samedi 9 mars 2024

Le Jourdain

Le Jourdain (
Yarden, en hébreu) est un fleuve biblique qui coule sur 360 km du mont Hermon à la mer Morte, via les lacs Houlé et de Tibériade (Israël). Arte rediffusa le 1er décembre 2022, dans le cadre de Planète d’eau (Wasser ist Zukunft), « Le Jourdain : fleuve de la paix ? » (Der Jordan - Fluss des Friedens?), documentaire partial réalisé par Michael R. Gärtner. Le 5 mars 2024, invitée de l’émission Bonjour chez vous sur Public Sénat, Mathilde Panot, députée (LFI), qui avait déposé une proposition de résolution appelant "la France à reconnaitre l'Etat de Palestine", a été interrogée par le journaliste Steve Jourdin sur la localisation de cet Etat par rapport au Jourdain. Tacticienne, elle a refusé de répondre.

Le Jourdain, ou Yarden en hébreu, coule sur 360 km du mont Hermon à la mer Morte, via les lacs Houlé et de Tibériade. Un de ses affluents, le Yarmouk, sépare la Jordanie de la Syrie.

Le Jourdain sépare la Samarie de la Jordanie.

C'est un fleuve biblique. Il est mentionné dans la Bible hébraïque. Le prophète Moïse a contemplé la Terre de Canaan du haut du mont Nébo, mais n'y est pas entré. Il est décédé sur la rive orientale du Jourdain. Son successeur, Josué, a traversé le fleuve en menant les Hébreux vers cette Terre promise.

Josué a obtenu que les prêtres cohanim cheminent en portant l'Arche d'Alliance devant les Hébreux. Miracle ! Le Jourdain a suspendu son cours. C'est ainsi que les Hébreux ont pu le traverser et ont conquis la Terre de Canaan : d'abord Jéricho, puis Aï... Une fois la Terre Promise entièrement conquise, Josué a procédé à son partage entre les douze tribus. Les terres attribuées aux tribus de Gad et Ruben et la demie tribu de Manassé ? Celles à l'est du Jourdain. Des faits omis par le documentaire de 
Michael R. Gärtnere.

C'est aussi dans le Jourdain que Jean le Baptiste a baptisé Jésus.

Politique
Après la Première Guerre mondiale, diverses conférences réunissant les Etats vainqueurs ont procédé au partage de l'Empire ottoman vaincu. En 1920, la conférence de San Remo est une conférence ayant divisé le Proche-Orient et le Moyen-Orient en deux zones d'influences : l'une française (Liban, Syrie), l'autre britannique (Irak, zone dénommée "Palestine"). 
En 1921, les Britanniques ont divisé l'espace géographique dévolu primitivement à un Etat Juif ("Palestine"). Ils confièrent plus des trois-quarts à un Arabe Hachémite, l'émir Abdullaha - une "récompense" britannique liée à la "Révolte Arabe" contre l'empire Ottoman à la fin de la Première Guerre mondiale - et ce territoire a pris pour nom la Transjordanie (future Jordanie). Une décision politique entérinée en septembre 1922 par la Société des Nations (SDN) qui officialise le mandat britannique sur la Palestine afin d'y créer, conformément à la Déclaration Balfour (1917) un "foyer national" pour le peuple Juif. 

La rive occidentale du Jourdain correspond à la Judée et à la Samarie, des "territoires disputés ou contestés" en droit international public, des territoires bibliques destinés à l'Etat Juif. Quant à la rive orientale du fleuve, elle fait partie de l'actuelle Jordanie. Une distinction qui revêt une signification politique capitale.

Le Jourdain est le fleuve visé par l'expression américaine "West Bank of the River Jordan" (rive occidentale du fleuve Jourdain). Cet espace territorial est constitué par la Judée et la Samarie, dénommées de manière partiale en français par "Cisjordanie" - le préfixe « cis- » signifie
 « en deçà », et « trans- » « au-delà ». 

Le slogan "From the River to the Sea" ("Du fleuve à la mer" 
en français, soit "Du fleuve Jourdain à la mer Méditerranée") est scandé, parfois avec "Free Palestine" (Libérez la Palestine" ou "Palestine libre"), dans des défilés anti-israéliens, souvent pro-Hamas ou pro-Hezbollah, par des anti-juifs portant généralement des keffiehs. Il signifie donc la destruction, la disparition de l'Etat Juif ainsi que l'avènement d'une "Palestine" de la mer Méditerranée jusqu'au fleuve Jourdain. De nombreux politiciens, notamment de l'extrême-gauche, ont participé à ces manifestations où a fusé ce slogan. Ils ont donc accepté tacitement l'annihilation de l'Etat d'Israël et de ses habitants.

