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mercredi 12 juin 2019

« Le serment » (The Promise) de Peter Kosminsky


Le serment (The Promise) de Peter Kosminsky (2011) est un téléfilm britannique en quatre parties. Une série partiale qui a suscité l’ire de communautés Juives britannique, française et australienne en raison de ses déformations ou occultations de l’Histoire, notamment du conflit entre le monde musulman et Israël, et de l’image négative des Juifs qu’elle véhicule. La chaîne Histoire rediffusera cette série les 23 janvier 2020 à 20 h 40, 24 janvier 2020 à 23 h 15 et 2 février 2020 à 22 h 20. 


« Je trouve dommage de ne pas utiliser un média aussi puissant que la télévision comme contre-pouvoir. C'est un excellent outil de divertissement mais aussi un moyen de demander des comptes à ceux qui nous gouvernent, de soulever des questions gênantes », a déclaré Peter Kosminsky (Télérama, 30 août 2008). Et un média qui permet de « faire réfléchir » un large public.

Le Serment est une série bien réalisée et interprétée par des acteurs talentueux, mais qui ignore des pans fondamentaux de l’Histoire qu'elle ne respecte pas.

Une grille partiale
Son réalisateur, Peter Kosminsky, est un reporter de guerre et documentariste réputé, qui transpose en fictions biaisées des conflits : Warriors sur la Bosnie, L’affaire David Kelly sur l’action militaire britannique en Iraq, L’affaire Tony Blair sur la politique de son pays, et Les graines de la colère sur des enfants d’immigrés musulmans tentés par le terrorisme islamiste.

Le serment, Peter Kosminsky le présentait ainsi à Télérama en 2008, avant de le réaliser :
un « projet qui est sans doute le plus controversé de tous ceux que j'ai pu mener. Une fiction qui prend ses racines en Palestine, de 1945 à 1948, pendant le mandat britannique. J'ai rencontré des vieux soldats qui ont servi là-bas. Leurs témoignages, même soixante ans plus tard, demeurent d'une incroyable violence contre l'Angleterre. Mon récit entremêle l'histoire d'une jeune fille dans l'Angleterre d'aujourd'hui, qui s'apprête à retrouver son petit ami juif en Israël, et celle de son grand-père qui a servi en Palestine. J'essaie de montrer que les origines des problèmes actuels dans cette région remontent à l'époque où la Grande-Bretagne était présente. C'est l'histoire de l'échec de la décolonisation britannique. Mais aussi l'évocation de la relation très forte que j'ai eue avec mon grand-père maternel, Juif autrichien, qui a eu une influence énorme sur moi. Il a connu les camps de concentration, j'ai beaucoup pensé à ce qu'il avait vécu dans sa jeunesse ».
Si certains éléments ont disparu – le compagnon Juif de la jeune héroïne -, la trame a été gardée, ainsi que la construction duale avec flashbacks (les années 1940/le début du XXIe siècle). Un récit parsemé d’équivalences fausses, d’erreurs et d’omissions historiques fondamentales. Etonnant pour un « travail de recherches documentaires pendant quatre ans ».


Exemples : Juifs et musulmans ne vivaient pas en coexistence pacifique au Proche-Orient depuis des siècles : les Juifs sous domination islamique étaient des dhimmis. Les revendications bibliques Juives n’équivalent pas à la propagande – « vol des terres » - des Arabes palestiniens dont la quasi-totalité s’est installée sur ces terres à partir du XIXe siècle en raison de l'essor économique lié aux sionistes et aux investissements des grandes puissances européennes (création de réseau ferré, etc.) Le conflit et l’aliyah ne remontent pas aux années 1940 ou à la période du mandat britannique sur la Palestine ; cette guerre est liée au refus islamique d’un Etat Juif qui rompt la vision musulmane du monde, de la dhimmitude. D’éminents Arabes palestiniens, tel le Grand mufti de Jérusalem al-Husseini, et leurs liens avec les Nazis, ainsi que les massacres des Juifs en Eretz Israël, notamment celui de Hebron (1929) par les Arabes palestiniens, sont occultés. L’Etat d’Israël ne résulte pas de la « décolonisation britannique » : la Société des Nations (SDN) avait confié en 1922 un mandat à la Grande-Bretagne aux fins notamment de créer un foyer Juif en Eretz Israël conformément notamment à la déclaration Balfour (1917) et à la conférence de San Remo (1920) ; dans les années 1920, les Arabes palestiniens réclamaient non leur indépendance mais leur rattachement à la Grande Syrie . Et la refondation de l'Etat Juif n’est pas un cadeau fait à des Juifs après la Shoah : les historiens ont démontré combien la Shoah a reporté la recréation de l’Etat d’Israël et a affaibli le Yichouv, cette population Juive en Eretz Israël avant cette refondation. La présence Juive n’y est pas récente, mais plurimillénaire...

L’attentat contre l’hôtel King David ne peut pas être comparé aux attentats des Arabes palestiniens visant des civils : cet hôtel servait alors de QG (Quartier général) de l’Armée britannique et les organisateurs de cet attentat avaient prévenu les autorités britanniques de l’imminence de cet attentat ; les Britanniques ont refusé d’évacuer leur QG.

Des dirigeants palestiniens ont démenti le « massacre de Deir Yassin », en réalité une bataille rude (9-10 avril 1948) - 60 morts Arabes palestiniens -  dans un village situé à un lieu stratégique que les indépendantistes Juifs voulaient gagner - la Hagana a préparé cette bataille avec l'Irgoun et le Lehi - pour alléger le blocus par les forces militaires arabes de Jérusalem et de ses environs et ravitailler les Juifs qui y crevaient de faim, etc.

Rien non plus sur le convoi Juif d'ambulances destiné à approvisionner l'hôpital Hadassah situé au mont Scopus (Jérusalem), dont 70 médecins et infirmières ont été tués par des Arabes palestiniens. Un hôpital encerclé de villages arabes non amicaux et dont les routes y menant étaient la cible d'attaques d'Arabes palestiniens.

Le quatrième volet de cette série s'achève sur la réflexion du soldat britannique après la guerre d'Indépendance d'Israël présentée, non comme le résultat du refus arabe de l'Etat Juif ou du plan de partage onusien, mais comme une série de massacre d'Arabes palestiniens inoffensifs par des miliciens Juifs. Ce soldat britannique s'interroge alors sur la légitimité d'un Etat Juif « né dans la violence et dans la cruauté envers ses voisins » !?


Les Juifs ? Le Serment les portraiture en êtres cruels, indifférents à la douleur d’un officier britannique gravement blessé, sirotant leur thé ou savourant des gâteaux à la terrasse de cafés sans lui portant pas secours. Autre image de Juifs : ces Israéliens aisés, résidant dans des résidences luxueuses - quel contraste avec les pauvres Arabes palestiniens ! -, ou combattant au côté de ces derniers à un check-point, dénonçant « l’occupation », sans aucun amour pour leur patrie. Les jeunes Juives, telle Clara, fréquentant les soldats britanniques ? Des espionnes qui se prostituent pour leur cause.


