samedi 19 octobre 2019

Interview de Daniel Gauthier sur son livre « Retour à Auschwitz »


Daniel Gauthier est professeur agrégé d’économie et gestion. Diplômé d’HEC, il a été longtemps consultant en marketing pour de grandes entreprises françaises et étrangères. Passionné de rugby, d’économie et de littérature, Daniel Gauthier consacre désormais son temps libre à l’écriture de romans policiers. Il est l’auteur de Cauchemar rouge, un thriller publié par les éditions Cheminements dans leur collection Chemin noir et L'énarque. Il répond à nos questions sur son livre « Retour à Auschwitz ». Un polar respectueux de l'histoire (Shoah, Holocaust), bien construit et sans baisse de rythme. Le colloque MEMOIRES JUIVES destins croisés se déroulera du 27 au 30 octobre 2019 à Brive. 


Après Cauchemar rouge qui évoquait le terrorisme en France dans les années 80, vous avez choisi une trame historique tragique…

Il y a trois ans, un de mes amis, historien amateur, me raconte qu’il menait une enquête sur la spoliation des Juifs de Bordeaux pendant l’Occupation.

Un jour, il reçoit un coup de téléphone menaçant de s’en prendre à ses enfants s’il continue… Il a abandonné.

Comme j’avais toujours été passionné par la « question juive », j’ai décidé de mener l’enquête et j’ai écrit le livre dans la foulée…

Comment avez-vous travaillé sur ce livre « Retour à Auschwitz » ?

Google m’a donné les premières informations et indiqué les livres de références : ouvrages historiques, principalement.

Puis des recherches à la bibliothèque municipale de Bordeaux ainsi qu’au Limousin, à Saint-Victurnien, Oradour-sur-Glane…

Pourquoi ce choix du thriller ? Quel sont vos auteurs favoris ?

Mes parents lisaient des « Série Noire » et j’ai tout de suite accroché. Cette passion dure encore et j’ai tout naturellement choisi le thriller comme mode d’expression.

En polars, mes auteurs favoris sont les « fondateurs » du genre : Hammett, Chandler, Himes, Mac Coy, Cain, Thompson…

Parmi les classiques, Shakespeare, Balzac, Proust et Dostoïevski. J’apprécie aussi VS Naipaul et les écrivains indiens. Et, en philosophie, Nietzsche, Serres, Girard, Morin.

Pourquoi ce titre ?

Mon idée de départ était d’écrire un « road movie » : un grand-père qui retourne à Auschwitz, son petit-fils qui l’accompagne.

Le titre s’est imposé tout naturellement – même si mon idée de départ s’est transformée en l’écriture d’un polar « engagé », dans la tradition des Manchette, Fajardie, Jonquet...

Comment qualifiez-vous votre style ?

Je pense avoir une écriture minimaliste, la fameuse « écriture Remington » des fondateurs du genre (le « hard boiled »). J’ai en horreur la « sur écriture » de certains écrivains français - dont on sent qu’ils ont travaillé et retravaillé leur texte…

Votre livre est écrit à la première personne du singulier, par un jeune Américain, à qui son grand-père va confier ses secrets. Il évoque le silence entre les déportés et leurs enfants, et le dialogue qui s’établit entre les déportés et leurs petits-enfants, la deuxième génération…

J’ai passé un an dans un lycée américain à l’âge de 18 ans et je connais donc assez bien la mentalité d’un jeune Américain.

En faire le narrateur permet d’établir une complicité avec le lecteur, qui découvre l’histoire avec les yeux de ce jeune homme, mais également avec son propre recul.

Quant au grand-père, j’ai lu des confessions d’anciens déportés ; des amis m’ont parlé de l’attitude de leur père. Il y a eu toutes sortes de réactions. Celle du grand-père est typique, mais pas plus que nombre d’autres.

Parlez-nous de la résistance en Limousin…

Mon père, qui est toujours en vie, était commissaire politique dans un maquis FTP, celui de Saint-Victurnien.  Il m’a raconté sa visite à Oradour, l’épisode des onze fusillés par les miliciens - il a failli y laisser la vie -, d’autres encore…

Je me suis donc tout naturellement intéressé très jeune à la Résistance dans le Limousin, exemplaire à bien des égards, à Georges Guingouin (1913-2005), qui prit les armes très tôt, contre l’avis de son propre parti, le parti communiste.

Vous évoquez la résistance communiste, celle Juive

L’histoire des Juifs de Limoges, ville reliée par tramway à Oradour, est extraordinaire : la communauté juive exerçait ses activités au grand jour, il y avait deux synagogues, le Petit Séminaire Israélite

Quand commence la répression, en août 1942, deux figures héroïques émergent.

Celle de Robert Gamzon (1905-1961), fondateur des Eclaireurs et Eclaireuses Israélites de France, chef de la « Sixième » assurant des faux papiers et le sauvetage d’enfants juifs et du maquis « Marc Haguenau » qui libéra entre autres Mazamet et Castres, et créateur après guerre de l'école Gilbert Bloch d'Orsay.

Celle du rabbin Abraham Deutsch (1902-1992), rabbin de Bischeim devenu le chef spirituel de la communauté, plusieurs fois arrêté, torturé, qui s’évadera et sera repris, torturé à nouveau, jusqu’à sa libération par le maquis de Guingouin…

Votre intrigue se déroule aussi à Bordeaux…

Bordeaux, situé en zone occupée, possédait deux spécificités.

La communauté juive y était ancienne – dès le XVe siècle, des Marranes s’y étaient établis en grand nombre - et prospère.

La Gestapo y était particulièrement active et bien organisée : à la Libération, la Résistance avait été pratiquement décimée.

La spoliation des Juifs – le régime de Vichy disait « l’aryanisation des biens juifs » - a commencé très tôt et concerné de nombreux biens : immeubles, usines, commerces, villas… dont certains sont restés aux mains des bénéficiaires des spoliations !

Quels sont vos projets ?

Je prépare l'adaptation de « Retour à Auschwitz » pour le cinéma ou la télévision, et je songe  à son adaptation en bande dessinée. Mon nouveau roman, « L’énarque », vient d'être publié.

Addendum : Robert et Henriette Sandler, ainsi que Blanca Sandler, respectivement grands-parents et grande-tante de Jonathan Sandler assassiné avec ses deux fils Arieh, 5 ans, et Gabriel, 4 ans, devant l'école Ozar Hatorah (Toulouse) par Mohamad Merah, terroriste islamiste franco-algérien, le 19 mars 2012, tenaient un restaurant clandestin cacher à Limoges sous l'Occupation.

Mémoires juives en Limousin ont eu lieu les 23 et 24 août à Chavanac (Corrèze) "sur le thème de la mémoire de la présence Juive en Limousin pendant la Deuxième Guerre mondiale : témoignages, conférences, présentation de films, exposition, concert". La rencontre Mémoires Juives en Limousin se déroula du 4 au 6 septembre 2015.

Le 2 septembre 2015, dans le cadre de Des racines et des ailes, France 3 a rediffusé l'émission intitulée Passion patrimoine : le goût du Limousin.

Le colloque MEMOIRES JUIVES destins croisés se déroulera du 27 au 30 octobre 2019 à Brive. Il "s’inscrit dans la continuité des deux premières rencontres « mémoires juives en Limousin » tenues en 2014 et 2015. Il s’agit d’aborder des thèmes essentiels, au cœur des  régions, et au plus près des lieux où se déroulèrent ces événements. Nous aurons des moments exceptionnels d’échange, de témoignages et de réflexions autour des thèmes induits par cette histoire, celle de la présence juive dans nos régions au cœur de la guerre et de la Shoah."
PROGRAMME :
SAMEDI 26 OCTOBRE
Accueil et inscription
A la maison des associations, 11 place Jean-Marie Dauzier, samedi et dimanche
Samedi matin :
Visite guidée du Musée Michelet (Musée de la résistance et de la déportation et centre de documentation)  (Places limitées)

DIMANCHE 27 OCTOBRE
Dépôt de gerbe à la stèle des Justes à Brive
17h: Séance cinématographique
Projection du film Terezin, l’imposture nazie de Chochana Boukhobza 5France / Documentaire / 2019 / 60 min / Les Films d’Ici°
Suivi d’un échange avec la réalisatrice Chochana Boukhobza, animé par Philippe Bouret (psychanalyste, PEN Club français)
Lieu : CINEMA le REX (BRIVE)– 3 boulevard Général Koenig (Tél. : 05.55.22.41.69)
Programmation par M. Romain Grosjean – Directeur
Séance payante.

