dimanche 16 avril 2023

La voiture allemande

En 1885 débute l'histoire de l'automobile allemande. De grandes firmes allemandes s'allient à Hitler et s'adaptent à l'économie de guerre. Depuis les années 1950, l'industrie allemande s'est imposée en Europe et dans le monde. Arte diffuse sur son site Internet, dans le cadre d’« Invitation au voyage », « En Thuringe, une voiture nommée désir ». 


Représentant 11,4 % de part du PIB en 2021, "le secteur automobile allemand est leader mondial et le 1er secteur industriel en Allemagne. Reconnu dans le monde entier pour sa capacité à innover, il fait face à des défis technologiques et environnementaux de taille. L’Allemagne est leader mondial de l’industrie automobile, avec un chiffre d’affaires de plus de 436 milliards d’euros (2021), dont 274 milliards à l’export. Elle possède plus de 25 % des parts du marché automobile européen et près de 50 % des voitures en Europe sont de marque allemande. En 2021, les immatriculations de véhicules neufs ont dépassé les 2,62 millions (contre 1,63 millions en France)." (Source : Chambre de commerce et d'industrie France Allemagne)

"Le pays dispose de multinationales dans le secteur comme les constructeurs Audi, BMW, Mercedes ou Volkswagen. Les Tier 1 Bosch, Continental et ZF font aussi partie des 5 premiers équipementiers mondiaux. Autant d’acteurs qui ont su conserver un positionnement haut de gamme et une forte réputation en matière de fiabilité, de sécurité et de design. Ces acteurs sont fortement concentrés dans les régions de Bade Wurtemberg, Bavière et en Basse Saxe."

"Le secteur connaît actuellement un grand bouleversement dû à la transition écologique et technologique. L’Allemagne est le pays qui investit le plus pour la R&D de l’e-mobilité. Le plan climat qui vise à réduire de 65 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 va notamment accompagner le secteur automobile dans cette transition."

“La voiture, objet d’un combat de civilisation.” À sa une du 25 février 2023, l’hebdomadaire Der Spiegel affiche un symbole important de la culture allemande : une grosse voiture. “Les Allemands ne sont pas seulement un peuple qui aime l’automobile, vit de l’automobile et y passe un nombre d’heures incalculable, explique le journal dans son dossier consacré à la mobilité. Les Allemands en possèdent aussi un nombre sidérant.”

En mars 2023, "après trois semaines de psychodrame, provoqué par le refus du gouvernement Scholz de parapher le texte européen sur la fin des ventes de véhicules thermiques neufs en 2035, un accord a été trouvé. La Commission européenne a accepté la proposition de l’Allemagne d’autoriser les voitures à combustion interne au-delà de 2035 à condition qu’elles tournent aux carburants synthétiques."

« La voiture, essence de l’identité allemande »
Arte diffusa, dans le cadre d’« Invitation au voyage » (Stadt Land Kunst), « La voiture, essence de l’identité allemande » (Deutschland: DNA Einer Nation Auto).

« Dans la région la plus méridionale de l’Allemagne, le land de Bade-Wurtemberg a vu naître l’automobile, un moyen de locomotion qui a révolutionné le XXe siècle. Des ingénieurs comme Karl Benz, Gottlieb Daimler ou Ferdinand Porsche participent à son évolution passant de loisir de luxe à outil de guerre, pour enfin devenir une véritable passion populaire. »

« Vitesse, bravoure, créativité. L’histoire de l’automobile au féminin »
Arte diffusa « Vitesse, bravoure, créativité. L’histoire de l’automobile au féminin » (Tempo - Mut – Erfindungskraft. Frauen in der Geschichte des Autos) d’Anna Schmidt.

« Des premières voitures aux courses de rallye, nombre de femmes se sont distinguées par leur audace dans le monde de l’automobile. Ce documentaire retrace leur histoire à vive allure. » 

« En 1888, l’Allemande Bertha Benz, au volant de la Benz Patent-Motorwagen inventée par son mari, devient l’une des premières personnes au monde à effectuer un long trajet en voiture ».

« Convaincue du potentiel de ce grand tricycle doté d’un moteur à explosion, elle part un matin, sans prévenir, pour un voyage d’une centaine de kilomètres. »

« Au cours du périple, elle note et règle certaines faiblesses du modèle, tout en réalisant un beau coup de communication : les commandes ne tardent pas à suivre, faisant de la Benz Patent-Motorwagen la première automobile commercialisée ». 

« À la même période, en France, Louise Sarazin reprend les affaires de son mari décédé, ancien agent de l’Allemand Gottlieb Daimler, l’un des inventeurs du moteur à explosion ». 

« Négociant les brevets, elle rend possible la percée des moteurs Daimler en France et contribue à leur généralisation ». 

« Ces deux tournants, qui marquent les débuts de l’automobile, amorcent également une longue histoire entre les femmes et les voitures, souvent reléguée dans l’ombre. » 

Né à Leipzig, fils de rabbin, ayant grandi à Vienne, Emil Jellinek, dit après 1903 Emil Jellinek-Mercedes (1853-1918) était un consul de l'empire austro-hongrois et homme d'affaires enrichi par les Assurances. En 1882, il épouse à Oran Rachel Goggmann, rencontrée à Tétouan. Née en Algérie, son épouse est la fille illégitime d'une mère juive sépharade, Meriem Azoulay, adoptée par l'époux de sa mère, Moise Goggmann (Gogman), Juif origine de Lorraine. Le couple a deux fils, Adolph et Fernand, puis une fille prénommée Mercédès née à Baden. Emil Jellinek participe à des compétitions de courses automobiles sous le nom de Mercedes. En 1899, veuf, il se remarie avec Madelaine Anaïs Engler : le couple a quatre enfants prénommés Alain, Guy, René et Adrienne (Maya).

En 1897, Emil Jellinek achète sa première voiture Daimler. En 1898, il ouvre une succursale de vente d'automobiles Daimler Motoren Gesellschaft à Nice. En 1900, il demande à Paul Daimler et Wilhelm Maybach de créer un nouveau modèle de moteur spécifique de 4 cylindres, 5,9 litres et 35 chevaux dénommé « Daimler-Mercedes ». Il fait aussi concevoir le premier châssis d’automobile moderne distinct d'un fiacre motorisé. 

En 1902, il initie la marque automobile allemande Mercedes, d'après le prénom de sa fille. En 1902, Emil Jellinek dépose la marque commerciale Mercedes, signe un « contrat d'exclusivité commerciale » pour les automobiles Daimler Motoren Gesellschaft dans l'empire austro-hongrois, la France, la Belgique et les États-Unis et commande des centaines de modèles dont la commercialisation l'enrichit. Il change son nom en « Emil Jellinek-Mercedes ». Par Paul Daimler et Wilhelm Maybach de Daimler Motoren Gesellschaft, il fait produire les premières séries de voitures de tourisme Mercedes Simplex. Il devient membre du conseil d'administration de Daimler Motoren Gesellschaft. Panhard & Levassor, alors détenteur des licences Daimler pour la France, poursuit en justice Jellinek qui vend des Daimler sous le nom de Mercedes. Sur l'avenue des Champs-Elysées, Emil Jellinek a aussi créé l'hôtel Astoria, qui deviendra le Drugstore Publicis.

« Ponctué de témoignages de championnes telles que la légendaire Michèle Mouton, ancienne pilote française de rallye, l’Allemande Sophie Hofmann ou encore sa compatriote Jutta Kleinschmidt, seule femme à avoir remporté le Dakar, ce documentaire sillonne un univers de vitesse et d’audace, sur les traces de ces pionnières. »


« En Thuringe, une voiture nommée désir »
Arte diffuse sur son site Internet, dans le cadre d’« Invitation au voyage », « En Thuringe, une voiture nommée désir ». 

« En Thuringe, le château de Wartburg est l’un des plus emblématiques du pays. Et pour cause, c’est entre ses murs que Martin Luther a traduit la Bible ». 

« Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en RDA, un nouveau modèle de voiture donne un second souffle à la ville et fait beaucoup d’envieux… »


France, 2023, 8 min
Disponible du 28/02/2023 au 28/02/2025

« La voiture, essence de l’identité allemande »
France, 2021, 14 min
Disponible du 06/04/2021 au 06/04/2023

Allemagne, 2021, 51 mn
Coproduction : MDR/ARTE, SchmidtFilm
Sur Arte le 14 avril 2022 à 11 h 15
Visuels : © DR

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