lundi 12 octobre 2015

Abraham Pincas, peintre


Né en Bulgarie, Abraham Pincas a fait son aliyah et a été élève, puis professeur à l’Ecole des Beaux-arts de Paris. Les œuvres de ce peintre, auteur de nombreux livres pédagogiques, se caractérisent par des tons intenses, des collages sophistiqués, ainsi que des personnes et un bestiaire intégrés dans des motifs décoratifs. Par ses innovations techniques, le visible devient invisible et inversement.


Abraham Pincas est né en Bulgarie en 1945.

Originaire de Tolède, sa famille Juive sépharade compte le peintre de l’Ecole de Paris, Jules Pascin (1885-1930), un des artistes de l'Ecole de Paris. 

En 1949, Abraham Pincas immigre en Israël et, dès l’âge de cinq ans, sent une vocation de peintre. 

Il obtient son diplôme supérieur d’Arts plastiques et d’Arts graphiques aux Beaux-arts de Paris et, depuis 1972, il y enseigne, ainsi que dans des Instituts japonais, chinois, américains, etc. 

Auteur de livres pédagogiques, ce chevalier des Arts et Lettres illustre de nombreux livres sur la Kabbale, Abraham Aboulafia, Maïmonide, et expose aux Etats-Unis, en Chine, Taïwan, Israël, France et Bulgarie.

En 2002, la Galerie Claude Kelman de l’Espace Rachi a présenté l’exposition Traces de lumières, réunissant 42 techniques mixtes d’Abraham Pincas. Ces œuvres se caractérisaient par des tons intenses, des collages sophistiqués, ainsi que des personnes et un bestiaire intégrés dans des motifs décoratifs. Par ses innovations techniques, le visible devient invisible et inversement.

Cet artiste, qui aime la spiritualité, applique sa devise : « Tout homme doit avoir trois activités : chercher/étudier, enseigner et créer ». Ses innovations sont multiples. Selon l’angle de vision et l’éclairage, les couleurs et formes se cachent ou se révèlent (« Ânes et oiseaux », « Ombres de lumière »). Ainsi, le tableau se métamorphose : « la lumière devient ombre et l’ombre devient lumière ». 

Abraham Pincas mêle aussi liants et pigments particuliers, feuilles métalliques, parchemins, papiers faits main ou japonais marouflés sur des toiles parfois sablées. 

Ses couleurs ? Fortes, profondes, chaudes : des bordeaux côtoient des jaunes-oranges, des verts bronze ou des bleu roi. Ces associations produisent aussi un effet de relief.

Très riches et détaillées, parfois apparemment abstraites, certaines œuvres font penser aux enluminures des manuscrits médiévaux. 

Les motifs emplissent les surfaces - triangles et spirales déclinés - dans un souci de symétrie ludique. 
Le bestiaire ? Des serpents enveloppants et non menaçants, des cygnes, des biches et bien d’autres. 

Le symbolisme est patent : celui des chiffres qui remplacent les lettres (« Ombres, oiseaux de Paradis ») et des animaux, tels « La tortue et le poisson » (longue vie/multiplicité). 

Hommes et femmes se ressemblent car Abraham Pincas peint la part de l’autre dans chaque être humain (« Baiser-nechika »). L’unité et l’harmonie dominent : rien ne rompt le face-à-face du couple...

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Cet article a été publié par Actualité juive.

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