

Son père cultivé, Ephime, né Juif, s’était converti au christianisme orthodoxe lors de son mariage avec Sophie Lester.
Van Gogh
A l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Vincent Van Gogh, le Musée Zadkine a rassemblé en 2003 des documents souvent inédits – projets, études, photographies, lettres – sur l’hommage rendu par ce sculpteur au peintre et à son frère.
Ce qui retient son attention, c’est d’abord la figure
tourmentée du peintre hollandais (« Van
Gogh marchant à travers champs ».
Mais très vite, au fil de la lecture (1960) de la
correspondance de Vincent à son frère Théo et de monographies de l’artiste, sa
vision est renouvelée.
« Ce lien était
une sorte d’identité de pensée qui jaillissait chez l’un et se transmettait
immédiatement chez l’autre… Un merveilleux cas humain de double
jaillissement », écrit Zadkine.
Et ce sont les deux êtres intrinsèquement liés que Zadkine
sculpte dans des œuvres « évidées ».
Musée-atelier
Le musée Zadkine (Paris) a été ré-ouvert après travaux le 10 octobre 2012.
Le 4 juin 2015 à 14 h, le cercle Medem propos, dans le cadre d'un cycle sur les artistes Juifs de l'Ecole de Paris, une visite du musée Zadkine : "Ossip Zadkine l’appelait sa « folie d’Assas » et était heureux de pouvoir y travailler à même la terre, au milieu des arbres. Cet atelier-musée est resté fidèle à sa destination originelle : lieu de vie et de création, c’est l’un des rares ateliers de sculpteurs qui ont pu être sauvegardés à Paris, témoignant du Montparnasse des artistes".
Des(t/s)in(s) de guerre
"Elles le seront en octobre 2016, dans les ateliers dans lesquels Zadkine, engagé volontaire dès 1915, gazé en 1916, réformé définitivement en 1917, s'installa en 1928".
"Aux côtés de ces dessins de guerre : l'oeuvre de Chris Marker Owls at noon, Prelude : The Hollow Men, inspirée du poème Les Hommes creux écrit par T.S. Eliot en 1925. Fragments du poème de l'écrivain américain, photographies hallucinées de soldats blessés, images de femmes belles à pleurer se succèdent en séquences sérielles sur huit écrans, selon une écriture bouleversant les conventions narratives. Chambre d'écho, le temps d'une exposition, des éclats de guerre sur papier laissés par celui qui fut de ceux - Apollinaire, la tête bandée, Cendrars, le bras arraché - qui en revinrent. Dont le destin fut d'en revenir".
L'instinct de la matière
« C’est l’instinct qui prime d’abord ; c’est le plus important ; tout le reste vient plus tard ; alors on s’arme d’une logique qui pénètre chaque geste. » Ossip Zadkine, Entretien avec Jacques Charles, 16 septembre 1966.
Le musée Zadkine "rend un hommage inédit à l’artiste en soulignant sa place aussi originale que singulière au sein des modernismes du XXe siècle. L’exposition "Ossip Zadkine, l’instinct de la matière" met en lumière,à l’occasion du 130e anniversaire de l’artiste, son lien organique à la matière."
Après Être Pierre en 2017, poursuivant l’exploration des matérialités créatrices, le musée fait pénétrer le visiteur dans l’intimité du dialogue de Zadkine avec les différents matériaux qui sont à ses yeux des « puissances formelles ». Pour l’artiste russe (Vitebsk 1888 – Paris 1967), la matière est toujours « première ». Il sait, il sent qu’elle est porteuse d’une vocation formelle. L’exposition retrouve ce lien intime à la matière primordiale, aux formes en gestation : les veines et les nodosités du bois, la densité et les particules de la roche, la fluidité de l’encre ou de la gouache…"
« Inductives», les" matières sont riches d’une dynamique, d’une poussée que le geste du tailleur ou la main du dessinateur doit capter en retour. « Du dialogue avec la matière naît le geste de l’homme », confiait Zadkine à Pierre Cabane (Arts, 1960). L’authenticité de la création plastique passe par ce rapport instinctif avec la matière que Zadkine n’aura de cesse d’éprouver."
