jeudi 19 octobre 2017

« Palmyre, patrimoine menacé » par Martin Papirowski


Arte diffusera le 21 octobre 2017 « Palmyre, patrimoine menacé » (Die Rettung Palmyras) par Martin Papirowski. « Une plongée dans le passé, le présent et l’avenir de la cité antique de Palmyre, classée au patrimoine mondial de l’Unesco et cible de l’État islamique, avant d’en être récemment libérée ».

  
« Entre Orient et Occident, la cité antique de Palmyre était, au temps des Romains, un lieu d’échanges et de commerce ».

Palmyre, ou Tadmor en hébreu et en araméen - tamar, signifie palmier -, se trouve dans le désert de l'actuelle Syrie, une oasis idéalement située sur la voie des anciennes caravanes commerciales - épices, bijoux, parfums, étoffes d'Inde et d'Extrême-Orient ; verre, métal, vin de Rome -, entre la Méditerranée et la Mésopotamie.

Dans la Bible hébraïque, le Premier Livre des Rois indique que le roi Salomon a conquis, organisé et construit dans Tamar (Tadmor).

Sous l'empire romain, Palmyre connait son apogée. La ville se couvre "d'édifices richement ornés. Pour la première fois, on construit des maisons en pierres, mais seuls les riches peuvent se le permettre". L'Arc de triomphe a été dynamité par ISIS.

En 129, Hadrien se rend dans cette "Rome du désert". En quelques décennies, des nombreux bâtiments sont construits : maisons avec chauffage par le sol, théâtre où se jouent des pantomimes, tragédies grecques et comédies romaines devant un public oriental.

Insigne honneur, Palmyre "est élevée au IIIe siècle au rang de colonie romaine", et demeure une "ville de garnison". Avec les invasions barbares, les guerres s’enchaînent. La Perse est plus forte que jamais. Les Légions romaines sont défaites par les Perses, et l'empereur romain Valérien fait prisonnier. Rome perd le contrôle de l'Orient. En 262, les Romains repoussent les Perses. Veuve d'un général romain, Zénobie veut s'approprier une part du royaume romain. Elle parvient à dominer la Syrie, l'Arabie et l'Egypte. Aurélien fait défilée Zénobie enchaînée à Rome.

Palmyre dépend désormais de l'Empire de Byzance. Au début du IVe siècle, Palmyre devient un évêché, et les temples païens sont transformés en églises.

Les Arabes conquièrent Palmyre qu'ils islamisent. Puis, dès le XVIe siècle, les Ottomans conquièrent la ville et l'administrent. Et ce, jusqu'à la Première Guerre mondiale.

Aux XIXe et XXe siècles, des archéologues ont découvert une inscription en hébreu - les premiers versets du Shéma Israël - sur la porte en pierre de la cité antique. Une communauté juive a vécu à Palmyre au fil des siècles, mais de manière semble-t-il discontinue. Près d'un temple païen, ont été exhumés des verres portant des dessins de ménorahs, chandelier à sept branches des Hébreux. En 2015, la conquête de Palmyre par l'Etat islamique a suscité les plus vives inquiétudes concernant ces vestiges du passé juif de la ville. 

« Symbole de diversité et de tolérance, le site est devenu, lors de la guerre en Syrie, la cible de l’État islamique qui a pillé ses trésors archéologiques et détruit ses édifices emblématiques ». Il s'est aussi livré au commerce d’œuvres antiques. Ce qui lui a procuré des revenus. L'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) a condamné ces destructions et trafics. 

« Après la libération de la ville, des chercheurs tentent aujourd’hui de déterminer – à l’aide de mesures précises et d’images en haute résolution – l’étendue des destructions ». 

Le « sauvetage et la reconstruction de la « perle du désert » pourraient, à terme, amorcer le renouveau en Syrie ».

Archéologues et architectes spécialistes en archéologie collaborent dans la réflexion sur la restauration de monuments détruits pour sauver Palmyre, et la ressusciter en tant que "miroir de l'histoire syrienne".

En mêlant les époques, sans donc respecter la chronologie, le documentaire perd en didactisme.


« Palmyre, patrimoine menacé » par Martin Papirowski
Allemagne, 2017, 51 min
Sur Arte les 21 octobre 2017 à 20 h 50 et 22 octobre 2017 à 15 h 50

Visuel
Site de Palmyre (République arabe syrienne)
Copyright : © UNESCO
Auteur : Ron Van Oers

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Les citations sur le film sont d'Arte et du film.

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