mardi 6 mai 2014

« Aquarelles » du peintre Michaël Leibovici


La Galerie Francis Barlier présentera une trentaine d’aquarelles récentes, figuratives, narratives, mystérieuses et poétiques de Michaël Leibovici. Un hommage à cet artiste humaniste à la gamme chromatique chaude. Vernissage le 7 mai 2014 à partir de 19 h et le 10 mai 2014 à partir de 14 h.

« Les tableaux de Michaël Leibovici sont à la peinture ce que l'orchidée est aux fleurs. Comme les orchidées il puise sa quintessence dans les éléments subtils aériens et poétiques du quotidien, rien ne cède au conventionnel, de la poésie pure. Pour celui qui sait regarder, le rêve rejoint la réalité dans ce qu'elle a d'essentiel, des images pour l'âme, tout ici exprime une extrême sensibilité cachée", écrit le galeriste Francis Barlier qui consacre régulièrement, depuis 1998, des expositions, dont Le carnaval des animaux en 2011, à cet artiste.

"Le territoire infini de la figuration"
Michaël Leibovici est né à Bucarest en 1926.

Un « caprice » du régime communiste roumain lui permet d’exposer au Canada, en 1969.

Dès 1970, il s’installe à Paris, participe à de nombreux salons et expose en Europe et en Amérique du Nord. Parmi les acquéreurs de ses œuvres, le fond d'estampe contemporaine de la Bibliothèque nationale de France (2003).

La prédilection inspirante pour la Toscane éclate dans des œuvres où le temps semble suspendu ou dilaté et aux couleurs chaudes, en des terres de Sienne.

En Italie, Michaël Leibovici s’imprègne des bruits et paysages, puis laisse décanter et peint. « Mon "périple italien" commence en 1978 : là se crée pour moi une osmose entre l'imaginaire et le réel qui nourrit mon travail quotidien: sur mes toiles, dans mes dessins, j'essaye de capter la résonance d'un vécu, empreint, peut-être, d'une métaphysique culturellement assimilée, mais, surtout, de l'inquiétude propre aux bonheurs incertains. Je m'y suis tenu. Depuis lors, je continue », explique ce peintre.

Dans ses aquarelles et crayon, mines d’argent et aquarelles, techniques mixtes, huiles sur toile et collages d’étiquettes, de tickets et de sachets (« Voyages en Italie ») présentée à la galerie Visconti (2004), cet artiste « met en scène ses personnages, sans théâtralité », ce qui correspond à une ancienne vocation : la scénographie.

Les jeux de regards caractérisent nombre d’œuvres : un personnage observe autrui qui regarde dans une autre direction (« Entr’acte »).

Apparaissent ainsi l’ambiguïté des situations, la fragilité des êtres, unis et seuls, ou la difficulté du dialogue.

Enfin, deux tableaux étaient marqués par l’onirisme (« Légende ») et la référence au livre « Il muro della Perra » du poète Giorgio Caproni.

La galerie Francis Barlier présente des aquarelles récentes énigmatiques et colorées, évoquant un monde révolu, rural, dans lequel les animaux paraissent dialoguer avec les êtres humains.

« Sur le territoire infini de la figuration, les trajets peuvent être, dans leurs mouvances, droits, tortueux, tranchés, surprenants. J'aimerais que ma trajectoire soit celle où l'univers intérieur prouve son existence, grâce à la rencontre d'un espace affectivement annexé. Je laisse à mes "places" en témoigner », conclut Michaël Leibovici.


« Michaël Leibovici ». Galeries Visconti et Francis Barlier. 2001. 48 pages.

Du 7 au 30 mai 2014
Jusqu’au 15 juin 2012
36, rue de Penthièvre, 75008 Paris
Tél. : 01 49 53 00 05
Du mardi au samedi de 11 h à 19 h
Vernissage le 6 juin 2012 à partir de 18 h, le 7 mai 2014 à partir de 19 h et le 10 mai 2014 à partir de 14 h.
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Cet article a été publié en 2004 en une version plus concise dans L'Arche, et sur ce blog le 5 juin 2012.

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