Le musée "bénéficie à cette occasion de prêts exceptionnels comme Le Fauve du Musée de Grenoble, une très belle série d’oeuvres graphiques prêtées par le musée d’Art moderne de la Ville de Paris ou L’Odalisque, pièce majeure du musée Réattu en Arles. Le visiteur découvre l’oeuvre de Zadkine dans un parcours enrichi, avec une scénographie dictée par la résonance même du propos. L’introduction d’oeuvres sur papier permet notamment de retrouver le mode de présentation adopté par l’artiste de son vivant et de dépasser l’image d’une oeuvre identifiée à la seule sculpture. Cette approche souligne la richesse plastique et la force intérieure d’une création attachée à préserver la nécessité vitale du lien de l’homme à la nature."
Le 31 janvier 2019, de 14 h 30 à 16 h, aura lieu la visite "Ossip Zadkine : l’instinct de la matière", avec le guide Maxime Paz, conférencier du musée Zadkine. "À l’occasion du 130e anniversaire de la naissance d’Ossip Zadkine (1888-1967), et grâce à des prêts exceptionnels, le musée Zadkine rend hommage au sculpteur russe en mettant en lumière son lien particulier à la matière. Cette visite permet d’appréhender le dialogue intime et instinctif instauré par l’artiste avec les différents matériaux, qui deviennent pour lui des « puissances formelles ».
Du 28 septembre 2018 au 10 février 2019
Au musée Zadkine
Visuels :
Des(t/s)in(s) de guerre
Le musée Zadkine présenta l'exposition Des(t/s)in(s) de guerre. "Images de corps brisés, de vies fauchées, l'espace qui bascule et se déconstruit, les dessins et gravures réalisés par Zadkine durant la Première Guerre mondiale, sont ceux de l'implacable. Ces quelque soixante compositions que scande la sérialité elliptique des corps couchés n'avaient jamais été réunies jusqu'à présent".


L'instinct de la matière
« C’est l’instinct qui prime d’abord ; c’est le plus important ; tout le reste vient plus tard ; alors on s’arme d’une logique qui pénètre chaque geste. » Ossip Zadkine, Entretien avec Jacques Charles, 16 septembre 1966.
Le musée Zadkine "rend un hommage inédit à l’artiste en soulignant sa place aussi originale que singulière au sein des modernismes du XXe siècle. L’exposition "Ossip Zadkine, l’instinct de la matière" met en lumière,à l’occasion du 130e anniversaire de l’artiste, son lien organique à la matière."
Après Être Pierre en 2017, poursuivant l’exploration des matérialités créatrices, le musée fait pénétrer le visiteur dans l’intimité du dialogue de Zadkine avec les différents matériaux qui sont à ses yeux des « puissances formelles ». Pour l’artiste russe (Vitebsk 1888 – Paris 1967), la matière est toujours « première ». Il sait, il sent qu’elle est porteuse d’une vocation formelle. L’exposition retrouve ce lien intime à la matière primordiale, aux formes en gestation : les veines et les nodosités du bois, la densité et les particules de la roche, la fluidité de l’encre ou de la gouache…"
« Inductives», les" matières sont riches d’une dynamique, d’une poussée que le geste du tailleur ou la main du dessinateur doit capter en retour. « Du dialogue avec la matière naît le geste de l’homme », confiait Zadkine à Pierre Cabane (Arts, 1960). L’authenticité de la création plastique passe par ce rapport instinctif avec la matière que Zadkine n’aura de cesse d’éprouver."
Le 31 janvier 2019, de 14 h 30 à 16 h, aura lieu la visite "Ossip Zadkine : l’instinct de la matière", avec le guide Maxime Paz, conférencier du musée Zadkine. "À l’occasion du 130e anniversaire de la naissance d’Ossip Zadkine (1888-1967), et grâce à des prêts exceptionnels, le musée Zadkine rend hommage au sculpteur russe en mettant en lumière son lien particulier à la matière. Cette visite permet d’appréhender le dialogue intime et instinctif instauré par l’artiste avec les différents matériaux, qui deviennent pour lui des « puissances formelles ».
