dimanche 14 août 2022

« Voyage en Méditerranée – Israël » de Nadja Frenz

Arte diffusera le 15 août 2022 à 6 h 35 « Voyage en Méditerranée – Israël » de Nadja Frenz. Akko, Tel Aviv, Haïfa-Yaffo, Jérusalem... La journaliste allemande Sineb El Masrar parcourt Israël en montrant la diversité géographique et humaine ainsi que la richesse culturelle d'Israël, souligne la liberté de culte, participe à la récolte d'olives avec l'ONG partiale Rabbis for Human Rights...

« Le monde d’Albert Kahn. Moyen-Orient : la naissance des nations » de David Okuefuna
« La fin des Ottomans », par Mathilde Damoisel
« Cent ans de guerre au Moyen-Orient. L'accord secret Sykes-Picot et ses fatales conséquences  » par Alexander Stenzel

Arte propose la série documentaire « Voyage en Méditerranée » (Eine Reise am Mittelmeer). « Au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie, les pays méditerranéens foisonnent de cultures différentes mais partagent aussi une histoire et des aspirations communes. De solutions innovantes pour lutter contre la sécheresse en Crète aux nouvelles générations d’artistes et d’entrepreneurs en Tunisie, voyage  d’un port à l’autre de ce bassin ».

« Si, depuis l’Antiquité, la Méditerranée a constitué l’une des principales routes commerciales, elle est aujourd’hui considérée par beaucoup comme une forme de frontière entre l’Afrique et l’Europe. Deux ans durant, les journalistes allemands Jaafar Abdul Karim et Sineb El Masrar ont sillonné une dizaine de pays du bassin méditerranéen à la rencontre de leurs habitants, afin d’explorer les liens qui unissent ces différentes cultures ».  

Le film débute par une carte distinguant Israël, qui a 360 km de littoral sur la Méditerranée, de la "Cisjordanie".

« Visite à Tel-Aviv d'une synagogue où la cantatrice Romina Reisin nous initie au judaïsme ». Une synagogue du mouvement conservateur, Legacy Heritage Center. Les femmes n'y sont pas obligées de couvrir leur tête et peuvent porter un talit (châle de prières). Trois fois par semaine, la Torah est lue en public.

« À Acre, nous faisons connaissance d’Uri Jeremias, qui a restauré un palais ottoman vieux de mille cinq cents ans avant de le transformer en hôtel ». La salle à manger était une église dont demeure la trace d'une croix sur un mur. Uri Jeremias montre "un bain turc vieux de quatre cents ans." Il déclare pouvoir sillonner la Galilée tranquillement.

Puis, visite d'une exploitation agricole bio dirigée depuis sept ans par son fondateur, un ancien de la high tech. "On ne pulvérise aucun produit chimique", assure le créateur.

Sineb El Masrar se rend dans une usine de dessalement qui transforme l'eau de mer en eau potable dans un pays luttant contre la "pénurie chronique d'eau" : "croissance démographique, réchauffement climatique..." "Près de 70% de l'eau potable israélienne sont fournis par des usines de dessalement. Cette usine approvisionne 1,5 millions de personnes". "Le processus prend vingt minutes" assure le directeur de l'usine.

« À Haïfa, l’imam Muhammad Sharif Odeh explique comment juifs et musulmans peuvent réussir à cohabiter pacifiquement. » "Israël offre une liberté de culte à toutes les religions. Nous aimerions qu'il en soit de même dans les pays qui se disent musulmans", déclare cet imam. "Et aussi entre les musulmans", renchérit Sineb El Masrar.

Direction : les "jardins suspendus à la française et les terrasses" des bahá’is sur le mont Carmel, à Haïfa surplombés par le tombeau du Báb. Ce lieu bahá’í, qui attire des milliers de pèlerins chaque année, a été inscrit, avec un autre lieu bahá’í situé à Akko (Saint-Jean-d'Acre) en 2008 sur la Liste du patrimoine mondial de l’humanité de l'Unesco. "Près de mille bahá’is  viennent travailler bénévolement à l'entretien de ces jardins suspendus".

Né en Iran, le bahaïsme est une religion monothéiste dont le précurseur fut Sayyid ʿAlī Muḥammad Šīrāzī (1819- 1850), marchand de Chiraz (Iran), se présentant comme le mahdi (bien guidé, en arabe) espéré dans une vision eschatologique par les musulmans. Il a été ensuite surnommé depuis 1844 le Bāb (« porte » en arabe). 

Sineb El Masrar rencontre une chanteuse israélienne juive, et, comme elle, d'origine marocaine.

Puis, elle se rend en Cisjordanie, avec l'ONG Rabbis for Human Rights (RHR) pour cueillir des olives près de Naplouse, dont le nom biblique est Sichem, capitale du royaume d'Israël après la séparation du royaume de Juda et lieu de sépulture du patriarche Joseph (Josué 24, 32). Elle présente cette ONG comme une "organisation de rabbins juifs" -  il y aurait des rabbins non juifs ?! - qui "s'investissent pour les droits humains indépendamment des confessions, nationalités et genres". Or, NGO Monitor (Observatoire des ONG) a listé ses sources de financements, dont l'Union européenne (UE). "RHR est listée comme partenaire d' the Ecumenical Accompaniment Programme in Palestine and Israel (EAPPI). EAPPI promeut des campagnes de BDS et utilise la rhétorique diabolisante accusant Israël d'“apartheid,” d'imposer des “punitions collectives” et de commettre des “crimes de guerre”. L'occasion pour le reportage de louer l'"hospitalité palestinienne" et pour Yehuda Alain Schwartz de RHR d'alléguer la que "des colons" auraient "incendié des oliviers". Un stéréotype de la propagande anti-israélienne. L'olivier est un arbre particulièrement protégé en Israël, et nombre de ces arbres sont détruits par des Palestiniens. Non, RHR ne favorise pas la paix.


Allemagne, 2019, 27 min
Production : Vincent TV 
Sur Arte les 2 août 2022 à 16 h 55, 15 août 2022 à 6 h 35
Sur arte.tv du 22/03/2022 au 22/03/2023
Visuels : © Vincent Productions

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