jeudi 11 novembre 2021

Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 11 novembre 2021

J'ai été interviewée sur Radio Chalom Nitsan (RCN) le 11 novembre 2021 à 11 h, dans le cadre d'Israël d'hier et d'aujourd'huiémission animée par 
André Barmo'ha, sur 
le procès des trois accusés du meurtre antisémite de Mireille Knoll, de  vols d'objets et d'incendie dans son appartement, et d'actions visant à faire obstruction à la vérité notamment par la destruction de preuves : Yacine Mihoub et sa mère Zoulikha Khellaf ainsi qu’Alex Carrimbacus. Le verdict et sa motivation ont satisfait la famille Knoll et ses avocats. Les audiences ont révélé des faits inquiétants : taqiya, antisémitisme islamique non décrit et non analysé, la qualification "crime crapuleux antisémite" au lieu d'acte de djihad, absence d'assimilation d'immigrés nés en France... Le 14 novembre 2021, Radiothon pour soutenir Radio Chalom Nitsan.

Mon interview par Radio Chalom Nitsan du 25 mars 2010
Mon interview sur Radio Chalom Nitsan les 13 et 20 février 2020 
Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 11 novembre 2021

« Il y a mille façons d'informer. Il n'y en a qu'une pour dire la vérité »... Radio Chalom Nitsan émet de Nice. Cette "radio de la communauté Juive de la Côte d'Azur" dispose d'un site Internet, d'un compte Facebook, et d'une chaine Youtube

Le 14 novembre 2021, Radiothon pour soutenir Radio Chalom Nitsan. Objectif : 100 000 €.

Dans le cadre d'Israël d'hier et d'aujourd'huiémission « sur l'actualité d'Israël et la géopolitique du monde » animée par André Barmo'ha qui laisse ses invités s'exprimer librement, j'évoquerai le procès des accusés du meurtre antisémite de Mireille Knoll

On peut écouter les interviews en live et sur divers supports. Diffusions de l'Émission ( HD )
- Sur Internet / le site RCN rcnradio.info & Appli Radio
- Sur Smartphone / l'Appli Gratuite de RCN & Appli Radio
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Sur Internet / le site RCN rcnradio.info 
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Mireille Knollveuve juive française âgée de 85 ans, a été découverte le 23 mars 2018 vers 18 h 30 morte, poignardée au cri de "Allah Akbar" et en grande partie brûlée dans son appartement parisien au 30 avenue Philippe Auguste - 75011 Paris. Attentat terroriste islamiste ? Rapidement, le parquet retenait le chef d’assassinat antisémite. La classe politique unanime exprimait son émotion. Le 28 mars 2018, Mireille Knoll a été inhumée dans un cimetière parisien en la présence notamment du Président Emmanuel Macron et des milliers de personnes ont participé en France aux marches blanches à la mémoire de la défunte. Ce blog publie chaque jour un compte-rendu du procès à Paris (26 octobre-10 novembre 2021) de Yacine Mihoub et d'Alex Carrimbacus, deux accusés qui se rejettent mutuellement la responsabilité de ces faits tragiques.

Du 25 octobre au 19 novembre 2021, Yacine Mihoub, 31 ans, et Alex Carrimbacus, 24 ans, devaient comparaître devant la Cour d'assises de Paris pour "meurtre sur personne vulnérable et commis en raison de la religion de la victime".

"Yacine Mihoub, 31 ans, le fils d'une voisine qui connaissait l'octogénaire depuis l'enfance, et Alex Carrimbacus, 24 ans, un marginal aux antécédents psychiatriques qu'il avait rencontré en prison, avaient rapidement été suspectés. Les deux hommes contestent avoir poignardé l'octogénaire et se rejettent la responsabilité du meurtre. Leur rôle précis n'a pas pu être déterminé lors de l'instruction".

"Dans leur ordonnance de mise en accusation, en juillet 2020, les deux juges d'instruction ont retenu le caractère antisémite du meurtre en s'appuyant sur les déclarations d'Alex Carrimbacus. Il avait affirmé que, lors d'une discussion avec Mireille Knoll, Yacine Mihoub avait reproché aux Juifs « d'avoir des moyens financiers et une bonne situation ».

"Ses déclarations ont ensuite varié au fil de l'instruction, mais les juges d'instruction ont estimé la discussion « plausible ». « Les investigations ont permis de révéler l'ambivalence de Yacine Mihoub vis-à-vis du terrorisme islamiste qui prône notamment l'antisémitisme », écrivaient-elles."

"Les accusés contestent catégoriquement le caractère antisémite du crime, mais la chambre de l'instruction a confirmé en novembre qu'ils devaient être aussi jugés pour cette circonstance. Ils sont également poursuivis pour « vol aggravé » et « dégradation par moyen dangereux pour les personnes ». La mère de Yacine Mihoub doit être jugée à leurs côtés pour « destruction de document ou objet concernant un crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité ». Elle est notamment soupçonnée d'avoir nettoyé le couteau ayant potentiellement servi au crime."
 
A Paris, le procès devant la Cour d'assises de Paris (26 octobre-10 novembre 2021) de Yacine Mihoub et d'Alex Carrimbacus, deux accusés qui se rejettent mutuellement la responsabilité de ces faits tragiques, s'est ouvert dans un Palais de Justice où se déroule aussi le procès des prévenus dans les attentats terroristes islamistes du 13 novembre 2015. Dans le cadre d'un dispositif impressionnant de sécurité.

Audience du 26 octobre 2021. L'audience est ouverte au public dans la salle d'audience de la Cour d'assises, et en retransmission sur grand écran dans une salle située au 2e sous-sol du Palais de Justice. Dans cette dernière salle, le son est déplorable, et il n'y a pas de plans de coupes sur les accusés.

Après le tirage au sort des membres du jury de la Cour d'assises - des jurés âgés de la trentaine à la cinquantaine ; huit femmes et quatre hommes -, le président a élaboré le calendrier judiciaire.

Les profils psychologiques des prévenus "défavorablement connus des services de la police et de la gendarmerie" par des enquêteurs présentent des points communs : la violence, l'instabilité, les addictions à l'alcool ou aux stupéfiants, des familles éclatées, des enfances et adolescences dans des instituts publics, une vie professionnelle chaotique, des agressions ou/et viols dont tous deux ont été victimes, et une agression sexuelle commise, mais niée, par Yacine Mihoub, des assistances sociales ou/et médicales pendant des années, de nombreuses condamnations judiciaires et détentions pénitentiaires, etc. 

Yacine Mihoub est extraverti, intelligent, voire roué, assuré, s'exprime avec autorité, parfois reprend un avocat et joue au plus fin.

Sa mère Zoulika Khellaf, âgée de 61 ans, parle parfois maladroitement en français.

Alex Carrimbacus est plus effacé.

Fin de l'audience à 20 h 50.

Audience du 27octobre 2021. A été entendu et interrogé pendant quasiment toute la journée un policier ayant effectué les premières mesures.

Le Président s'est attaché à établir la chronologie des faits.

Des photographies de l'appartement de Mireille Knoll par la police judiciaire ont été vues.

La vidéo du bar où se sont rendus les accusés après le meurtre est visionnée. Yacine Mihoub apparait réjoui, réclame de l'alcool, alors qu'Alex Carrimbacus s'attable difficilement et reste prostré. Yacine Mihoub apparaît le meneur dans ce duo criminel.

Des citations des écoutes téléphoniques entre Yacine Mihoub et sa mère révèle la complicité entre les deux et leur prudence tactique.

Par sa légèreté à répondre aux questions précises du président Franck Zientara, Zoulika Khellaf a suscité son irritation. Le président de la Cour d'assises lui a rappelé la gravité des faits.

En fin d'audience, Yacine Mihoub résume les carences factuelles dans le dossier : "Il manque sa veste [celle d'Alex Carrimbacus] et le couteau" ayant servi au meurtre de Mireille Knoll.

En effet, l’arme du crime n’a jamais été retrouvée. 

Mais comment Yacine Mihoub sait-il, et peut-il affirmer avec certitude que le long couteau retrouvé au domicile de son frère aîné n'est pas l'arme du meurtre de Mireille Knoll ?

Fin de l'audience à 18 h 40.

Audiences des 28-29 octobre 2021. Allan Knoll, fils ainé de la victime, et Jovita Knoll, épouse de Daniel Knoll, fils cadet de Mireille Knoll, ont reconnu le couteau découvert dans l'appartement de Mohamed Mihoub, frère d'un accusé : l'arme blanche appartenait à Mireille Knoll

Audience du mardi 2 novembre 2021. Les avocats de la famille de Mireille Knoll ont démontré les mensonges, incohérences et invraisemblances de Mohamed Mihoub, frère ainé d'un accusé, Yacine Mihoub. Celui-ci sera jugé en 2022 pour viol ou agression sexuelle contre le fils, alors âgé, de 12 ans de l'épouse de Mohamed Mihoub. L'experte psychologue de Zoulikha Khellaf, mère de Yacine Mihoub, s'est exprimée de manière alambiquée. Consternant. Fin de l'audience à 21 h.

Audience du mercredi 3 novembre 2021. Les experts psychiatres et psychologues ont décrit des personnalités similaires - impulsivité, victimisation, pas d'empathie après le meurtre de Mireille Knoll -, mais Yacine Mihoub se présentait en leader. 

Yacine Mihoub "catégorisait" les Juifs, les chrétiens et les musulmans. Il liait les Juifs à l'argent.

Audience du jeudi 4 novembre 2021. Pour Yacine Mihoub, les Juifs ont de l'argent, la Shoah et Auschwitz sont un mythe, le terrorisme est justifié par ce que les Israéliens font aux Palestiniens, se souvient un codétenu musulman du co-accusé. 

Taqîya de Zoulikha Khellaf, mère de Mihoub.

Audience du vendredi 5 novembre 2021 : Yacine Mihoub, co-accusé du meurtre de Mireille Knoll, a nié être antisémite et a ajouté : "Eric Zemmour est antisémite".

Audience du lundi 8 novembre 2021. Témoignages courageux d'Albertine Nahimana et de sa fille, Elsa Nagbire, agressée sexuellement par Yacine Mihoub - toutes deux étaient alors hébergées chez Mireille Knoll. Me Gilles-William Goldnadel a plaidé que Mihoub était seul coupable du meurtre antisémite de la victime.

Audience du mardi 9 novembre 2021. L'Avocat général Jean-Christophe Muller a requis des peines sévères en imputant à Yacine Mihoub le meurtre antisémite de Mireille Knoll, en exhortant la Cour à la raison et à dépasser le doute. Les avocats des accusés ont réfuté tout antisémitisme.

Allan Knoll a interrompu Me Fabrice de Korodi, un des deux avocats de Yacine Mihoub, en s'écriant "C'est faux". Son épouse l'a aidé à sortir de la salle d'audience pour lui parler.

Audience du 10 novembre 2021 au matin. Alex Carrimbacus a eu un mot pour les parties civiles : "J'aurais pu et j'aurais du faire quelque chose" et exprimé son émotion d'avoir pu revoir sa mère lors d'une audience. 

Yacine Mihoub a nié avoir tué Mireille Knoll : "Je suis désolé pour la famille et pour ce qui s'est passé". 

Sa mère, Zoulikha Khellaf, n'a rien déclaré.

Verdict du 10 novembre 2021. Après près de dix heures de délibéré, la Cour d'assises de Paris a condamné Yacine Mihoub à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre antisémite de Mireille Knoll, alors âgé de 85 ans, et Alex Carrimbacus à 15 ans de prison pour "vol aggravé" :
- Yacine Mihoub, 32 ans, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 22 ans - l'avocat général avait requis une période de sûreté de 18 ans -, pour le meurtre antisémite de Mireille Knoll, vulnérable, atteinte de la maladie de Parkinson ;
- Alex Carrimbacus, 25 ans, a été condamné à 15 ans de prison pour vol aggravé de la victime ; une condamnation assortie d'une peine de sûreté des deux tiers. Le caractère antisémite du meurtre, donc du vol l'ayant suivi a été retenu par la Cour d'assises comme élément ayant contaminé le vol ;
- Zoulikha Khellaf a été condamnée pour avoir fait obstacle à la manifestation de la vérité par « destruction de preuves » à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Non incarcérée, elle sera astreinte au port d'un bracelet électronique à son domicile.

Après une courte pause, l'audience civile s'est tenue. La famille Knoll a sollicité des dommages et intérêts.

Les deux fils de Mireille Knoll ont salué ce verdict : une "justice intelligente" selon Allan Knoll, un "bonheur de vivre dans un pays merveilleux dont la justice est juste en ce moment si douloureux. On vient de passer des moments extrêmement difficiles" a ajouté Daniel Knoll. "Une grande consolation pour la famille de Mireille Knoll", a dit Me Gilles-William Goldnadel. "Ce jugement me rassure. La société sera protégée de ces individus, et c'est un soulagement", a déclaré Alexandre Knoll, petit-fils de la victime. Un verdict "très bien motivé" pour Mes Julien Charle & Sébastien Journé, avocats de membres de la famille Knoll. "La Cour d'assises a reconnu l'antisémitisme présent au moment du meurtre, pour le vol, et elle en a décrit les motivations présentes chez l'accusé condamné... C'est un procès très important notamment pour la douleur de la famille. C'est un énorme soulagement, une reconnaissance : nommer les choses, les désigner. Un avocat a dit combien il est exceptionnel que le regard de Mireille Knoll ait été décrit par la Cour d'assises", a analysé Me Aude Weill-Raynal, avocate du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA).

Observations sur le procès
M'apparaissent des faits curieux, voire inquiétants - certains typiquement islamiques, dont l'humiliation des non-musulmans (femme battue) et le recours particulier à la main gauche, ont été soulignés par l'essayiste Bat Ye'or lors d'un entretien :

la définition de l'antisémitisme. 
Le Code pénal ne contient aucune définition de l'antisémitisme. L'antisémitisme y apparait comme une circonstance aggravante notamment lors d'un meurtre.
La Cour d'assises a souligné l'antisémitisme obsessionnel de Yacine Mihoub et ses clichés antisémites classiques, négationnistes.
L'antisémitisme de Yacine Mihoub n'est pas seulement islamique. Il se mâtine avec celui traditionnel - "les Juifs contrôlent les médias", "Les Juifs ont de l'argent" -, négationniste - le nombre de Juifs tués lors de la Shoah ne s'élèverait pas selon lui à six millions - et diabolisant l'Etat d'Israël fustigé pour les prétendus actes malveillants que subiraient les "Palestiniens". Ce "nouvel antisémitisme" évoqué par Me Aude Weill-Raynal et Me Gilles-William Goldnadel n'est pas si nouveau.
Certains ont manifesté une incrédulité ironique, voire dédaigneuse résumable ainsi : comment Yacine Mihoub pouvait-il penser que "tous les Juifs ont de l'argent", puisqu'il vivait dans le même immeuble modeste, dans un appartement similaire à celui de Mireille Knoll situé dans un quartier populaire ? Mais, c'est oublier qu'Allan Knoll s'était présenté aux élections municipales, ses affiches le montrant avantageusement avaient été collées sur des panneaux électoraux. Et Yacine Mihoub n'avait-il pas volé la chevalière de Kurt Knoll, premier mari de la victime et père de ses deux fils, sans que les Knoll ne s'en rendent compte ? En outre, les deux accusés avaient découvert aussi des manteaux de fourrure - de faible valeur, a précisé Allan Knoll - dans l'appartement de Mireille Knoll, dérobé des objets judaïca, une horloge, etc. 
Curieusement, la définition opérationnelle de l'antisémitisme par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), adoptée en une version modifiée par le Parlement français et destinée à éclairer des magistrats, a été occultée durant le procès. Inutile ?

- "Juif" ou "Yahoud"
Le terme même de Yahoud (Juif en arabe, Ndlr) a été mal compris par la Cour d'assises. Allan Knoll l'avait traduit en "youpin". "Cela veut dire juif", s'était insurgée la défense de Yacine Mihoub. Une traduction approuvée par le président de la Cour d'assises qui s'était renseigné. Et Me Charles Consigny a, lors de sa plaidoirie, communiqué une attestation d'un traducteur assermenté confirmant cette traduction comme si le mot était neutre. Or, Yahoud a une connotation négative, méprisante envers les Juifs.
Lors des entretiens téléphoniques entre la mère et son fils, enregistrés par la police, les accusés s'exprimaient en français. Mais ils ont recouru à des termes en arabe pour désigner les Juifs (Yahoud) et les Arabes.
C'est ce substrat culturel qui indiffère, à tort, policiers et magistrats. Ou qu'ils ignorent.

 antisémitisme islamique non décrit et non analysé par les enquêteurs, lors de l'instruction et au fil des audiences. 
Le meurtre a été commis par Yacine Mihoub un vendredi, jour saint de l'islam, par égorgement au couteau effectué de la main gauche par un musulman sur une kâfir (mécréante, Infidèle, ingrate, en arabe). Zoulikha Khellaf avait reproché à Mireille Knoll sa prétendue "ingratitude" après l'aide que son fils Yacine lui avait apportée en portant ses sacs au retour de son marché.
"Pour les croyants musulmans, la main gauche pose problème, le prophète Mahomet ayant limité son usage à des actions impures" (Omar Youssef Souleimane, poète et romancier d'origine syrienne réfugié en France, Le Point, 16 mars 2018).
C'est ce même antisémitisme islamique que la municipalité parisienne dirigée par la socialiste Anne Hidalgo a refusé de mentionner sur la plaque de l'allée Mireille Knoll, à Paris.

- la qualification "crime crapuleux antisémite" au lieu d'acte de terrorisme islamique, de djihad
Les pouvoirs exécutif et législatif ne peuvent pas ou ne veulent pas dire ce qu'ils voient : le jihad international attaque la France, non seulement par des attentats de grande ampleur - par exemple, celui au Bataclan le 13 novembre 2015 -, mais aussi par ces assassinats destinés à effrayer, à constituer des zones régies par la charia, où les éventuels non-musulmans subissent le statut humiliant, inhumain et cruel de la dhimmitude.
Les prévenus sont accusés d'avoir dérobé des objets sans grande valeur pécuniaire : par exemple, une horloge. Le djihad s'accompagne de razzia. 
"Allah Aqbar" signifie certes "Allah est plus grand", donc supérieur au Dieu des autres religions (judaïsme, christianisme...), mais c'est aussi le cri du djihad.
Sur les murs de sa cellule de prison, Yacine Mihoub a écrit des graffitis louant des terroristes islamiques ayant tué des Juifs : le franco-algérien Mehdi Nemmouche, auteur de l'attentat au musée juif de Belgique à Bruxelles - quatre victimes juives -, le  24 mai 2014, et Amedy Coulibaly, auteur au nom de l'État islamique de la prise d'otages le 9 janvier 2015, à l'hypercacher de la Porte de Vincennes (Paris) où il a assassiné quatre Français juifs.
Des experts ont décrit la limite fluctuante, perméable, franchie parfois entre la délinquance et le djihad.
Zoulikha Khellaf avait prévenu un organisme public que, si son fils Yacine Mihoub, partait faire le djihad en Syrie, cet organisme, donc la France, serait responsable. Yacine Mihoub n'a pas rejoint l'Etat islamique (ISIS) en Syrie ou AQMI – Al Qaïda au Maghreb Islamique (Tanzim al-Qâ’ida bi-Bilâd al-Maghrib al-Islâmi, « l'Organisation d'Al-Qaïda aux Pays du Maghreb Islamique ») : il n'aurait pas pris les armes contre l'Algérie, pays qui lui est si cher. Quant au machiniste (conducteur de bus à la RATP) Mohamed Mihoub, un voisin musulman se souvient qu'il a "porté la barbe". Mais, quand il est interrogé par le président de la cour d'assises, il n'est plus loquace, et élude. Car la barbe est une prescription islamique - Mahomet était barbu - et elle peut révéler une proximité avec les Frères musulmans ou les salafistes.
La reconnaissance d'un acte de djihad induit plusieurs conséquences : désigner son ennemi, mieux le connaître pour le vaincre, rendre justice aux victimes, prise en charge par l'Etat des frais de justice des victimes et de leurs familles.
A cet égard, la reconnaissance par le Président de la République Emmanuel Macron, lors de l'hommage national au colonel Arnaud Beltrame, le 28 mars 2018, dans la cour des Invalides, du caractère antisémite du meurtre - "Le meurtrier de Mireille Knoll a assassiné une femme innocente et vulnérable parce qu’elle était juive, et ainsi a profané nos valeurs sacrées et notre mémoire" - peut s'analyser comme un acte du pouvoir exécutif violant l'indépendance de l'autorité judiciaire, suscitant l'hostilité de magistrats corporatistes aussi attachés à leur indépendance que réticents à voir engagée leur responsabilité, et écartant en le niant le caractère djihadiste du meurtre de Mireille Knoll. Un "cadeau empoisonné" qu'ont pourtant loué les dirigeants d'organisations juives françaises.

- Les mensonges ou versions contradictoires, voire invraisemblables, de Zoulikha Khellaf et de ses fils, Mohamed Mihoub et Yacine Mihoub, sont interprétés et acceptés par des journalistes comme exprimant la volonté naturelle de vouloir protéger un fils, un frère ou une mère
Mais il s'agit de la taqîya, aussi écrite taqiyya : la "tromperie islamique". "Les sunnites, loin d'être persécutés, ont toujours pratiqué quand c'était possible une forme de taqiyya au service du djihad contre les incroyants, faisant de la taqiyya une pratique non plus seulement de dissimulation, mais de tromperie active. En fait, le mensonge, qui a, dans l'islam, un fondement doctrinal, est souvent présenté comme égal, et parfois supérieur, aux autres vertus guerrières que sont le courage, la détermination, ou le sacrifice", a expliqué Raymond Ibrahim (La Taqiyya et les règles de la guerre islamique, Middle East Quarterly, Hiver 2010).

L'islam imprègne les relations, mêlant violence, mépris et humiliation de Yacine Mihoub avec les non-musulmans.
Caissière dans le Monoprix où travaillait Yacine Mihoub, la jeune Chloé a été séduite par Mihoub. Elle apprend que ce dernier a raconté à ses collègues qu'après "avoir couché avec la jeune femme, il l'avait prêtée à ses potes". Dans l'appartement de sa mère, Mihoub l'avait frappée et étranglée. Zoulika Khellaf était intervenue pour mettre un terme à ces violences. Témoignant par visio-conférence, sur un fond neutre, Chloé avait déclaré s'être interrogée pour savoir si Yacine Mihoub l'avait jamais aimée.
Yacine Mihoub a violé Matthew, beau-fils âgé de douze ans de son frère Mohamed et agressé sexuellement la fille de la dame de compagnie de Mireille Knoll. Il utilise les êtres fragiles comme des esclaves sexuels.  

- Les deux premières audiences sont apparues comme des preuves ou des exemples des analyses de l'éditorialiste Eric Zemmour. 

Les familles joyeusement recomposées dans le bonheur des parents et enfants ? Dans cette affaire, les deux accusés ont grandi dans des familles aux parents divorcés, remariés ou ayant vécu en concubinage deux à quatre fois. Ils ont été éloignés de domiciles où les pères étaient violents ou absents. Alex Carrimbacus ignore l'identité de son père - tout au plus, sa mère lui a dit que son père était marié et avait des enfants -, et porte le nom d'un des époux successifs de sa mère. Il est en quête d'une figure paternelle et de l'amour de sa mère. Surnommé "le Marseillais", il a été exhibitionniste et ce solitaire est peu socialisé.

Les descendants d'immigrés sont assimilés, bien intégrés, en France ? Les deux accusés sont nés en France. D'origine algérienne, Yacine Mihoub porte des tatouages sur le corps : une carte de l'Algérie, "1962", année de la fin de la guerre d'Algérie, Nda), et une autre de l'Afrique avec des chaines brisées. Il défie ou bafoue la règle de droit en retournant dans l'immeuble de Mireille Knoll alors que l'institution judiciaire le lui avait interdit. Quant à Alex Carrimbacus, il est d'origine portugaise et manque de repères. Aucun ne sait ce qu'est une famille, ou qu'un homme doit respecter une femme, donc ne pas la battre.

L'immigration, une chance pour la France ? Les familles des accusés vivent d'allocations sociales - logement, handicap - de l'Etat. Sans diplôme, ils travaillent entre deux détentions sans être toujours déclarés, et leur parcours professionnel est chaotique. L'Etat les confie à des internats où adolescents ils subissent des viols ou agressions sexuelles, les instruit, les interpelle en cas de délits, les condamne, les emprisonne puis les libère, et les héberge dans des hôtels sociaux à leur sortie de prison. Alex Carrimbacus vole, cambriole, pour payer ses doses de drogues, souffre de troubles psy, et fréquente la Bibliothèque nationale de France (BnF) pour la connexion Wifi. On ne sait pas comment Yacine Mihoub, qui a compris la règle régissant les prisons - ne pas être faible -, a pu s'offrir ses baskets Nike. Au domicile de Zoulika Khellaf, il y a deux ordinateurs, dont un portable. L'après-midi du crime, Yacine Mihoub fait trois canulars téléphoniques en appelant les pompiers. L'audition d'enregistrements audio de ces mauvaises plaisanteries a révélé les talents de comédien, le ton assuré, hautain, de Yacine Mihoub qui, à l'évidence, se réjouissait de narguer ces pompiers. Après avoir confié à un voisin de l'hôtel social avoir "vu" ou "fait" un "truc de ouf", Alex Carrimbacus passe la nuit en boîte. 

La France discrimine les immigrés ? L'Etat rémunère un mandataire judiciaire chargé de la curatelle d'Alex Carrimbacus, mais comme ce professionnel assermenté a reconnu l'inutilité de sa tâche : ce co-accusé n'a pas de revenus à gérer ou à protégerAu fil de ses condamnations judiciaires, Alex Carrimbacus a accumulé une dette d'environ 12 000 € d'amendes. Au nom des droits de la défense et du droit à un procès équitable, l'Etat accorde aux accusés l'aide juridictionnelle (avocats, etc.), vraisemblablement totale, durant les procès :  Alex Carrimbacus bénéficie de trois avocats qui assurent consciencieusement sa défense. Yacine Mihoub dispose de deux avocats aussi impliqués dans leur travail.

Le regroupement familial, un droit à défendre pour les immigrés ? Après le divorce de ses parents algériens, Zoulika Khellaf est élevée par ses grands-parents paternels en Algérie. Après le décès de sa grand-mère, cette enfant rejoint en France son père qui s'est remarié. Et sa belle-mère la fait souffrir. Adolescente, elle fugue. Elle est victime d'un viol collectif. 

Elle "a fait un bébé toute seule" ? Zoulika Khellaf trouve divers emplois peu rémunérés. Vit en concubinage ou se marie successivement avec des hommes violents, a des enfants, divorce, se remarie, etc. Vit dans un logement insalubre. Ses enfants sont alors placés en instituts. Obtient un appartement social et peut les récupérer. Handicapée, elle vit grâce à des aides sociales. Elle se définit comme musulmane, et déclare ne pas pratiquer la religion islamique. Elle n'a jamais été scolarisée, ni en Algérie ni en France : elle se définit comme quasi-analphabète et ne comprend pas ou feint de ne pas comprendre des questions lors des audiences. Malgré son amour déclaré pour sa mère, Yacine Mihoub est agressif envers ses sœurs. 

Le "vivre ensemble" ? Yacine Mihoub se renseigne de manière partiale via Internet sur le conflit au Proche-Orient, sur le pouvoir des Juifs... Il est condamné pour agression sexuelle d'une mineure, la fille de l'aide ménagère de Mireille Knoll. Zoulika Khellaf, qui s'affirme proche de la victime, dit avoir ignoré que Mireille Knoll fût juive alors que des objets identifiables comme juifs se trouvent au domicile de la victime. Finalement, la mère et le fils sont solidaires, unis face aux enquêteurs chargés d'élucider le crime et contre les Yahoud (Juifs en arabe, Nda). Zoulika Khellaf n'a-t-elle pas détruit des objets amenés à son domicile par son fils après le crime : une bouteille d'alcool consommée par son fils, un téléphone portable ?

La réinsertion des condamnés ? Malgré les efforts des associations et de l'Etat via ses organismes connus par leurs sigles, aucun des accusés n'a réussi, pu ou voulu retrouver le monde légal.

Un vrai tract sur la "France de la diversité".

Par contre, la famille Knoll est harmonieuse : d'origine modeste, rescapée de la Shoah, Mireille Knoll a divorcé et s'était remariée, mais son mari et elle avaient su maintenir l'unité familiale. Les deux fils aimants sont inconnus des services de la police, bien élevés, polis, respectueux, prévenants, choyant avec leurs épouses et enfants leur mère, l'entourant de leur présence et de leur affection, veillant sur elle. Mireille Knoll vivait dans un appartement similaire à celui de Zoulika Khellaf et meublé sans luxe.

Mais, au lieu de s'en inspirer, des êtres vils s'en sont pris à une dame octogénaire souffrant de la maladie de Parkinson.

Au cri de "Allah Aqbar", au moins un criminel l'a mortellement frappée au couteau. 

Des délinquants brûlent des voitures volées pour ne laisser aucune trace ADN, aucune empreinte susceptible d'être exploitée par la police afin de les identifier en vue de leur interpellation et condamnation judiciaire.

Comme les Nazis, un des prévenus ou les deux ont mis le feu à un être humain vulnérable et bon, ainsi qu'à son domicile. Un "nazislamiste" ?


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