vendredi 18 mai 2018

Raoul Hausmann. Un regard en mouvement


Le Jeu de Paume présente la rétrospective « Raoul Hausmann. Un regard en mouvement ». Raoul Hausmann (1886-1971) apparaît un artiste majeur du XXe siècle. « Fer de lance de Dada Berlin, initiateur de la poésie sonore, pionnier du collage et du photomontage, écrivain, directeur de revues, expérimentateur en tous genres et « plus grand agitateur culturel du Berlin des années 1920 » selon Franz Jung, il fut, au tournant des années 1930, un photographe passionné, prolifique, sensible et lyrique ».


Après Le Point du Jour à Cherbourg en 2017, le Jeu de Paume révèle la diversité des recherches artistiques de Raoul Hausmann (1886-1971), artiste singulier dont l’œuvre avait été jugée « dégénérée » par les Nazis.

« À partir de plus de 130 tirages d’époque, tous réalisés par Hausmann lui-même, l’exposition reconstitue une œuvre photographique demeurée longtemps méconnue ». L’œuvre photographique de Raoul Hausmann (1886-1971) « est restée longtemps sous-estimée. De cet artiste-clé du XXe siècle né à Vienne, la postérité a d’abord retenu le rôle majeur au sein de Dada Berlin, les assemblages, les collages, les photomontages, les poèmes optophonétiques, quand les vicissitudes de l’Histoire ont effacé cette autre facette, à tous égards prééminente, de son rayonnement ».

Dès 1927, Raoul Hausmann « devient pourtant un photographe prolifique, notamment lors de ses séjours sur la mer du Nord et la mer Baltique ».

En 1931, Hausmann « estime être devenu photographe. Photographe ému, flâneur magnifique, il ne cherche pas la perfection d’une image trop lisse, parfaitement ordonnée et construite, mais les interstices de liberté et l’éblouissement de ce qu’il nomme « la beauté sans beauté ». Son sens du calme est sa façon de résister, digne, debout, à la violence des temps. Cette pratique nouvelle pour lui, immédiatement absorbante, devient la clé de voûte d’une pensée globale foisonnante qui culmine jusqu’à son départ forcé en 1936 d’Ibiza où il s’était réfugié » après l’accession des nazis au pouvoir et l’incendie du Reichstag, « et où il s’était intéressé à l’architecture de l’île et à ses habitants. Au cours de cette intense décennie, il a beaucoup réfléchi à la photographie et développé une pratique profondément singulière du médium, à la fois documentaire et lyrique, indissociable d’une manière de vivre et de penser ».

La pratique de Raoul Hausmann « évolue alors. Fasciné par la pureté des maisons paysannes en forme de cubes blancs, il réalise l’inventaire photographique de ces « architectures sans architecte », populaires, à la fois anciennes et modernes, qui évoquent le « style international ». La photographie vient alors soutenir une étude anthropologique de l’habitat vernaculaire, engagée contre les racismes des années 1930. Lui-même intégré à la communauté insulaire, évoluant presque hors du temps, comme dans un « état de rêve », Hausmann réalise encore des portraits saisissants des habitants, qui sont une autre forme de son engagement ».

Hausmann « photographe étonne. Lui dont on connaît la veine acerbe et mordante de l’époque dada vise ici la pacification, la réconciliation, une forme de résistance au temps par la sérénité. À partir du milieu des années 1920, l’atmosphère de Berlin lui semblant de plus en plus oppressante, il prolonge sans cesse ses séjours dans de petits villages sur les bords de la mer du Nord et de la Baltique, qui font à la fois office de « refuges » et de « cachettes pour artistes ». Là, il photographie le sable, l’écume, les tourbières, des corps nus, les courbes des dunes, le blé, les brins d’herbe, l’anodin qui s’impose dans un éblouissement. Son attention se porte aussi sur de modestes artefacts solitaires, chaises cannées, corbeilles en osier, tous objets troués qu’il transforme en flux, voire en tourbillon de lumière. Hausmann nomme ces expérimentations « mélanographie ». Elles rendent le saisissement né de l’apparition de l’image comprise, écrit-il, comme « la dynamique d’un processus vivant ».

