lundi 14 juin 2021

"Beauté animale. De Dürer à Jeff Koons"


Le Grand Palais a présenté l’exposition "Beauté animale. De Dürer à Jeff Koons", émaillée d’erreurs historiques, et peu didactique. "À travers les siècles, les plus grands artistes s’attachent à la question de la représentation de l’animal, poursuivant une tradition qui n’a cessé de produire des chefs-d'œuvre". Le Dr Bruno Fiszon fera deux conférences/dédicaces à Nancy de son livre "Et Dieu créa l'Animal. L'animal dans le Judaïsme" : le 14 juin 2021 à 20 h au Centre André Spire et le 23 juin 2021 à 15 h à lLibraire Hisler.


L’animal non comme « second rôle » visant à mettre en valeur le personnage historique peint, mais comme sujet entier et unique de peintres, dessinateurs, sculpteurs ou photographes, représenté pour lui-même.

Une beauté animale dont les critères ont varié en fonction des époques - découverte du Nouveau monde et de son bestiaire (perroquets, dindons), rôles essentiels de Buffon (Histoire naturelle) et Darwin (L'origne des espèces) - et des milieux.

L'exposition « explore les rapports que les artistes entretiennent avec les animaux, de Brueghel à Jeff Koons, en passant par Léonard de Vinci, Rembrandt, Degas, Giacometti, Matisse, ou Andy Warhol » : fascination, curiosité, etc.

Environ « 160 chefs d'œuvre de l'art occidental », dont des croquis naturalistes, de la Renaissance à nos jours sont réunis.

Pourtant, cette exposition déçoit. Elle donne une impression de superficialité. Elle s’achève par une œuvre de faible intérêt artistique.

Le panneau « Une nouvelle sensibilité » allègue : « Au XVIIe siècle, le philosophe Descartes formule la théorie de l’« animal-machine », qui nie la souffrance animale. Dans le livre d’or, un visiteur interroge : « Ne serait-ce pas plutôt Malibranche, puis Bayle ? »  

Il aurait peut-être été intéressant de mentionner le souci du judaïsme veillant au respect de l’animal, notamment à minimiser la souffrance animale lors de l’abattage rituel, effectué par un personnel formé pour des actes réduisant cette souffrance.

"Le peintre des chats"
"Illustrateur, peintre et dessinateur, Théophile Alexandre Steinlen est surtout connu pour son affiche Le Chat noir, emblème de Montmartre.

"Né en Suisse, il étudie le dessin d'ornement industriel à Mulhouse avant d’émigrer à Paris avec sa femme dans les années 1880. Installé à Montmartre, il rencontre Rodolphe Salis qui anime le célèbre cabaret Le Chat noir et fréquente Toulouse-Lautrec et Aristide Bruant. Sur la butte, Steinlen se forge une réputation d’illustrateur en collaborant à de nombreuses revues et journaux satiriques comme L'Assiette au beurre, Le Chambard socialiste, La Feuille ou Le Mirliton. A l’instar de Toulouse-Lautrec, Steinlen se plaît à représenter des scènes de la vie parisienne et les grandes figures montmartroises."

"Ses affiches le rendront célèbre surtout celles représentant des chats qu’il a possédés en grand nombre. Il leur consacre de très nombreuses œuvres (dessins, peintures, sculptures). C’est le « peintre des chats » par excellence ; il saisit à merveille leurs attitudes variées, qu’il s’agisse d’animaux de races ou de vulgaires chats de gouttière."

"Un Bugatti sculpteur !"
"Fils de Carlo Bugatti, et frère du célèbre constructeur automobile Ettore Bugatti, Rembrandt Bugatti se passionne dès l’enfance pour la sculpture animalière. En 1903, il quitte Milan avec sa famille pour s’installer à Paris. Dès lors, il fréquente la ménagerie du Jardin des Plantes". 

"A l’âge de 19 ans, il est remarqué par le fondeur A-A Hébrard qui lui fait signer un contrat d’exclusivité pour l'édition de ses œuvres en bronze, le 10 juillet 1905. Chaque année, Hébrard expose les nouvelles sculptures de Bugatti dans sa galerie de la rue Royale". 

"1907 marque un tournant dans sa carrière : Bugatti est invité à résider à Anvers par la Société royale de zoologie ; il travaille au zoo d’Anvers qui est alors le plus riche d’Europe et y expose ses travaux. Son bestiaire est très varié, allant des animaux européens et exotiques, notamment des fauves qu’il adore jusqu’aux oiseaux et aux reptiles, des espèces qu'aucun artiste n'avait encore représentées".

"Malgré le succès qu’il obtient en 1910 en exposant ses œuvres dans la salle de marbre de la Société royale de zoologie d’Anvers et en étant décoré de l’ordre de la légion d’honneur, Bugatti sombre peu à peu dans la dépression". 

"La guerre le prive de sa fréquentation du zoo et le ramène à Paris. Le 8 janvier 1916, Bugatti se suicide ; il n'avait pas encore 33 ans. Un important fonds de plâtres originaux est conservé au musée d’Orsay, il comprend notamment le Petit chat à l’écuelle (vers 1906), les Deux girafes (vers 1907) ainsi qu’un groupe en bronze les Deux Alpagas (vers 1911). Les musées de Roubaix et de Vernon exposent plusieurs de ses œuvres."


ADDENDUM

A Besançon, la Citadelle a présenté, dans le cadre de l'exposition Bêtes d'expo ! des félins peints par Charles Lapicque.

Du 2 au 6 octobre 2017, à 19 h, Arte diffusa la série documentaire en cinq volets L'âge d'or des animauxd'Ari A. Cohen. "Cinq épisodes sur la thématique du vieillissement dans le règne animal. Chaque épisode met en vedette diverses espèces dans le but d’étudier des thèmes variés : les secrets de la longévité, la sagesse essentielle des aînés, la défense en situation de rivalité, les secrets de reproduction et les rituels entourant la mort".

Le 7 novembre 2018 à 20 h, la Maison de la culture juive à Bruxelles (Belgique) organisa à la Ferme Rose la conférence "La protection de la nature et des animaux dans le Pentateuque à la lumière des lois et des commentaires de la tradition juive" par la Pr. L. Vana, spécialiste en droit hébraïque, Talmudiste et philologue. "Dans ce cycle de cours, des passages du Pentateuque seront étudiés à la lumière des lois, du Midrash et des commentaires traditionnels anciens et nouveaux. Toujours actualisés et réactualisés, ces textes qui portent sur une multitude de sujets dont celui de la protection de la nature et des animaux nous interpellent encore aujourd’hui.

Les éditions Transmettre ont publié "Et Dieu créa l'Animal. L'animal dans le Judaïsme", avec une préface de Gérard Larcher, Président du Sénat, Docteur vétérinaire, et une postface de Haïm Korsia, Grand Rabbin de France, Membre de l'institut.

Bruno Fiszon est Grand Rabbin de Metz et de Moselle, Docteur Vétérinaire, Docteur de l'Université en Microbiologie et Membre de l'Académie Vétérinaire de France. Un "privilège très rare qui mérite d'être souligné. Le grand rabbin de la Moselle, Bruno Fiszon, demeure le spécialiste reconnu de l'animal dans le Judaïsme".

"À travers la Torah et les écrits des nombreux commentateurs du Talmud, le grand rabbin Bruno Fiszon nous rappelle que l'homme demeure l'acteur principal de son environnement naturel. Dans la mesure où il est placé au sommet de la Création, les lois de Moïse lui attribuent la responsabilité de veiller sur les espèces inférieures animales comme végétales."

"Le récit de l'Arche de Noé ordonne à l'homme de préserver ce que nous désignons par la Biodiversité. Chaque animal a sa place dans l'ordre de l'univers et la disparition d'une espèce constituerait une dégradation du Monde selon le projet biblique."

"Il est clair que l'homme et l'animal restent liés par un destin commun. La valeur intrinsèque de l'animal exige son respect. Tel est le sens des règles bibliques interdisant de lui infliger une souffrance quelconque."

"Cet ouvrage évoque d'autres questions fondamentales comme la shéhita, ou l'abattage rituel, la consommation de viande, ta place des animaux familiers ainsi que celle de la chasse dans le judaïsme."

"Ce livre répond aux débats actuels sur la Biodiversité et la protection animale et souligne les préoccupations anciennes du Judaïsme sur ces questions."

La Libraire Hisler 
(Nancy) propose deux conférences gratuites/dédicaces "Et Dieu créa l'animal" du Dr Bruno Fiszon les 7 juin 2021 à 14 h et 23 juin 2021 à 15 h.

Le 14 juin 2021 à 20 h, le Centre André Spire à Nancy proposera une rencontre avec le Dr Bruno Fiszon.

"Bruno Fiszon est le spécialiste reconnu de l'animal dans le judaïsme. L'homme demeure l'acteur principal de son environnement naturel. La valeur intrinsèque de l'animal exige son respect. Les questions fondamentales comme la chéhita, l'abattage rituel, la consommation de viande, la place des animaux familiers ainsi que celle de la chasse dans le judaïsme seront abordées."


Le 14 juin 2021
19 Boulevard Joffre 54000 Nancy France

Jusqu’au 16 juillet 2012
Entrée Clemenceau
Place Clemenceau 75008 Paris
Tél. : 01 44 13 17 17
Tous les jours, sauf le mardi, de 10 h à 20 h

Visuels :
Affiche
Théodore Géricault (1791-1824)
Tête de lionne
Vers 1819
Paris, musée du Louvre, département des peintures
© Service presse Réunion des musées nationaux-Grand Palais/ Christian Jean

Edgar Degas (1834-1917)
Cheval caracolant
1881-1890
Bronze
Paris, musée d’Orsay
© Service presse Réunion des musées nationaux-Grand Palais/Hervé Lewandowski
Cet article a été publié le 13 juillet 2012, puis les 1er juillet 2015, 2 octobre 2017, 5 novembre 2018.

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