Le 13 février 2024, députée du Val-de-Marne (
Nouvelle Union Populaire écologique et sociale, NUPESet présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale (Paris), Mathilde Panot a déposé une proposition de résolution visant à "appeler la France à reconnaître l’État de Palestine et à appeler à la reconnaissance de l’État de Palestine au sein de l’Organisation des Nations unies" (ONU). Mais cette résolution remontait uniquement à 1947, donc en occultant le droit public international antérieur, et imputait à la proclamation de l'Etat d'Israël "la guerre israélo-arabe de 1948-1949". Emaillée de fautes de français, elle évoquait "la colonisation" et "l’occupation de territoires internationalement reconnus comme palestiniens", mais sans les dénommer et sans citer les textes juridiques fondant cette "reconnaissance". Elle prônait la "reconnaissance de l’État de Palestine, dans les frontières de 1967". Lesquelles ? Visait-elle les lignes de cessez-le-feu, appelées "frontières d'Auschwitz" par le diplomate israélien Abba Eban. 

Le 5 
mars 2024, invitée de l’émission Bonjour chez vous sur Public Sénat, Mathilde Panot a été interrogée par le journaliste Steve Jourdin sur la localisation du Jourdain :
«- L'État de Palestine se situe-t-il à l'est ou à l'ouest du fleuve Jourdain ? », l’interroge le journaliste. Silence.
- Pourquoi cette question ?, répond, dubitative, la députée.
- Pour savoir où vous situez l'État de Palestine à venir.
- Nous, nous nous appuyons sur les résolutions de l’ONU.
- Oui, mais physiquement, géographiquement vous le situez où cet État de Palestine ?
- Je ne comprends pas votre question, je m’appuie exactement sur les résolutions de l’ONU.
- Géographiquement, c’est à l’ouest du Jourdain ?
- Mais je ne sais pas. Je ne sais pas ce que vous essayez de me faire dire », conclut, embarrassée, la députée."
Des questions claires, précises et pertinentes. Mathilde Panot avait le choix des réponses : "La Palestine serait en Cisjordanie, donc à l'ouest du Jourdain" - position officielle de la France depuis des décennies -, "La Palestine serait à l'est du Jourdain. La Jordanie est la Palestine, plus des trois-quarts de sa population sont palestiniens" - position conforme à l'Histoire et au droit international public -. 

Mais Mathilde Panot savait qu'une grande partie de ses électeurs aspire à la destruction de l'Etat d'Israël, notamment par un "Etat binational". Un objectif dicible uniquement sous la forme du slogan "From the River to the Sea", donc à l'est et à l'ouest du Jourdain. Certains observateurs ont avancé l'hypothèse de l'ignorance, et d'autres celle de l'électoralisme, et non un intérêt dénué de calcul pour la "Cause palestinienne". 

A trois mois des élections européennes - divers sondages créditent LFI d'environ 7% des suffrages exprimés -, alors que ce parti est accusé d'avoir pour compagnon de route l'islamisme, Mathilde Panot a évité de répondre à une question clairement formulée pour ne pas s'aliéner le vote des anti-Israéliens, surtout le "vote halal" et pour ne pas parasiter, par une énième polémique, l'annonce de la liste de LFI aux élections européennes du 9 juin 2024. 

Mathilde Panot savait que le lendemain, 6 mars 2024, LFI présentait sa liste de candidats à ces élections : en position éligible, figure Rima Hassan, "juriste franco-palestinienne" anti-israélienne. 

Le 5 novembre 2023, Rima Hassan, qui milite pour un "Etat binational" - donc la destruction de l'Etat Juif - avait twitté : "From the river to the sea. On veut libérer TOUS les palestiniens. Ceux des camps, ceux de Gaza, ceux de Jérusalem, ceux de la Cisjordanie, ceux d’Israël et tout ceux de la diaspora" et « Il n’y aura pas de solution à deux Etats ». Le 12 février 2024, l'hebdomadaire Le Point avait consacré un article à Rima Hassan en l'intitulant "De l'Atlantique au Jourdain". 

Le choix de Rima Hassan par LFI s'avère donc significatif : la Palestine soutenue par LFI est constituée des territoires à l'est et à l'ouest du Jourdain. Mais LFI, déjà critiquée pour son islamo-gauchisme, son refus de qualifier le Hamas de mouvement terroriste, son indifférence au sort tragique des otages juives violées par le Hamas et ses soutiens, souhaitait éviter d'alimenter encore l'accusation d'antisémitisme.