« L’éclatement de la guerre d’Espagne, et l’abandon presqu’immédiat du petit territoire d’Ibiza aux franquistes, marquent le début d’un exil pénible qui ne lui permettra plus de se consacrer de façon aussi assidue à la photographie. Raoul Hausmann se réfugie finalement en France, dans le Limousin ».

Au cours de cette décennie, il « produit plus d’un millier de tirages dont beaucoup furent publiés ou exposés en leur temps, avant de tomber ensuite dans l’oubli. Ces images et leur diffusion le situent dans un milieu, en Allemagne, à Paris où il est de passage en 1935, ensuite en Tchécoslovaquie (la seule rétrospective complète de son vivant a lieu à Prague, en 1937) ».

Son « oeuvre invite aussi à reconsidérer un réseau et une histoire de la photographie ».

Ses « amis avaient pour nom August Sander, Raoul Ubac, Elfriede Stegemeyer, et Lázló Moholy-Nagy, lequel ne craignait pas de déclarer à Vera Broïdo, l’une des compagnes de Hausmann : « Tout ce que je sais, je l’ai appris de Raoul. »

« À la croisée de la Nouvelle Vision et de la Nouvelle Objectivité, le travail de Raoul Hausmann se construit dans une poétique de l’écart face aux normes. À la fois expérimental et « classique », il n’aime rien tant que résoudre et dépasser les oppositions. Ses nus sublimes, sculpturaux, minéraux, s’opposent à la monstruosité du corps nazi. Ses images de plantes, d’écume, de flux de la lumière et de la matière sont autant d’images du désordre, dénuées de toute vision autoritaire. À tous égards, cette photographie, née d’un équipement minimal, sert un projet d’existence maximale ».

Hausmann « réfléchit aux usages sociaux et politiques des images, notamment à Ibiza, dans son travail sur l’architecture vernaculaire, inventaire du bâti dont l’objectif est d’invalider l’idée d’« origine » et de « race ». Ce projet autour de la notion d’habitat, au sens philosophique du terme, répond finalement, comme l’ensemble de son œuvre, à ce mot d’ordre qu’il ne perdra jamais de vue : « Edifie toi-même les limites de ton univers ».

En 1966, le Moderna Museet de Stockholm en Suède lui consacre sa première rétrospective.

Hausmann décède en 1971.

« L’oubli qui a nimbé l’œuvre de Hausmann redouble sa traversée du siècle clandestine. Lui qui fut taxé d’artiste « dégénéré » par les nazis et quitta précipitamment l’Allemagne en 1933 dut abandonner bien des clichés sur la route de ses exils pressés. Son travail photographique est, dès lors, demeuré secret, largement invisible, présumé perdu, avant que ne soit presque miraculeusement découvert, entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1980, un fonds jusque-là inconnu dans l’appartement de sa fille à Berlin (aujourd’hui à la Berlinische Galerie) ». Les « fonds français, principalement conservés au Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart et au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne, ainsi qu’au Musée national d’art moderne, se sont constitués dans le même temps, et enrichis jusqu’aux années 2010. Depuis lors, son aura de photographe n’a cessé de croître ».

De « cet artiste-clé du XXe siècle, la postérité a d’abord retenu le rôle majeur au sein de Dada Berlin, les assemblages, les photomontages, les poèmes optophonétiques, quand les vicissitudes de l’Histoire ont effacé cette autre facette, à tous égards prééminente, de son rayonnement ».

Des rétrospectives comme celle au Jeu de Paume permettent de réévaluer l’œuvre prolifique d’un artiste difficilement classable.


BIOGRAPHIE

« 1886 Raoul Hausmann naît à Vienne le 12 juillet.

1900 Étudie la peinture et la sculpture.

1912 Se lie aux milieux expressionnistes, en particulier au peintre Heckel faisant partie du groupe Die Brücke ; il s’éloignera de l’expressionnisme pendant la guerre, quand Walden publiera dans sa revue Der Sturm un « Chant des chants du prussianisme ».

1915 Rencontre Hannah Höch, Hans Richter, Arthur Segal, Franz Jung, Emmy Hennings, futurs membres de Dada.
Hannah Höch devient sa compagne jusqu’en 1922.

1918 Fondation du Club Dada à Berlin : Raoul Hausmann, Johannes Baader, Franz Jung, George Grosz, Richard Huelsenbeck, Hannah Höch et les frères Herzfelde.
Hausmann est le Dadasophe. Il réalise ses premiers collages, assemblages, photomontages, et poèmes phonétiques. Le principe du photomontage (qu’il nomme klebebild, « tableau collé ») s’inspire d’une tradition populaire.

1919 Révolution spartakiste, assassinats de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht à Berlin (janvier). Grande soirée Dada : poèmes phonétiques de Hausmann, qu’il nomme « automobiles d’âme ». Création de la revue Der Dada avec Baader, intense activité littéraire et éditoriale.

1920 Grande tournée Dada avec Baader et Huelsenbeck en Allemagne et en Tchécoslovaquie.

1921 Soirée « Anti-Dada et Merz » avec Schwitters à Prague. Au moment où le mouvement se disloque à Berlin, Hausmann estime que Dada se poursuit en lui : « Dada était un mot, mais l’état intellectuel et individuel compris sous ce mot pendant deux ans continuait en moi. »

1927 Premières vacances à Kampen sur l’île de Sylt ; puis à Jershoft. Vera Broïdo rejoint Raoul Hausmann et Hedwig Manckiewitz, qu’il a épousée en 1923. Hausmann débute une pratique photographique à laquelle il se consacre intensément à partir de 1930-1931. Entame parallèlement la rédaction de son livre Hylé, continuée jusque dans les années 1950.

1929 Commence à collaborer à la revue a bis z, l’organe des Artistes progressistes de Cologne ; rencontre August Sander, qui le photographie notamment en « danseur ».
Hausmann danse beaucoup dans les années 1920, de façon abstraite, solitaire, minimale, en construisant un espace géométrique impalpable, perceptible seulement dans l’instant.

1931 Prononce la conférence inaugurale de l’exposition « Fotomontage », organisée par l’artiste constructiviste César Domela à la Kunstbibliothek de Berlin.

1932 Publication de ses photographies dans des revues en Allemagne tout au long des années 1930.
Parution d’Autoportrait avec son texte « Comment voit le photographe ? » dans Das Deutsche Lichtbild 1933.

1933 27 février : incendie du Reichstag. 10 mars : Hausmann, déclaré « artiste dégénéré » par les nazis, quitte précipitemment Berlin en compagnie d’Hedwig Manckiewitz et de Vera Broïdo, qui sont juives. Le 27 mars, ils arrivent à Ibiza. 10 mai : autodafé à Berlin ; son livre Hourrah ! Hourrah ! Hourrah ! (1920) est brûlé.

1934 Vera Broïdo met fin à leur relation. Hausmann se rend à Paris, où il travaille avec Raoul Ubac. Premier article sur les maisons d’Ibiza dans la revue suisse Œuvres. Accompagné de photographies, cet article est suivi par d’autres, en 1935-1936, dans L’Architecture d’aujourd’hui, D’Ací i d’Allà, A.C.

1935 Publication de quatre photographies dans l’ouvrage collectif Formes nues. Hausmann fait breveter en Angleterre l’optophone, une machine, jamais réalisée, transformant les sons en lumières colorées, et réciproquement : « dispositif de combinaison de chiffres sur une base photoélectrique ».

1936 18 juillet : début de la guerre d’Espagne à Barcelone.
Hausmann s’engage aux côtés des Républicains à Ibiza, premier territoire abandonné aux franquistes. Octobre : arrivée à Zurich. Exposition de ses photographies d’Ibiza au Kunstgewerbemuseum.

1937 Février : Expulsé de Suisse. Mars : Figure dans « Entartete Kunst », exposition diffamatoire organisée par les nazis, à Munich, contre « l’art dégénéré. Le Musée des arts décoratifs de Prague présente une rétrospective de ses photographies. C’est la seule de son vivant. À Prague, il retrouve de nombreux opposants à Hitler, notamment son ami Franz Jung. Projette d’écrire une « nouvelle histoire de l’art ».

1938 De retour à Paris, il retrouve son ami Jean Arp et Sophie Taeuber-Arp ; il expose au premier Salon des Réalités nouvelles en 1939.

1939 Après la déclaration de guerre, Hausmann se rend à Peyrat-le-Château, en Haute-Vienne. Jusqu’en 1950, il publie des textes sur la photographie, pour la plupart d’ordre technique, dans la revue suisse Camera.

1940 Marthe Prévôt s’installe avec le couple Hausmann à Peyrat. Hausmann cherche à émigrer aux États-Unis, sans succès, malgré l’aide de Moholy-Nagy qui l’invite à enseigner à l’Institute of Design de Chicago (New Bauhaus).

1945 Isolé à Limoges, vivant dans le dénuement, il entretient, les années suivantes, une immense correspondance. Revues et informations lui parviennent du monde entier.

1946 Projette de créer une revue avec Schwitters, P.I.N. : « Nous avons besoin de tendances nouvelles en poésure et peintrie. » Hannah Höch organise, dans Berlin en ruines, l’exposition « Fotomontage » comprenant des oeuvres de Hausmann.

1953 Exposition à Sarrebrück organisée par Otto Steinert, animateur du mouvement Subjektive Fotografie.

1954 Participe à « Subjektive Fotografie II ». Exposition « Dada 1916-1923 » à la galerie Sidney Janis à New York et à toutes les rétrospectives Dada présentées en Europe à partir de 1957.

1958 Publication de Courrier Dada. À la fois récit et recueil de textes, l’ouvrage rend compte, entre autres, de l’histoire du photomontage.

1967 Rétrospective, sans photographies, au Moderna Museet de Stockholm dirigé par Pontus Hulten. Hausmann se lie d’amitié avec de jeunes artistes, Henri Chopin, Claude Viallat. En 1964-1966, il correspond, parmi eux, avec Guy Debord, George Maciunas, puis Dick Higgins.

1968 Parution de Mélanographie, avec six photographies originales.

1971 Raoul Hausmann meurt à Limoges le 1er juillet  ».

CITATIONS

« G [Werner Gräff] : La photographie, fort pratiquée ces derniers temps, de détails et de structures, par exemple la photographie d’un cristal, de sable, de pierres, de plantes, de toutes sortes de matériaux, est certes intéressante et encourage les capacités optiques, mais cette voie risque bientôt de fournir aussi peu de possibilités que toutes les autres voies explorées avec la seule intention de l’originalité.
H [Raoul Hausmann] : Mais il est une chose qui sera toujours nouvelle : la valeur d’un bout de terre, son harmonie avec le vent, les nuages, l’eau, les plantes et le soleil. Ce qui est décisif, c’est la capacité de voir l’essence réelle d’un visage, d’un paysage, d’une fleur, d’un animal…
et faire l’expérience de cette essence, cela nous semble être, de tout temps et dans toutes les circonstances, indépendant des artifices ! Ce ne sont pas des lois qui doivent fixer le choix de l’ouverture du diaphragme, des négatifs, de la vitesse de l’obturateur et le rendu fidèle des couleurs, mais un sentiment plus ou moins fort de la personnalité qui se tient derrière l’appareil photographique. »
Raoul Hausmann et Werner Gräff, « Comment voit le photographe ? », (« Wie sieht der Fotograf ? »), Das Deutsche Lichtbild 1933.
Traduction de l’allemand par François Mathieu dans Olivier Lugon (éd.), La Photographie en Allemagne.
Anthologie de textes (1919-1939), Nîmes, Jacqueline Chambon, 1997.

« Le monde a besoin de tendances nouvelles en poésure et peintrie
Les vieilles camelotes ne peuvent plus mentir […]
Nous voulons farfader le sprit, parce que nous voyons avec nos oreilles et entendons avec nos yeux […]
Le langage n’est qu’un moyen de comprendre et de ne pas comprendre
Vous préférez le langage pour comprendre des platitudes que déjà chacun connaît par coeur. Nous préférons le langage qui vous procure un sentiment nouveau pour des temps nouveaux. »
Raoul Hausmann et Kurt Schwitters, Préface pour le projet de revue PIN (Poetry Is Now, Present Inter Noumenal), 1946.

« Nous VOYONS le ciel et la terre, mais nous les voyons terminés et identiques, plus ou moins grands ou petits, plus hauts ou plus bas. Le fait que nous distinguons le haut et le bas dérive de notre sentiment inné de la gravité qui se présente dans la vie des choses, des relativités, comme force mentale, comme valeur. Comme les choses sont petites ou grandes, elles sont également disposées l’une au-dessus ou au-dessous de l’autre ! L’oeil humain évalue moralement, tandis que pour la réalité spirituelle, il n’existe ni haut ni bas, ni grand ni petit… »
« Dans un monde où nous n’aurions plus besoin d’être des dominateurs par peur, nous n’oserions plus imposer notre petit ego corporel comme juge optique des réalités spirituelles d’un monde qui n’est pas composé de limites corporelles. Nous ne pouvons pas être des photographes oppresseurs, mais des émotionnés ! »
« La vision, quand elle est créatrice, est la configuration des tensions et distensions des relations essentielles d’un corps, que ce soit homme, bête, plante, pierre, machine, partie ou entité, grand ou petit. »
Raoul Hausmann, « Nous ne sommes pas des photographes », 1921, publié dans Courrier Dada.
Nouvelle éd. de Marc Dachy, Paris, Allia, 2004 (1958).


Du 6 février au 20 mai 2018
1, place de la Concorde. 75008 Paris
Tél. : +33 1 47 03 12 50
Mardi de 11 h à 21 h. Du mercredi au dimanche de 11 h à 19 h. Fermeture le lundi.

Visuels :
Affiche
Sans titre
1931
Raoul Hausmann
© Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart

Dune mobile
Septembre 1931
Raoul Hausmann
© ADAGP, Paris, 2018. © Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur/VG Bild-Kunst, Bonn

Maison paysanne (Can Rafal)
1934
Raoul Hausmann
© Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart

Sans titre (chardon)
1932
Raoul Hausmann
© ADAGP, Paris, 2018. © Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur/VG Bild-Kunst, Bonn

Trois chaises
1934
Raoul Hausmann
© Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart

Enfants de la Frise
Entre 1927 et 1933
Raoul Hausmann
© ADAGP, Paris, 2018. © Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur/VG Bild-Kunst, Bonn

Sans titre (Fleur de chrysanthème)
Entre 1927 et 1933
Raoul Hausmann
© ADAGP, Paris, 2018. © Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur/VG Bild-Kunst, Bonn

Petite Fleur en Herbe
1932
Raoul Hausmann
Photomontage.
© ADAGP, Paris, 2018. © Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur/VG Bild-Kunst, Bonn

Sans titre (Herbe des dunes)
vers 1931
Raoul Hausmann
© ADAGP, Paris, 2018. © Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur/VG Bild-Kunst, Bonn

Material der Malerei
1918
Raoul Hausmann
© Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart

Regard dans le miroir
1930
Raoul Hausmann
© Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart

Monsieur Mariano Ribas
1933
Raoul Hausmann
@ Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart

Raoul Hausmann tenant sa sculpture-assemblage L’Esprit de notre temps
1967
Marthe Prévôt
© Documentation du Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart

Le Triangle (Vera Broïdo)
Vers 1931
Raoul Hausmann
Coll. Marc Smirnow. © ADAGP, Paris, 2017

Sans titre
1931
Raoul Hausmann
© Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart

Sans titre (Paysage de dunes)
entre 1927 et 1933
Raoul Hausmann
© ADAGP, Paris, 2018. © Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur/VG Bild-Kunst, Bonn

Sans titre (Vera Broïdo)
Vers 1931
Raoul Hausmann
© ADAGP, Paris, 2018. © Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur/VG Bild-Kunst, Bonn

Sans titre (Pied dans le sable)
vers 1931
Raoul Hausmann
© ADAGP, Paris, 2018. © Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur/VG Bild-Kunst, Bonn

Articles sur ce blog concernant :
Articles in English 
Les citations proviennent du dossier de presse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire