mardi 10 avril 2018

Zurbarán's Jacob and His Twelve Sons: Paintings from Auckland Castle


The Frick Collection  présente l’exposition itinérante « Zurbarán's Jacob and His Twelve Sons: Paintings from Auckland Castle » (Jacob et ses douze fils par Zurbarán : tableaux d’Auckland Castle). Peinte entre 1640 et 1645, cette série de treize tableaux grandeur nature peinte par un maître sévillan représente le patriarche Jacob et ses douze fils, fondateurs des tribus d’Israël.

Le peintre-verrier Marc Chagall : Hadassah, de l’esquisse au vitrail

Francisco de Zurbarán (1598–1664) est, avec son ami Vélasquez, un peintre majeur du siècle d'or espagnol. Il acquiert la notoriété par ses peintures religieuses à la forte expressivité visuelle marquées par le mysticisme lors de la Contre-Réforme.

Influencé par Le Caravage, son style ascétique et sombre emprunte progressivement aux maîtres maniéristes italiens. Rejetant le réalisme de Vélasquez, son style recourt aux couleurs plus claires.

Zurbarán a contribué à définir l’Age d’or de Séville, une période d’expansion économique et de renaissance culturelle à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, quand le port andalou monopolisait le commerce avec le Nouveau Monde. 

A la fin des années 1620 et 1630, Zurbarán  et son atelier ont produit des peintures monumentales aux nombreux personnages ainsi que des séries à un seul personnage représentant les saints, les Apôtres et d’autres sujets pour des institutions ecclésiastiques ainsi que pour des palais en Espagne et dans les colonies espagnoles. 

Avec le déclin de l’économie de Séville dans les années 1640 et la peste de 1649, ce peintre s’est tourné de plus en plus vers le marché latino-américain, en fournissant des tableaux aux églises, monastères et riches individus, tout en vendant aussi des œuvres de son atelier au marché libre de Buenos Aires ou Lima au Pérou. 

Série biblique
En collaboration avec le Meadows Museum de Dallas, Texas, et le Auckland Castle Trust, County Durham, England, The Frick Collection propose l’exposition itinérante « Jacob and His Twelve Sons » (Jacob et ses douze fils par Zurbarán : tableaux d’Auckland Castle), une série ambitieuse de treize tableaux dépeignant des personnages grandeur nature de la Bible hébraïque. Ce thème inspirera Chagall des vitraux pour l'hôpital Hadassah à Jérusalem, en Israël. 

Grâce au prêt de l’Auckland Castle, ces œuvres du maître de l’Age d’or espagnol Francisco de Zurbarán (1598–1664), qui n’avaient jamais voyagé aux Etats-Unis, sont désormais visibles dans ce cadre de cette exposition. 

Après le Meadows Museum de Dallas, Jacob and His Twelve Sons sont présentés à The Frick Collection jusqu’au 22 avril 2018. En préparation pour cette tournée américaine inédite, ces peintures importantes du XVIIe siècle espagnol, datant des années 1640, ont bénéficié d'une analyse technique approfondie pendant un an au département de la conservation du Kimbell Art Museum, Fort Worth. L’étude la plus complète sur cette série. La commissaire de cette exposition itinérante est Susan Grace Galassi, de The Frick Collection.

Entre 1640 et 1645, Zurbarán et ses assistants ont produit, vraisemblablement sur commande, cette série remarquable. Jacob, fils d’Isaac et de Rébecca, et petit-fils d’Abraham, a eu douze fils de ses deux épouses, Léa et Rachel, ainsi que de ses deux concubines servantes Zilpa et Bilha. Léa a enfanté Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar et Zabulon. Avec Rachel, Jacob a eu Joseph et Benjamin. De Bilhah, Jacob a eu Dan et Nephtali. Quant à Zilpah, de son union avec Jacob sont nés Gad et Asher.

Les douze fils de Jacob sont considérés comme les ancêtres des douze tribus d’Israël et ceux du peuple Juif. Pour le christianisme, Jacob est vu comme une préfiguration du Christ, et ses fils comme des antécédents des douze apôtres. 

« L’iconographie de la remarquable série de Zurbarán est inspirée des Bénédictions de Jacob au chapitre 49 du Livre de la Genèse, un poème prophétique qui revêt une signification pour les Juifs, les chrétiens et les musulmans » selon le communiqué de presse. Or, Jacob ne figure pas dans le Coran. Il est triste d'instrumentaliser la Bible hébraïque et l'art à des fins biaisées. Dans cette voie erronée, propice à des amalgames regrettables, le 15 avril 2018 est prévu le débat "Jacob and His Twelve Sons: An Interfaith Perspective", avec le rabbin Noam E. Marans, le révérend John A. Kamas, S.S.S. et le professeur Hussein Rashid, dans une modération de Lucy Jane Lang. "A panel of faith leaders discuss the Jacob story as told in three religions: Christianity, Islam, and Judaism".

“Then Jacob called for his sons and said: ‘Gather around so I can tell you what will happen to you in days to come. Assemble and listen, sons of Jacob; listen to your father Israel’ (Genesis 49).” Sur son lit de mort, Jacob a réuni ses fils, qui deviendront les fondateurs des douze tribus d’Israël. Ce patriarche a accordé une bénédiction à chacun d’eux, dont il a prédit leurs destinées et celles de leurs tribus. Les prophéties de Jacob fournissent la base de la représentation de ces personnages dans la série de Zurbarán. Dans ses compositions, l’artiste s’est inspiré des estampes d’Europe du nord pour les poses, gestes, costumes : œuvres réalisées en 1589 par Jacques de Gheyn II d’après des dessins de Karel van Mander I. Les visages aux traits précis semblent avoir été peints sur le vif, d'après des modèles. Peints dans des tableaux hauts de plus de deux mètres, les personnages arborent des vêtements colorés, exotiques, somptueux, et se détachent de fonds composés de paysages.

Voici le chapitre 49 de La Genèse extrait de La Bible du Rabbinat :
"1 Jacob fit venir ses fils et il dit : "Rassemblez-vous, je veux vous révéler ce qui vous arrivera dans la suite des jours.
2 Pressez-vous pour écouter, enfants de Jacob, pour écouter Israël votre Père.
3 Ruben ! Tu fus mon premier-né, mon orgueil et les prémices de ma vigueur : le premier en dignité, le premier en puissance.
4 Impétueux comme l’onde, tu as perdu ta noblesse ! Car tu as attenté au lit paternel, tu as flétri l’honneur de ma couche.
5 Siméon et Lévi ! Digne couple de frères ; leurs armes sont des instruments de violence.
6 Ne t’associe point à leurs desseins, ô mon âme ! Mon honneur, ne sois pas complice de leur alliance ! Car, dans leur colère, ils ont immolé des hommes et pour leur passion ils ont frappé des taureaux.
7 Maudite soit leur colère, car elle fut malfaisante et leur indignation, car elle a été funeste ! Je veux les séparer dans Jacob, les disperser en Israël.
8 Pour toi, Juda, tes frères te rendront hommage ; ta main fera ployer le cou de tes ennemis ; les enfants de ton père s’inclineront devant toi !
9 Tu es un jeune lion, Juda, quand tu reviens, ô mon fils, avec ta capture ! Il se couche ; c’est le repos du lion et du léopard ; qui oserait le réveiller ?
10 Le sceptre n’échappera point à Juda, ni l’autorité à sa descendance, jusqu’à l’avènement du Pacifique auquel obéiront les peuples.
11 Alors on attachera son ânon à la vigne, et à la treille le fils de son ânesse : on lavera son vêtement dans le vin, et dans le sang des raisins sa tunique ;
12 les yeux seront pétillants de vin et les dents toutes blanches de lait.
13 Zabulon occupera le littoral des mers ; il offrira des ports aux vaisseaux et sa plage atteindra Sidon.
14 Issachar est un âne musculeux qui se couche entre les collines.
15 Il a goûté le charme du repos et les délices du pâturage ; et Il a livré son épaule au joug et Il est devenu tributaire.
16 Dan sera l’arbitre de son peuple, sous lui se grouperont les tribus d’Israël.
17 Il sera, Dan, un serpent sur le chemin, un aspic dans le sentier : il pique le pied du cheval et le cavalier tombe renversé.
18 J’espère en ton assistance, Seigneur.
19 Gad sera assailli d’ennemis, mais il les assaillira à son tour.
20 Pour Asher, sa production sera abondante ; c’est lui qui pourvoira aux jouissances des rois.
21 Nephtali est une biche qui s’élance ; il apporte d’heureux messages.
22 C’est un rameau fertile que Joseph, un rameau fertile au bord d’une fontaine ; il dépasse les autres rameaux le long de la muraille.
23 Ils l’ont exaspéré et frappé de leurs flèches ; ils l’ont pris en haine, les fiers archers :
24 mais son arc est resté plein de vigueur et les muscles de ses bras sont demeurés fermes grâce au Protecteur de Jacob, qui par là préparait la vie au rocher d’Israël ;
25 grâce au Dieu de ton père, qui sera ton appui et au Tout-Puissant, qui te bénira des bénédictions supérieures du ciel, des bénédictions souterraines de l’abîme, des bénédictions des mamelles et des entrailles ! Les vœux de ton père,
26 surpassant ceux de mes ancêtres, atteignent la limite des montagnes éternelles ; ils s’accompliront sur la tête de Joseph, sur le front de l’Élu de ses frères !
27 Benjamin est un loup ravisseur : le matin il s’assouvit de carnage, le soir il partagera le butin."
28 Tous ceux-là sont les douze tribus d’Israël ; et c’est ainsi que leur père leur parla et les bénit, dispensant à chacun sa bénédiction propre.
29 Et il leur donna ses ordres en disant : "Je vais être réuni à mon peuple ; ensevelissez-moi auprès de mes pères dans le caveau qui fait partie du domaine d’Éfrôn le Héthéen ;
30 dans ce caveau qui appartient au territoire de Makhpêla, en face de Mamré, dans le pays de Canaan, territoire qu’Abraham acheta d’Éfrôn le Héthéen, comme sépulture héréditaire.
31 Là furent enterrés Abraham et Sara son épouse ; là furent enterrés Isaac et Rébecca son épouse et là j’ai enterré Léa.
32 L’acquisition de ce territoire et du caveau qui s’y trouve a été faite chez les Héthéens."
33 Jacob, ayant dicté à ses fils ses volontés dernières, ramena ses pieds dans sa couche ; il expira et rejoignit ses pères".

"On his deathbed, Jacob assembled his sons to foretell what was to become of them and their tribes. Judah was an ancestor of kings David and Solomon, and, in the Christian tradition, of Jesus. To him Jacob said, “Judah, your brothers shall praise you; your hand shall be on the neck of your enemies; your father’s sons shall bow down before you. Judah is a lion’s whelp … The scepter shall not depart from Judah, nor the ruler’s staff from between his feet.” Underlining his status, Zurbarán presented Judah frontally, as the most regal and imposing of all the sons in the series. He is clothed opulently with a crown, scepter, fur stole, and crouching lion. Joseph, Jacob’s favorite son, was sold into slavery by his jealous brothers and taken to Egypt, where he rose to a high station. His luxurious robes and turban, as well as the rod and document he holds, denote his status as a viceroy in the court of the Egyptian pharaoh (see illustration on front page). In contrast to Joseph’s stately posture and rich attire, Benjamin, the youngest son, is depicted in country dress in an active twisting pose, seen from the back. The wolf, which he holds by a chain, derives from his blessing: “Benjamin is a ravenous wolf, in the morning devouring the prey, and at evening dividing the spoil,” a reference to his tribe’s reputation for fierceness in battle".

