mardi 26 février 2013

« La loi des plus forts » de Ra’anan Alexandrowicz

Arte diffusera les 26 février et 4 mars 2013 « La loi des plus forts  » (The Law in These Parts, Shilton Hahok), documentaire partial de Ra’anan Alexandrowicz (2012). Coproduit notamment par la France - CNC (Centre national du cinéma) -, le Fond documentaire Sundance et par la Lynn and Jules Kroll Fund for Documentary Film/Foundation for Jewish Culture), ce film biaisé est construit à charge contre Israël en mêlant archives et interviews de responsables israéliens.

« La loi des plus forts » de Ra’anan Alexandrowicz

Grand Prix du jury (documentaire étranger) à Sundance (2012), meilleur documentaire à Jérusalem (2011)… La loi des plus forts  de Ra’anan Alexandrowicz réunit tous les ingrédients assurant un succès critique : parti pris anti-israélien, poncifs infondés, etc.

Ce réalisateur  avait déjà montré une vision sombre d’Israël dans Le Voyage de James à Jérusalem (James’ Journey to Jerusalem).

Ra’anan Alexandrowicz aborde le documentaire avec la même partialité. Et la même fausse naïveté pour dénoncer le langage juridique israélien ésotérique. Une difficulté de compréhension qui n'est pas propre au juridisme israélien, mais que tout justiciable lambda éprouve face à son système national. Profondément, le réalisateur laisse transparaître sa méfiance à l'égard de l'autorité, du pouvoir en général, comme si le pouvoir n'avait aucune légitimité démocratique en Israël ! Autre parti pris : le refus d'interviewer une Palestinienne condamnée par un tribunal militaire israélien pour avoir donné de la nourriture à un terroriste. Un intervenant lui explique que le terme "colonie" est inapproprié - "pas de transfert contraint de population", installations d'individus de plein gré en Judée et en Samarie - et le refus israélien d'appliquer la convention de Genève ? Ra’anan Alexandrowicz persiste dans sa terminologie biaisée.

Il a rudement interrogé des généraux, magistrats du parquet, dont Meir Shamgar, ancien président de la Cour suprême israélienne. "Des sujets d'un pays ennemi" peuvent saisir la Cour suprême israélienne. Une exception juridique mondiale. Une Cour suprême qui doit souvent arbitrer entre les impératifs de la sécurité d’un pays en guerre existentielle – a fortiori lors des Intifadas - et des normes de droit dont une loi datant de l’Empire ottoman (1858). Une Cour qui a souvent accueilli les demandes des Arabes palestiniens et d'organisations droitsdel’hommistes et d'ONG anti-israéliennes subventionnées par les Européens…

"Un monde gris"
« La législation en vigueur dans les Territoires palestiniens occupés dévoilée par ceux qui l’ont mise en place. Un exposé d’une grande rigueur, primé au Festival de Sundance 2012. Lorsqu’en 1967 Israël occupe la bande de Gaza et la Cisjordanie, il y instaure une administration et une législation spécifiques, sous contrôle de l’armée. Plutôt que d'appliquer le droit israélien à ces zones nouvellement conquises, hommes politiques et militaires bâtissent progressivement un système complexe de lois et d’ordonnances, guidés par une préoccupation principale : maintenir l’ordre. Plus de quarante ans après, cette législation est toujours en vigueur. Exemplaire dans sa forme et maintes fois primé, le documentaire interroge ses architectes – de vieux messieurs qui étaient autrefois procureurs ou présidents de cours martiales ou membres de la Haute Cour de justice israélienne. Comment juger les Palestiniens, eux qui sont à la fois des « ennemis » et des résidents de territoires officiellement israéliens ? Quels argumentaires juridiques ont jeté les bases de la colonisation ? Sans jamais occulter la dimension subjective et interprétative de leur travail de documentaristes, Ra’anan Alexandrowicz et Liran Atzmor démontrent avec gravité que le droit n’est pas neutre. Les entretiens, menés dans un décor minimaliste, dévoilent les arcanes d’une législation sur laquelle les citoyens israéliens ne sont que peu consultés et que les Palestiniens ressentent comme arbitraire et opaque. Avec en fil rouge une question cruciale et dérangeante : une occupation militaire est-elle compatible avec l’État de droit ? » C'est ainsi qu'Arte résume ce documentaire.

Il s’agit de « territoires disputés  », et non de « territoires occupés », de « localités » ou d’« implantations » (settlements), et non de « colonies », etc.

L’histoire ne débute pas en 1967. Ces territoires bibliques - la Judée et la Samarie – font partie de ce foyer Juif prévu par la Déclaration Balfour, puis par la Conférence de San Remo (1920), entériné aussi par la Société des Nations, puis par la Charte des Nations unies. Et la partition de la Palestine mandataire, refusée par le monde arabe ou/et musulman en 1948, n’a pas la force des textes précédemment cités. Sous occupations égyptienne – bande de Gaza – et jordanienne – Judée et Samarie -, ces territoires ont abrité des fédayins  qui commettaient des attaques meurtrières contre les civils sraéliens, des terroristes ne respectant pas le droit de la guerre comme le souligne un magistrat.

« La loi des plus forts  » de Ra’anan Alexandrowicz
Israël – producteur Liran Atzmor -, 2012, 86 minutes
Diffusions les :
- 26 février 2013 à 23 h 15 ;
- 4 mars 2013 à 2 h 25.
Visuels : ZDF / © Shark De-Mayo

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