lundi 7 juin 2021

Miloš Forman (1932-2018)


Miloš Forman (1932-2018), réalisateur, scénariste et professeur de cinéma, est né en Tchécoslovaquie. Après le Printemps de Prague en 1968, ce chef de file de la "nouvelle vague" tchécoslovaque choisit l'exil aux Etats-Unis où il réalise des chefs d'œuvre - "Vol au-dessus d'un nid de coucou", "Hair", "Ragtime", "Amadeus" - et est distingué par deux Oscar du Meilleur réalisateur. Arte rediffusera le 8 juin 2021 « Milos Forman, une vie libre » (Milos Forman, ein freies Leben) par Helena Trestikova et Jakub Hejna.


Né en 1932, Miloš Forman est orphelin durant la Deuxième Guerre mondiale : directeur d'école, son père est résistant et sa mère, dénoncée, est tuée au camp nazi d'Auschwitz. Plus tard, des indices l'inciteront à penser que son père biologique a pu être un architecte juif. 

Formé à l'Ecole de cinéma de Prague, il s'affirme dans les années 1960 en chef de file de la nouvelle vague tchèque.

Il se distingue par ses comédies dramatiques ironisant sur le régime communiste : L'As de pique (1963), Les Amours d'une blonde (1965)Au feu, les pompiers ! (1967).


 Après la répression du Printemps de Prague - son ami admiratif le réalisateur Claude Berri ramène de Prague à Paris l'épouse et les fils du réalisateur -, Miloš Forman s'installe aux Etats-Unis. Là, il y tourne Taking off (1971).


Suivent "Vol au-dessus d'un nid de coucou", "Hair", "Ragtime", "Amadeus"... Son génie dans la direction d'acteurs, la finesse psychologie, et son regard empreint d'humanité teintée d'ironie lui valent d'être distingué à Hollywood par deux Oscar du Meilleur réalisateur.


"Au feu, les pompiers !"
"Pour ce cinquième rendez-vous", le  cinéclub de LaCinetek, "première plateforme de VOD dédiée aux chefs-d’œuvre du 20e siècle et créée en 2015 par les réalisateurs Pascale Ferran, Cédric Klapisch et Laurent Cantet", propose le dernier film tourné en Tchécoslovaquie de Miloš Forman. 

"Réalisé en 1967, Au feu, les pompiers ! est une satire de la société tchécoslovaque sous le régime communiste. Le film s'attira les foudres et la censure des autorités de l'époque."

"Dans une petite ville de Tchécoslovaquie se prépare le bal annuel des pompiers. Durant la soirée, un hommage est rendu à l'ancien chef des pompiers, et un concours de beauté est organisé. Mais la fête va rapidement tourner à la confusion générale."

"Présenté par la réalisatrice Patricia Mazuy et Thierry Méranger (critique aux Cahiers du cinéma) en direct du Festival La Rochelle Cinéma, en partenariat avec Le Monde, le film sera suivi d'un débat retransmis simultanément et gratuitement sur le site de LaCinetek. Vous pourrez louer le film au tarif exceptionnel de 2€ durant toute la durée du festival, du 25 juin au 4 juillet inclus."


"La Tchéquie insoumise de Milos Forman"
Arte diffuse sur son site Internet, dans le cadre d'"Invitation au voyage" (Stadt Land Kunst), "La Tchéquie insoumise de Milos Forman" (Miloš Formans rebellisches Tschechien). "Les calmes collines de la Bohème d’après-guerre ont vu éclore le talent de l’undes plus grands cinéastes tchèques, Milos Forman. Dans la Tchécoslovaquie communiste, le jeune homme réalise ses premiers films dans lesquels il dénonce l'oppression et l’absurdité des systèmes autoritaires. Exilé aux États-Unis, il revient à Prague dans les années 1980 pour tourner l’un de ses chefs-d’œuvre, “Amadeus”.

"Milos Forman, un outsider à Hollywood" est un documentaire produit et réalisé par Clara Kuperberg et Julia Kuperberg. "Milos Forman, adolescent, afin d’éviter de faire son service militaire, entre dans la première université qui l’accepte, celle de cinéma ! Malgré les contraintes de la bureaucratie stalinienne, il s’impose comme le créateur de la « nouvelle vague » tchèque".

« Milos Forman, une vie libre  »
« Milos Forman, une vie libre » (Milos Forman, ein freies Leben) est un documentaire réalisé par Helena Trestikova et Jakub Hejna.

« J’évite consciencieusement de m’analyser. J’aurais horreur de devenir trop indulgent envers moi-même... »

« Milos Forman aura réalisé nombre de chefs-d’œuvre, de "Vol au-dessus d'un nid de coucou" à "Man on the Moon" en passant par "Amadeus". De la Nouvelle Vague tchèque à la consécration hollywoodienne, le portrait simple et émouvant d'un franc-tireur disparu en 2018, tissé d’archives en partie inédites ». 

« Essentiellement tissé d’archives, dont certaines inédites, puisque les réalisateurs ont eu accès au fond privé de sa famille, et ponctué d’extraits de films, ce portrait est raconté par la voix du cinéaste disparu en 2018, tantôt en tchèque, tantôt dans son anglais à l’accent rocailleux, hormis un bref interlude dans un impeccable français ».  

« Cinéaste entre deux mondes, habité par l’expérience précoce de la perte et de la solitude, mais aussi de la résistance, Milos Forman se livre avec une pudeur et une simplicité aujourd’hui presque désarmantes, tant son refus de la pose et de l'étalage intime semble relever d'une époque irrémédiablement révolue ».  

« Recueillis sur plus de quarante ans, du milieu des années 1960 à 2009, la dernière où il a accepté d’être filmé, les entretiens qui font la matière de ce portrait ne parlent pourtant que de lui ». 

« Mais qu'il replonge dans son enfance brisée par le nazisme (son père résistant, puis sa mère ont péri en déportation) ou la débine de ses premières années d'exil à New York, quand il loge gratuitement au glamour Chelsea Hotel, qu’il évoque sa gloire de héraut de la Nouvelle Vague tchèque (Les amours d’une blonde en 1965, puis Au feu les pompiers ! en 1967) ou ses Oscars en déluge (cinq pour Vol au-dessus d’un nid de coucou en 1976, huit pour Amadeus en 1985), Milos Forman fait montre de la même distance, teintée parfois d’autodérision ». 

« Aussi peu soucieux de son image que d’analyse savante, il livre aussi le fil rouge qui a guidé ses pas avec constance : un attachement instinctif à sa liberté d’homme et de créateur, ayant préféré en connaissance de cause "la dictature du spectateur" à celle du bureaucrate ». 

Rétrospective à la Cinémathèque
A l'été 2017, la Cinémathèque française a rendu hommage à Milos Forman en présentant une rétrospective de cet auteur (31 août-20 septembre 2017). 

"Cinéaste tchèque contemporain à ses débuts des nouvelles vagues européennes des années 1960, devenu américain en 1968 après l'entrée dans Prague des chars soviétiques, Milos Forman a su garder son cap en n'étant jamais dupe de n'importe quel pouvoir : celui qui pèse sur les êtres pour les contraindre et les priver de toute dimension. C'est cette dimension retrouvée que ses films et ses personnages, à leurs risques et périls, manifestent et exaltent sans cesse", a écrit Bernard Benoliel.

"LES CHEMINS DE LA LIBERTÉ
Et Bernard Benoliel d'analyser : "Vol au-dessus d'un nid de coucouHair, Amadeus... Qui ne connaît Milos Forman, sinon l'homme du moins ses films ? Mais davantage certains de ses films que l'œuvre tout entière, d'une rare cohérence par-delà les accidents d'une vie. Qui, jusqu'à récemment, a vraiment pris en compte Taking Off ? Qui a vu Ragtime sur grand écran ces dernières années ? A-t-on assez dit que Man on the Moon est un film stupéfiant, variation inspirée sur le spectacle et l'anti-spectacle ? Comprend-on suffisamment que les films et personnages de Forman ont en commun un humour tellement jusqu'au-boutiste qu'il devient manifeste politique ? « L'humour jaillit d'une crevasse qui s'est ouverte entre ce que les choses prétendent signifier et ce qu'elles sont en réalité. (...) Rien ni personne n'est dispensé du comique qui est notre condition, notre ombre, notre soulagement et notre condamnation », écrit Kundera à propos de Milos Forman justement. Sans doute cette attitude philosophique face à l'insensé de l'existence l'a t-elle sauvé lui-même, lui insufflant légèreté et lucidité, lui donnant envie de la place de cinéaste comme lieu idéal d'observation et qualifiant à jamais son regard sur le monde."

"NAISSANCE D'UN REGARD
Et Bernard Benoliel de rappeler : "Né à Čáslav, dans l'ancienne Tchécoslovaquie, il est élevé dès l'âge de huit ans par de proches parents, les siens ayant été déportés sans retour. Il faut dire d'emblée la particularité d'un destin qui va irriguer toute son œuvre et lui donner chaque fois, quel que soit le sujet ou le pays du tournage, cette couleur si personnelle : Forman a connu intimement et à différents âges de sa vie toutes les idéologies qui ont formé et défiguré le XXe siècle, le nazisme, le communisme soviétique, le capitalisme américain. Non qu'il ait posé sur celles qu'il a représentées un regard d'équivalence ; il n'est simplement jamais dupe d'aucune, ni de celles-là ni de modèles historiques antérieurs, conscient de leurs effets systématiquement dévastateurs. Chaque fois, il leur oppose une liberté individuelle aussi fragile qu'acharnée et célèbre les sortes de riposte inventées par quelques-uns : un chant, un cri, une provocation, une sonorité inconnue – la musique et le rire de Mozart."

Et Bernard Benoliel de poursuivre : "Étudiant à la FAMU, l'école pragoise pour futurs metteurs en scène, il travaille pour la télévision naissante, devient scénariste, assistant et signe un premier moyen métrage pour le cinéma, Concours, en 1962. Un film qui tranche déjà avec la production courante en choisissant, non un sujet « héroïque » mais banal sauf qu'il n'était jamais traité à l'époque, révélant alors un interdit qui ne demandait qu'à se déchaîner : la vie réelle et les attentes d'une jeunesse, elle-même vue avec tendresse et sans complaisance. Forman est synchrone avec les nouvelles vagues qui se forment un peu partout au cours des années soixante. La confirmation de ce regard si singulier survient très vite avec deux longs métrages sensibles et impitoyables : L'As de pique (1963) et Les Amours d'une blonde (1965). En 1967, le jeune cinéaste fait un pas de plus, signant avec Au feu, les pompiers son premier film en couleurs et, surtout, une satire bouffonne qui trahit une impatience, la sienne et celle des forces vives de son pays : quelque chose d'un ordre politique immuable et périmé va céder, doit céder. Il est en France au moment où les forces du pacte de Varsovie écrasent en août 68 le Printemps de Prague, dont ses films tchèques constituent alors rétrospectivement parmi les plus beaux signes avant-coureurs. 1968 est le moment de l'impossible retour en arrière, du grand saut. Ou, tel qu'il a résumé lui-même son trajet d'est en ouest, Forman passe « du zoo à la jungle », d'un lieu où les personnes vivent comme en cage à un autre où l'illusion consiste à croire à la liberté parce qu'elle existe en théorie et même placée au cœur de la philosophie politique du « nouveau monde ».

"UN CINÉASTE À PART
Et Bernard Benoliel de souligner : "Étrangement ou logiquement, cet artiste, dont l'œuvre américaine interroge le spectacle et produit sa représentation critique, va rencontrer le succès : cinq Oscar pour Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975), huit pour Amadeus (1983). En même temps, Forman demeure aux États-Unis un cinéaste à part : voir Taking Off, son premier film « américain » (1971) qui s'inspire en partie de Concours, qu'il tourne avec Miroslav Ondříček, le chef-opérateur de sa période tchèque, qui s'intéresse autant sinon moins à la jeunesse de son temps (Hair, dix ans plus tard) qu'à la génération des parents. À part encore parce que si souvent européen dans ses goûts : Amadeus, Valmont d'après Choderlos de Laclos (1988), Les Fantômes de Goya (2005). À part toujours parce qu'il choisit ses sujets ; parce que ses méthodes sur le plateau servent avant tout à restituer une certaine forme de « naturel » et de spontanéité des êtres, des gestes et des situations ; parce qu'il sait unir dans un même film la fresque et la miniature, tout un art du portrait à la manière de cet artiste dans Ragtime (1981) capable de faire apparaître des figures ressemblantes en découpant des profils dans du papier noir. Surtout, il s'éprend de personnages insoumis : Mozart, McMurphy (Jack Nicholson dans Vol au-dessus d'un nid de coucou), Berger (Treat Williams dans Hair), Larry Flint (1996), Andy Kaufman (Jim Carrey dans Man on the Moon, 1999), tous en butte à une forme ou une autre d'oppression avant que ne se dévoilent peu à peu leurs fêlures secrètes, la tentation du dédoublement, une forme de démence même que le spectateur, pris au piège de son identification idéale, n'avait su déceler plus tôt et constate avec étonnement. C'est dans cette manière d'être toujours surprenant et subtil, capable de formuler et déjouer des attentes, de provoquer pendant la projection elle-même un déplacement de la pensée que Forman rejoint son ambition la plus grande : « Je voudrais arriver à concevoir un art qui, à travers les infimes manifestations de l'esprit humain, puisse découvrir et libérer les plus grandes quantités d'énergie. »

« Vol au-dessus d'un nid de coucou » 
"A quel moment un individu qui remet en cause le pouvoir cesse-t-il d'être un héros et devient-il fou ? Ou vice-versa ? Ou les deux à la fois. A la fin de la guerre, j'ai vu des gens attaquer des tanks avec un balai. On les a traités de fous. Quinze jours plus tard, on leur a érigé des statues, et on les a appelés des héros", se souvenait en 1976 Miloš Forman (1932-2018). 


Le journaliste Ken Kesey s'inspire de son travail dans un hôpital psychiatrique et de ses expériences comme cobaye de produits chimiques hallucinogènes pour écrire son roman One Flew Over the Cuckoo's Nest, du point de vue d'un Amérindien schizophrène.  Dans les années 1960, une partie de la jeunesse américaine rebelle est sensible à la contestation qui agite les campus, aux thèmes et au style imagé de ce livre.

Au faite de sa gloire - il vient de jouer Spartacus de Stanley Kubrick (1961) -, l'acteur Kirk Douglas lit les épreuves du livre avant sa publication en 1962. Enthousiasmé, il en achète les droits et interprète le rôle principal dans l'adaptation théâtrale par Dale Wasserman à Broadway.

Fort du succès de la pièce, Kirk Douglas, qui dirige sa société de production Bryna, cherche les financements nécessaires pour l'adaptation cinématographique. En vain : les producteurs potentiels trouvent le sujet "trop déprimant". Peu avant de céder ses droits, Kirk Douglas confie ce projet à son fils Michael, acteur devenu célèbre par son rôle d'un jeune policier au côté de Karl Malden dans la série Les rues de San Francisco.

Ce projet cinématographique est proposé à Miloš Forman par Michael Douglas et Saul Zaentz, producteur quinquagénaire de disques de jazz et dirigeant de la société Fantasy Records, longtemps la firme discographique indépendante la plus importante au monde. Né en 1932, Miloš Forman est le chef de file de la nouvelle vague tchèque.

A ses amis américains qui lui déconseillent de réaliser l'adaptation du roman de Kesey - "C'est mauvais pour toi ! Tu n'y arriveras pas : c'est un sujet si américain ! Tu ne pourras pas en faire un film qui plaira au public américain : tu es un immigrant de fraiche date de Tchécoslovaquie" -, Miloš Forman rétorque : "Pour vous, c'est de la fiction. Mais pour moi, c'est la réalité. J'ai vécu dans cette société-là. Le parti communiste était mon infirmière en chef. Il me disait quoi faire, quoi dire, à quoi penser, à quelle heure me lever et me coucher. Je sais de quoi ce livre parle. Beaucoup plus que vous".

Et Vladimir Boukovski, "ex-dissident soviétique enfermé pendant 12 ans en tout dans une institution psychiatrique", renchérit : "Ce livre évoquait un sujet qui m'était très cher. J'ai lutté contre l'utilisation de la psychiatrie à des fins répressives". En 1971, Vladimir Boukovski était parvenu à transmettre à l'Ouest un document intitulé Une nouvelle maladie mentale en URSS : l'opposition".

Apprenant le choix de son fils, Kirk Douglas lui confie alors qu'il avait envisagé de produire seul le film en songeant à Miloš Forman, auteur de comédies tournées avec un budget réduit et rapidement. Il lui avait envoyé le livre. Las, les autorités tchèques l'avait confisqué avant qu'il ne parvienne à l'artiste.

La distribution ? Auparavant catalogué dans des rôles de "jeune homme sensible", Jack Nicholson s'impose pour interpréter Mc Murphy, "un genre d'anarchiste qui veut détraquer le système", comme le définit le réalisateur. Un acteur "parfait" dont Miloš Forman loue la préparation, la discipline et la générosité sur le plateau. Un acteur qui travaille énormément son rôle pour que son jeu soit le plus naturel possible à l'écran.

Miloš Forman tient à tourner en décors réels, comme en Tchécoslovaquie. Les producteurs peinent à trouver un hôpital psychiatrique pour y tourner le film, tant les descriptions des traitements prodigués dans le roman n'ont pas été appréciées par les psychiatres.

19 novembre 1975. Sortie du film. Les avant-premières du film sont accueillies par un public enthousiaste. Les patients de l'hôpital de Salem "ont adoré le film", se souvient le Dr Dean Broks. "Ils avaient l'impression d'être libérés d'eux-même", ajoutent Miloš Forman. Le succès est du film est "inattendu et mondial".

Cependant, ce film rafle les cinq principaux Oscar : meilleur acteur - Jack Nicholson -, meilleure actrice - Louise Fletcher - , meilleur film - Michael Douglas et Saul Zaentz - , meilleur réalisateur - Miloš Forman qui monte sur scène avec ses fils jumeaux dont il avait été séparé lors de son exil aux Etats-Unis - et meilleure adaptation cinématographique (Lawrence Hauben, Bo Goldman).

C'est le deuxième film à recevoir cinq Oscar principaux, après NewYork-Miami (It Happened One Nightde Frank Capra (1935). Après la cérémonie, Frank Capra envoie un télégramme à Miloš Forman : "Bienvenue au club !" 


« Milos Forman, une vie libre » par Helena Trestikova et Jakub Hejna
France, République tchèque, 2019, 55 min
Sur Arte les 10 mai 2020 à 22 h 50 et 8 juin 2021 à 1 h 50
Disponible du 03/05/2020 au 08/06/2020
Visuels : © Pavel Jiras

« Vol au-dessus d'un nid de coucou » de Miloš Forman
Fantasy Films, 1975, 128 minutes
Diffusions :
- 27 juin 2011 à 20 h 40 et 28 juin 2011 à 1 h 50 ;

A lire sur ce site concernant :
Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 9 mai 2020.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire