Citations

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« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
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jeudi 4 mai 2017

Bertrand Delanoë, ex-maire de Paris, et le Conseil de Paris engagés en faveur de "l'Etat palestinien"



En 2001, Bertrand Delanoë a été élu  Maire de Paris : la liste d’union de la gauche qu’il menait avait obtenu 49,63% des voix, contre 50%37% pour les listes de droite. Maire socialiste de Paris (2001-2014), il avait multiplié les actes en faveur de la "Palestine". Par un timing mûrement pensé, la mairie de Paris semble compenser certains de ses actes symboliques à l'égard de la communauté Juive française par des actes politiques hostiles à l'Etat d'Israël. Le 30 novembre 2012, Bertrand Delanoë s'était réjoui du vote de l'Assemblée générale des Nations unies reconnaissant à la "Palestine" le statut d'Etat  observateur non membre. Un statut qu'il avait soutenu dès le 23 novembre 2012. Le 28 avril 2017, il a exhorté à voter pour Emmanuel Macron :  « Vous savez, dans les années 30 en Allemagne, l'extrême gauche n'a pas voulu choisir entre les sociaux-démocrates et les nazis. Hitler a été élu par le suffrage universel. Alors, je ne culpabilise personne, j'appelle à la responsabilité, à la conscience et à la générosité. A un moment donné, il faut être pour la France avant d'être pour ses vieilles rancœurs.»


En mars 2001, Bertrand Delanoë a été élu Maire de Paris : la liste d’union de la gauche (alliance socialistes et écologistes) qu’il menait avait obtenu 49,63% des voix, contre 50%37% pour les listes de droite. Minoritaire d’environ 4 000 voix, Bertrand Delanoë avait obtenu une majorité de conseillers de Paris, soit 92 sur 163 édiles, et douze arrondissements parisiens sur vingt.

Quelques mois auparavant, la candidat du parti démocrate, Al Gore (48,4% des voix), avait devancé d'environ 500 000 voix au niveau national celui du parti républicain, George W. Bush (47,9%). Celui-ci a été élu Président des Etats-Unis par 271 grands électeurs contre 266 pour Al Gore. De nombreux médias et politiciens de gauche s'étaient alors indignés par ce mode d'élection. Mais dès l'élection de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, ces "Indignés" s'étaient tus.

"Alors qu'un vent de liberté souffle sur le monde arabe, un peuple qui aspire depuis longtemps à un État libre et démocratique doit, sans attendre, pouvoir y accéder pleinement : le temps est venu de reconnaître enfin l'État palestinien", indique un communiqué de presse de Bertrand Delanoë,  maire socialiste de Paris, le 29 avril 2011. Ce qui constitue aussi la ligne récente de la diplomatie française.

Un alignement sur la "politique arabe" de la France
 Et d'ajouter :
"Cet acte de droit irait au-delà du symbole : il permettrait au peuple palestinien de se constituer en tant que nation. Les bases en sont aujourd'hui prêtes. Comme les précurseurs de l'État d'Israël avant 1948, les Palestiniens se sont dotés d'une économie, d'un système éducatif, d'une police et d'une diplomatie qui peuvent, dès à présent, être ceux d'un État".
Bertrand Delanoë conclut :
" Le monde considère depuis des années comme acquis le fait que le conflit israélo-palestinien se résoudra par l'existence de deux États, dans la reconnaissance réciproque de leurs souverainetés légitimes. Rien ne justifie d'attendre davantage pour transformer cet acquis en réalité. La création, la proclamation et la reconnaissance de l'État palestinien sont des conditions de la paix, et donc de la sécurité de toutes les parties en présence, notamment Israël. C'est probablement la seule façon de relancer des négociations, aujourd'hui bloquées, sur la question des frontières ou le choix de la capitale. C'est une opportunité pour le peuple palestinien de passer, collectivement et irréversiblement, de la lutte pour l'indépendance à la gestion des affaires d'un pays. C'est enfin et surtout un acte de justice élémentaire que la communauté internationale ne peut pas différer plus longtemps".

