lundi 26 juillet 2021

« Dilili à Paris » de Michel Ocelot

Arte diffusera le 28 juillet 2021 « Dilili à Paris » (Dilili in Paris) de Michel Ocelot. « Une enfant kanake enquête sur la mystérieuse disparition de fillettes dans le Paris de la Belle Époque, en rencontrant ses grands esprits. Par Michel Ocelot, un conte initiatique délicieux aux allures de manifeste féministe animé. »


« Instruite par Louise Michel en Nouvelle-Calédonie et initiée aux bonnes manières par une comtesse croisée sur un paquebot où elle est montée clandestinement, Dilili, une intrépide enfant kanake, rêve d’explorer la Ville lumière. Fascinée par sa grâce raffinée, Orel, un jeune coursier, l’embarque alors à bord de son triporteur pour une folle tournée dans le Paris de la Belle Époque, à la rencontre de ses figures les plus emblématiques. Mais dans les entrailles de la cité complote un mystérieux gang de "mâles-maîtres" obscurantistes, qui fait régner la terreur en enlevant des fillettes. »

« Virtuose de l’épopée animée à hauteur d’enfant, Michel Ocelot (la saga des Kirikou, Azur et Asmar, Les contes de la nuit…) emprunte cette fois les pas d’une héroïne miniature curieuse de tout, pour arpenter le Paris de la Belle Époque, des faubourgs à l’opéra Garnier en passant par le Bateau-Lavoir à Montmartre ». Meilleur film d’animation, César 2019.
 
« Au cours de ses tribulations dans une ville aussi éblouissante que menaçante, aux marges rongées par la misère, formidablement restituée en 3D à partir de photos prises par le cinéaste, le duo que forment la petite exilée et le jeune livreur cartographie un monde qui bascule dans la modernité, sous l’impulsion de scientifiques pionniers, de beaux esprits et d’artistes visionnaires ». 

« Auprès de ses mentors Louise Michel, Marie Curie, Sarah Bernhardt et la cantatrice Emma Calvé (à laquée Natalie Dessay prête sa voix), la vaillante Dilili mène tambour battant ce trépidant récit d’apprentissage et croise, comme dans un manège enchanté, Toulouse-Lautrec, Picasso, Satie, Colette ou encore Proust ». 

« Pulvérisant les préjugés raciaux, la futée gamine déjoue aussi les desseins criminels de ceux qui s’opposent à l’émancipation féminine en cours, lesquels asservissent leurs jeunes victimes, contraintes de ramper à quatre pattes. Pour son dernier long métrage, le pape de l’animation française signe un joli conte initiatique doublé d’un manifeste féministe. » Une ode à la dignité humaine. Un hymne à la liberté.


Un conte d'apprentissages successifs qu'on peut aussi lire comme une révolte contre toute idéologie voulant déshumaniser l'être humain - les filles dans ce film, les "mâles blancs" de nos jours -, l'humilier, le décérébrer, le limiter dans ses aspirations les plus nobles, essentielles.

Curieusement, Michel Ocelot a choisi la Belle Epoque comme cadre à ce film sur la victoire de Dilili et ses amis sur les organisateurs d'une société cruelle avilissant les filles/femmes. Or, la Belle Epoque a vu l'apparition de mouvements féministes, l'activisme de suffragettes, etc. Ce qui n'apparaît guère dans ce film qui élude le Paris populaire, ouvrier, artisanal, populaire ou Juif.

Le film s'achève sur la jolie chanson Le soleil et la pluie... Un hymne à l'inclusivité et à la tolérance, à plusieurs niveaux de lectures ?



« Dilili à Paris » de Michel Ocelot
Allemagne, France, Belgique, 2018
Scénario : Michel Ocelot
Production : Nord-Ouest Films, Studio O, ARTE France Cinéma, Mars Films, Wild Bunch, Artémis Productions, Senator Film Produktion, Mac Guff, RTBF, VOO, BE TV, Shelter Prod
Producteurs : Christophe Rossignon, Philip Boëffard
Musique : Gabriel Yared
Directeur artistique : Emilie Almaida
Avec Prunelle Charles-Ambron (Dilili), Enzo Ratsito (Orel), Natalie Dessay (Emma Calvé), Bruno Paviot (Lebeuf), Jérémy Lopez (Toulouse-Lautrec), Harrison Arevalo (Picasso), Elisabeth Duda (Marie Curie), Isabelle Guiard (Sarah Bernhardt)
Sur Arte le 28 juillet 2021 à 20 h 55
Visuels : © Michel Ocelot / Mars Films

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire