jeudi 4 mars 2021

Golda Meir (1898-1978)

Golda Meir (1898-1978) est une femme politique juive israélienne travailliste originaire de Kiev, ayant joué un rôle décisif dans la recréation de l’Etat Juif dont elle a été Première ministre (1969-1974). Ce qui lui valut le surnom de « Dame de fer » et « grand-mère d’Israël ». 
Public Sénat diffusera le 5 mars 2021, "Golda Meir, une femme en première ligne", documentaire réalisé par Laurent Drancourt et Lise Van Zijll Langhout. L'actrice israélienne Shira Haas incarnera Golda Meir dans la série "Lioness" produite par Barbra Streisand. 


Golda Meir (1898-1978) est née à Kiev dans une famille juive nombreuse et traditionaliste dont le père immigre aux Etats-Unis en 1903. Le reste de la famille l’y rejoint en 1906.

Ébéniste ayant milité dans les mouvements sionistes-socialistes, son père gagne sa vie comme cheminot. Sa mère dirige une épicerie dans un quartier populaire de Milwaukee.

A 14 ans, elle quitte sa famille qui a arrangé un mariage pour elle, et vit chez sa sœur Sheyna à Denver. Là, elle épouse en 1917, Morris Meyerson, artiste-peintre pour affiches.

A la suite de son père, cette sioniste socialiste obtient la nationalité américaine en 1917 et immigre dans la Palestine mandataire avec son époux et Sheyna.

Ils vivent et travaillent au kibboutz Merhavia, et Golda Meir milite dans la Histadrout, syndicat de travailleurs en Eretz Israël.

En 1924, le couple s’installe à Tel Aviv, puis à Jérusalem, et a deux enfants : Menahem (1924) et Sarah (1926). Le couple se sépare, sans divorcer.

Golda Meir poursuit son ascension politique, entre dans le gouvernement institué avant la recréation de l’Etat juif et fonde en 1930, avec Ben Gourion, le parti Mapaï, parti de gauche.

En 1938, elle est désignée « observateur juif de Palestine » à la conférence d’Evian (6-16 juillet 1938) sur les réfugiés juifs, allemands et autrichiens, fuyant le nazisme.

Elle assure la fonction de directrice du développement politique de la Histadrut en 1940.

En 1946, elle évite son arrestation par les autorités britanniques.

Le 14 mai 1948, elle figure parmi les 24 signataires de la Déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël. Elle obtient le lendemain le premier passeport israélien imprimé pour lui permettre de parcourir les Etats-Unis pour y solliciter de l’argent pour l’Etat renaissant.

De retour, elle est nommée ambassadrice en Union soviétique.

En 1949, elle est élue membre de la Knesset, et dont elle demeurera membre jusqu’en 1974.

Elle est ministre du Travail (1949-1956), ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de David Ben Gourion qui l’incite à hébraïser son nom patronymique en Meir.

En 1965, elle met un terme à sa fonction, mais malgré sa fatigue, devient secrétaire générale du parti travailliste durant huit mois, et quitte la politique en 1968.

Sachant que le terme « Palestiniens » avait désigné les Juifs en Palestine mandataire, elle n’a jamais reconnu un quelconque « peuple palestinien ».

L’année suivante, elle devient Premier ministre.

Elle a tenu des propos blessants à l'égard des Juifs séfarades.

Après la guerre du Kippour, Golda Meir démissionne et se retire au kibboutz Revivim, auprès de sa fille Sarah.

Elle est présente parmi les politiciens israéliens accueillant le président égyptien Sadate en Israël.

Elle décède à l’hôpital Hadassah à Jérusalem.

Elle est enterrée dans le carré des « Grands de la nation » du mont Herzl à Jérusalem.

Elle est interprétée par Ingrid Bergman dans le téléfilm Une femme nommée Golda (1982) dont la musique est signée par Michel Legrand, et par Lynn Cohen dans le film Munich réalisé par Steven Spielberg.

« Golda Meir - Premier ministre » 
« Golda Meir - Premier ministre » (Golda Meir – Ministerpräsidentin ; Madam Prime Ministerest un documentaire allemand réalisé par Sagi Bornstein, Udi Nir et Shani Rozanes (2018). 

« Plongée au cœur du règne politique de Golda Meir, qui a joué un rôle fondamental dans la construction de l’État d’Israël ».

« Figure politique controversée, Golda Meir est devenue Premier ministre d’Israël en 1969, à l’âge de 71 ans, au terme d’une longue carrière politique ».

« Elle passe alors cinq années à la tête du pays et le guide à travers deux guerres ».

« Sa politique influencera durablement le conflit proche-oriental ».

« La dame de fer israélienne est aujourd’hui perçue à l’étranger comme une grande figure sioniste et une femme pionnière en politique. Pourtant, ses détracteurs la considèrent comme une extrémiste étroite d’esprit et pleine de préjugés ».

« Elle incarne aux yeux de nombreux Israéliens l’échec des efforts de paix ».

« Entretiens et témoignages contemporains permettent d'en savoir davantage sur le parcours de Golda Meir, de son entrée en fonction à sa démission en 1974, peu de temps après la guerre du Kippour". 

"Son porte-parole Meron Medzini, le journaliste Uri Avneri et l’ancien directeur du Mossad Zvi Zamir reviennent sur cette période mouvementée et offrent un éclairage nouveau sur cet épisode méconnu de l’histoire contemporaine ».

