lundi 13 décembre 2021

Trente ans après la disparition de l’URSS

Arte consacrera la soirée du 14 décembre 2021 à la période post-disparition de l’URSS : « Adieu l’URSS ! » (Goodbye, Sowjetunion!) d’Henrike Sandner, puis « 1996, hold-up à Moscou » (Krimi im Kreml. Die Wiederwahl des Boris Jelzin) de Madeleine Leroyer et « L'héritage d’une puissance mondiale. Trente ans après la disparition de l’Union soviétique » (Das Erbe einer Weltmacht. Geopolitik auf den Trümmern der Sowjetunion) de Michael Schmidt.

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« Le procès » par Sergei Loznitsa 
Ilya Trauberg (1905-1948)

« Il y a trente ans, 1991 marquait la fin de l'Union soviétique et l'indépendance de bons nombre de républiques membres de l'URSS. Quelles traces a laissées l'URSS en Russie et dans ces nouveaux États ? Quelles politiques mémorielles face à ces pans parfois contestés de leur histoire ont-ils adoptées ? Notre dossier vous propose des documentaires pour comprendre l'URSS et ses dessous, ainsi que des reportages sur les nouveaux pays issus de l'Union soviétique. »

« Adieu l’URSS ! »
Arte diffusera le 14 décembre 2021 « Adieu l’URSS !  » (Goodbye, Sowjetunion!) d’Henrike Sandner.

« Que reste-t-il aujourd’hui de l’URSS ? Entre colère, nostalgie et amertume, ceux qui ont connu la Russie soviétique entre 1917 et 1991 témoignent dans un documentaire qui rend compte de la complexité de cette période. »

« En Russie, aujourd’hui, le passé bolchevique constitue une véritable attraction touristique. Le marché aux puces d’Izmaïlovo à Moscou, par exemple, regorge de poupées russes à l’effigie de Gorbatchev, de figurines de Staline, d’objets de l’Armée rouge et d’exemplaires de la "Pravda". »

« Mais cette page de l’histoire ne passionne pas seulement les petits commerçants de la capitale et les visiteurs étrangers ». 

« Nombre de citoyens russes se déclarent nostalgiques de la période soviétique, depuis la révolution de 1917 jusqu’à la dislocation de l’URSS, en 1991. Quel regard portent-ils sur ces soixante-dix ans de leur histoire ? Que reste-t-il aujourd’hui de l’URSS ? »

« Née en 1971 à Dresde, Henrike Sandner raconte l’URSS à travers le récit de sa vie et des souvenirs de ses parents. De 1965 à 1968, son père et sa mère étaient tous deux jeunes étudiants en Russie. »

« À l’aide de photographies familiales, d’images de propagande et d’objets emblématiques de l’époque, la réalisatrice s’avance dans les dédales d’un monde disparu, contant les rêves et les idéaux, les souffrances et les désillusions de tout un peuple. »

Avec délicatesse, son documentaire se confronte aux visions parfois fondamentalement opposées de ceux qui, parmi son entourage, ont vécu cette période sensible de l’histoire russe ». « Il n’en rend que mieux compte de la complexité et de l’ambivalence de ces événements qui ont changé la face du monde. »

« 1996, hold-up à Moscou »
Arte diffusera le 14 décembre 2021 « 1996, hold-up à Moscou » (Krimi im Kreml. Die Wiederwahl des Boris Jelzin) de Madeleine Leroyer.

« Contre toute attente, Boris Eltsine, malade et détesté, parvint à se faire réélire, en 1996, président de la Fédération de Russie. Entre film noir et tragi-comédie, les ahurissants secrets de ce qui apparaît aujourd'hui comme une escroquerie à grande échelle. »

« En 1996, Boris Eltsine, malade et détesté, brigue un second mandat à la présidence de la Fédération de Russie. Face à lui, un candidat communiste, Guennadi Ziouganov, porté aux nues par les oubliés de la transition post-soviétique. »

« Crédité en début de course d'à peine 3 % des intentions de vote, Eltsine parvient pourtant contre toute attente à se faire réélire avec près de 54 % des voix. Comment a-t-il pu gagner cette bataille que tous pensaient perdue d’avance ? »

« Pour l’emporter, Eltsine s’est engagé dans une campagne impitoyable au budget abyssal, dans laquelle le Kremlin, les médias, les hommes d'affaires russes et les puissances occidentales ont uni leurs forces pour que la Russie "ne retourne pas en URSS".

« De pactes incongrus en escroqueries à grande échelle, ici avouées sans ambages, ce film de Madeleine Leroyer ("Khrouchtchev à la conquête de l'Amérique") oscille entre film noir et tragi-comédie shakespearienne ». 

« Archives rares, animations et témoignages, notamment de Tatiana Diatchenko, fille et conseillère d'Eltsine, de l'ancien vice-Premier ministre Anatoli Tchoubaïs de l'oligarque déchu Sergueï Pougatchev ou encore de l'ancien président du FMI, Michel Camdessus, nous entraînent dans les coulisses ahurissantes d’un moment crucial qui a scellé le destin de la Russie et, par ricochet, celui du monde. »

« L'héritage d’une puissance mondiale. Trente ans après la disparition de l’Union soviétique »

« Trois décennies après la dissolution de l’URSS, état des lieux d’un héritage encore très présent dans les pays qui ont pris leur indépendance, des pays baltes (Estonie, Lituanie, Lettonie) aux pays d'Asie centrale. »

« Le 25 décembre 1991, l’Union des républiques socialistes soviétiques cessait d’exister – l’une des plus grandes catastrophes géopolitiques du XXe siècle, si l’on en croit Vladimir Poutine ». 

« Depuis lors, quinze États situés entre la mer Baltique et les montagnes du Pamir ont suivi leur propre chemin, à l’instar de la Lituanie, pays précurseur de ces indépendances plurielles. »

« Ces trois dernières décennies, la liberté post-soviétique a connu dans les anciennes républiques des fortunes diverses. » 

« Dans les pays baltes (Estonie, Lituanie, Lettonie), la démocratie s’est développée selon les principes en vigueur en Europe occidentale ». 

« Mais en Asie centrale, d’anciens hauts fonctionnaires du parti se sont transformés en chefs de clan autocratiques ». 

« Libérales ou autoritaires, ces républiques ont pourtant toutes tissé de nouveaux liens de dépendance vis-à-vis de la Russie ». 

« Pour Ruslan Semenovitch Grinberg, économiste de renom et confident du dernier président de l’URSS, Mikhaïl Gorbatchev, tous les États successeurs agissent selon le même principe : coopérer au maximum avec la Fédération de Russie sur le plan économique tout en limitant la dépendance politique ». 

« Mais aujourd’hui, Vladimir Poutine ne doit pas seulement traiter avec les anciennes nations sœurs. » 

« Les relations du pays avec l’Otan sont de plus en plus tendues et l’obligent à composer avec elles pour espérer restaurer une grandeur nationale empreinte de nostalgie soviétique, tout en dirigeant d’une main de fer sa politique intérieure. »


« Adieu l’URSS ! » d’Henrike Sandner 
Allemagne, 2021, 52 min
Sur Arte le 14 décembre 2021 à 22 h 35

« 1996, hold-up à Moscou » de Madeleine Leroyer
France, 2021, 51 min
Sur Arte le 14 décembre 2021 à 23 h 25
Disponible du 07/12/2021 au 11/02/2022

Allemagne, 2021, 75 min
Sur Arte le 15 décembre 2021 à 00 h 20

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