Tacticienne, Mathilde Panot ne pouvait pas prendre une position publique opposée à celle de son parti, d'une partie importante de ses électeurs et de ses candidats les plus médiatiques, notamment Rima Hassan. Elle devait donc gagner du temps, dissimuler sa position feignant de ne pas comprendre la question posée, quitte à passer pour une inculte ou une imbécile qui ne comprenait pas cette question, et en mettant la pression sur le journaliste sommé d'expliciter sa question, pourtant immédiatement compréhensible. 

Le "vote halal" s'avère d'autant plus précieux à LFI que ce parti est affligé de scandales : Sophia Chikirou, compagne de Jean-Luc Mélenchon, soupçonnée de conflits d'intérêts et de gestion brutale de son équipe, Damien Cassé (conseiller municipal LFI de Noisiel) visé par une plainte pour viol déposée par sa compagne la députée (LFI) Emilia Soudais, députée Rachel Keke ayant continué de vivre, en payant un surloyer, dans un logement social d'environ 80 m² à Chevilly-Larue (Val-de-Marne), député Carlos Martens Bilongo (Val d’Oise) visé par une enquête préliminaire pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, abus de biens sociaux et manquement aux obligations de déclaration auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) - soupçon de dissimulation au fisc de près de 200 000 euros et de posséder un compte non-déclaré à l’étranger - et bénéficiaire d’un logement social jusqu’en décembre 2022, sous-loué à une de ses sœurs, "tout en étant propriétaire de deux autres appartements", etc

Comme à l'automne 2023 - recours à l'image emblématique de l'Intifada II : "Mohamed al-Dura et son père" -, Mathilde Panot a réagi en instrumentalisant le conflit et l'Etat d'Israël en déposant une proposition de résolution. 

La vidéo de cette interview télévisée de Mathilde Panot sur Public Sénat est vite devenue virale sur les réseaux sociaux. Elle a été twittée notamment par le compte Fdesouche.com qui l'a ainsi commentée : "Mathilde Panot sèche à la question d'un journaliste sur la situation géographique de l'Etat de Palestine souhaité par LFI au regard du fleuve Jourdain, dont l'enjeu politique est essentiel depuis le plan partage de la région par l'ONU en 1948".

Publié le 5 mars 2024 par
 Le Figaro, un article signé V. M. a relaté cet échange verbal et a allégué :
"La Palestine se situe à l’ouest du fleuve. L’un des slogans des manifestants pro-palestiniens, partout dans le monde, est d’ailleurs « From the river to the sea », c’est-à-dire «de la rivière à la mer». La «rivière» désigne le Jourdain, qui délimite aujourd’hui la frontière entre d’un côté Israël et la Cisjordanie (l’une des composantes de la Palestine, au nord de la mer Morte), et la Jordanie de l’autre. «The sea» désigne la mer Méditerranée.
Ce slogan signifie donc que la Palestine devrait, selon les manifestants, s'étendre sur l'ensemble du territoire allant du Jourdain à la Méditerranée. Un tel État palestinien serait peu ou prou l'équivalent de la Palestine historique, celle d'avant la résolution de l'ONU de 1947 créant l'État d'Israël."
Outre les erreurs historiques l'émaillant, cet article a induit en erreur le lecteur en "sauvant la cause palestinienne" qui est génocidaire. Tous les dirigeants "palestiniens" - le grand mufti de Jérusalem Haj Mohammad Amin al-Husseini (1897-1974), Yasser Arafat, Mahmoud Abbas, Ismail Haniyeh, Yahya Sinouar, etc. - ont eu/ont pour objectif une "Palestine" à l'est et à l'ouest du fleuve Jourdain (cf. charte du Hamas). Ainsi, en 2021, Mahmoud Abbas a inauguré le nouveau siège de l'ambassade de l'Autorité palestinienne (AP) à Tunis (Tunisie) et a été photographié devant l'immense carte de la "Palestine" gommant l'Etat d'Israël. Et auparavant, Yasser Arafat enroulait son keffieh pour lui donner, dans une partie qui pendait sur sa veste, la forme de sa "Palestine" qui englobait l'Etat d'Israël.

Le 7 mars 2024 au matin, Amin Kraft, "Journalist | Nobody is free until Palestine is free @columbiajourn", et ayant associé le drapeau palestinien à son compte, a twitté sur X :
"L’avez-vous reconnu? Le journaliste qui a tenté de piéger Mathilde Panot sur la Palestine et le fleuve Jourdain s’appelle Steve Jourdin.. attendez avant de manipuler l’opinion sur Public Sénat il officiait pour Akadem un média communautaire juif du CRIF. Jugez  par vous même !"
Puis : 
"Il a même un compte Twitter @SAJourdin
 un journaliste communautaire sioniste comme ce mr ne devrait pas travailler sur la chaîne des parlementaires fr ou bien est-elle devenue une simple extension de la Knesset ?!"

Précision : Akadem n'a pas de lien avec le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives). Bref, "c'est toujours la faute des juifs".

Le 7 mars 2024, dans l'émission "Face à l'Info
(à partir de 52'51'') animée par Christine Kelly sur CNews (19h-20h), le sociologue et essayiste québécois Mathieu Bock-Côté a  dit que le journaliste aurait voulu, à partir d'une culture récemment acquise, ridiculiser la députée et créer un buzz au détriment d'une édile : "Il n'y a rien de plus agréable que de participer à un lynchage... Pourquoi se priver du plaisir de rire de quelqu'un ? Il y a là le plaisir de participer à une lapidation... Chacun y va de "Ah ! Ah ! Mathilde Panot, tu ne connais pas ta géographie !"

Et Mathieu Bock-Côté de poursuivre : "La question posée par le journaliste peut inspirer une réaction légitime. "Que voulez-vous dire exactement ?"... On sait de quoi on parle. On sait où est située la Palestine... On sent chez Mathilde Panot une perplexité... Le journaliste veut faire le malin : "Regardez, moi, je connais le dossier... Moi je suis supérieur, et vous trébuchez sur une question aussi simple". Qualifiant la question du journaliste de "lunaire", Mathieu Bock-Côté a fustigé le "journaliste qui veut créer un moment de télé artificiel qui mette en valeur un journaliste en position de professeur qui reprend le mauvais élève", "le journaliste qui se croit plus fin, plus intelligent que tout le monde", le "journaliste pinailleur" qui "a appris quinze minutes d'avance l'information qu'il veut infliger", le "journaliste moralisateur".  Il a prôné une attitude plus réactive de politiciens face aux journalistes pour tester leurs connaissances des dossiers. "Exaspéré", il a dit que les "journalistes-pinailleurs" "ridiculisent leur propre profession" et "créent un sentiment de révolte légitime chez les politiques".

"Je suis persuadé, cela ne m'arrive pas souvent, je crois fondamentalement que Mathilde Panot sait à peu près où se trouve la Palestine. Elle sait que ce n'est pas quelque part en Mongolie. Elle a quand même compris à peu près où cela se trouvait", a conclu Mathieu Bock-Côté. 

Qu'en sait-il ? Quels faits lui ont-ils permis d'affirmer cela ? Sur un sujet aussi sensible, peut-on se contenter d'une localisation "à peu près", a fortiori sur un différend territorial et de la part de la présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, réclamant la "reconnaissance de l'Etat de Palestine" par la France ? Où serait localisée selon Mathieu Bock-Côté la "Palestine" ? Serait-ce la même localisation que celle de Mathilde Panot, de l'ONU et de l'Autorité palestinienne ? La carte de CNews diffusée durant le commentaire de Mathieu Bock-Côté indique le Jourdain, la "Cisjordanie" et la bande de Gaza, teintées en vert et associées au drapeau palestinien, mais pas la "Palestine". Et aucun des participants de l'émission Face à l'info n'a réagi sur ce point, ne s'en est étonné ou n'a localisé la "Palestine" par rapport au Jourdain. Pourquoi ? C'eût été pourtant si simple...

Rappelons qu'un Etat indépendant dénommé "Palestine" n'a jamais existé. Ni au Proche-Orient, ni dans une autre région du monde.

Certes, un journaliste n'est pas un "commissaire du peuple", ni un juge, ni un policier, ni un professeur. Il doit informer. 

