samedi 25 mars 2023

Ossip Zadkine (1890-1967), sculpteur

Ossip Zadkine (1890-1967) est un sculpteur français d'origine juive et né à Vitebsk, alors dans l'empire russe. Un représentant de l'Ecole de Paris. A l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Vincent Van Gogh, le Musée Zadkine a rassemblé en 2003 des documents souvent inédits – projets, études, photographies, lettres – sur l’hommage rendu par ce sculpteur au peintre et à son frère. À l'occasion de ses 40 ans, le musée Zadkine présente l'exposition « Ossip Zadkine. Une vie d'ateliers ». 


Yossel Aronovich Tsadkin est né en 1890 à Vitebsk (alors dans l'Empire russe, actuellement en Biélorussie).

Son père cultivé, Ephime, né Juif, s’était converti au christianisme orthodoxe lors de son mariage avec Sophie Lester.

Van Gogh
A l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Vincent Van Gogh, le Musée Zadkine a rassemblé en 2003 des documents souvent inédits – projets, études, photographies, lettres – sur l’hommage rendu par ce sculpteur au peintre et à son frère.

De 1956 à 1964, Ossip Zadkine consacre une dizaine de sculptures aux frères Vincent et Théo Van Gogh, répondant aux commandes d’Auvers-sur-Oise, de Zundert et Saint-Rémy de Provence.

Ce qui retient son attention, c’est d’abord la figure tourmentée du peintre hollandais (« Van Gogh marchant à travers champs ».

Mais très vite, au fil de la lecture (1960) de la correspondance de Vincent à son frère Théo et de monographies de l’artiste, sa vision est renouvelée.

Zadkine est fasciné par la « symbiose » entre les deux hommes : Vincent peint, grâce au soutien financier, à la compréhension artistique et à l’amour de son frère Théo.

« Ce lien était une sorte d’identité de pensée qui jaillissait chez l’un et se transmettait immédiatement chez l’autre… Un merveilleux cas humain de double jaillissement », écrit Zadkine.

Et ce sont les deux êtres intrinsèquement liés que Zadkine sculpte dans des œuvres « évidées ».

Musée-atelier
Le musée Zadkine (Paris) a été ré-ouvert après travaux le 10 octobre 2012.


Le 4 juin 2015 à 14 h, le cercle Medem propos, dans le cadre d'un cycle sur les artistes Juifs de l'Ecole de Parisune visite du musée Zadkine : "Ossip Zadkine l’appelait sa « folie d’Assas » et était heureux de pouvoir y travailler à même la terre, au milieu des arbres. Cet atelier-musée est resté fidèle à sa destination originelle : lieu de vie et de création, c’est l’un des rares ateliers de sculpteurs qui ont pu être sauvegardés à Paris, témoignant du Montparnasse des artistes".

Des(t/s)in(s) de guerre
Le musée Zadkine présenta l'exposition Des(t/s)in(s) de guerre. "Images de corps brisés, de vies fauchées, l'espace qui bascule et se déconstruit, les dessins et gravures réalisés par Zadkine durant la Première Guerre mondiale, sont ceux de l'implacable. Ces quelque soixante compositions que scande la sérialité elliptique des corps couchés n'avaient jamais été réunies jusqu'à présent".

"Elles le seront en octobre 2016, dans les ateliers dans lesquels Zadkine, engagé volontaire dès 1915, gazé en 1916, réformé définitivement en 1917, s'installa en 1928".

"Aux côtés de ces dessins de guerre : l'oeuvre de Chris Marker Owls at noon, Prelude : The Hollow Men, inspirée du poème Les Hommes creux écrit par T.S. Eliot en 1925. Fragments du poème de l'écrivain américain, photographies hallucinées de soldats blessés, images de femmes belles à pleurer se succèdent en séquences sérielles sur huit écrans, selon une écriture bouleversant les conventions narratives. Chambre d'écho, le temps d'une exposition, des éclats de guerre sur papier laissés par celui qui fut de ceux - Apollinaire, la tête bandée, Cendrars, le bras arraché - qui en revinrent. Dont le destin fut d'en revenir".

L'instinct de la matière
« C’est l’instinct qui prime d’abord ; c’est le plus important ; tout le reste vient plus tard ; alors on s’arme d’une logique qui pénètre chaque geste. » Ossip Zadkine, Entretien avec Jacques Charles, 16 septembre 1966.

 Le musée Zadkine "rend un hommage inédit à l’artiste en soulignant sa place aussi originale que singulière au sein des modernismes du XXe siècle. L’exposition "Ossip Zadkine, l’instinct de la matière" met en lumière,à l’occasion du 130e anniversaire de l’artiste, son lien organique à la matière."

Après Être Pierre en 2017, poursuivant l’exploration des matérialités créatrices, le musée fait pénétrer le visiteur dans l’intimité du dialogue de Zadkine avec les différents matériaux qui sont à ses yeux des « puissances formelles ». Pour l’artiste russe (Vitebsk 1888 – Paris 1967), la matière est toujours « première ». Il sait, il sent qu’elle est porteuse d’une vocation formelle. L’exposition retrouve ce lien intime à la matière primordiale, aux formes en gestation : les veines et les nodosités du bois, la densité et les particules de la roche, la fluidité de l’encre ou de la gouache…"

« Inductives», les" matières sont riches d’une dynamique, d’une poussée que le geste du tailleur ou la main du dessinateur doit capter en retour. « Du dialogue avec la matière naît le geste de l’homme », confiait Zadkine à Pierre Cabane (Arts, 1960). L’authenticité de la création plastique passe par ce rapport instinctif avec la matière que Zadkine n’aura de cesse d’éprouver."

Le musée "bénéficie à cette occasion de prêts exceptionnels comme Le Fauve du Musée de Grenoble, une très belle série d’oeuvres graphiques prêtées par le musée d’Art moderne de la Ville de Paris ou L’Odalisque, pièce majeure du musée Réattu en Arles. Le visiteur découvre l’oeuvre de Zadkine dans un parcours enrichi, avec une scénographie dictée par la résonance même du propos. L’introduction d’oeuvres sur papier permet notamment de retrouver le mode de présentation adopté par l’artiste de son vivant et de dépasser l’image d’une oeuvre identifiée à la seule sculpture. Cette approche souligne la richesse plastique et la force intérieure d’une création attachée à préserver la nécessité vitale du lien de l’homme à la nature."

Le 31 janvier 2019, de 14 h 30 à 16 h, a eu lieu la visite "Ossip Zadkine : l’instinct de la matière", avec le guide Maxime Paz, conférencier du musée Zadkine. "À l’occasion du 130e anniversaire de la naissance d’Ossip Zadkine (1888-1967), et grâce à des prêts exceptionnels, le musée Zadkine rend hommage au sculpteur russe en mettant en lumière son lien particulier à la matière. Cette visite permet d’appréhender le dialogue intime et instinctif instauré par l’artiste avec les différents matériaux, qui deviennent pour lui des « puissances formelles ».

« Ossip Zadkine. Une vie d'ateliers »
À l'occasion de ses 40 ans, le musée Zadkine présente l'exposition « Ossip Zadkine. Une vie d'ateliers ». 

« Ouvert en 1982, grâce au legs de Valentine Prax, peintre et épouse du sculpteur Ossip Zadkine, le musée Zadkine célèbre cette année son quarantième anniversaire. À cette occasion, le musée présente l’exposition Ossip Zadkine. Une vie d’ateliers qui entraîne le visiteur au cœur de l’atelier des deux artistes. Près d’une centaine d’œuvres en constitue le parcours, rassemblant une belle sélection de chefs-d'œuvre de Zadkine, mais aussi des peintures de Prax rarement montrées et de nombreuses photographies inédites, certaines de photographes de renom tels André Kertész ou Marc Vaux. L’exposition bénéficie également d’un prêt exceptionnel du musée de Grenoble, une Tête de jeune fille, parmi les premières têtes taillées dans le marbre par Zadkine à la Ruche. Le parcours occupe l’ensemble des salles du musée dans une scénographie renouvelée, qui évoque « l’esprit d’atelier ».

« Pendant quarante ans, les murs et les arbres de cette demeure ont été témoins du quotidien et de la création du couple d’artistes. Depuis quatre décennies, le musée Zadkine conserve et valorise leur oeuvre respectif, et plus particulièrement celui du sculpteur, artisan du renouveau de la sculpture au XXe siècle. »

« À la fois lieu physique et espace mental, autant nid, abri que poste d’observation, cette maison-atelier se déploie comme habitacle des oeuvres. Scène de la création, elle sert aussi de cadre aux mémoires de Zadkine et de Prax, et de décor aux nombreuses photographies qui font partie des archives du musée aujourd’hui. »

« L’exposition Ossip Zadkine. Une vie d’ateliers est l’occasion de révéler une partie de ces précieux témoignages et ainsi d’offrir au public une évocation incarnée de l’atelier des deux artistes. Dans un jeu de miroir, les photographies sont associées aux sculptures, peintures et dessins de Zadkine et de Prax, principalement issus de la collection du musée, pour faire apparaître leur lieu de vie et de création comme un tout ; car « autant qu’un morceau du monde, la maison est un monde en soi : celui que son propriétaire porte dans sa tête et qu’elle matérialise » (Mona Chollet, Chez soi : une odyssée de l’espace domestique, 2015). »

« Depuis les premiers ateliers que Zadkine a peuplés de ses sculptures dès son arrivée à Paris en 1910 jusqu’à l’atelier du jardin que le sculpteur s’est fait construire après-guerre, le parcours de l’exposition suit un principe chrono-thématique. Une partie introductive raconte les premiers ateliers dans lesquels Zadkine a vécu et travaillé, au coeur du quartier Montparnasse. Le second chapitre est consacré à la maison-atelier de la rue d’Assas où il s’installe en 1928 avec Valentine Prax, qu’il a épousée en 1920. La troisième et dernière partie propose de se plonger dans le processus de création et l’effervescence de la vie de l’atelier. »

Le commissariat est assuré par Cécilie Champy-Vinas, directrice du musée Zadkine, et Pauline Créteur, chargée de recherches à la Bibliothèque nationale de France (BnF).

OSSIP ZADKINE EN QUELQUES DATES

« 1888: Zadkine naît à Vitebsk, dans l’actuelle Biélorussie. Son père est professeur de lettres classiques et sa mère issue d’une famille de menuisiers, d’origine anglaise.
1900-1904: Très jeune, Zadkine montre plus de talent pour le dessin et le modelage que pour les études académiques. Il étudie la menuiserie et le tournage à l’école de Vitebsk où il rencontre Marc Chagall.
1905-1909: Zadkine séjourne en Angleterre où il parfait son apprentissage chez un oncle ébéniste, puis chez des menuisiers à Londres. Il réalise ses premières sculptures.
1910: Zadkine arrive à Paris. Il s’inscrit à l’École des Beaux-Arts qu’il abandonne au bout de six mois.
1911: Zadkine s’installe à la Ruche, une célèbre cité d’artistes fondée en 1902. Il commence à exposer ses oeuvres, au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne.
1913: Le collectionneur Paul Rodocanachi lui achète plusieurs oeuvres et lui permet de s’installer dans un atelier plus vaste rue Rousselet.
1916: Engagé volontaire dans l’armée française lors de la Première guerre mondiale, Zadkine est gazé et réformé moins d’un an plus tard. Il en rapporte de puissants dessins.
1920: Zadkine organise sa première exposition personnelle dans son atelier rue Rousselet, où sont présentées quarante-neuf sculptures en bois, pierre ou marbre. Il se marie la même année avec Valentine Prax, sa voisine d’atelier.
1921: Zadkine est naturalisé français. Son Fauve en bois doré et sa Tête de jeune fille en marbre entrent au musée de Grenoble.
1922: Zadkine expose au Japon et aux États-Unis. Il réalise ses premières oeuvres d’inspiration cubiste
1928: Zadkine emménage avec Valentine Prax au 100 bis, rue d’Assas, dans l’actuel musée Zadkine.
1934: Prax et Zadkine acquièrent une maison aux Arques dans le Lot.
1941: Zadkine s’exile aux États-Unis et s’installe à New York.
1942: Zadkine participe à l’exposition « Artists in Exile » à la Galerie Pierre Matisse, avec Léger, Chagall et Lipchitz.
1945: Zadkine rentre en France.
1946: Zadkine prend la direction de la classe de sculpture de l’Académie de la Grande-Chaumière.
1948: Il ouvre une école d’art rue Notre-Dame-des-Champs.
1949: Le musée national d’Art Moderne lui consacre une grande rétrospective à Paris. Son Torse de femme entre dans les collections du MOMA à New York.
1950: Zadkine reçoit le grand prix de sculpture de la Biennale de Venise. La ville de Rotterdam lui commande le monument La Ville détruite, le « Guernica de la sculpture », inauguré en 1953 et qui demeure son œuvre la plus célèbre.
1959: Plusieurs expositions lui sont consacrées en Europe, et au Japon.
1965 : Zadkine commence à rédiger ses mémoires avec l’aide de son élève Gaston-Louis Marchal. Le livre sera publié à titre posthume en 1968 sous le titre Le Maillet et le Ciseau. Souvenirs de ma vie.
1967 : Zadkine décède à Neuilly-sur-Seine. »

VALENTINE PRAX EN QUELQUES DATES

« 1897: Valentine Prax naît à Bône, actuelle Annaba, en Algérie, d’un père catalan et d’une mère sicilienne.
1916: Elle s’inscrit à l’École des Beaux-Arts d’Alger où elle étudie pendant 3 ans.
1919: Valentine Prax s’installe à Paris, dans un atelier voisin de celui de Zadkine, rue Rousselet. Elle dessine d’après le modèle à l’académie de la Grande-Chaumière et gagne sa vie grâce à des dessins de mode et des décors sur porcelaine. 
1920: Sa première exposition personnelle lui est consacrée par la galerie Mouninou ; elle expose au Salon des Indépendants. Elle se marie avec Zadkine, son voisin d’atelier.
1921: Léopold Zborowski lui achète quelques toiles et lui ouvre un compte chez un marchand de couleurs.
1922: Valentine Prax participe à l’exposition Douze femmes peintres à la galerie La Licorne. Elle expose pour la première fois au Salon d’Automne.
Une de ses peintures est achetée par le musée de Grenoble.
1924: La galerie Berthe Weil lui consacre une exposition personnelle, où sont montrées, entre autres, quatre peintures sur verre, technique dont elle se fait une spécialité.
1925: Elle occupe un atelier prêté par le sculpteur Charles Dufresne sur l’île Saint-Louis.
1926: Le critique Waldemar-Georges relève qu’elle dessine « avec l’émouvante gaucherie des imagiers ». Elle expose au Salon des Tuileries.
1928: Le musée de Grenoble acquiert d’autres oeuvres de Valentine Prax.
Elle s’installe rue d’Assas avec Zadkine.
1937: Valentine Prax peint le décor de la verrière du musée d’Art moderne pour l’Exposition des Arts et techniques appliqués à la vie moderne, à Paris.
1939-1945: Après le départ de Zadkine pour les États-Unis en 1941, Valentine Prax travaille aux Arques et connaît une période d’intense création artistique. Elle continue d’exposer, à Mexico, Paris et Budapest.
1954: Elle reçoit le premier prix au Concours international des femmes peintres de Bolzano. Un critique loue alors sa « palette qui a de l’accent, de l’éclat ».
1973: Valentine Prax publie Avec Zadkine. Souvenirs de notre vie.
1976: Le musée d’Art Moderne de la ville de Paris lui consacre une rétrospective.
1980: Son testament confirme la donation faite à la ville de Paris en 1978, sous réserve de créer un musée dans la maison-atelier de la rue d’Assas après sa mort.
1981: Valentine Prax décède à Paris. »


Du 11 novembre 2022 au 2 avril 2023
Du 28 septembre 2018 au 10 février 2019
100 bis, rue d’Assas - 75006 Paris
Tél : 01 55 42 77 20
Du mardi au dimanche de 10h à 18h 
Au musée Zadkine

Visuels :
Affiche
Ossip ZADKINE
Le Fauve ou Le Tigre, 1920-1921
Bois doré
Acquis à l’artiste en 1921
Musée de Grenoble, Grenoble
© Jean-Luc Lacroix/Musée de Grenoble/Ville de Grenoble

Ossip ZADKINE
Odalisque ou Bayadère, 1932
70 × 180 × 50 cm
Bois de hêtre rouge polychromé
Mis en dépôt par Zadkine en 1953 et donné au musée en 1956
Musée Réattu, Arles

Ossip ZADKINE
Le Repos après la moisson, 1941
Gouache sur trace au graphite sur papier satiné
Legs Valentine Prax-Zadkine, 1981
Musée Zadkine, Paris
© Musée Zadkine/Roger-Viollet

Du 2 octobre 2016 au 5 février 2017
100 bis, rue d’Assas, 75006 Paris
Tél. : 01 55 42 77 20
Du mardi au dimanche de 10h à 18h


Visuel :
Ossip Zadkine, Album : eaux-fortes de la guerre 1914-1918 © Musée Zadkine / Roger-Viollet/ADAGP - Chris Marker, Owls at Noon/Prelude : The Hollow Men, 2005, film, 19’ © Chris Marker /Galerie de France


Articles sur ce blog concernant :

Cet article a été publié dans Actualité juive, et sur ce blog dans une version plus longue le 6 décembre 2012. Il a été republié les 11 avril et 12 mai 2014, 19 avril 2015 car la chaîne Histoire a rediffusé les :
-  12 avril et 13 mai, les 21 et 28 août 2014, 20 et 26 avril 2015 dans la série Les heures chaudes de Montparnasse, réalisée par Jean-Marie Drot et produite par France 2, l'épisode Ils s'en venaient de l'Oural et du Mississipi. " Au début du XXème siècle, c'est à Paris que se faisaient et se défaisaient les révolutions qui bouleversaient le monde de l'art. Ce document s'attache à suivre les pas d'un artiste étranger, à peine débarqué au carrefour Vavin, dans ce Montparnasse mythique, à la recherche d'un atelier et de son inspiration. Avec les témoignages d'Ossip Zadkine, Gino Severini, Foujita, Léopold Survage, Ilya Ehrenbourg, Papazoff, André Salmon ou encore Léopold Lévy".
- 21 et 28 août 2014 le numéro de la série Palettes consacré à Van Gogh  et réalisé par Alain Jaubert (Arte, 30 minutes) : " En octobre 1888, Vincent Van Gogh, qui est installé depuis huit mois en Arles, peint sa chambre. Un an après, alors qu'il se trouve interné à l'hospice Saint-Paul-de-Mausole, près de Saint-Rémy, il éprouve le besoin de faire deux copies de ce tableau qu'il aime particulièrement. Cette image, fameuse parce que tellement reproduite sous tant de formes graphiques différentes, a beaucoup compté pour le peintre. Elle est volontairement simple, et pourtant elle apparaît comme fort étrange. Vincent voulait y voir le symbole du repos, mais les objets semblent fuir et l'espace se déformer. De nombreuses gloses ont été écrites à propos de "La Chambre à Arles" et de quelques autres tableaux "bizarres" de Van Gogh : certains auteurs s'en sont servis pour arguer de la folie du peintre. La chambre proprement dite a été détruite pendant les bombardements de 1945. Mais si le peintre avait raison ? Si c'était l'espace lui-même qui était fou ? Une enquête serrée a permis de retrouver tous les éléments du dossier et de... "
- 10 juin 2015 et 30 septembre 2016, 3 février 2017, 31 janvier 2019.

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