Reconnaître quel "Etat palestinien" ? La Jordanie composée pour près des trois-quarts d'Arabes palestiniens ? Le "Hamastan" dans la bande de Gaza ? Le "Fatahland" en Judée et Samarie ? Et quid de l'accord de réconciliation Hamas/Fatah, deux mouvements qui refusent de reconnaître l'Etat Juif et soutiennent le terrorisme contre Israël ?
Quelques questions : pourquoi cette occultation du terrorisme palestinien ainsi que de la haine des Juifs dans le "système éducatif" et les médias palestiniens? Déjà, le 23 mars 2011, dans sa condamnation de l'attentat terroriste à Jérusalem, Bertrand Delanoë évite l'épithète de "palestinien" pour qualifier cet attentat. Pourquoi ces silences du Maire sur les menaces islamistes pesant sur ce "printemps arabe" ? Pourquoi cette indifférence à l'égard des indépendances réclamées de l'Etat Sahraoui ou de la Corse ?

Au regard de problèmes  importants encore irrésolus de la capitale française, on peut s'étonner que son premier édile ait trouvé le temps de se prononcer sur le conflit causé par le refus du monde musulman d'un Etat Juif sur sa terre, tout en omettant certains faits préoccupants.

Le 15 juin 2011, le Parti socialiste français a appelé la France et l'Union européenne à reconnaitre « l'Etat palestinien ».

Le 20 juin 2011, le Conseil de Paris a adopté le vœu présenté par le groupe communiste et le Parti de gauche et prônant la reconnaissance de l'Etat palestinien.

Le 29 novembre 2011, à 11 h, Bertrand Delanoë s'est rendu « à la Mouquata’a où il [a déposé] une gerbe à la mémoire de Yasser Arafat ».

Le 23 novembre 2012, il a soutenu "l'adhésion de la Palestine comme membre observateur de l'Assemblée générale des Nations unies".

Le 30 novembre 2012, il a déclaré apprendre « avec une joie profonde et une grande espérance que la Palestine a été reconnue cette nuit comme Etat observateur non membre permanent par l'Assemblée générale des Nations Unies, avec une large majorité de 138 voix, dont celle de la France. La demande de la Palestine a ainsi été soutenue par plus des deux tiers des pays représentés aux Nations Unies. En plaçant la reconnaissance et le respect mutuels au fondement des négociations à venir, l’Assemblée générale de l’ONU a fait preuve à la fois de sagesse et d’audace, sur un sujet qui l'a souvent vue divisée et paralysée. Sa décision, soutenue par la France comme une contribution essentielle au processus de paix dans la région, ouvre des perspectives nouvelles pour les peuples palestiniens et israéliens. Je forme le vœu que les dirigeants de ces deux peuples travaillent dès aujourd’hui, avec le soutien actif de la communauté internationale, à créer ensemble les conditions d’une coexistence pacifique entre un Etat palestinien souverain et un Etat d’Israël inconditionnellement reconnu par tous ». Naïveté ?

"Citoyen palestinien d'honneur "
Les 10-11 juin 2013, l'Exécutif de la Ville de Paris a voté un voeu « en réponse au vœu d’Emmanuelle Becker, Aline Arrouze, du groupe Communiste et élus du Parti de gauche, relatif à l’étiquetage obligatoire différencié des produits en provenance des colonies israéliennes en Palestine  ».

Ce vœu stigmatise « depuis 45 ans l’occupation et la colonisation de la Palestine se poursuivent en s’intensifiant, et que le nombre de colons n’a cessé d’augmenter pour atteindre plus de 550 000 personnes. L’Union européenne et la France dénoncent régulièrement cette situation qui compromet très gravement la solution à deux Etats, toujours préconisée par la communauté internationale… Chaque année, les importations en provenance des colonies représentent 15 fois celles provenant de la Palestine, et la majeure partie des biens concernés sont vendus sous l’étiquette trompeuse « made in Israël ». Et de lister les produits agricoles, en plastiques, cosmétiques, à gazéifier l’eau visés. Mêmes les herbes aromatiques !

Quatre pays ont opté pour cet étiquetage différencié, donc discriminatoire ! Et alors ? Cela ne justifie pas ce voeu. En outre, au moins 189 Etats n'y ont pas recours.

Et ce vœu du Conseil de Paris de poursuivre :
« L’étiquetage différencié s’impose pour respecter le droit des consommateurs à être informés de l’origine réelle des produits qu’ils achètent conformément à la directive européenne 2005/29/CE.
Plusieurs associations et organisations non gouvernementales, telles l’association France Palestine-Solidarité, la FIDH, la LDH, le CCFD, ont engagé une campagne de sensibilisation des distributeurs et des consommateurs. Les groupes Carrefour et Casino et Migros, ont annoncé des mesures pour étiquetage différencié…
Considérant que l’Union européenne et la France ne doivent plus assister sans réagir à l’expansion des colonies, obstacle majeur à la construction de l’État de Palestine et à l’avènement d’une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens…
Sur proposition de l’exécutif municipal et sur la base d’un vœu d’Emmanuelle Becker, Aline Arrouze, et des élu(e)s du groupe Communiste et élus du Parti de gauche adopté en Conseil du 14e arrondissement…
Le Conseil de Paris manifeste son soutien à l’initiative portée par 13 gouvernements de l’Union Européenne, dont la France, afin d’obtenir une règlementation européenne imposant un étiquetage différencié entre « produits des colonies » et « produits israéliens », et demande au Maire de Paris d’intervenir auprès du gouvernement Français afin que cette mesure soit rapidement soumise au Conseil des Ministres des Affaires Etrangères Européens ».
De quoi la Ville de Paris se mêle-t-elle ?! Comment peut-elle se fonder sur des organisations partiales dans son vœu ? De quel droit s’ingère-t-elle, et avec une ignorance biaisée, dans ce conflit ? Exigera-t-elle un étiquetage différencié pour déterminer les produits venant de la partie septentrionale de l'île de Chypre occupée par la Turquie ? Une occupation reconnue par la seule Turquie.

Va-t-elle réclamer l’étiquetage des chaussures pour savoir le pays ayant produit le cuir, la gélatine animale entrant dans la composition des pâtisseries ou des médicaments, etc. ? Jusqu’où aller dans le respect du devoir d’information des consommateurs ? Et à quel coût pour ceux-ci ?

« La majorité de gauche au Conseil de Paris vient de commettre une faute grave contre l’Etat d’Israël en soutenant un vœu présenté par le Front de gauche visant à soutenir le principe de l’étiquetage obligatoire différencié des produits israéliens selon qu’ils proviennent d’Israël ou des implantations juives de Judée-Samarie. Il s’agit d’une discrimination inacceptable à laquelle le groupe UMP au Conseil de Paris s’est vigoureusement opposé », a déclaré Jéröme Dubus, secrétaire national de l’UMP et conseiller de Paris, le 11 juin 2013.

Et d’expliquer les trois raisons ayant motivé l’opposition de son groupe : « Cet étiquetage obligatoire différencié est une nouvelle forme de boycott qui ne dit pas son nom. A plusieurs reprises, les tribunaux français ont condamné le boycott de certaines organisations comme Europalestine à l’égard de produits israéliens - ce vœu mettrait donc la Ville de Paris « hors la loi ». Cette procédure discriminatoire jouera précisément contre ceux qu’elle veut prétendument protéger et c’est méconnaitre gravement la situation locale que de croire à l’efficacité d’une telle mesure ; en 2012, l’UE a importé 300 millions de dollars de marchandises à partir des implantations juives de Judée-Samarie soit 15 fois plus que la part des palestiniens, les arabes locaux employés par ces entreprises israéliennes gagnent 1,5 fois plus que s’ils travaillent pour une entreprise arabe. Ce vœu les touchera donc en premier et ce sont eux qui seront appauvris. Madame Ashton, chef de la diplomatie européenne, vient de repousser la décision de l’Union européenne dans ce domaine pour ne pas nuire aux négociations israélo-palestiniennes qui ont repris. Il aurait été sage que la Ville de Paris en fasse autant ».

Le 11 juin 2013, Roger Cukierman, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), "a exprimé au Maire de Paris Bertrand Delanoë et à la première adjointe socialiste Anne Hidalgo sa profonde déception devant l'adoption par le Conseil de Paris d'un vœu sur l'étiquetage des produits israéliens. Au moment où le nombre de victimes du conflit syriens dépasse les 100 000 morts, le Conseil de Paris n'avait donc pas d'autre urgence que de soumettre les produits israéliens à une procédure d'étiquetage ! Cette décision ne peut que heurter la sensibilitéde nombreux parisiens qui ne comprennent pas l'intérêt pour Paris de favoriser si peu que ce soit le boycott d'un pays ami".

Du 11 au 15 juin 2013, Bertrand Delanoë a effectué "un déplacement en Israël puis en Palestine. Accompagné de Pierre Schapira, adjoint chargé des relations internationales, des affaires européennes et de la francophonie, il rencontrera des personnalités politiques israéliennes et palestiniennes. L’avancée des projets de coopération que Paris mène avec plusieurs villes de la région est également à l’ordre du jour de ce voyage... En Palestine, des entretiens sont prévus avec le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Premier Ministre Rami Hamdallah et avec Saeb Erekat, ancien ministre et chef des négociateurs palestiniens pendant la présidence de Yasser Arafat. Le processus de paix et de construction d’une administration étatique seront au cœur des échanges".
Le 12 juin 2013, à Ramallah, Bertrand Delanoë a été fait "citoyen palestinien d'honneur", « en reconnaissance de son rôle dans le renforcement des relations d'amitié et de coopération entre les deux peuples palestinien et français », par Mahmoud Abbas (Abu Mazen). C'est le premier dirigeant français à recevoir ce titre.

« J'espère revenir ici dans quelques mois ou quelques années et aller à Al-Qods, capitale de l'Etat palestinien, Jérusalem aussi, capitale de l'Etat d'Israël... Si vous êtes des bâtisseurs d'Histoire, si vous êtes d'humbles soldats de ce qu'il y a de meilleur dans l'être humain, vous ne pouvez pas perdre. Vous gagnerez, la paix gagnera, la Palestine vivra », a déclaré Bertrand Delanoë, Maire de Paris, à l'Institut français Chateaubriand (Jérusalem, Israël). Et d’ajouter : « J'attends maintenant que mon passeport de citoyen d'honneur se transforme en passeport de citoyen de Palestine et que je puisse voyager avec ».

« A quelques mois de la fin de son mandat, Bertrand Delanoë montre enfin son vrai visage : celui d’un militant de la cause palestinienne, favorable à la partition de Jérusalem. Faut-il rappeler qu’en début de semaine, le Conseil de Paris adoptait un vœu visant à soutenir le principe de l’étiquetage obligatoire différencié des produits israéliens selon qu’ils proviennent d’Israël ou des implantations juives de Judée-Samarie et prônait de ce fait le boycott aux produits israéliens ! Faut-il rappeler que le Maire de Paris refusait le 15 juillet 2006 ma demande que le portrait du citoyen franco-israélien Gilad Shalit soit apposé, au côté de celui d’Ingrid Betancourt, sur le parvis de l’Hôtel-de-Ville. Faut-il rappeler que le 17 octobre 2008, le maire du 11e m’opposait le même refus », a déclaré Jack-Yves Bohbot, conseiller UMP du XIe arrondissement de Paris, le 14 juin 2013.

Le 14 juin 2013, interviewé par Michel Zerbib sur Radio J, Pierre Schapira, adjoint chargé des relations internationales, des affaires européennes et de la francophonie a déclaré que la position du Maire sur Jérusalem et al-Qods « n’était pas nouvelle ». Auparavant, la délégation de la Ville de Paris effectuait deux visites distinctes dans le temps. Maintenant « elle passe deux jours en Israël et deux jours en Palestine ». Pierre Schapira a nié que la Ville de Paris ait établi un parallèle entre Guilad Shalit et Salah Hamouri, qui « a purgé sa peine » et a minoré la "citoyenneté palestinienne d'honneur" de l'édile parisien : une « dizaine de personnalités ont « été faites citoyennes palestiniennes d’honneur ». Pierre Schapira a précisé : « Nous avons rejeté le vœu présenté par les communistes. Nous avons voté un vœu qui reprend les déclarations du gouvernement français et de l’Union européenne. L’étiquetage [des produits fabriqués en Judée et en Samarie] est appliqué au Danemark et en Angleterre. Nous ne boycottons pas les produits israéliens » Pierre Schapira a relevé que des « Palestiniens, payés comme des Israéliens », travaillaient « dans ces colonies ».

« Le vœu 36 proposé par les communistes et le Front de Gauche a été remplacé par un vœu 36 bis proposé par l'Exécutif par la voix de Pierre Schapira qui reprochait au texte initial une référence au 14e arrondissement. On peut voir la discussion sur l'enregistrement de la séance du conseil entre les minutes 04:15 et 13:30. Si plusieurs dizaines de personnalités ont été faites citoyennes palestiniennes d'honneur, comment se fait il que le passeport qu'a reçu Bertrand Delanoë soit numéroté « 00002 » comme on le voit sur la vidéo  du consulat général de France à Jérusalem (minute 2:45) », a relevé Denis Kassel, fondateur du site des Internautes francophones d’Israël (IFI). Et d’inviter les Internautes à lire le texte de ce vœu adopté par le Conseil de Paris le 11 juin 2013.



"Mahmoud Abbas, président de l'Etat de Palestine" (Bertrand Delanoë)
Le 14 décembre 2011, Mahmoud Abbas « a été reçu à l'Hôtel de Ville de Paris avec le protocole réservé aux chefs d'Etat. Il a été accueilli par Bertrand Delanoë dans la cour intérieure de l'hôtel de Ville, pavoisée aux couleurs de drapeaux français et palestiniens et où le tapis rouge avait été déroulé, avant de gagner le bureau du maire encadré d'une haie de la garde républicaine pour un entretien de trois quarts d'heure ».
"Je considère Mahmoud Abbas comme le président de l'Etat de Palestine. C'est un fait. Je le vois vivre cet Etat de Palestine (...). C'est une réalité culturelle, démocratique, politique, nationale", a déclaré  Bertrand Delanoë à la fin de son entretien privé entre Mahmoud Abbas.


"Il faut que cet Etat soit reconnu par la communauté internationale", a insisté M. Delanoë qui estime l'admission de la "Palestine" comme Etat membre de l'Unesco comme un "très beau moment". Le 13 décembre 2011, le drapeau palestinien a été hissé pour la première fois au siège parisien de l'Unesco, en présence de Mahmoud Abbas.
Mahmoud Abbas "défend avec vigueur, pertinence, raison, la cause de l'Etat palestinien et il le fait (...) avec un message de paix permanent entre le peuple israélien et le peuple palestinien", a estimé Bertrand Delanoë.

Quant à Mahmoud Abbas, il a voulu "rendre hommage aux efforts infatigables déployés par Paris afin d'apporter son soutien à la paix au Proche-Orient et à la paix entre la Palestine et Israël". Il a insisté  "sur l'importance des projets de coopération" entre Paris et des villes palestiniennes.

"Président" Abbas ? Non. Le mandat présidentiel de Mahmoud Abbas a expiré en janvier 2009. 

Quant à son message de paix, la photo ci-jointe prise le 18 octobre 2011 montre Mahmoud Abbas près d'Amal Jum'a, terroriste emprisonnée puis libérée lors de l'échange de prisonniers palestiniens en échange de la liberté de Guilad Shalit, lors d'une réunion du Conseil révolutionnaire du Fatah. Mahmoud Abbas (ou Abou Mazen) tient une carte de l'Autorité palestinienne représentant la "Palestine" qui englobe l'Etat d'Israël et les territoires disputés. Sur cette carte est écrit un poème glorifiant le "martyr" : "Mère, la mort est venue. Prépare le linceul de la mort. Mère, vers ma mort je marche. Je n'hésite pas" (TV palestinienne (Fatah), 18 octobre 2011).

Le timing de la Mairie de Paris
A noter le timing des actions de la Mairie de Paris en direction de la communauté juive française et de l'Etat d'Israël.

Ce communiqué partial de Bertrand Delanoë a été publié le 29 avril 2011, quelques jours avant l'inauguration du jardin Ilan Halimi dans le XIIe arrondissement de Paris - entrée au 54 rue de Fécamp - le 2 mai 2011, en présence notamment du Maire et de Ruth Halimi. Un évènement dont on cherche vainement le communiqué de presse sur le site Internet de la Mairie de Paris. La plaque apposée ce 2 mai 2011 en ce square porte l'inscription suivante : "Ilan Halimi - jeune Parisien du 12e arrondissement - victime de l'antisémitisme - 1982-2006". Si la Mairie de Paris nomme l'antisémitisme en France, pourquoi ne le dénonce-t-elle pas dans l'enseignement et les médias palestiniens, ainsi que dans les discours de certains dirigeants palestiniens ?

Autres exemples de ce timing. Le 15 avril 2010, Bertrand Delanoë a inauguré une promenade au quai Branly baptisée "Ben Gourion" en hommage à David Ben Gourion (1886-1973), fondateur et Premier ministre (1948-1953, 1955-1963) de l'Etat d'Israël, en présence du président israélien Shimon Peres, puis le 14 juin 2010 une place, près de l'Institut de France, baptisée Mahmoud Darwich (1941-2008), "poète de Palestine" et auteur du poème Requiem for Mohammad al-Dura (2000), en présence de Mahmoud Abbas.

Le 20 juin 2011, le Conseil de Paris a adopté le vœu présenté par le groupe communiste et le Parti de gauche et prônant la reconnaissance de l'Etat palestinien. Le groupe UMP a voté Contre. Karen Taieb a été la seule élue socialiste à voter contre ce voeu. Les élus socialistes Pierre Aidenbaum, maire du IIIe arrondissement de Paris, et Patrick Klugman n'ont pas participé au vote. Et, "sur l'initiative de Gil et Karen Taieb, et avec le soutien du maire de Paris Bertrand Delanoë", le portrait de Guilad Shalit, otage franco-israélien du Hamas dans la bande de Gaza depuis juin 2006, est apposé contre la façade de la mairie de Paris pendant le week-end (25-26 juin 2011). Cette affiche mentionne : "Paris se mobilise pour la libération de Guilad Shalit, otage depuis cinq ans". Citant un "communiqué de la municipalité", l'AFP (Agence France Presse) indique qu'aucune "cérémonie particulière" n'a eu lieu "à la demande de la famille Shalit" et que le maire de Paris a envoyé un "courrier" au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour "lui demander d'intervenir personnellement en faveur d'une libération" - le site Internet de Paris ne mentionne curieusement pas ce communiqué. Gil Taieb, responsable communautaire et président d'associations de soutien à Israël, a appelé à un rassemblement le 26 juin 2011 à 17 h devant ce portrait. Un appel relayé par des radios juives franciliennes. Selon l'AFP, 300 à 400 personnes étaient présentes. Elles ont été rejointes par les manifestants - 1 500 personnes selon Europe-Israël - ayant participé au rassemblement organisé par les associations Europe-Israël et Fraternité judéo-noire de France (FJN), près du métro Saint-Paul, afin d'afficher leur soutien à l'Etat Juif et leur opposition à la proclamation d'un Etat palestinien. Un lâcher de ballons bleus et blancs a été annoncé par Gil Taieb. Pourquoi pas aussi des ballons rouges pour rappeler le drapeau français tricolore ? Ces assistances numériquement différentes révèlent un fossé entre une communauté institutionnalisée et les Juifs français. Un écart apparu notamment lors du rassemblement en soutien à Israël et à Guilad Shalit du 22 juin 2010 place du Trocadéro à Paris.

A Paris, des affichages brefs sont prévus sur les façades des mairies du VIe arrondissement le 23 juin 2011 à 19 h 30 - la photo est ainsi légendée : « Liberté pour le jeune franco-israélien Gilad Shalit, détenu en otage depuis le 25 juin 2006 et les autres otages français retenus partout à travers le monde » restera sur le fronton de la mairie jusqu'à fin juillet 2011 -, du XIe arr. le 27 juin 2011 à 18 h 30, des IXe, IIIe et XIIe arr. ; les sites Internet de ces mairies n'indiquent pas cet affichage.  Ce portrait est affiché sur la façade de la mairie du XVIe arr. depuis le 7 octobre 2008. Rappelons que celui de la franco-colombienne Ingrid Betancourt a été longtemps affiché sur la façade de l'Hôtel de Ville de Paris, mais non celui de Guilad Shalit, son compatriote otage à la même époque. Devant cet affichage du portrait de Guilad Shalit en 2011, si bref et si peu annoncé, par ces mairies parisiennes, les Juifs devraient dire merci, s'y presser massivement et applaudir !?

Le 28 janvier 2011, Anne Hidalgo, 1ère adjointe au Maire de Paris, avait inauguré l'affichage partial des portraits des deux journalistes de France 3 captifs, omettant le franco-israélien Guilad Shalit, otage du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, depuis 2006. Quelques jours plus tard, le 31 janvier 2011, Bertrand Delanoë avait accueilli, à l'Hôtel de Ville, la conférence de presse du "Rendez-vous historique à Auschwitz" organisé par le controversé Projet Aladin soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah...

Le 16 décembre 2008, le Conseil de Paris avait adopté le vœu de l'exécutif portant sur une nouvelle intervention du maire de Paris auprès du président israélien Shimon Peres pour demander que soit aménagée la peine de Salah Hamouri, jeune "franco-palestinien" membre du mouvement terroriste FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) condamné en 2005, à la suite d'un procès ayant respecté scrupuleusement le droit, à une peine de sept ans d'emprisonnement en Israël pour avoir projeté d'y assassiner le rabbin révéré et âgé Ovadia Yossef. Ce même jour, le Conseil de Paris avait adopté le vœu de Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIe arr., faisant Guilad Shalit Citoyen d'honneur de la Ville de Paris.

Après s'être rendu en Israël (26-28 novembre 2011), Bertrand Delanoë, Maire de Paris, a rencontré, lors de son séjour en « Palestine », le 28 novembre 2011 les parents de Salah Hamouri, « prisonnier franco-palestinien détenu en Israël depuis mars 2005 » selon les termes du communiqué de la Mairie de Paris.
Candidate socialiste à la Mairie de Paris et première adjointe de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo suit la même politique. En décembre 2013, elle s'est rendue en Israël et dans les territoires dirigés par l'Autorité palestinienne. Le 6 décembre 2013, avec Pierre Aidenbaum et Pierre Shapira, Anne Hidalgo s'est inclinée devant le mausolée d'Arafat où elle a déposé une gerbe de fleurs. Elle a été reçue par le ministre de la Culture Anwar Abu Eisheh. Sur la liste socialiste du XIXe arrondissement de Paris, figure Michel Bilis, traducteur de Shlomo Sand, auteur de Comment le peuple juif fut inventé ? De la Bible au sionisme. 

Cette liste est loin d'être exhaustive...

Le 28 avril 2017, Bertrand Delanoë, "socialiste, soutien d'Emmanuel Macron, a comparé la situation de la France actuelle à celle de l'Allemagne des années 30 et la montée de Marine Le Pen avec celle d'Adolf Hitler. La vieille ficelle du « reductio ad hitlerum » ou point Godwin date des années 50 et consiste à disqualifier l'argumentation de l'adversaire en l'associant à Hitler, au nazi ou à toute autre idéologie honnie de l'Histoire. L'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë l'a utilisée au micro de RTL ce vendredi matin dans le but de convaincre les indécis de la gauche de se rallier au candidat d'En Marche!. Rallié depuis le mois de mars à Emmanuel Macron, il n'a pas tari d'éloge sur son poulain. Il a exhorté à voter pour Emmanuel Macron :  « Vous savez, dans les années 30 en Allemagne, l'extrême gauche n'a pas voulu choisir entre les sociaux-démocrates et les nazis. Hitler a été élu par le suffrage universel. Alors, je ne culpabilise personne, j'appelle à la responsabilité, à la conscience et à la générosité. A un moment donné, il faut être pour la France avant d'être pour ses vieilles rancœurs.» Bertrand Delanoë n'a jamais exprimé la moindre indignation à l'égard du négationnisme de Mahmoud Abbas (Abou Mazen).


Visuels :
Mahmoud Abbas devant la carte de la Palestine gommant l'Etat d'Israël
Source de PMW : Source: Al-Ayyam, 24 novembre 2008

Mahmoud Abbas brandissant la "Palestine" faite en pierre
Source de PMW : Al-Hayat Al-Jadida, 26 octobre 2010

Rencontre entre Bertrand Delanoë et Mahmoud Abbas
crédits : Mairie de Paris / JB Gurliat
crédits : Mairie de Paris / JB Gurliat
Crédits : Mairie de Paris / JB Gurliat

Drapeau palestinien hissé au siège de l'UNESCO
© UNESCO/ D. Bijeljac

Articles sur ce blog concernant :
- Affaire al-Dura/Israël
- Chrétiens
- France, en particulier La Mairie de Paris a discriminé en faveur de deux journalistes français otages
- Judaïsme/Juifs
Monde arabe/Islam

Cet article a été publié le 29 avril 2011, republié les 15 décembre 2011, 2 décembre 2012,
- 12 juin 2013. "Le Conseil de Paris a adopté un vœu sur l'étiquetage des produits israéliens" et qu'une délégation de la Mairie de Paris, dirigée par son Maire, effectue un déplacement en Israël et dans les territoires disputés (11-15 juin 2013) ;
- 30 mars 2014 et 14 novembre 2016.
Il a été modifié pour la dernière fois le 4 mai 2017.

5 commentaires:

  1. Mr. Delanoe nous annonce un état palestinien "libre et démocratique".
    C'est merveilleux!
    Mr. Delanoe se gargarise de mots creux, sans signification et comme beaucoup de politiciens français, particulièrement "de gauche", s'érige en donneur de leçons et se mêle de choses qui le dépassent.
    Après le sort qui a été réservé aux juifs français, il n'y a pas si longtemps, juste quelques décennies, les politiciens français devraient s'en tenir au silence pendant un siècle et demi au lieu d'asséner leurs avis indécents.

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  2. Delanoé, l'ami des juifs et d'Israel, comme il l'avance????????????

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  3. Pierre Schapira ne dit pas la verite. Le voeu 36 propose par les communistes et le front de gauche n'a pas ete rejete mais a ete remplace par le voeu 36 bis propose par l'executif par la voix de Schapira lui meme qui reprochait au texte initial une reference au 14e arrondissement
    On peut voir la discussion sur l'enregistrement de la seance du conseil http://event.paris.fr/Datas4/conseil/109438_51b60b6f7b5f6/ entre les minutes 04:15 et 13:30
    Autre chose, si plusieurs dizaines de personnalites ont ete faites citoyennes palestiniennes d'honneur, comme il le pretend,comment se fait il que le passeport qu'a recu le maire de Paris soit numerote 00002 comme on le voit sur la video http://www.youtube.com/watch?v=82F20Gm7zH8 (minute 2:45) du consulat general de France a Jerusalem ?

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  4. Avec Hidalgo, c'est encore pire. Elle a dépassé son mentor

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  5. Avec Hidalgo, c'est encore pire, car entourée de gauchos nauséabonds

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