
© BR/Christoph Castor

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Articles in English
Les citations sur le documentaire sont d'Arte et du film. Cet article a été publié le 6 novembre 2017.

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