A ce titre, on peut regretter que le 3 mars 2024, lors de l'émission "Le grand rendez-vous" sur CNews dont l'invité était Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, les journalistes Sonia Mabrouk et Stéphane Dupont, chef du service France des Echos, ainsi que Mathieu Bock-Côté n'aient pas réagi quand Hubert Védrine a exprimé deux blood libels (imputation mensongère et diffamatoire portée contre les Juifs accusés de crime rituel) tout en délégitimant la présence juive sur sa terre biblique : « Le comportement des plus fanatiques des colons israéliens est absolument monstrueux. En Cisjordanie, des colons qui arrachent des oliviers, qui empoisonnent les puits, qui flinguent les gamins »

Pourquoi aucun des trois n'a-t-il interrogé l'ancien ministre afin qu'il donne quelques dates, des noms, des lieux, etc. à l'appui de ses allégations ? Car Hubert Védrine a véhiculé la propagande anti-israélienne - notamment le "mythe de la violence des colons" -, en inversant de manière perverse la réalité : ce sont des djihadistes, notamment des Gazaouis, qui ont assassiné des enfants. Et l'olivier, arbre biblique protégé en Israël, est arraché par des "Palestiniens".

« Le Jourdain : fleuve de la paix ? »
La série en cinq volets Planète d’eau (Wasser ist Zukunft) « suit le cours des initiatives novatrices qui améliorent la gestion de l'eau dans le monde ».

Arte rediffusa le 1er décembre 2022, dans le cadre de Planète d’eau (Wasser ist Zukunft), « Le Jourdain : fleuve de la paix ? » (Der Jordan - Fluss des Friedens?), documentaire partial réalisé par Michael R. Gärtner suit le tracé du Jourdain, d'une zone verdoyante à une aire où le débit diminue considérablement.

« Dans la vallée du Jourdain, grenier et potager d’Israël, de la Palestine et de la Jordanie, l’agriculture intensive et la croissance démographique font des ravages ». Qu'est-ce que la "Palestine" ?

« Seul un mince filet d’eau se jette désormais dans la mer Morte ». 

Les « habitants du Proche-Orient se mobilisent pour sauver le fleuve sacré ».

« Ainsi, en 1994, le défenseur de l’environnement israélien Gidon Bromberg a-t-il créé avec des partenaires palestiniens et jordaniens l’ONG EcoPeace, afin de lutter contre l’assèchement de la partie sud du Jourdain ».

La Jordanie affronte des rationnements d'eau potable : celle-ci est livrée une fois par semaine, et les Jordaniens qui, malgré une utilisation parcimonieuse de leur stock dans des réservoirs placés sur les toits des maisons, ont besoin d'eau avant la prochaine livraison, doivent payer à une firme privée une eau au prix huit fois plus élevé. Grâce à US Aid et à EcoPeace, des ingénieurs jordaniens réhabilitent d'anciens canaux d'irrigation, et créent des oasis verdoyantes et "un embryon de forêt". Ils enseignent aussi à des familles comment réutiliser, par filtrage, les eaux usées domestiques.

Quant aux Palestiniens, leurs dirigeants préfèrent utiliser la manne financière internationale considérable pour financer le terrorisme afin de détruire l'Etat Juif. De nombreuses nappes phréatiques sont contaminées...

« Parallèlement, d’autres projets utilisant des technologies de pointe démontrent qu’il est possible de protéger le fleuve tout en préservant la paix dans la région ».

A certains endroits en Israël, le fleuve est pollué par des eaux usées provenant d'exploitations agricoles, de fermes piscicoles – "l'élevage intensif engloutit des masses d’eau considérables, en grande partie prélevées directement dans le fleuve" -, etc.

Une ferme de maraîchage expérimentale recourt à "des techniques de pointe efficaces. Ainsi, l'irrigation automatisée subvient aux besoins des variétés enregistrées par des capteurs. Les agriculteurs suivent la maturation des fruits, la croissance du tronc, la sensibilité au stress des feuilles... Toutes les informations alimentent le système informatique qui pilote l’irrigation : la plante communique avec l'ordinateur. Des données météorologiques sont ajoutées, ce qui permet d'économiser l'eau."


« Le Jourdain : fleuve de la paix ? » par Michael R. Gärtner
2017, 44 min
Sur Arte les 10 novembre 2017 à 19 h, 16 novembre 2018 à 18 h 05, 11 décembre 2018 à 10 h 15

Visuels
Dans la vallée du Jourdain, grenier et potager d’Israël, de la Palestine et de la Jordanie, l’agriculture intensive et la croissance démographique font des ravages. Seul un mince filet d’eau se jette désormais dans la mer Morte. Les habitants du Proche-Orient se mobilisent pour sauver le fleuve sacré.
© Längengrad Filmproduktion

A lire sur ce blog :
Articles in English
Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 9 novembre 2017, puis les 14 novembre 2018, 30 novembre 2022.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire