jeudi 2 juin 2022

Emmanuelle Messika, peintre

Emmanuelle Messika
 est une jeune peintre française diplômée de l'Ecole des Beaux-arts de Paris. Son style, empreint d'humour, semble avoir évolué du figuratif vers une forme d'abstraction aux couleurs vives. Le Pavé d'Orsay présentera l'exposition
d'Emmanuelle Messika (3-13 juin 2022). Vernissage le 2 juin  2022 de 18 h 30 à 21 h 30.


Diplômée de l’Ecole des Beaux-arts de Paris (2005), Emmanuelle Messika a bénéficié en 2004 d'un échange universitaire au Hunter College, New York (Etats-Unis).

Cette jeune peintre a enseigné les arts plastiques et a peint sur verre pour une lanterne magique dans le cadre de Métamorphoses, concert optique mis en scène par Louise Moaty avec Les Lunaisiens, notamment lors du festival Baroque (Pontoise, 2008).


"Je pratique une peinture dans laquelle évoluent des écritures hybrides. Cohabitent sur un même support des espaces en tension et en suspension, où la violence d’un geste côtoie un apaisement. Par des jeux de matières, je cherche à établir un dialogue décalé et j’aspire à une profusion de couleurs. Dans l’action de peindre et à travers des narrations plus ou moins manifestes, se construisent plusieurs tableaux en chantier, réquisitions de l’imaginaire qui réunit le fantastique voire le fabuleux et le quotidien, dans lesquelles chaque domaine participe, où le réel rejoint l’onirique. J’ai recours à des créatures : petits personnages, issus du monde étonné, invraisemblable, et cruel de l’enfance. Humains ou bien animaux, sont emmêlés dans des situations absurdes, sujets à la mélancolie. De ces situations inextricables, se crée une distance. L’humour surgit de cette brèche. Les titres des peintures procèdent d’un jeu contradictoire. Inventés, issus de littérature ou de paroles de chansons, ils ouvrent un répertoire conflictuel vers une cohabitation discordante avec l’image peinte et le sujet", a expliqué Emmanuelle Messika.

Et cette artiste d'analyser : "Je considère la peinture comme mon travail dans lequel  l’inspiration est un moyen de se réaliser.  Elle s’élabore comme combinaison entre l’accident ou le hasard et une décision d’arbitrage. Ces énergies sont donc soit maîtrisées soit déchaînées selon le choix de leur légitimité, au fur et à mesure, sur l’espace plane du support naît alors la matière. La maturation et le temps sont aussi des facteurs du procédé de ma création. En revanche, les dessins à l’encre sur papier, se construisent et s’articulent dans une impulsion ; une volonté d’expression à travers transcendance et turpitude. Peindre,  se définit comme un acte de vie. "

Un « gimmick »
Emmanuelle Messika prise les décalages, associe figuratif et abstraction et « ose » les couleurs. « Je pratique une peinture dans laquelle évoluent des écritures hybrides. Cohabitent sur un même support des espaces en tension et en suspension, où la violence d’un geste côtoie un apaisement. Par des jeux de matières, je cherche à établir un dialogue décalé et j’aspire à une profusion de couleurs... Dans chacun de mes tableaux, les sentiments sont exacerbés avec cruauté. Une altérité est attribuée aux objets. Leur présence en fait des témoins et des cobayes, sujets tiraillés et soumis à un attachement manifeste », explique Emmanuelle Messika.

Dans ses œuvres exposées en 2009 au Centre d’Art et de Culture Espace Rachi, elle aimait y insérer parfois un animal ou inscrire une phrase, un trait d’humour (« Ch’ha, où est ton oreille ? »), un jeu de mots sur « Aïe » (cri de douleur) ou stylisait un Paris de sens interdits.

Dans « Hi » (salut en anglais), un golfeur tricolore saisi dans une nature au relief mouvementé semble frapper avec son club un astre, surpris sur un ciel azuréen (« Everybody Says Hi »).

« J’élabore des mises en scènes empruntées à un imaginaire qui réunit le fantastique voire le fabuleux et le quotidien, dans lesquelles chaque domaine participe, où le réel rejoint l’onirique », déclare Emmanuelle Messika.

Son « gimmick », c’est un « antihéros pris dans une situation inextricable et qui essaie de s’en sortir » : émergeant de coulées beiges qui risquent de l’engloutir, il s’agrippait au bleu serein.