Du 28 septembre 2018 au 10 février 2019
Au musée Zadkine
Visuels :
Affiche
Ossip ZADKINE
Le Fauve ou Le Tigre, 1920-1921
Bois doré
Acquis à l’artiste en 1921
Musée de Grenoble, Grenoble
© Jean-Luc Lacroix/Musée de Grenoble/Ville de Grenoble
Ossip ZADKINE
Odalisque ou Bayadère, 1932
70 × 180 × 50 cm
Bois de hêtre rouge polychromé
Mis en dépôt par Zadkine en 1953 et donné au musée en 1956
Musée Réattu, Arles
Ossip ZADKINE
Le Repos après la moisson, 1941
Gouache sur trace au graphite sur papier satiné
Legs Valentine Prax-Zadkine, 1981
Musée Zadkine, Paris
© Musée Zadkine/Roger-Viollet
Du 2 octobre 2016 au 5 février 2017
Ossip ZADKINE
Le Fauve ou Le Tigre, 1920-1921
Bois doré
Acquis à l’artiste en 1921
Musée de Grenoble, Grenoble
© Jean-Luc Lacroix/Musée de Grenoble/Ville de Grenoble
Odalisque ou Bayadère, 1932
70 × 180 × 50 cm
Bois de hêtre rouge polychromé
Mis en dépôt par Zadkine en 1953 et donné au musée en 1956
Musée Réattu, Arles
Ossip ZADKINE
Le Repos après la moisson, 1941
Gouache sur trace au graphite sur papier satiné
Legs Valentine Prax-Zadkine, 1981
Musée Zadkine, Paris
© Musée Zadkine/Roger-Viollet
100 bis, rue d’Assas, 75006 Paris
Tél. : 01 55 42 77 20
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Visuel :
Ossip Zadkine, Album : eaux-fortes de la guerre 1914-1918 © Musée Zadkine / Roger-Viollet/ADAGP - Chris Marker, Owls at Noon/Prelude : The Hollow Men, 2005, film, 19’ © Chris Marker /Galerie de France
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Visuel :
Ossip Zadkine, Album : eaux-fortes de la guerre 1914-1918 © Musée Zadkine / Roger-Viollet/ADAGP - Chris Marker, Owls at Noon/Prelude : The Hollow Men, 2005, film, 19’ © Chris Marker /Galerie de France
Articles
sur ce blog concernant :
Cet article a été publié dans Actualité juive, et sur ce blog dans une version plus longue le 6 décembre 2012. Il a été republié les 11 avril et 12 mai 2014, 19 avril 2015 car la chaîne Histoire a rediffusé les :
- 12 avril et 13 mai, les 21 et 28 août 2014, 20 et 26 avril 2015 dans la série Les heures chaudes de Montparnasse, réalisée par Jean-Marie Drot et produite par France 2, l'épisode Ils s'en venaient de l'Oural et du Mississipi. " Au début du XXème siècle, c'est à Paris que se faisaient et se défaisaient les révolutions qui bouleversaient le monde de l'art. Ce document s'attache à suivre les pas d'un artiste étranger, à peine débarqué au carrefour Vavin, dans ce Montparnasse mythique, à la recherche d'un atelier et de son inspiration. Avec les témoignages d'Ossip Zadkine, Gino Severini, Foujita, Léopold Survage, Ilya Ehrenbourg, Papazoff, André Salmon ou encore Léopold Lévy".
- 21 et 28 août 2014 le numéro de la série Palettes consacré à Van Gogh et réalisé par Alain Jaubert (Arte, 30 minutes) : " En octobre 1888, Vincent Van Gogh, qui est installé depuis huit mois en Arles, peint sa chambre. Un an après, alors qu'il se trouve interné à l'hospice Saint-Paul-de-Mausole, près de Saint-Rémy, il éprouve le besoin de faire deux copies de ce tableau qu'il aime particulièrement. Cette image, fameuse parce que tellement reproduite sous tant de formes graphiques différentes, a beaucoup compté pour le peintre. Elle est volontairement simple, et pourtant elle apparaît comme fort étrange. Vincent voulait y voir le symbole du repos, mais les objets semblent fuir et l'espace se déformer. De nombreuses gloses ont été écrites à propos de "La Chambre à Arles" et de quelques autres tableaux "bizarres" de Van Gogh : certains auteurs s'en sont servis pour arguer de la folie du peintre. La chambre proprement dite a été détruite pendant les bombardements de 1945. Mais si le peintre avait raison ? Si c'était l'espace lui-même qui était fou ? Une enquête serrée a permis de retrouver tous les éléments du dossier et de... "
- 10 juin 2015 et 30 septembre 2016, 3 février 2017.
- 10 juin 2015 et 30 septembre 2016, 3 février 2017.
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