"Some brothers received less favorable prophesies. Describing his eldest son, Reuben, as “unstable as water,” Jacob stated, “you shall no longer excel because you went up onto your father’s bed; then you defiled it,” a reference to Reuben sleeping with Jacob’s concubine, Bilhah, as told in an earlier chapter in Genesis. In keeping with his status as firstborn, Reuben wears an elaborate costume and leans against a column, signifying his strength and fortitude. His downcast, shaded eyes and inward expression, however, reflect Jacob’s prediction that Reuben would not thrive. Asher, a prosperous farmer, is shown in profile, his overflowing basket of bread a prefiguration of the Eucharist. This magnificent still life showcases Zurbarán’s proficiency in the genre".

"As told in passages in other Old Testament books, all but one son was allotted territory. Judah and Benjamin occupied the smaller southern region of Israel around Jerusalem, with the other tribes settling in the north. In the eighth century BCE, the Assyrian king Shalmaneser invaded the northern kingdom and drove out its inhabitants. The fate of the ten northern tribes after the Assyrian invasion was a hotly contested issue during Zurbarán’s time, providing a contemporary context for the series. Some religious scholars maintained that the exiled Israelites settled in various Mesopotamian cities and gradually assimilated into Assyrian life. Others, pointing to one of the books of the Apocrypha (texts of unknown origin, which, in the Catholic tradition, are included in the Old Testament), asserted that the tribes remained intact somewhere in the margins of the globe. As stated in 2 Esdras in the Apocrypha, the tribes fled “to a more distant region, where no human beings had ever lived,” giving rise to the notion of the Ten Lost Tribes".

"La série était probablement destinée à l’exportation vers le Nouveau Monde. Dans l’Espagne du XVIIe siècle, selon l’opinion générale, les peuples indigènes des Amériques descendaient des « tribus perdus d’Israël ». Sixteenth- and seventeenth-century Spanish missionaries and chroniclers claimed that the indigenous population of South America was descended from the Lost Tribes, basing their argument on perceived similarities in appearance, religious customs, and language between the Jews and the native peoples. This alleged connection provided a means of explaining the existence of the inhabitants of the New World within the Biblical narrative of Adam and Eve and the origin of mankind. It served as well to justify the conversion of the native population to Catholicism by tracing their ancestry back to ancient Israel, ignoring their own history. Images of the sons of Jacob, displayed in Latin American churches and monasteries, would have brought to life these supposed Biblical ancestors."

On pense généralement que la série n'a pas quitté l'Espagne jusqu'au moment où elle a été importée à Londres au début du XVIIIe siècle. Elle a été vendue lors d’une vente aux enchères en 1727–28 à James Mendez, marchand et collectionneur d'art juif portugais. A sa mort en 1756, douze des tableaux ont été acquis par l'évêque de Durham, Richard Trevor, tandis que le treizième tableau, Benjamin, a été acheté par un autre enchérisseur. "It subsequently passed into the Willoughby de Eresby family of Grimsthorpe Castle, still its home today." Mais cet évêque a demandé au peintre Arthur Pond de peindre une copie du tableau manquant. Ce qui lui a permis d'avoir une série complète.

"An ardent promoter of religious tolerance and an advocate for the rights of both Jews and Catholics,  Bishop Trevor most likely acquired the series for its subject matter. The passage of the Jewish Naturalization Bill in 1753, which extended the rights of Jews, was carried out with his strong support. Within a year, however, the bill was repealed in the wake of virulent anti-Semitism. Trevor bought the series soon afterwards and commissioned a copy of Benjamin to complete the set, installing the paintings in the Long Dining Room of Auckland Castle. In that setting, the powerful bishop welcomed Britain’s most influential figures with the Twelve Tribes surrounding him, conveying a message of religious tolerance and inclusion and which remains vibrant today".

En 1756, Richard Trevor, évêque de Durham, un supporteur des droits des juifs, a placés ces grands tableaux dans la longue salle à manger d’Auckland Castle, transformée en galerie d'art, où ils sont demeurés pendant plus de 250 ans. Un signe de tolérance, de liberté. Une référence par un évêque important à la Bible hébraïque comme source du christianisme.

"These paintings represent the foundation of the Jewish faith. Yet they were purchased by one of the most important figures in the Church of England, at a time when Jews and other non-Anglican religious groups in Britain were treated with indifference, if not contempt. The purchase and display of the paintings by Bishop Trevor was a meaningful and deliberate act. By surrounding his many influential dinner guests with these imposing and exotic works, the bishop made a public appeal for social, political and religious consideration, which still resonates today".

"In 2010, the Zurbarán series was in danger of being sold off by the Church of England Commission. Two years later, Jonathan Ruffer, a philanthropic financier and native of northeastern England, acquired the paintings to preserve them for the nation, and he purchased the castle as well. The former bishop’s palace is now being transformed into a world-class heritage center as part of The Auckland Project, whose mission is the economic revitalization of the town and region. In addition to the first phase, the renovation of the castle, The Auckland Project will include the creation of a Faith Museum, a Spanish Gallery and Research Center, and a Mining Art Gallery, among other sites of cultural interest".

Grâce à une restauration pendant deux ans d’Auckland Castle, cette extraordinaire étude picturale est visible lors de cette exposition itinérante. Le site Internet de The Frick Collection propose aussi des conférences vidéo avec des historiens d'art.

En mai 2018, ces panneaux retourneront dans la salle à manger d'Auckland Castle, Durham, au Royaume-Uni.


Du 31 janvier au 22 avril 2018
January 31, 2018, through April 22, 2018
The Frick Collection
1 East 70th Street (between Madison and Fifth Avenues). New York, NY 10021
Tel.: 212-288-0700
Du mardi au samedi de 10 h à 18 h. Dimanche de 11 h à 17 h

Du 17 septembre 2017 au 7 janvier 2018
Au The Meadows Museum, SMU, Dallas

Visuels :
Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Jacob, ca. 1640–45
Oil on canvas
79 1/8 x 40 5/16 inches (201 x 102.4 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Reuben, ca. 1640–45
Oil on canvas
78 9/16 x 40 9/16 inches (199.5 x 103 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Simeon, ca. 1640–45
Oil on canvas
79 1/16 x 40 3/4 inches (200.8 x 103.5 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Auckland Castle
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Graeme Peacock

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Levi, ca. 1640–45
Oil on canvas
79 x 40 3/4 inches (200.7 x 103.5 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Judah, ca. 1640–45
Oil on canvas
79 1/4 x 40 3/4 inches (201.3 x 103.5 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Zebulun, ca. 1640–45
Oil on canvas
78 1/2 x 40 1/2 inches (199.4 x 102.9 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Issachar, ca. 1640–45
Oil on canvas
78 1/2 x 40 1/2 inches (199.4 x 102.9 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Dan, ca. 1640–45
Oil on canvas
79 1/8 x 40 3/4 inches (201 x 103.5 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Gad, ca. 1640–45
Oil on canvas
78 1/2 x 40 9/16 inches (199.4 x 103 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Asher, ca. 1640–45
Oil on canvas
79 1/4 x 40 15/16 inches (201.3 x 104 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Naphtali, ca. 1640–45
Oil on canvas
78 1/2 x 40 5/8 inches (199.4 x 103.2 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Joseph, ca. 1640–45
Oil on canvas
79 1/4 x 40 3/4 inches (201.3 x 103.5 cm)
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

Francisco de Zurbarán (Spanish, 1598–1664)
Benjamin, c. 1640-45
Oil on canvas
78 3/8 x 40 1/2 in. (199.2 x 103 cm)
© Grimsthorpe and Drummond Castle Trust
Photo credit: Robert LaPrelle

The Zurbaran paintings and other works hanging in Auckland Castle's Long Dining Room - credit Colin Davison courtesy of Auckland_800

Auckland Castle
© The Auckland Project/Zurbarán Trust
Photo credit: Graeme Peacock

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L'article emprunte des passages adaptés du communiqué de presse.

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