Par contre, les Arabes palestiniens loyaux, fiables, opprimés, sympathiques,  réservent un accueil chaleureux aux Britanniques, etc. etc. etc. Même lorsqu'ils s'avèrent des terroristes islamistes. Et quand une islamikaze se fait exploser dans un café israélien, quand Israël détruit en toute légalité la maison de sa famille, Peter Kosminksy s'émeut sans évoquer la manne financière considérable allouée par l'Autorité palestinienne et des Etats arabes à cette famille de terroriste pensionnée.

Le serment n’est pas la promesse de Lord Balfour d’un foyer Juif, mais celle, non tenue, du soldat britannique, Len, à l’égard de Hassan, jeune Arabe palestinien.

En résumé : Le serment distille la propagande palestinienne, jusque dans la fameuse clé de la maison arabe palestinienne qui symbolise ici la « Palestine », sous couvert d’une prétendue recherche historique approfondie.

En réalité, Peter Kosminksy dépeint une vision si partiale : reprise du mythe du prétendu "massacre" de Deir Yassin, interviews de militants… d’ISM (International Solidarity Movement), organisation harcelant l’Etat d’Israël, mais d’aucun mouvement de jeunesse sioniste, etc.


Trois jours avant sa diffusion sur Canal +, La Croix publiait le 18 mars 2011 l'article souvent pertinent « Le Serment », une oeuvre ambiguë de Laurent Larcher. Une "saga fiévreuse qui se révèle être une charge empoisonnée contre la création d'Israël", et dans laquelle la réalité est "regardée du point de vue de deux Britanniques : un soldat envoyé en Palestine après avoir libéré Bergen-Belsen ; sa petite-fille qui se rend dans la région à l'invitation d'une amie britannico-israélienne. Au début de leurs aventures simultanées, ils sont en sympathie avec les juifs. Ce n'est plus le cas à la fin de la saga : le soldat a déserté l'armée pour sauver un enfant palestinien des mains de juifs armés ; la jeune fille rentre en Angleterre effondrée par le sort des Palestiniens".


Et Laurent Larcher, qui évoque à tort "le carnage de Deir Yassin (massacre d'un village palestinien perpétré par l'Irgoun)", d'illustrer l'ambiguïté et les partis pris de Peter Kosminsky : "À la fin de la projection presse organisée par Canal +, une salariée de la chaîne a eu spontanément cette réflexion : « Comment un peuple qui a été aussi persécuté peut-il être autant persécuteur ? »"


Cette "belle fiction de partisane" débute "par une confusion embarrassante, comme le note l'historienne Annette Wieviorka : « Les téléspectateurs vont croire que les Britanniques, en libérant le camp de Bergen-Belsen, ont libéré les juifs d'un camp d'extermination. Or, Bergen-Belsen est un camp de concentration. Pour appuyer son propos, Kosminsky mêle des archives tournées à Bergen-Belsen et à Auschwitz. Ainsi, le film est construit, dès les premières minutes, sur un montage qui se donne pour vrai mais qui est déjà faux. Ce qui, dans la suite du film, lui permet de suggérer combien les rescapés sont des ingrats ». Avant d'ajouter : « Doit-on rappeler que ces libérateurs ont confiné à Bergen-Belsen les rescapés des camps de la mort dans des baraquements, avant de les laisser mourir en masse du typhus ? » « Nous avons eu le sentiment que nos vies ne comptaient pas », jugeait Simone Veil en évoquant cet épisode".


Plus "embarrassante, la représentation des juifs dans le film : ils sont nécessairement riches, très riches. Quid de la classe moyenne et des juifs israéliens pauvres ? Aux yeux de Samy Cohen, spécialiste de Tsahal, "les trois premiers volets de cette saga ne sont pas trop manichéens, bien qu' « on y trouve des erreurs factuelles : "L'armée contrôle tout", fait dire Kosminsky au jeune Israélien de gauche qui en veut pour preuve le fait que les anciens premiers ministres Rabin, Sharon, Barak et Shamir étaient d'anciens généraux. Or, Shamir n'a jamais été général. Et pour les autres, on est dans le cliché. Aucun d'eux n'a caressé l'armée dans le sens du poil » Mais dans le quatrième volet, le propos du réalisateur dérape : « Du côté juif, on ne voit que des activistes d'extrême droite comme s'ils constituaient à eux seuls toute la communauté juive de Palestine. Le téléspectateur n'entendra jamais parler de Ben Gourion ni du bras de fer entre la Hagana (future armée israélienne) et l'Irgoun…. Et puis, lorsque le réalisateur filme une unité de Tsahal venue détruire la maison d'un kamikaze dans Gaza, il construit sa séquence en s'inspirant de cas réels - les "boucliers humains" -, et les présente à tort comme de la routine. Cette pratique a été exceptionnelle et condamnée par la justice israélienne ».


Laurent Larcher conclut : "On peut s'attendre donc à une vive polémique à la suite de sa diffusion. C'est d'ailleurs, confie Manuel Alduy, le directeur du pôle fiction de Canal +, l'effet espéré". Les Français Juifs réduits à des taureaux se ruant vers un chiffon rouge dans une arène. Lamentable.


Une diffusion mondiale
Après sa diffusion en Grande-Bretagne, Le serment a été diffusé en France par Canal + en mars 2011, avant Pessah, puis quelques mois plus tard distribué en DVD par cette chaîne cryptée qui lui a dédié un site Internet,

Cette série biaisée a été programmée par Arte lors de deux chabbat en 2012 et le sera la veille du jour de l'An 2014. Toujours en prime time. Arte a aussi proposé un dossier sur cette minisérie concernant « les origines de la création de l'Etat d'Israël  » ainsi qu'un chat avec Peter Kosminsky le soir du 20 avril 2012.

Alors que les chaines de télévision diffusent la nuit de la Saint-Sylvestre des émissions de divertissement ou des films prestigieux, Arte a sélectionné une série documentaire anti-israélienne pour toute cette soirée du 31 décembre 2014 !? Ce qui sert l'Intifada diplomatique de l'Autorité palestinienne qui a déposé, le 29 décembre 2014, un projet de résolution, un vrai diktat intimé à l'Etat Juif, au Conseil de sécurité de l'ONU (Organisation des Nations unies).

Comment a réagi la communauté Juive institutionnalisée française en 2011 ?


Le 18 mars 2011, Richard Prasquier, alors président du CRIF, a écrit à Bertrand Meheut, président du directoire du Groupe Canal +. Une alerte adressée aussi à Michel Boyon, alors président du CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel), autorité administrative chargée du respect de la "déontologie des programmes" ainsi que du "pluralisme de l'expression des courants d'opinion et honnêteté de l'information". Citons quelques extraits de ce courrier du CRIF :
"Nous avons appris la diffusion sur Canal +, le lundi 21 mars 2011, à 20h50, du premier épisode de la série « Le Serment », réalisée par Peter Kosminsky et traduite de l’original « The Promise »...
Je vous écris pour vous faire part de mes craintes les plus vives concernant ce téléfilm, qui a été accueilli par une grave polémique lors de sa diffusion en Grande-Bretagne sur Channel 4. Cette série n’est pas une retranscription des faits, mais une vision partiale et idéologique de l’Histoire.
On voit dans ce téléfilm de nombreux Arabes et soldats britanniques tués par des Juifs. À seulement une occasion dans tout le téléfilm, nous voyons une personne juive mourir, tuée alors qu’elle protégeait une famille arabe. Où sont par exemple représentées dans cette fiction les insurrections arabes contre l’armée britannique ? Pourquoi n’y a-t-il aucune explication de l’entrée en guerre de tous les Etats arabes environnants, qui ont rejeté le vote de l’ONU pour une solution de deux Etats, en essayant de rejeter les Juifs à la mer ?
Des parallèles sont faits entre l’attentat contre l’hôtel King David à Jerusalem et les attentats suicides des djihadistes contemporains. La série ne mentionne pas les coups de fils d’alerte qui ont été faits avant l’explosion. On insiste sur le massacre de Deir Yassin, sans mentionner l’attaque du convoi juif au Mont Scopus, qui a tué 70 infirmières et médecins.
Je vous présente cette liste limitée d’inexactitudes simplement pour vous montrer que le contenu du « Serment » n’avait pas pour but d’informer, ou de présenter une image vraie de la situation à l’époque.
Dans ce film, le spectateur voit le conflit israélo-palestinien, si complexe, uniquement comme la conséquence de la violence et de la cruauté des Juifs, qui sont représentés de manière si extrémiste que toute empathie envers eux est exclue.
Il s’agit là malheureusement d’une tendance lourde aujourd’hui : le récent massacre de la famille Fogel le vendredi 11 mars 2011, a été unanimement décrit par la presse comme celui cinq « colons » (y compris le bébé de 3 mois) et c’est là le résultat de la déshumanisation des Juifs dont ce film participe.
Le CRIF respecte la pluralité des opinions et n’entend censurer personne. Cependant, il souhaite que Canal +, chaine responsable et respectée, établisse de sérieuses recherches et présente un autre programme plus équilibré sur le même thème, car les implications de la diffusion de « Le Serment » peuvent être très graves. En tant que représentant d’un groupe déjà victime d’abus physiques et verbaux, je crains que les calomnies sur les Juifs dans « Le Serment » conduisent à la montée de l’antisémitisme qui s’exerce sous couvert d’antisionisme.
Nous demandons en outre à Canal + que les émissions soient précédées d’un bandeau bien visible qui indique aux spectateurs qu’il s’agit d’une œuvre de fiction engagée et discutée, et non pas d’une transcription historique". 
Richard Prasquier concluait en exprimant son souhait de rencontrer le président de Canal + pour dialoguer sur cette série.



Cette communauté française Juive a peiné à mobiliser : près d’un millier de personnes le 21 mars 2011 se sont rassemblées devant le siège de la chaine cryptée à Issy-les-Moulineaux.

Elle a aussi agi en ordre dispersé. Menée par son président Richard Prasquier, une délégation du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) a rencontré le 25 mars 2011 Bertrand Méheut, président de Canal +. Celui-ci a espéré atténuer les critiques du CRIF en déclarant qu'il s'agissait d'une fiction. Richard Prasquier a souligné que le téléspectateur prend Le Serment pour un document historique, a insisté sur le lien entre diabolisation de l'Etat Juif et antisémitisme. Bertrand Méheut a reconnu n'avoir pas vu cette série franco-britannique dont il a loué le réalisateur. Une délégation de la Confédération des Juifs de France et amis d'Israël (1) composée de Richard Abitbol, président, et de Sammy Ghozlan, Vice-président, a été reçue au siège de Canal+ par la présidence de la chaine le 31 mars 2011.


Le 12 avril 2011, dans le cadre de Séries mania, les deux premières parties du Serment ont été projetées au Forum des images en présence de son réalisateur, et dans une salle spacieuse à moitié pleine. Surprise : un impressionnant service de sécurité avait été déployé pour cette seule projection : fouille aux entrées de la salle, agents de sécurité côtés cour et jardin de la scène. En raison d’un « problème technique », la soirée a débuté avec 30 minutes de retard. Ce qui a réduit la durée du débat avec le public. Interrogé par un journaliste admiratif de Télérama, Peter Kosminsky a revendiqué sa « responsabilité sociale » s’est dit « troublé par les accusations d’antisémitisme portées à son endroit », a éludé les critiques sur sa série polémique en se retranchant derrière ses recherches documentaires et en s’apitoyant sur les Arabes qui « payent depuis 60 ans le prix de la décolonisation britannique désastreuse ». Curieusement, aucun responsable communautaire et aucun média Juif français ne s’étaient déplacés pour l’interroger. Seuls, des journalistes de médias israéliens étaient présents.

Le 27 avril 2011, le CRIF publiait sur son site Internet la tribune du Dr Bruno Halioula "La séquence oubliée du «Serment» : le massacre du personnel de l’hôpital Hadassah le 13 avril 1948 - La Grande-Bretagne a une responsabilité dans ce qui se passe aujourd'hui". Curieusement, le CRIF a ajouté "Ce texte est publié dans la rubrique Tribunes Libres réservée aux commentaires issus de la presse. Les auteurs expriment ici leurs propres positions, qui peuvent être différentes de celles du CRIF". Le Dr Bruno Halioula a relaté "le massacre de 79 juifs, principalement membres du personnel médical et paramédical de l’hôpital Hadassah", dans l'indifférence des Britanniques qui, pourtant informés, ont mis six heures avant d'intervenir, le 13 avril 1948, soit entre l'adoption du plan de partage de la Palestine mandataire par l'Assemblée générale des Nations unies le 29 novembre 1947 et la proclamation de la refondation de l'Etat d'Israël le 14 mai 1948. On ne peut que déplorer que le Dr Bruno Halioula désigne sous le terme de "combattants" les terroristes ayant attaqué, brûlé, tué et mutilé des (para)medics Juifs, surestime le nombre de morts à Deir Yassin et ne rétablisse pas la vérité sur cette bataille qu'il évoque à plusieurs reprises : "Le convoi a alors subi l’attaque de vagues de combattants arabes qui criaient « Minshan Deir Yassin » (« pour Deir Yassin ») (It takes a dream. The story of Hadassah Marlin Levin, Esther Kustanowitz Hewlett, NY: Gefen Books, 2002 p 228)" ; "Dans « O Jérusalem » de Dominique Lapierre et Larry Collins, on lit : « Que ce soit par une incroyable lenteur à réagir, par désir de punir la communauté juive pour Deir Yassin, par pure sottise, ou par des complicités à un quelconque échelon de la hiérarchie, les Anglais allaient se rendre coupables de l'énorme retard mis à secourir le convoi »".


En Australie, le Conseil exécutif de la communauté Juive australienne (ECAJ) a tenté de s’opposer à la diffusion télévisuelle de The Promise et à la distribution commerciale du DVD de cette série. En vain.

Les films de fiction sont particulièrement prisés de la propagande palestinienne : ils illustrent en la confortant, cette dernière, ils fonctionnent sur le déjà-vu (situations reprises de reportages), le (télé-)spectateur est plus perméable au message et est séduit par les acteurs, le financement est assumé par la manne publique, la diffusion européenne ou mondiale assurée par le biais des coproductions, et la liberté d’expression, voire celle du commerce, s’avère l’argument-clé pour contrer toute esquisse de contradiction ou toute réticence à la circulation de l’œuvre audiovisuelle. La judéité du réalisateur constitue un atout afin d’écarter toute critique d’antisémitisme.

Le Serment s’ajoute à la longue liste des films controversés de tous genres – reportages, documentaires, fictions comme La Porte du Soleil (2004) de l’Egyptien Yousry Nasrallah d’après le roman du Libanais Yousry Nasrallah – diffusés par Arte sur ce conflit né au Proche-Orient du refus par le monde islamique de l'Etat Juif, malgré les protestations vaines du CRIF alertant sur cette focalisation démesurée et injustifiée au détriment des autres guerres et en pleine recrudescence des agressions antisémites.

On peut s’interroger sur le financement public dont a bénéficié Le Serment, notamment de la chaîne franco-allemande Arte qui a rediffusé la série les 31 décembre 2014 à 20 h 50 (1/4), à 22 h 15 (2/4)  et à 23 h 40 (3/4) ainsi que le 1er janvier 2015 à 01 h 05 (4/4).

D’autant qu’Arte a refusé de diffuser les films de Pierre Rehov sur le terrorisme palestinien, le double langage et la stratégie du cheval de Troie de l’Autorité palestinienne, l’exode oublié d’environ un million de Juifs fuyant les pays Arabes, l’Iran et la Turquie, etc.

Enfin, The Promise révèle que le narratif arabe palestinien dominant a éjecté l’Histoire, que les artistes Juifs attachés à la vérité historique ne sont pas mobilisés pour imposer l’Histoire et que les organisations Juives ne parviennent pas, voire refusent de contrecarrer ce récit propagandiste Arabe palestinien façonné par les propagandes nazie et soviétique.

La chaîne Histoire diffusa cette série avec Avec Claire Foy (The Crown), Cristian Cooke (Doctor Who), Itay Tiran (Hostages), Katharina Schüttler (The Little Drummer Girl)tous les jeudis à 20 h 40, du 13 juin au 4 juillet, dans le cadre d'"Un pays, deux peuples(12-20 juin 2019) : "un cycle avec 2 inédits, une série de prestige..." et un titre biaisé qui suggère l'existence d'un prétendu "peuple palestinien" distinct du peuple Juif. 

"Eliza, la meilleure amie d’Erin, a la double nationalité israélienne et britannique mais vit au Royaume-Uni. Elle se rend en Israël pour effectuer son service militaire et invite Erin à venir y passer l’été. Erin s’attend à un été festif en compagnie de jeunes et beaux Israéliens, mais quelques jours avant le grand départ, elle tombe par hasard sur le journal intime de son grand-père malade. Elle en commence la lecture dans l’avion qui la mène en Israël et découvre la vie de son grand-père alors qu’il était soldat en Palestine dans les années 1940. Elle apprend que Len a été un témoin direct des atrocités perpétrées pendant l’Holocauste et des violences qui ont éclaté lors de la proclamation de l’État d’Israël. Erin réalise bientôt que Len n’était pas beaucoup plus âgé qu’elle à l’époque des faits. Bouleversée par son récit, elle décide de refaire son parcours sur les terres israéliennes d’aujourd’hui. Une odyssée qui va se révéler aussi exaltante que mouvementée. Erin sera bien malgré elle confrontée au quotidien difficile et tragique des Juifs et des Palestiniens sur ce territoire instable. Elle va également découvrir de quelle façon déroutante s’est achevé le service de son grand-père au Moyen-Orient, puis comprendre et aimer profondément cet homme qu’elle considérait naïvement jusque là comme un vieil homme déphasé".


(1) La Confédération regroupe une vingtaine d'associations juives et d'associations amies d'Israël parmi les plus importantes existant sur le territoire national (Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme, les Centres communautaires juifs, Europe-Israël, Fédération des organisations sionistes de France, France-Israël, LIBI, Union des C.C.J, Union des patrons et professionnels Juifs de France, etc.) et les adhérents directs.

Le Serment (The Promise)
Royaume Uni, BREAKOUT FILMS et DAYBREAK PICTURES, 2011
ARTE F
Réalisateur et scénariste : Peter Kosminsky
Image: David Higgs
Musique: Debbie Wiseman
Montage: David Blackmore
Distribution : Claire Foy, Itay Tiran, Katharina Schüttler, Haaz Sleiman, Perdita Weeks, Christian Cooke (Len Matthews)
Production : Daybreak Pictures, Stonehenge Films, Canal +, ARTE F, Channel 4
Producteur : Hal Vogel
Rédacteur : Pierre Merle
Son : Simon Clark
Sur Arte :
-  le 20 avril 2012 à 20 h 40 (1/4) et à 22 h (2/4), 
-  le 5 mai 2012 à 1 h 15 (1/4) et à 2 h 35 (2/4)
-  le 31 décembre 2014 à 20 h 50 (1/4) et à 22 h 15 (2/4)

- le 27 avril 2012 à 20 h 40 (3/4) et à 22 h à 22 h 05 (4/4) 
- le 31 décembre 2014 à 23 h 40 (3/4) et 1er janvier 2015 à 01 h 05 (4/4)

Sur Histoire :
1ère partie : les 13 juin 2019 à 20:40, 14 juin 2019 à 22:30 et 23 juin 2019 à 22:15
Les 23 janvier 2020 à 20 h 40, 24 janvier 2020 à 23 h 15 et 2 février 2020 à 22 h 20

Visuels : © DR et Library of Congress

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Cet article a été publié pour la première fois le 3 décembre 2012, puis les 27 avril 2012, 29 décembre 2014 et 12 juin 2019.

23 commentaires:

  1. Bonjour,
    Je vous cite: "ce récit propagandiste Arabe palestinien façonné par les propagandes nazie et soviétique".
    Vous pouviez vous abstenir de cette ultime observation (évident dérapage grossièrement partisan), le reste de votre analyse indiquait assez clairement le parti-pris qui est le vôtre, et ne permet pas de considérer comme objective et rationnelle votre critique (en certains points sans doute fondée). Comment espérer sortir de 65 ans de guerre ouverte ou larvée, quand l'une des parties en cause se refuse à l'effort intellectuel minimum d'une prise en considération des injustices subies par ses possibles interlocuteurs ? Et préfère ressasser tous les poncifs de l'histoire officielle écrite par et pour sa propre communauté.
    Tout cela est vraiment désolant.
    Bruno HERGAS

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  2. Bonjour,
    Je vous cite: "…ce récit propagandiste Arabe palestinien façonné par les propagandes nazie et soviétique…".
    Vous pouviez vous abstenir de cette ultime observation (évident dérapage grossièrement partisan), le reste de votre analyse indiquait assez clairement le parti pris qui est le vôtre, et ne permet pas de considérer comme objective et rationnelle votre critique (en certains points sans doute fondée). Comment espérer sortir de 65 ans de guerre ouverte ou larvée, quand l'une des parties en cause se refuse à l'effort intellectuel minimum d'une prise en considération des injustices subies par ses possibles interlocuteurs ? Et préfère ressasser tous les poncifs de l'histoire officielle écrite par et pour sa propre communauté.
    Tout cela est vraiment désolant.
    Bruno HERGAS

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    1. Ne pas être au courant que les deux armées arabes avant le 15 mai 1948 opérant en Palestine étaient dirigés par le Mufti et Fawzi al Quwakji, les deux invités de Hitler pour appeler au meurtre des Juifs sur Radio Berlin, ni que de nombreux allemands nazi's collaboraient avec eux sur place en 1948 ne montre pas beaucoup initiative de recherche ou un volonté délibéré de nuire à l'image des Juifs. Je penche pour la 2e. Jacques de Reynier de la Croix Rouge a bien écrit qu'il s'agissait d'une lutte de vie ou de morts des deux cotés, mais pour Kosminsky la vie ou la mort des juifs lui semble moins important. Ses images sur Deir Yassin, le village ne se trouvait pas sur la route que le soldat devait emprunter, sont donc abusé seulement avec 1 but. Que les jours suivants des médecins, infirmières juifs etc ont ont été sauvagement lynchées, violées à Jérusalem sont sans doute aussi pour Kosminsky un "détail" de l'histoire. Pour répondre au précédent "injustices subies par ses possibles interlocuteurs " Quand les pays "frères" gardent leurs "frères" pendant 65 ans dans des camps et les refusent même de pouvoir travailler, comme au Liban, je me demande qui commet la plus grande injustice envers les arabes de Palestine? Et que plus de 800.000 juifs ont été expulsés des pays arabes et dont on n'entend plus rien est sans doute aussi "un détail" pour le commentaire précédent?

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  3. Cher Rudi,
    Vous voudrez bien ne pas me faire dire ce que je ne dis pas, technique classique de débat qui consiste à ne pas répondre à la question posée, qui concerne la situation actuelle en Israel et dans les territoires palestiniens. A vous lire, on a vraiment l'impression que la haine de l'arabe vous étouffe, et vous interdit toute saine réflexion. De quoi parlez-vous donc ? D'Hitler, du grand mufti... Devrais-je être considéré comme un nazi parce que je me garde bien d'adhérer à votre point de vue, parfaitement sommaire ? Le lynchage et le viol d'infirmières il y a des lustres (évidemment regrettable) vaut-il excuse des massacres de Deir Yassin, ou de ceux de Sabra et Chatila plus récemment ? C'est ce que vous semblez avancer, et je vous affirme qu'enfermé dans un semblable point de vue vous ne ferez jamais évoluer quoi que ce soit. Vous ne ferez qu'attiser les braises qui couvent nécessairement quand des populations sont maltraitées comme elles le sont aujourd'hui par l'état d'Israel, et depuis 65 ans. Je vous rassure, j'ai ici des amis juifs, et qui pensent comme moi (ou pas pour certains). Des traitres sans doute à vos yeux... Et des amis arabes aussi. Et des amis africains. A propos d'Afrique (du Sud), je fais partie de ceux qui ont fait ce qu'ils pouvaient ici pour dénoncer l'apartheid. Et c'est Mandela qui a gagné...

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  4. Il fallait sans doute laisser le dernier mot à "Rudi", raison pour laquelle ma réponse à ce dernier a été effacée. Ses (vos) opinions ne se discutent donc pas...

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  5. Un film remarquable, passionnant, qui retrace le conflit avec une rare impartialité.

    On peut juste lui reprocher quelques petites naïvetés, comme celle de la famille israélienne qui vit dans une luxueuse maison en bord de mer avec piscine, ce qui n’est bien évidemment pas le cas de tous les Israéliens, loin de là.

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  6. Un film remarquable, passionnant, qui retrace le conflit avec une rare impartialité.

    On peut juste lui reprocher quelques petites naïvetés, comme celle de la famille israélienne qui vit dans une luxueuse maison en bord de mer avec piscine, ce qui n’est bien évidemment pas le cas de tous les Israéliens, loin de là.

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  7. Euh... la série ne parle pas du conflit entre Israël et le "monde musulman", mais entre Israël et les Palestiniens... qui ne sont pas tous musulmans. Merci de vérifier vos infos.
    Bien à vous

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  8. La série "Le serment" de Peter Kosminsky évoque la fin du mandat britannique et la guerre d'Indépendance de l'Etat d'Israël, ainsi que la période contemporaine.
    Le 14 mai 1948 à minuit, le mandat britannique sur la Palestine a pris fin. L'État d'Israël a été proclamé, et a été agressé par plusieurs États arabes musulmans, dont l'Egypte, la Transjordanie, la Syrie et l'Irak. Pour plus d'informations, je vous invite à lire mon article à http://www.veroniquechemla.info/2012/04/juifs-et-arabes-de-france-depasser-la.html
    La Turquie soutient le Hamasn l'Iran le Hezbollah, etc. Je vous invite à lire les communiqués de l'OCI et de la Ligue arabe pour vous convaincre qu'il s'agit d'un conflit né du refus islamique de l'Etat Juif.
    Effectivement, tous les "Palestiniens" ne sont pas musulmans. Je n'ai jamais affirmé le contraire.
    Par contre, vous omettez d'indiquer la fuite, surtout vers l'Etat Juif, des chrétiens persécutés par l'Autorité palestinienne et le Hamas.
    Merci de vérifier vos allégations.
    Bien à vous, madame ou monsieur Anonyme,

