dimanche 1 janvier 2023

Le siège de Leningrad et la bataille de Stalingrad

Du 8 septembre 1941 au 27 janvier 1944, durant presque 900 jours, la Wehrmacht, armée du IIIe Reich, assiège Léningrad lors de la Deuxième Guerre mondiale. Les Soviétiques ont résisté à la pression allemande nazie militaire, mais le coût humain est tragiquement élevé : 1,8 million de victimes, dont environ un million de civils). Arte diffusera le 3 janvier 2023 à 20 h 55 « Stalingrad - Les voix de la mémoire » (Stalingrad - Stimmen aus Ruinen) d’Artem Demenok. 

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Durant la Deuxième Guerre mondiale, la Wehrmacht a assiégé Léningrad durant 872 jours : du 8 septembre 1941 au 27 janvier 1944. Ce fut le plus long siège de l'histoire contemporaine, jusqu'à celui de Sarajevo, dans l'ex-Yougoslavie, au début des années 1990 (1 425 jours). Son coût humain est tragiquement élevé : 1 800 000 victimes, dont près d'un million de civils.

Le 9 août 1942 la Symphonie no 7 « Léningrad » de Dmitri Chostakovitch est jouée par l'orchestre de la radio de Léningrad sous la direction de Carl Eliasberg27. Le pouvoir soviétique avait fait pression sur le compositeur Dmitri Chostakovitch, né à Léningrad et habitant à Léningrad, pour qu'il termine au plus vite l'écriture de cette symphonie qu’il est en train d’écrire, et que cette œuvre symbolise ainsi la résistance de la population locale face à l’envahisseur. Mais finalement Chostakovitch avait été évacué, sur ordre du Parti communiste. La partition de l'œuvre a donc dû franchir les lignes allemandes par avion, une nuit de mars 1942. Le concert est retransmis sur des haut-parleurs disposés dans toute la ville et également tournés vers les lignes ennemies. Cette date, initialement choisie par Hitler pour célébrer la prise de Léningrad, peut symboliser le renversement de la dynamique en faveur des Soviétiques.

Cet acte patriotique et héroïque a marqué un tournant majeur dans ce conflit déclenché par le IIIe Reich.

Le 22 décembre 1942, le gouvernement de l'URSS a créé la médaille pour la Défense de Léningrad pour honorer ceux qui, civils ou militaires, ont participé à cette résistance à l'offensive de l'armée allemande nazie.

« Stalingrad - Les voix de la mémoire »
Arte diffusera les 3 janvier 2023 à 20 h 55 et 18 janvier 2023 à 2 h 40 « Stalingrad - Les voix de la mémoire » (Stalingrad - Stimmen aus Ruinen), documentaire allemand d’Artem Demenok.

« Juillet 1942 - février 1943 : le récit saisissant de la bataille de Stalingrad à travers des écrits d’habitants de la ville et des lettres de soldats russes et allemands. »  

« Autrefois appelée Tsaritsyne, entrée dans l’histoire sous le nom de Stalingrad, puis renommée Volgograd en 1961 dans le cadre de la politique de déstalinisation, cette ville s’étend sur plus de 60 kilomètres le long de la rive occidentale de la Volga inférieure ». 

« En 1925, elle est baptisée du nom du dirigeant soviétique, avec l’ambition d'en faire une cité modèle du socialisme ». 

« Mais en juin 1941, l’URSS est attaquée par l’Allemagne nazie, et le 23 août, les premiers chars atteignent les faubourgs nord de Stalingrad ». 

« Une première vague de bombardements éclate et la Wehrmacht prend rapidement le dessus dans six des sept arrondissements de la ville ». 

« Pourtant, les Russes résistent ». 

« L'ennemi numéro un reste la faim », déplore un témoin.

« Cher journal intime, quand cesseront ces souffrances », écrit une Russe.

« En janvier 1943, un premier ultimatum est envoyé aux Allemands encerclés ». 

« Il faudra attendre le 2 février pour que les troupes soviétiques scellent la défaite des nazis ».

« Les combats ont duré deux cents jours et ont coûté la vie à plus d’un million de personnes, dont quelque 180 000 civils. » 

« Constitué d’extraits de journaux intimes et de lettres rédigées par des habitants de la cité et des soldats des deux camps, ce documentaire bouleversant déroule le récit de la bataille de Stalingrad à travers les voix de ceux qui l’ont vécue ». 

« Si ces témoignages se révèlent précieux pour les historiens, décrivant les événements avec force détails, ils font avant tout résonner le destin d’hommes et de femmes confrontés à la guerre et à la mort. »  


« La symphonie de Leningrad » 
Arte diffusa le 9 février 2021 « La symphonie de Leningrad - La lutte d‘une ville assiégée » (Leningrad Symphonie Eine Stadt kämpft um ihr Leben), documentaire allemand de Carsten Gutschmidt et Christian Frey. 

« L'invraisemblable siège de Leningrad raconté par ceux qui l'ont vécu. Un docu-fiction palpitant qui entremêle différents degrés de narrations, entre grande histoire et destins réels rejoués. »

« Septembre 1941, l'armée allemande est aux portes de Leningrad (Saint-Pétersbourg avant les Soviets) ». 

« La Wehrmacht pilonne la ville mais ne se risque pas à la prendre d'assaut : Hitler veut faire mourir de faim ses habitants ». 

« Commence un blocus d'une dureté extrême qui durera huit cent soixante-dix jours et provoquera la mort d'un million de civils ». 

« Au milieu de cette incroyable souffrance, un chef d'orchestre est missionné par le Parti communiste : il doit, coûte que coûte, donner une représentation de la Symphonie n°7 que Dimitri Chostakovitch, l'enfant de la ville, est en train de composer ». 

« La performance deviendra le symbole d'un bref triomphe de la culture russe sur la barbarie nazie. Problème : son orchestre ne compte que seize survivants. »

« Plus long siège de l'histoire moderne jusqu'à celui de Sarajevo, le blocus de Leningrad est évoqué sous une forme chorale, avec une multiplicité de points de vues qui le restituent dans sa terrifiante dimension ». 

« Historiens, auteurs mais surtout habitants et témoins de l'époque racontent ce que les images d'archives, la plupart inédites, laissent deviner ». 

« Les séquences de fiction s'attachent aux destinées de personnages réels dont on suit l'existence chaque jour menacée : Chostakovitch, le chef d'orchestre Carl Eliasberg, la jeune Olga Kvade (toujours vivante, à la parole émouvante) ou le sergent allemand Wolfgang Buff, raconté par son frère ». 

« Un dispositif qui documente avec justesse cette géniale idée de propagande : la représentation de la "Symphonie de Leningrad" est toujours considérée en Russie comme un tournant de la Seconde Guerre mondiale. »


« La symphonie de Leningrad - La lutte d‘une ville assiégée » de Carsten Gutschmidt et Christian Frey
Allemagne, Gebrueder Beetz Filmproduktion, 2017, 90 min
Sur Arte le 9 février 2021 à 23 h 25
Disponible du 09/02/2021 au 25/03/2021
Visuels :
Des soldats allemands occupent un village près de Leningrad.
© Gebrueder Beetz Filmproduktion/Andrej Vasilenko

Dmitri Chostakovitch (joué par Florian Panzner) vient de terminer sa 7e symphonie.
Olga Kvade (jouée par Mercedes Müller) a survécu à l' occupation de Leningrad par la Wehrmacht allemande.
© Gebrueder Beetz Filmproduktion

Matthias Bundschuh joue le chef d' orchestre Karl Eliasberg
© Gebrueder Beetz Filmproduktion/Andrej Vasilenko

Le capitaine de bataillon de l' infanterie allemande à l' automne 1941
© Gebrueder Beetz Filmproduktion


« Stalingrad - Les voix de la mémoire » d’Artem Demenok
Allemagne, 2023, 1 h 29 mn
Production : Schmidt & Paetzel Fernsehfilme, RBB, NDR, en association avec ARTE 
Sur Arte les 3 janvier 2023 à 20 h 55, 18 janvier 2023 à 2 h 40
Sur arte.tv du 03/01/2023 au 02/01/2024
Visuels : © Schmidt & Paetzel Fernsehfilme

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Les citations proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 8 février 2021.

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