Ainsi, dans « Pues con hechos se prueba su sabio razonar » (Puisque sa savante argumentation reçoit la preuve par les faits) - titre d'une chanson de Paco Ibanez sur des paroles de Juan Ruiz, archiprêtre de Hita -, on ne sait si des nuages dévoilent ou recouvrent un être dont seules apparaissent des mains en forme de pièces de puzzle, tandis que des « éclaboussures d’une étoile filante rose » animent la toile par un mouvement distinct.

Ce personnage récurrent, « de plus en plus abstrait, tend à s’effacer », nous avait confié cette artiste.

A l'été 2010, Emmanuelle Messika avait présenté ses nouveaux tableaux, techniques mixtes/acryliques sur toiles, dans une exposition collective aux Trois Baudets (Paris). Une manière de « participer à cette scène », haut lieu de la chanson francophone. Puis, elle avait exposé ses oeuvres à l'Apparemment Café et à la Galerie CROUS Beaux-Arts (Paris) qui l'avait accueillie en 2005, puis en 2011 à l'Espace Seven, Galerie De Vos où le titre de sa nouvelle exposition - « La sol fa si c'est pas si fa sol la » - était une citation des Têtes Raides, groupe musical français.


Les dessins d'Emmanuelle Messika  animent le décor du site des Editions Rue des Promenades.

Les 17-18 et 24-25 mars 2012, Art Contemporain Sèvres exposa en « La ChARTreuSE » des dessins à l'encre et peintures  d'Emmanuelle Messika. Des oeuvres intrigantes associées au concert, pour le finissage, le 25 mars 2012, à 17 h, de la  pianiste Dominique Anagnostopoulos, avec au programme Haydn, Chopin et Bartok.

"RAW"
La galerie Claire Corcia présenta l'exposition collective "RAW" qui « célèbre la dimension crue et vivace de la peinture avec 5 artistes contemporains internationaux débridés : les français Julien Wolf et Emmanuelle Messika, les canadiens Anick Langelier et Daniel Erban et l'iranienne Parmis Sayous. »

Le style d'Emmanuelle Messika semble avoir évolué vers une forme d'abstraction constituée d'aplats larges aux couleurs vives, soulignées par de vifs noirs, et parfois finement rayées de petites hachures ou animées de mouvements ondulants.

L'OpenBach présenta l'exposition collective d'estampe contemporaine avec des oeuvres récentes de cette artiste. "L’esprit du travail que vous allez voir dans cette exposition reflète la démarche associative qui permet à la gravure contemporaine de s’exprimer de manière vivante dans l'atelier de gravure ETR Balistic. On y retrouve les techniques de la pointe sèche, de l’aquatinte, du burin, de l’eau-forte, ou de la linogravure." 

"Une estampe peut se définir comme l’empreinte que laisse sur une feuille de papier une plaque creusée et encrée. L’œuvre ainsi réalisée est toujours une association de deux activités : celle de graver et celle d’imprimer. Le travail du graveur porte sur le métal, le bois, le lino… qui joue le rôle de matrice. Son ouvrage achevé, il faut ensuite l’intervention d’un imprimeur, pour obtenir le produit définitif, la feuille de papier mise à la disposition du public. Au milieu d’une collection de presses représentatives de l’imprimerie industrielle du XIXème et XXème siècle, l’atelier-musée d’art graphique d’Arcueil offre un espace de travail et d’expression unique en Île de France autour de l’estampe originale."

"L’atelier de gravure ETR Balistic Graphique, érigé en association loi 1901, participe à cette dynamique et les moyens de valorisation de l’estampe qu’il utilise, inscrits dans ses statuts depuis sa création en 1981, sont de plusieurs natures."

Du 8 au 19 mai 2020 - vernissage le 7 mai 2020 -, le Pavé d'Orsay présenta une exposition de peintures, dessins et gravures d'Emmanuelle Messika.

"Ligne de vie"
La Mairie du VIe arrondissement de Paris présenta l'exposition "Ligne de vie" d'Emmanuelle Messika (29 juin-20 juillet 2021).

"Je suis profondément ancrée dans le 6e arrondissement. J'ai grandi à l'école de la rue Saint-Benoît, puis au Collège et Lycée Montaigne et enfin, à l'école des Beaux-arts, rue Bonaparte dont je suis diplômée depuis 2005. C'est aussi là que j'y habite et peins, dans mon atelier de la rue Bonaparte. C'est encore à la Mairie de cet arrondissement, rue Bonaparte, que je montrerai mes peintures et dessins. Par ceux-ci, j'expérimente du surplace, une aventure de la proximité", m'a confié Emmanuelle Messika. 

"Une aventure de la proximité" ? "Je suis tournée vers l'intérieur, et je me réfugie dans des images abstraites en arabesques. La quête de l'aventure consiste en une aventure intérieure... ou de proximité. Les nouveautés sont généralement des dessins. Je compte mettre aussi des peintures plus anciennes, à l'huile", a conclu Emmanuelle Messika.

« La Folie des grandeurs des Filles d’aujourd’hui »
Au printemps 2022, la Galerie Frédéric Roulette présentera l'exposition collective de Sandrine Enjalbert et d'Emmanuelle Messika : « La Folie des grandeurs des Filles d’aujourd’hui » (15 avril-6 juin 2022). Vernissage le 14 avril 2022 de 19 h à 21 h.

« Voilà le printemps. Venez découvrir le travail de deux « ovnies » de l’art contemporain, toutes deux passées par l’atelier de Jean Michel Alberola, toutes deux affichant crânement  une féminité singulière et débridée. Enjalbert, la « Bonnie » des pinceaux qui dégaine ses « gonzes de papier glacé » délurées sur des aplats survitaminés. Messika, la Fantasmagorique, qui déploie en des rébus fauves sa gamme d’obsessions perchées. Venez nombreuses et nombreux ».

Le Pavé d'Orsay présentera l'exposition d'Emmanuelle Messika (3-13 juin 2022). Vernissage le 2 juin  2022 de 18 h 30 à 21 h 30.


"Je pratique une peinture dans laquelle évoluent des écritures hybrides.

Cohabitent sur un même support des espaces en tension et en suspension, où la violence d’un geste côtoie un apaisement. Par des jeux de matières, je cherche à établir un dialogue décalé et j’aspire à une profusion de couleurs.

Dans l’action de peindre et à travers des narrations plus ou moins manifestes, se construisent plusieurs tableaux en chantier, réquisitions de l’imaginaire qui réunit le fantastique voire le fabuleux et le quotidien, dans lesquelles chaque domaine participe, où le réel rejoint l’onirique.

J’ai recours à des créatures : petits personnages, issus du monde étonné, invraisemblable, et cruel de l’enfance.

Humains ou bien animaux, sont emmêlés dans des situations absurdes, sujets à la mélancolie.

De ces situations inextricables, se crée une distance. L’humour surgit de cette brèche.

Les titres des peintures procèdent d’un jeu contradictoire. Inventés, issus de littérature ou de paroles de chansons, ils ouvrent un répertoire conflictuel vers une cohabitation discordante avec l’image peinte et le sujet.

Je considère la peinture comme mon travail dans lequel  l’inspiration est un moyen de se réaliser. 

Elle s’élabore comme combinaison entre l’accident ou le hasard et une décision d’arbitrage.

Ces énergies sont donc soit maîtrisées soit déchaînées selon le choix de leur légitimité, au fur et à mesure, sur l’espace plane du support naît alors la matière.

La maturation et le temps sont aussi des facteurs du procédé de ma création.

En revanche, les dessins à l’encre sur papier, se construisent et s’articulent dans une impulsion ; une volonté d’expression à travers transcendance et turpitude.

Peindre,  se définit comme un acte de vie."


Du 
3 au 13 juin 2022.  Vernissage le 2 juin  2022 de 18 h 30 à 21 h 30
48 rue de Lille, 75007 PARIS, France
Tous les jours de 13h à 18h, sauf mercredi


Du 15 avril au 6 juin 2022. 
Vernissage le 14 avril 2022 de 19 h à 21 h.
1, avenue de Messine. 75008 Paris
Les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 10 h 00 à 13 h 00 et de 15 h 00 à 18 h 00
Le mercredi et le samedi sur RDV au 06 33 68 97 30

Du 29 juin au 20 juillet 2021. Inauguration sans alcool le jeudi 1er juillet de 18h à 19h45.
A la Mairie du VIe arrondissement de Paris
78 rue Bonaparte. 75006 Paris
Tél. 01 40 46 75 06

Du 8 au 19 mai 2020. Vernissage le 7 mai 2020 dès 18 h 30
Au Pavé d’Orsay
48 rue de Lille – 75007 PARIS

Du 4 au 8 mars 2020
A la Galerie de L'Openbach
12 Rue Jean Sébastien Bach, 75013 Paris
Vernissage le 4 mars 2020 de 18 h à 22 h.

Du 6 juin au 11 juillet 2019. Vernissage le 6 juin 2019 de 18 h à 21 h.
323, rue Saint-Martin - 75003 Paris
Tél. : 09 52 06 65 88
Du lundi au vendredi de 11 h 30 à 19 h. Samedi de 14 h à 19 h

Les 17 - 18 et 24 - 25 mars 2012
A Art Contemporain Sèvres, en « La ChARTreuSE » [architecte Fabian KARPINSKI]
105, rue des Bruyères. 92310 Sèvres
Tel : 09 51 21 90 06 ; 06 72 78 57 95
De 15 h à 20 h
Vernissage le samedi 17 mars 2012 à 18 h
Concert de la pianiste Dominique Anagnostopoulos le dimanche 25 mars 2012 à 17 h avec au programme Haydn, Chopin et Bartok.


Du 17 décembre 2011 au 28 janvier 2012
A la Galerie Mariska Hammoudi
7, rue Yvon Villarceau, 75116 Paris
Code 1670. Inter. 21
Tél. : 06 64 69 26 68
Visite sur rendez-vous du mardi au dimanche de 10 h à 20 h
Vernissage le samedi  17 décembre 2011 de 14 h à 20 h

Du 21 au 24 octobre 2011
A Chic Art Fair
Galerie Mariska Hammoudi
Stand B 27
Cité de la mode et du design
32, quai d'Austerlitz. 75013 Paris
Tél. : 33 (0)9 52 41 07 06
Les 21, 22 et 23 octobre 2011 de 12 h à 20 h
Le 24 octobre 2011 de 12 h à 17 h
Vernissage le 20 octobre 2011 de 18 h à 21 h

Du 3 au 21 mai 2011
A l'Espace Seven, Galerie De Vos
7, rue Bonaparte, 75006
Tél. : +33 1 43 29 88 94
Du lundi au samedi de 10 h 30 à 13 h et de 14 h à 19 h

Du 4 au 27 janvier 2011
Au Centre d'animation Montgallet
4, passage Stinville. 75012 Paris
Entrée libre
Vernissage le jeudi 6 janvier 2011 à 19 h

Jusqu'au 17 Juillet 2010
Aux Trois Baudets
64, boulevard de Clichy, 75018 Paris
Tél. : 01 42 62 33 33
Du mardi au samedi de 18 h 30 à 1 h 30
Les tableaux seront accrochés le 10 juin et l’artiste sera présente dès cette date.
Vernissage le 11 juin vers 18 h 30 en présence d’Emmanuelle Messika

Du 1er juillet au 21 Août 2010
18, rue des Coutures St Gervais
75003 Paris
Vernissage le 1er juillet 2010

Du 8 au 20 novembre 2010
A la Galerie du CROUS
11 rue des Beaux-Arts, 75006 Paris
Tél. : 01 43 54 10 99
Vernissage mardi 9 novembre de 18 h à 21 h en présence de l'artiste


Visuels d'Emmanuelle Messika de haut en bas :
Sans titre
Peinture à l'huile
46 x 38 cm

Mours
2007/2011
Acrylique sur toile
114 cm x 146 cm

Sans titre, 2018
 32,5 x 25 cm 
Encres colorées, encres acryliques et pastel gras sur papier 
Courtesy Galerie Claire Corcia Paris

Sans titre, 2017 
32,5 x 25 cm 
Encres colorées, encres acryliques et pastel gras sur papier 
Courtesy Galerie Claire Corcia Paris

Baseball
acrylique sur toile
130x97 cm
2009
 
« Smith »
Acrylique sur toile
162 x 130 cm 2009-2010

« Pues con hechos se prueba su sabio razonar »
Acrylique sur toile
162 x 130 cm 2009-2010

Sans titre, 2017 
32,5 x 25 cm 
Encres colorées, encres acryliques et pastel gras sur papier 
Courtesy Galerie Claire Corcia Paris

Cet article a été publié en une version plus concise dans le numéro 625 de juin 2010 de L'Arche.
Il a été édité sur ce blog le 10 juin 2010, puis les 14 mars 2012, 5 juin 2019, 4 mars 2020, 22 juin 2021, 12 avril 2022.

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