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    1. Pas la peine de le prendre aussi mal, je n'étais pas agressif et ma remarque n'avait rien de politique. Vous m'accusez d'omettre la fuite "des chrétiens persécutés par l'Autorité palestinienne et le Hamas" alors que je faisais une simple remarque sur la clarté de votre propos.
      Désolé que vous l'ayez pris sur ce ton.
      Bien à vous

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  9. Film superbe et trés prenant , fruit évident d'une longue rechercheet basé sur d'authentiques témoignages.
    L'appellation guerre d'indépendance dénote, s'il en était encore besoin, d'une opinion partisane. Et puis mettre le Hamas, le Hezbollah et l'Iran dans le meme sac c'est tellement facile et trés tendance . Sans oublier les méchants palestiniens qui persécutent les chrétiens, tout y est ! Bon nombre de chrétiens sont plus que critiques à propos de la politique d'israel.
    Donc avant de conseiller à autrui la vérification d'allégations, n'est il pas plus censé de le faire soit meme

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  10. Madame ou Monsieur Anonyme,

    Vous n'expliquez pas comment "une longue recherche basé sur d'authentiques témoignages" peut accumuler autant de fautes historiques.

    Expression largement admise par les historiens, cette guerre d'Indépendance est aussi appelée la première guerre menée par des armées Arabes contre l'Etat Juif renaissant. L'Assemblée générale des Nations unies avait adopté un plan de partage de la Palestine mandataire (http://www.veroniquechemla.info/2012/04/juifs-et-arabes-de-france-depasser-la.html) partageant ce territoire en trois entités, dont un Etat Juif et un Etat Arabe. La Ligue arabe et les dirigeants arabes de Palestine ont refusé ce plan de partage et ont attaqué le jeune Etat Juif qui a donc lutté pour son existence, sa liberté et son indépendance.
    Vous n'avancez aucun argument prouvant que mes affirmations ne sont pas fondées.
    Effectivement, je mets le Hamas, le Hezbollah, l'Iran dans le même camp de ceux prônant la destruction d'Israël. Lisez la charte du Hamas (http://www.amitiesquebec-israel.org/textes/charteham.htm), les discours des dirigeants de ces mouvements et pays terroristes.
    Votre phrase "bon nombre de chrétiens sont plus que critiques à propos de la politique d'Israël" est gênante : vous essentialisez ceux qui émettent des critiques en les rangeant dans une seule catégorie.
    Que signifie "plus que critiques" ? Ils veulent la destruction de l'Etat Juif ?
    Que déduisez-vous de ces critiques de "chrétiens" ?
    Bon nombre de chrétiens se rangent parmi les amis d'Israël.
    Il existe des critiques positives et d'autres négatives.
    Si vous lisez d'autres articles de mon blog, vous verriez que j'adresse des critiques à l'ambassade d'Israël en France (http://www.veroniquechemla.info/2012/06/la-problematique-ambassade-disrael-en.html) à qui je reproche notamment l'absence d'hasbara.
    Je vous retourne votre dernière phrase ; "Donc avant de conseiller à autrui la vérification d'allégations, n'est il pas plus censé de le faire soit meme".

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    1. En ma qualité de Chrétien laïque et indépendant, J'ai visionné cette série avec le plus grand intérêt.

      Il s'agit manifestement d'une fiction "orientée". L'auteur méconnait complètement l'histoire du peuple Juif. Et si des violences furent commises par les juifs c'était toujours en réaction a des violences arabes, et celle-ci n'ont pas commencé au moment ou le film se déroule.

      L'agression de Tel Hai par des milices arabes venues du Liban n'est pas relatée tout comme les nombreuses agressions arabes visant l'armée britannique. La liste de ces "oublis" est tellement grande...

      Ma conviction (et elle m'est toute personnelle) c'est qu'il n'y aura jamais d'état arabe sur cette terre. En premier lieu car il n'y en a jamais eu.

      Les juifs ne font que récupérer une terre qui leur a été donnée en possession perpétuelle et toute la propagande pro-arabe n'y changera rien. A leur retour ils n'ont pas "envahi" un pays lequel n'existe pas mais il s'agit d'un retour qui leur fut promis.

      Les faits qui se déroulent actuellement le montrent. Les arabes ont le droit a une terre et a un état. Mais jamais ils ne pourront l'établir sur cette terre particulière , donnée par D. a un peuple particulier.

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  11. Chemla tout en pensant qu'elle est 'objective' nous montre l'extrémisme des ultra-sionistes.
    Elle nous parle de propagande nazi repris par les Arabes, tout en citant des dirigeants arabes qui ont démenti le massacre de Deir Yassin. Il s'agit probablement des même propos coupés et manipulés extraits d'un documentaire de la BBC que l'on a pu voir sur tous les sites sionistes extrémistes. Aucun dirigeants arabes a nié le massacre de Deir Yassin, il est question de l'ampleur, mais Chemla par contre verse dans le négationnisme. Même Ben Gourion a admis le massacre de Deir Yassin, et la jeune réalisatrice israélienne Tamara Erde a fait un documentaire avec de nombreux interview des miliciens qui y ont participé: "Cracy People Here" (extrait sur youtube).
    Quant aux dhimmi, sachez que l'Empire Ottoman a abandonné ce statut en 1856.
    Je suis passée sur ce blog par hasard, c'est tout juste incroyable à quel point vous arrivez à manipuler des faits historiques bien connus.

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  12. C'est peu respectueux de m'interpeller par mon seul nom, Madame ou Monsieur Anonyme.
    Quelle différence faites-vous entre un sioniste et un "ultra-sioniste" ?
    Je fais mon métier de journaliste en respectant les règles d'honnêteté intellectuelle, en vérifiant et recoupant les informations, en argumentant, en n'éludant pas les sujets gênants, etc. Je revendique aussi mon sionisme. Les deux sont compatibles et je les concilie.
    J'ai inséré les liens renvoyant vers mes sources. Nul, et encore moins vous, n'a prouvé qu'elles étaient fausses ou truquées.
    Vous feignez de confondre la nature d'un fait et sa dimension. En l'occurrence, des Arabes, notamment ceux vivant à l'époque de cette guerre d'Indépendance, ont reconnu avoir commis une grave faute en inventant le mythe d'un massacre à Deir Yassin, car cette invention a effrayé les Arabes vivant en Palestine mandataire. Quant au nombre de victimes de cette bataille rude, les chiffres réels ont été recoupés, vérifiés, et reproduits notamment par les journaux de l'époque, sans prévoir l'instrumentalisation de cette bataille par la propagande anti-israélienne.
    Quant à Ben Gourion, il a lui aussi instrumentalisé cette bataille afin d'affaiblir un mouvement politique sioniste rival, l'Irgoun: http://www.herodote.net/almanach-ID-2769.php
    Je ne connais ni Tamara Erde ni son documentaire. Aussi, je ne me prononcerai pas sur ce film. Cinemed le présente comme ne traitant pas que de cette bataille : "Ce documentaire retrace l’histoire du conflit israélo-palestinien tel qu’il est présenté et enseigné dans les systèmes éducatifs israéliens (public, arabe et religieux) et palestiniens". (http://www.cinemed.tm.fr/mobile/pages/index.php?all=programme&sec=1&ssec=1&id=16469)
    Sur la dhimmitude, je vous invite à lire mon interview de Bat Ye'or qui a déclaré : "En 1860, le statut du dhimmi fut officiellement aboli dans l’Empire ottoman (17) sous la pression des puissances européennes, mais en fait il se maintint sous des formes atténuées compte tenu des résistances populaires et religieuses.

    Hors de l’Empire ottoman, en Iran, en Afghanistan, dans l’Asie musulmane et au Maghreb, il se perpétua sous des formes beaucoup plus sévères jusqu’à la colonisation. En Iran, la dynastie Pahlavi tenta de l’abolir et d’instituer l’égalité religieuse. C’est aussi l’une des raisons de l’impopularité du Shah dans les milieux religieux. Une fois au pouvoir, ceux-ci rétablirent la charîa et la juridiction coranique". (http://www.veroniquechemla.info/2010/01/interview-de-bat-yeor-sur-la-dhimmitude.html) Ainsi, ce n'est pas de gaieté de coeur ni volontairement que l'Empire ottoman y a mis fin, mais pas totalement...
    Votre dernière phrase est aussi agressive que les précédentes, mais vous ne prouvez aucune "manipulation" des faits historiques dans mon article.

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    1. "Je fais mon métier de journaliste tout en respectant les règles d'honnêteté intellectuelle"
      Oui, c'est ça. En niant le massacre de Deir Yassin que même les miliciens qui y ont participé n'ont jamais nié.
      Vous n'avez d'ailleurs pas fourni la moindre source quant à ces Arabes qui auraient reconnu avoir inventé le mythe etc. Parce qu'ils n'existent tout simplement pas !
      Je vous renvoie au livre "Un drapeau flottait sur Jérusalem" de Jacques de Reynier, le directeur suisse de la Croix-Rouge qui fut le premier sur place après le massacre.
      Ici un extrait de Cracy Peple Here, le documentaire de Tamara Erde (en hébreu, sous-titré en anglais): plusieurs miliciens y expliquent ce qu'ils y ont fait.
      www.youtube.com/watch?v=7scwXKWJEc4
      Sinon, le site de Zochrot (si vous comprenez l'hébreu) a plusieurs témoignages d'anciens miliciens et soldats de la Haganah qui ont participé à des massacres ailleurs: Lydda, Dawayima etc.
      Je n'ai pas parlé du nombre de victimes à Deir Yassin (autour de 120), là n'est pas le sujet, le massacre de DY est le symbole du nettoyage ethnique de la Palestine, celui de Lydda fut beaucoup plus meurtrière.

      Quelqu'un qui utilise Bat Ye'or comme source n'a aucune crédibilité.

      Quant au dhimmitude, il ne fut pas question de l'Iran ni d'Afghanistan. Sinon, que dire de la goyimitude que subissent les Palestiniens .... et je sais de quoi je parle.
      Signée: BaladiAkka1948.

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    2. Je vous invite à cliquer sur les liens dans mon article renvoyant à mes sources.
      Dans cette vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=GkhSHiwzaIY, extrait de la série de la BBC "Israel and the Arabs: the 50 year Conflict"), Hazem Nusseibeh, rédacteur à la Palestine Broadcasting Service en langue arabe en 1948, relate la naissance de ce mythe et un témoin nie tout massacre, tout viol, etc.
      Les Israéliens ayant combattu contre les terroristes à Deir Yassin n'étaient pas des "miliciens".
      Après la Seconde Guerre mondiale, la Croix-Rouge était la cible de critiques pour son silence sur les camps nazis et aidait les nazis à fuir la justice sans assurer les missions confiées à l'égard des victimes Juives (http://www.veroniquechemla.info/2010/09/la-croix-rouge-sous-le-iiie-reich.html).
      Sur Crazy People Here, j'ai déjà répondu dans un autre commentaire : Cinemed le présente comme ne traitant pas que de cette bataille : "Ce documentaire retrace l’histoire du conflit israélo-palestinien tel qu’il est présenté et enseigné dans les systèmes éducatifs israéliens (public, arabe et religieux) et palestiniens". (http://www.cinemed.tm.fr/mobile/pages/index.php?all=programme&sec=1&ssec=1&id=16469)
      Zochrot est une ONG anti-israélienne - http://www.ngo-monitor.org/article/zochrot - favorable au droit au retour en Israël des "Palestiniens" et largement payée par des ONG étrangères anti-israéliennes.
      Le "massacre" à Lydda est aussi un mythe de la propagande anti-israélienne : http://www.meforum.org/4746/lydda-massacre-claim, http://www.meforum.org/4746/lydda-massacre-claim
      Vous ne pouvez pas prendre en défaut l'historienne Bat Ye'or, qui cite toutes ses sources irréfutables dans ses articles et livres, alors vous portez atteinte à sa réputation. Lamentable.
      Sur la dhimmitude, je vous invite à lire mon interview de Bat Ye'or : http://www.veroniquechemla.info/2010/01/interview-de-bat-yeor-sur-la-dhimmitude.html
      Si les Palestiniens étaient maltraités, pourquoi répondent-ils dans des sondages qu'ils préféreraient vivre en Israël plutôt que dans un Etat palestinien ? (sur les préférences des habitants de "Jérusalem-Est" http://www.veroniquechemla.info/2011/09/les-arabes-de-jerusalem-est-preferent.html)

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    3. Sur le représentant de la Croix-Rouge Jacques de Reynier :
      http://philosemitismeblog.blogspot.fr/2011/11/1948-les-arabes-baisaient-trois-fois-la.html
      "Achcar écrit également que le mufti était "Largement discrédité dans le monde arabe, sinon en Palestine, avant même son exil européen". Or ceci est démenti par Jacques de Reynier, le délégué de la Croix-Rouge, qui lui rend visite au Caire en 1948 avant de se rendre en Palestine. "Son Excellence", comme il le nomme, le décrit comme un "homme de noble prestance, [qui] a eu une vie quelque peu agitée". Il se plaint à de Reynier de "la méchanceté des Juifs". Bien informé, de Reynier savait que la meilleure protection qu'il pouvait avoir auprès des Palestiniens était la protection de Haj Amine El-Husseini. Il avait donc de bonnes raisons d'aller le voir au Caire:

      "Nous recevons de lui des recommandations écrites et surtout un laissez-passer individuel, avec notre photo, qui pendant quelques mois sera un vrai talisman. Plusieurs fois, en effet, en Palestine, nous trouvant au milieu d'une zone de combat, il nous est arrivé d'exhiber ce papier et de voir alors les Arabes oublier leur ferme intention de nous fusiller et même nous offrir toutes les marques du plus grand respect en baisant trois fois la sainte signature du Grand Muphti." [2]

      [2] Jacques de Reynier, A Jérusalem un drapeau flottait sur la ligne de feu, Editions de la Baconnière, Neuchâtel, 1958, p. 32."

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    4. 1.Je vous ai parlé des propos coupés et manipulés du documentaire de la BBC déjà dans mon premier commentaire, cela veut donc dire que je les connaissais, n'est-ce pas ? Nusseibeh ne nie pas le massacre, il met en question l'ampleur comme je vous ai déjà écrit. Ce sont d'ailleurs des historiens palestiniens qui en premier ont vu le nombre de victimes à la baisse.
      2. Cela m'est égal ce que cinemed écrit ou n'écrit pas. je vous ai mis un lien avec un extrait: la-dedans ce sont bien des miliciens nommés qui s'expriment sur leur participation au massacre de Deir Yassin.
      3. Zochrot serait anti-israélienne ? Oui, c'est ça, des juifs israéliens.... tandis que vous faites votre réécriture de l'histoire depuis la France, je crois. Mais peu importe, ceux qui témoignent sont filmés et nommés. Peut-être que vous ne maitrisez pas l'hébreu ....
      4. Bien sûr qu'il s'agit des miliciens (c'est le nom utilisés par l'historiographie) et non pas d'Israéliens: je vous signale que le massacre de Deir Yassin avait lieu le 09.04.1948, plusieurs semaines avant le création de l'Etat d'Israël.

      Bat Ye'or, Meforum, Philosemitisme. Haha.
      Votre hors-sujet sur la Croix Rouge et les camps nazis, le Grand Mufti et j'en passe relève de la démarche habituelle de la hasbara.
      J'ai mentionné Jacques de Reynier pour son témoignage sur Deir Yassin.

      Je ne reviens plus sur votre blog (donc inutile d'utiliser des heures pour trouver des copier-coller sur d'autres sites aussi farfelus que le vôtre), je tiens juste à vous signaler que vous êtes la preuve parfaite que la diaspora juive extrémiste est beaucoup plus autiste que même le plus fanatique des Israéliens. Les travaux des historiens israéliens sur Deir Yassin, Lydda, Dawayima, et tous les autres massacre ne manquent pas. Commencez par lire Benny Morris, et je ne vous parle même pas de Ilan Pappe.
      J'ai aussi peu de respect pour vous que pour quelqu'un qui nie le génocide juif: car il s'agit de la même démarche négationniste (cf. Pierre Vidal-Naquet.
      "Je fais mon travail de journaliste en respectant les règles d'honnêteté intellectuelle"
      Au moins vous avez de l'humour .....
      Signée: BaladiAkka1948

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    5. 1. Le premier témoin du documentaire dit clairement que la moitié des habitants du village étaient partis, et qu'il s'agissait d'une bataille. Le second parle sans qu'on sache de quoi.Le troisième homme liste les maladies psychiatriques d'une patiente. Le quatrième chante une chanson. Il explique une situation de légitime défense. Retour sur la patiente malade. Un homme parle de choses dont rien ne dit qu'il a été témoin. Un autre homme nie tout massacre... J'ai arrêté la vision de l'extrait au bout de 5 minutes sur 9'48''.
      2. C'était des combattants.
      3. Vous ne réfutez aucune de mes affirmations sur la partialité de Zochrot.
      4. Pas un massacre, par contre l'attentat contre le convoi de (para)médicaux Juifs à Jérusalem à la même période vous laisse indifférent. Pourquoi ?
      5. Jacques de Reynier a expliqué dans son livre qu'il avait tout intérêt à ne pas heurter le grand mufti allié d'Hitler pour pouvoir se rendre auprès des Arabes palestiniens en toute sécurité.
      6.Qui vous dit que je vis en diaspora ?
      Benny Morris a évolué et reconnu que ses premiers travaux devaient être nuancés, et parfois rectifiés en raison de sa partialité, etc.
      Toujours pas d'argument à avancer à l'appui de vos allégations. Que de l'agressivité.

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  13. Finalement vous reprochez la même chose à cette série que l'on pourrait reprocher à tous les films réalisés depuis 70 ans (et il y en a eu BEAUCOUP) sur la 2eme guerre mondiale : C'est une fiction, et non un documentaire historique objectif (est ce seulement vraiment possible?). Le cinema Holywoodien (par exemple mais pas que...) a beaucoup exploité les thématiques du ghettos, de la déportation, des persécutions, pillages des biens, confiscation des maisons de juifs... On voit toujours la propagande où l'on a envie de la voir, n'est ce pas... J'imagine que beaucoup d'allemands ayant vécu la guerre n'ont pas du tellement apprécier le "Point de vue partisan" de toute cette production cinématographique américaine où tous les allemands sont des nazis et les G.I des héros irréprochables. Votre article pourrait être intéressant et compléter cette série, mais il est Finalement d'une grande naïveté, voire d'une mauvaise foi irrécupérable... "L'état Juif renaissant".... tout est dit... L'Empire tant qu'on y est... du Nil à l'Euphrate,n'est ce pas...

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  14. Je reproche à cette série télévisée ses mensonges, son imposture de se présenter comme documentée historiquement alors qu'elle présente une vision partiale, biaisée, anti-israélienne, partielle, etc.
    Les films hollywoodiens évoquant les ghettos, la déportation, les persécutions, les pillages des biens Juifs, etc. évoquent des faits réels. Mais quand le réalisateur Peter Kosminsky ne montrent que des Israéliens riches, de gauche, etc., cela n'est pas exact. Quand il fait remonter le conflit à 1947, c'est faux. Etc.
    Beaucoup de Juifs n'ont vu que des Allemands nazis et des GI héros irréprochables venus libérer l'Europe, l'Afrique du Nord, etc. de joug des forces de l'Axe.
    Vous ne prouvez aucune de vos allégations agressives.
    Aucun Juif ne réclame un espace allant du Nil à l'Euphrate.
    Pourquoi ne pas appliquer le droit international, et notamment le traité de San Remo (http://www.veroniquechemla.info/2012/04/juifs-et-arabes-de-france-depasser-la.html) même non respecté par la Grande-Bretagne qui a réduit l'espace pour le futur Etat Juif, ce qui laisserait à l'Etat d'Israël la Judée, la Samarie et Jérusalem ?

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  15. raison de ses déformations ou occultations de l’Histoire,

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