LUNDI 28 OCTOBRE
SALLE DES CONGRES de BRIVE (CCI)
Accueil et inscription : 10 avenue du Général Leclerc

Thème du premier jour – Destins Croisés : le contexte, les territoires, les faits historiques
8h30 : Accueil
9h00 : Inauguration et allocutions de bienvenue des autorités, officiels et témoins
9h15 : Présentation du programme et but de ces rencontres : Georges Bensoussan (Historien)
Modérateur et présentateur : Antoine Mercier (Journaliste à France Culture et Akadem)
9h30 – La survie des juifs en France : Approches géographiques et traits généraux – Pr Jacques Sémelin (Science Po – Paris, Directeur de recherche, CNRS)
10h00 – Les Juifs dans les camps
10h00 – 10h20 : Le Limousin (R5) : Camps d’internement et rafles – Guy Perlier (Historien et écrivain – Limoges)
10h20 – 10h40 : Les travailleurs juifs étrangers du camp de Soudeilles – Faits, mémoire, enseignements – Paul Estrade et Mouny Estrade–Szwarckopf (Historien, Professeur honoraire d’université / Physicienne, Dir. recherche CNRS)
Évocation de la rafle de Meymac-Maussac – Avril 44
11h00 – STRASBOURG – LIMOGES – PERIGUEUX : Vie juive déplacée et reconstituée
11h00 – 11h20 : Choc des cultures : Limousins indigènes et réfugiés juifs 1939 – 1945 – M. Michel C. Kiener (Agrégé d’histoire et diplômé de l’ENLOV, Limoges)
11h20 – 11h40 : La vie juive déplacée et reconstituée à Limoges – Dr Michel Rothe (Jérusalem) avec les interviews de Lucien Lazare, Simon Schwartzfuchs (Israël) et Pr. Freddy Raphaël à Strasbourg
12h00 – 12h30 : La vie juive en Périgord : Le Docteur Joseph Weill et la discrète tante Fanny – Aude Grégoire-Weill (Biographe)
et
Mon père, le rabbin René Hirschler et la communauté juive à Périgueux :  Alain Hirschler
En présence de M. Bernard Reviriego  (Auteur de Les Juifs en Dordogne 1939-1944, de l’accueil à la persécution)
12h30 Pause déjeuner
14h30 – BRIVE – présentation du musée E. MICHELET– Thierry Pradel (Directeur du Musée) – Présentation de la Fraternité Edmond Michelet  – Laurent Soutenet (Président de la Fraternité Edmond Michelet)
14h45 – La communauté juive de Brive pendant la Seconde Guerre mondiale – David Marmonier (Professeur de philosophie au lycée Cabanis – Brive)
15h10 – E. Michelet, un juste parmi les nations– Mgr Jacques Perrier (Ancien évêque de Tarbes et de Lourdes)
15h30 – La maison d’Edmond Michelet à Brive : la maison d’un Croisé-Juste – Gilbert Beaubatie (agrégé d’histoire, correspondant de l’Institut d’Histoire du Temps Présent, Pdt de la Société des Lettres, Sciences et Arts de la Corrèze, rédacteur en chef de « Fidélité »)
16h00 – Un exemple de mémoire juive étouffée de la Seconde Guerre mondiale : la stèle du Saillant de Voutezac (Corrèze) – Jean-Michel Valade (Docteur ès Lettres et Sciences humaines – Historien)
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17h00 – Lieux de sauvetage des enfants, Limoges et la région centre « zone névralgique » du sauvetage – Katy Hazan (Historienne à l’OSE – Docteure en histoire)
17h30 – Lieux de sauvetage en Corrèze, La colonie d’Ussac, Beaulieu… – François David (Directeur groupe scolaire Bossuet – Commissaire de la Foire aux livres de Brive)
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Soirée : 20h30 – 22h30 – Soirée musicale avec des témoignages et documentaires…
Salle de spectacle (Père Ceyrac) du lycée Bossuet –
Rue Bossuet/Avenue Pierre Semard

MARDI 29 OCTOBRE
SALLE DES CONGRES de BRIVE (CCI)
Accueil et inscription : 10 avenue du Général Leclerc
Thème du deuxième  jour – Destins Croisés : des hommes et des rencontres
9h30 – André NEHER – L’homme : Mes souvenirs avec A. Neher – Pr Carol Iancu (Montpellier)
9h50 – Mahanayim, la Double Demeure de Lanteuil – Prs Daniel et Elisheva Revel (Physicien à l’Institut Weizman / Professeure de l’Art – Université Hébraïque de Jérusalem – Neveux d’André Neher)
La Vie à Lanteuil et Mahanayim, à la croisée de l’histoire vécue et de l’Histoire – Yaël David Touati (Doctorante – Université de Strasbourg)
10h30 – Itinéraire et œuvre d’un grand intellectuel juif – Gaëlle Hanna Serero (Thèse de doctorat sur André Neher – Tel Aviv)
11h00 – Beno Gross – Témoignage d’un philosophe enseignant réfugié à Limoge (PSIL, école Aquiba, université Bar Ilan) – Antoine Mercier (Interview Akadem)
11h30 – Leon POLIAKOV: Un historien de la Shoah et de l’antisémitisme – Paul Zawadzki (Sciences politiques, Université Paris I – GSRL-EPHE)
12h30 Pause déjeuner
14h30 – Les refuges des intellectuels juifs autour du Chambon-sur-Lignon – Nathalie Heinich (Professeur de sociologie – EHESS PARIS)
15h30 – André Chouraqui – Plus fort que la guerre – Étudier, traduire, agir – Ariel Danan  (Docteur en histoire, directeur du département culturel et universitaire de l’Alliance israélite universelle)
16h30 – Jacob Gordin – Le renouveau juif : Des refuges en Corrèze et au Chambon à l’école d’Orsay ––      Courts extraits du film d’Emil Weiss
17h00 – Jules ISAAC – Historien et grand témoin de notre temps –  Pr Carol Iancu (Montpellier)
et
Jules ISAAC – Les débuts de l’amitié judéo-chrétienne – Danièle Delmaire (Professeure émérite, Université Ch. de Gaulle Lille III)
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Soirée : 20h30 – 22h30 – Soirée : 20h30 – 22h30 – Soirée musicale avec des témoignages et documentaires…
Salle de spectacle (Père Ceyrac) du lycée Bossuet –
Rue Bossuet/Avenue Pierre Semard

MERCREDI 30 OCTOBRE
Thème du troisième jour – Après  le TRAUMATISME, la RENAISSANCE DU JUDAÏSME FRANÇAIS, la TRANSMISSION
9h30 – Renouveau juif après guerre – Les intellectuels juifs après la Shoah, le nouvel etat juif… – Johanna Lehr (Docteur en Sciences politiques, Université Paris I)
10h30 – Des descendants en quête de traces : à propos du processus d’historicisation après la Shoah – Muriel Katz-Gilbert (Maître d’enseignement et de recherche en psychologie clinique, Chercheuse associée – Université de Lausanne)
11h00 – Réflexion, enseignement de ces destins croisés pour aujourd’hui – Georges Bensoussan (Historien – Universitaire, Paris)
11h30 – Conclusion – Clôture des conférences
12h30 Pause déjeuner

LUNDI 28 AU MERCREDI 30 OCTOBRE en journées
Les conférences, le stand librairie, les expositions et les repas auront lieu à la CCI de Brive, 10 avenue du Général Leclerc.

LUNDI 28 ET MARDI 29 OCTOBRE
Soirées musicales avec témoignages et documentaires…

MERCREDI 30 OCTOBRE – après-midi – et JEUDI 31 OCTOBRE
Programme libre pour les rencontres, visites… (Inscription au cours du colloque)
Les rencontres et visites qui seront organisées en fonction des demandes et des disponibilités de chacun…
Brive Musée Michelet – samedi 26 matin par M. Laurent Soutenet
Cérémonies à Lanteuil en mémoire d’André NEHER en présence de sa famille et des autorités – mercredi 18h30 – Salle communale.
La ferme École Machar (1933-1935) à Jugeals-Nazareth (10km) – mercredi après-midi par Josiane Sberro et Jean-Michel Delpeuch
Camps oubliés et lieux de mémoire en Haute Corrèze : Soudeilles  par Paul et Mouny Estrade, également Beaulieu, Ussac…
Visite sur les traces de la communauté Juive réfugiée à Périgueux et en Périgord par Bernard Reviriego – jeudi 31 octobre
Limoges et la communauté Juive réfugiée, camps d’internement
Visite des musées régionaux en Limousin…


QUELQUES REPÈRES AU XXe SIÈCLE

1933, 30 janvier. Adolf Hitler, Führer du parti national-socialiste, devient chancelier d’Allemagne. Il va instituer le IIIe Reich.

1939, Septembre. Entrée en guerre de la France dans la Seconde Guerre mondiale.

1940, Juin. Le gouvernement dirigé par le maréchal Pétain signe la convention d’armistice avec le représentant du IIIe Reich. Appel du général de Gaulle à Londres afin de poursuivre le combat.
27 septembre. Ordonnance allemande sur le statut des Juifs en zone occupée. Recensement des Juifs.
3 octobre. Premier statut des Juifs édicté par le régime de Vichy ; le décret Crémieux est abrogé. Le 2e statut des Juifs est pris en 1941. Ces statuts s’appliquent aussi en Algérie et dans les protectorats du Maroc et de Tunisie.
7 octobre. En zone occupée, « aryanisation » des entreprises.

1941, La dépossession des Juifs relève du Commissariat général aux questions juives, créé le 29 mars 1941 et dirigé par Xavier Vallat, puis par Darquier de Pellepoix.
2 juin. Deuxième statut des Juifs : définition durcie du Juif, élargissement des interdictions professionnelles, numerus clausus à l'Université (3 %) et les professions libérales (2 %). Les Juifs sont obligés de se faire recenser en zone libre. Ce statut permet aux préfets l'internement administratif de Juifs français.

1942, Janvier. Lors de la conférence de Wannsee, les dirigeants Nazis décident de la « Solution finale », c'est-à-dire l'extermination des Juifs.
27 mars. De Compiègne, le premier convoi de Juifs déportés va vers un camp d'extermination.
16-17 juillet. Lors de la rafle du Vel' d'hiv à Paris et dans sa banlieue, 12 884 Juifs sont arrêtés : 3 031 hommes, 5 802 femmes et 4 051 enfants.

1942-1944. Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de Gironde.

1944, Fondateur des Eclaireurs Eclaireuses Israélites de France (EEIF), Robert Gamzon dirige la 2e compagnie (dénommée Marc Haguenau) des maquis de Vabre dans le Tarn.
6 juin. Débarquement allié en Normandie.
24 août. Entrée à Paris de la 2e division blindée du général Leclerc.
Par une ordonnance fondamentale, les actes de spoliation opérés de 1940 à 1944 sur le fondement des législations antisémites édictées par l’occupant nazi ou les autorités de Vichy, sont annulés.

1945, 8 mai. Capitulation de l’Allemagne nazie. Découverte de l’ampleur de l’extermination des Juifs : six millions de Juifs tués pendant la Shoah.


1995, 16 juillet. Le Président Jacques Chirac reconnaît que le régime de Vichy a secondé le gouvernement allemand dans la politique nazie de la Solution Finale.

1997, Mars. Le Premier ministre Alain Juppé confie à Jean Mattéoli la direction d’une mission d’étude sur la spoliation des Juifs de France de 1940 à 1944.

1998, 2 avril. Maurice Papon est condamné par la cour d'assises de la Gironde à une peine de dix ans de réclusion criminelle, d'interdiction des droits civiques, civils et de famille pour complicité de crimes contre l'humanité.

1999, Septembre. Mise en place de la Commission pour l'indemnisation des victimes de spoliations intervenues du fait des législations antisémites en vigueur pendant l’Occupation (CIVS).
Novembre. Création de la Fondation pour la mémoire des victimes de la Shoah (FMS).

2000, 17 avril. Jean Mattéoli présente au Premier ministre Lionel Jospin le rapport général de la mission d’étude, des rapports sectoriels et des recommandations.


Daniel Gauthier, Retour à AuschwitzEditions Amalthée, 2010. 324 pages. 22 €. ISBN : 978-2-310-00528-9



Cet article a été publié pour la première fois le 21 avril 2011, puis le 21 mars 2012 et le :
- alors que les Eclaireuses éclaireurs israélites de France (EEIF),  mouvement scout fondé par Robert Gamzon, célèbrent leur 90e anniversaire, notamment par des journées de rencontre en Gironde (21-22 juillet 2013) ;
- 22 mars 2014. France 3 diffusa à 22 h 40 Le Grand Georges, de François Marthouret. Un téléfilm qui évoque le Compagnon de la Libération communiste Georges Guingouin ;
- 7 août 2014 et 2 septembre 2015.

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