"Après une interview télévisée de Golda Meir, les caméras ont continué de tourner et ont enregistré, peu de temps avant sa mort, l’ancienne dirigeante politique alors qu’elle s’exprimait avec spontanéité. Entourée par les vapeurs de sa cigarette, Golda Meir évoque ici son expérience du pouvoir : un mandat encadré par la Guerre d’usure et celle de Yom Kippour. Grâce à ce document inédit, aux documents d’archives uniques et aux témoignages de ses collègues et de ses proches, le documentaire Golda retrace l’histoire exceptionnelle de cette femme politique, pionnière et intègre, première et jusqu’à aujourd’hui unique femme à avoir dirigé Israël. Une Première ministre qui ne s’est jamais remise des blessures infligées par la guerre."

"Golda Meir. Une vie pour Israël"
Tallandier a publié "Golda Meir. Une vie pour Israël" par Claude-Catherine Kiejman. « Le jour où on écrira l'Histoire, on dira que c'est une femme qui a permis à l'état juif de voir le jour. » David Ben Gourion Née à Kiev en 1898, Golda Meir fuit avec sa famille la terreur des pogroms et trouve refuge aux états-Unis. En 1921, elle émigre en Palestine avec son mari et s'installe dans un kibboutz. Militante infatigable de la cause sioniste, elle signe la déclaration d'indépendance d'Israël le 14 mai 1948. Ministre du Travail, ministre des Affaires étrangères, secrétaire générale du Parti travailliste, elle est nommée Premier ministre en 1969, à l'âge de 71 ans. Près de quarante ans après sa mort, Claude-Catherine Kiejman enquête avec finesse sur les ressorts de cette personnalité hors du commun. On découvre alors une grande figure de l'histoire du XXe siècle".

"Golda Meir, une femme en première ligne"
Public Sénat diffusera le 5 mars 2021, "Golda Meir, une femme en première ligne" (Golda Meir, a Woman at the Forefront), documentaire réalisé par Laurent Drancourt et Lise Van Zijll Langhout. 

"Peu nombreuses sont les femmes ayant joué un rôle politique majeur au XXe siècle, et plus rares encore celles dont le parcours politique entre en résonance avec le destin de tout un pays". 

"Golda Meir est l'une de ces femmes, dont la vie est intimement liée à l'avènement de l'Etat d'Israël et de la lutte incessante de cet Etat pour sa survie."

"Lioness" 
L'actrice israélienne Shira Haas incarnera Golda Meir dans la série "Lioness" produite par Barbra Streisand. 

"Lioness" relatera "la vie de l'ex-Première ministre : sa naissance à Kiev, son enfance américaine à Milwaukee, son rôle dans la formation d'Israël, son ascension au titre de première et unique femme Premier ministre".

"La série sera écrite par Eric Tuchman, scénariste de « La servante écarlate » et mis en scène par Mimi Leder, une cinéaste juive connu pour son travail notamment dans « Urgences » et « The Leftovers ». Leder a également mis en scène « Une femme d’exception », un biopic sur la défunte juge à la Cour suprême américaine Ruth Bader Ginsburg."


CITATIONS

« Nous pourrons sans doute un jour vous pardonner d'avoir tué nos enfants. Mais il nous sera beaucoup plus difficile de vous pardonner de nous avoir contraint à tuer les vôtres. La Paix viendra quand les Arabes aimeront leurs enfants plus qu'ils nous haïssent ». (“When peace comes we will perhaps in time be able to forgive the Arabs for killing our sons, but it will be harder for us to forgive them for having forced us to kill their sons. Peace will come when the Arabs will love their children more than they hate us.”
― Golda Meir, A Land of Our Own: An Oral Autobiography)

"When was there an independent Palestinian people with a Palestinian state? … It was not as though there was a Palestinian people in Palestine considering itself as a Palestinian people and we came and threw them out and took their country away from them. They did not exist". (« Il n’y a jamais rien eu de tel puisque les Palestiniens n’ont jamais existé » ; ainsi que le 8 mars 1969 : « Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre »)

"There is no such thing as "Palestine" in history, absolutely not."

"La Palestine allait de la Méditerranée jusqu'en Irak... I am Palestinian. De 1921 à 1948, j'ai eu un passeport palestinien" (durant le mandat britannique)

“Don't be so humble - you are not that great.”

"We Jews have a secret weapon in our struggle with the Arabs; we have no place to go"


"Golda Meir, une femme en première ligne" de Laurent Drancourt et Lise Van Zijll Langhout
Production : Kuiv Productions, Baïkal Production, David Schoumann, France Télévisions
Sur LCP le 5 mars 2021 à 21 h 

« Golda Meir - Premier ministre » de Sagi Bornstein, Udi Nir et Shani Rozanes
Allemagne, Gebrüder Beetz Filmproduktion GBr, udiVsagi production, ARTE France, 2018, 52 min
Sur Arte les 5 mars 2019 à 23 h 40 et 4 mars 2020 à 01 h 10
Visuels :
© Israeli Government Press Office/Yitzhak Segev
© Israeli Government Press Office/Yaacov Saar
© Israeli Government Press Office/Moshe Pridan
© Israeli Government Press Office/Moshe Milner
© Israeli Government Press Office/Yaacov Saar

 A lire sur ce blog :
Les citations sur les films sont d'Arte. Cet article a été publié le 4 mars 2019, puis le 2 mars 2020.

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