Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

vendredi 11 juin 2021

L’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient)


L'UNRWA est l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Un organisme critiqué pour sa création en 1949 et sa persistance alors qu'existe l'UNHCR (Haut Commissariat onusien pour les réfugiés), pour son enseignement de la haine des Juifs et du djihad, pour sa définition bizarre du "réfugié palestinien", pour son effectif pléthorique et souvent lié dans la bande de Gaza au mouvement terroriste islamiste Hamas dont la charte vise la destruction de l'Etat d'Israël, etc. Durant l'opération israélienne "Gardien du Mur" (Chomer Hahomot en hébreu) menée du 6 au 21 mai 2021, un tunnel du Hamas a été découvert sous une école de l'agence.  

A shorter version of that article is published in English: The UNRWA Commissioner-General Karen Abu Zayd’s biased discourse.


L'UNRWA (United Nation Relief and Work Agency for Palestine Refugees in the Near East, Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) a été institué en décembre 1949 pour un mandat d'un an.

Son but originel ? "Contribuer à établir les Arabes de la Palestine mandataire qui avaient fui, généralement volontairement ou à l'appel de dirigeants arabes, lors de la guerre de 1948". Combien étaient-ils à fuir ? Selon les calculs en 2011 de l'historien Efraim Karsh qui se fonde sur des nombres d'habitants de localités abandonnées durant la guerre selon des sources juives, britanniques et dans une moindre mesure arabes, lors de la guerre d’Indépendance de l’Etat d’Israël, 583 000-609 000 Arabes palestiniens - chiffres de janvier 1949 - ont fui leurs foyers, généralement de plein gré et en raison des actions menées par les dirigeants arabes, donc des exilés pour la plupart volontaires. 


En 2016, le journaliste Richard Mather a listé les statistiques fournies par des sources officielles - palestiniennes, onusiennes, etc. - , et évalue le nombre d'Arabes ayant fui à environ 270 000.


"Selon un article de Tibor Mende dans Le Monde en 1951, « certains [de ces réfugiés] ne voulaient pas vivre dans un État juif, d'autres ont fui la bataille et, une fois celle-ci terminée, n'ont pas pu rentrer chez eux. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui sont partis parce qu'on leur avait dit que c'était pour quelques jours, quelques semaines au plus, et qu'ils reviendraient avec les armées arabes triomphantes ». Curieusement, les 900 000 à un million de réfugiés juifs contraints de quitter les pays Arabes, la Turquie, l'Iran et la partie de Jérusalem occupée par la Transjordanie n'ont bénéficié d'aucune agence onusienne.

Hormis la Jordanie, les autres Etats arabes ont sciemment refusé d'intégrer leurs frères Arabes : interdiction d'exercer des métiers au Liban, refus d'octroi de la nationalité, etc.

Critiques fondées durables
Dans son article publié le 18 janvier 2018 par Le Figaro, le documentariste Pierre Rehov, auteur notamment de From the River to the Sea - A Call for Genocide sur cette agence, a clairement listé ces critiques fondées adressées à l'UNRWA.

Contrairement à la définition internationale du réfugié, le statut de réfugié réservé aux Arabes de Palestine ayant fui est héréditaire, et se revendique même si ce "réfugié" bénéficie de passeport de nationalités diverses : américaine, française, etc. "L'UNRWA a aujourd'hui la charge de plus de cinq millions d'âmes, dont seulement quelques 20 000 devraient être considérés comme réfugiés selon la définition internationale des Nations unies, qui s'applique aux millions d'exilés dans le monde… Exception faite des Palestiniens", souligne Pierre Rehov.

"En 1950, alors que le général canadien Kennedy, et Sir Henry Right, premiers responsables de l'UNRWA, devaient constater que leur travail était rendu impossible par la politisation de la crise humanitaire dont ils avaient la charge, et que leur mandat ne pourrait s'achever en un si court laps de temps, un parlementaire anglais travailliste, Richard Crossrian, fut appelé à expliquer leur échec devant la Chambre des Communes. Sa réponse fut éloquente :
«Tant que nous compterons sur l'ONU pour faire quelque chose de sérieux pour l'établissement des réfugiés, nous ne ferons que nous leurrer, car l'ONU est une organisation politique. Il y a la ligue arabe, et toute la politique de la ligue arabe. La ligue arabe a besoin du problème des réfugiés pour maintenir la cohésion contre Israël. L'établissement des réfugiés la priverait de son sujet de plainte le plus important…»
L'UNRWA est l'objet de multiples controverses liées à son existence alors que l'ONU dispose déjà d'une agence pour s'occuper de tous les réfugiés du monde, le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), liées à ses enseignants, souvent membres de groupes terroristes, à l'enseignement du djihad prodigué, etc. Et le HCR s'occupe des Arabes palestiniens ayant fui l'Irak après la chute de Saddam Hussein et vivant dans des conditions lamentables en Jordanie.


"Tous les réfugiés de la planète (à l'exception des Palestiniens) sont pris en charge par le Haut Conseil aux Réfugiés des Nations unies (UNHCR). Un staff de 10 966 cadres et employés tente de porter secours à 65,6 millions de victimes, depuis le Congo jusqu'à Myanmar. L'UNRWA quant à elle déploie 30 627 exécutifs et 21 571 chargés d'éducation pour s'occuper des descendants de « réfugiés » palestiniens, dont le nombre quoiqu'en inflation à cause de la nature perverse du système, reste dix fois inférieur à celui de tous les autres déplacés. Autrement dit, chaque bénéficiaire reçoit une aide en assistance humaine et en argent environ 50 fois supérieure à celle d'un Africain ou d'un Asiatique directement victime de persécutions !", rappelle Pierre Rehov.

L'UNHCR "travaille dans 130 pays avec une équipe de près de 11 000. En 2016, il a réinstallé 190 000 personnes. Depuis 1950, l'UNHCR a tenté de placer des réfugiés dans des situations nouvelles permanentes, alors que depuis 1950 l'UNRWA a avec son équipe d'environ 30 000 individus “aidé”  près de cinq millions Palestiniens “réfugiés” pour demeurer des “réfugiés.” L'UNRWA dispose d'un effectif triple de celui de l'UNHCR – mais aide moins de gens que les 17 millions de  réfugiés que l'UNHCR tente d'assister", a écrit Alex Benjamin, directeur de l'EIPA (Europe Israel Public Affairs), groupe pro-israélien bruxellois disposant de bureaux à Paris et Berlin (The Jerusalem Post, 21 janvier 2018). Il s'interroge sur la raison pour laquelle "les Etats-Unis donnent à l'UNRWA un montant double ou triple de celui de tous les donateurs Arabes réunis. Par exemple, l'immensément riche Qatar a donné un million de dollars à l'UNRWA en 2016".


Et Pierre Rehov de poursuivre : "Le budget annuel de l'UNRWA avoisine le milliard de dollars. Dont, nous l'avons vu, plus d'un tiers est financé par les USA. Mais il y a plus. Contrairement aux autres agences humanitaires onusiennes, celle en charge des descendants de réfugiés palestiniens dispose d'un fonds de pension et de retraite placé en bourse dans divers pays pour un montant de plus d'un milliard et demi de dollars. Ces chiffres astronomiques ne font que souligner et compléter plusieurs aberrations de l'UNRWA".

Selon l'UNRWA “un réfugié de Palestine est une personne dont le lieu de résidence habituelle était la Palestine entre juin 1946 et mai 1948 et qui a perdu à la fois son domicile et ses moyens de subsistance en raison du conflit israélo-arabe de 1948.» Clairement, tout travailleur immigré ou visiteur, quelle que soit son origine, pouvait entrer dans les statistiques de l'UNRWA et transmettre ce droit, dès lors qu'il pouvait justifier avoir passé ces deux dernières années à l'intérieur de ce qui était devenu Israël", observe Pierre Rehov.

"Interrogé sur ce sujet par l'auteur de cet article, le biographe d'Arafat et ancien conseiller de Saddam Hussein, Saïd Aburish, lui-même réfugié de la région du nord d'Israël, a révélé d'autres aberrations du même ordre :

«Dès lors que l'ONU les a pris en charge, les Palestiniens se sont mis à enterrer leurs morts la nuit, sans les déclarer, afin de se partager leurs rations. Ce qui fait que pendant près de 20 ans, le taux de mortalité officiel dans les camps était proche de zéro. De plus, il y avait beaucoup de mouvements entre les camps. Mais ces déplacements étaient rarement répertoriés, de sorte qu'un Palestinien pouvait apparaître dans plusieurs camps au même moment, multipliant ainsi les aides financières auxquelles il avait droit.»
"Mais dès qu'il s'agit de l'UNRWA, les termes employés pour décrire leur mission perdent rapidement leur sens. Par exemple, les banlieues de Djénine et de Ramallah, composées de petites maisons cossues, avoisinant quelques résidences surpeuplées, continuent d'être appelées «camps de réfugiés» alors que les tentes et les réchauds ont depuis longtemps été remplacés par des constructions en dur, le tout à l'égout et l'électricité", constate Pierre Rehov.

Exemple fourni par ce documentariste : "Dans les années soixante, l'administration israélienne avait développé un projet humanitaire destiné à l'auto-réhabilitation des réfugiés de Gaza. L'idée était simple: il s'agissait de construire des quartiers résidentiels modernes dans les terrains encore inexploités de l'enclave. Les 160 000 Palestiniens vivant alors dans des camps auraient obtenu des prêts gratuits, leur permettant d'accéder rapidement à la propriété, tandis que nombre d'entre eux auraient participé à la construction des unités, des infrastructures, des écoles et des hôpitaux, en échange d'un salaire qui leur permettrait de rembourser le prêt. La réaction ne se fit pas attendre. Yasser Arafat en appela immédiatement à la ligue arabe qui fit aussitôt pression sur les Nations unies, entraînant l'organisation à condamner Israël une fois de plus pour son initiative, et concluant sa résolution par l'injonction suivante « Renvoyez les réfugiés dans les camps ! » Le projet fut avorté après que seulement 7 500 Palestiniens ont pu en profiter".


Et Pierre Rehov relève : "Le 12 février 2017, l'ONG «UN WATCH» "a dénoncé auprès du secrétaire général des Nations unies Antonio Gutteres, la prise de position d'une quarantaine de responsables de l'UNRWA dont les pages Facebook font l'apologie du nazisme, vénèrent Hitler, appellent à l'extermination des Juifs, célèbrent le meurtre et l'enlèvement d'Israéliens, publient la propagande du Hamas à la gloire des «martyrs» et, plus généralement, refusent le droit à l'existence d'Israël, quelles que soient ses frontières".


"Pendant les guerres opposant Israël aux organisations terroristes qui dirigent Gaza, des roquettes étaient couramment tirées depuis les écoles de l'UNRWA, ou à proximité de ses hôpitaux. Les accès à plusieurs tunnels ont été creusés sous ses infrastructures. Des munitions ont été retrouvées dans un collège. Évidemment, interrogés sur ce point, les responsables de l'UNRWA se sont empressés de condamner l'intolérable utilisation de leur neutralité à des fins guerrières. Ce qui n'a pas empêché l'UNRWA de rendre au Hamas les roquettes et autres mortiers trouvés dans ses infrastructures…", a déploré Pierre Rehov.


Et de conclure : "Plusieurs reportages vidéo conduits par le Center For Near East Policy auprès d'élèves d'écoles de l'UNRWA sont encore plus inquiétants. Aucun enfant, interrogé sur ce point, ne reconnaît le droit à l'existence d'Israël. Tous, filles comme garçons, rêvent de devenir un jour des martyrs à la cause palestinienne, certains affirment sans honte que leur plus grand souhait est de tuer des Juifs. Interrogés sur la source de leur motivation, la plupart répondent que leurs enseignants leur ont appris l'histoire de leur pays «volé par les Juifs ».


Discours biaisé de Karen Abu Zayd

En 2009, Karen Abu Zayd, commissaire générale de l'UNRWA a donné une conférence de presse au CAPE (Centre d’accueil de la presse étrangère), à Paris. Après avoir imputé au « blocus et à l’occupation » la vie difficile des Gazaouis, elle a dressé un parallèle révisionniste entre l’Opération Plomb durci et la Shoah. Elle a souvent et délibérément exprimé le narratif palestinien comme la réalité. 


Le 15 octobre 2009, je me pressais pour assister à la conférence de presse de Karen Abu Zayd, commissaire générale de l'UNRWA, à Paris.

Zut, j’arrivais en retard.


Les rangs étaient clairsemés.


Le ton grave, Karen Abu Zayd alertait sur le déficit de sept millions de dollars du « budget couvrant les dépenses générales » de l’UNRWA, qui a 29 000 employés et est responsable de « 4,6 millions de réfugiés au Liban, en Syrie, en Jordanie, dans les territoires occupés ».


Karen Abu Zayd espérait obtenir un engagement du gouvernement français pour ses actions. Elle recherchait aussi des partenaires, publics et privés.

Pendant environ 25 minutes, elle a souvent imputé à l’Etat d’Israël, « au blocus, à l’occupation », les problèmes des Gazaouis. 

Les dommages aux bâtiments de l’UNRWA ? « Israël est prêt à payer des compensations, en particulier pour la destruction de notre entrepôt, mais il faut que notre rapport soit vérifié par les assureurs responsables de l’évaluation des dommages ». Les destructions sont « limitées à 37 écoles et 11 cliniques, et ne sont pas des destructions importantes, donc nous avons été capables de les réparer ». Si l’UNRWA est indemnisée, « ce sera un précédent qui nous aidera pour aborder les questions liées aux conséquences de l’Intifada ».

Noha Rashmawi, collaboratrice à la délégation de l’Autorité palestinienne (AP) à Paris, s’enquérait : l’UNRWA va-t-elle poursuivre judiciairement Israël ? « Non », répondait Karen Abu Zayd expliquant que telle n’est pas la mission de l’UNRWA. Et de renvoyer aux ONG « en Israël et en Palestine ».


Karen Abu Zayd insistait sur l’impact de la guerre sur le fonctionnement de l’UNRWA. « Nous sommes un peu privilégiés dans la mesure où Israël souhaite que nous restions sur place et nous permet de continuer à fonctionner… Nous avons pu obtenir tout le matériel nécessaire pour organiser nos « jeux d’été » ». Ravie, elle racontait que les enfants de Gaza « sont entrés dans le livre Guiness des records car ils ont réussi à avoir, à un moment donné, en l’air, 3 167 cerfs-volants avec des messages de paix ».


Je posais la dernière question. Quid des manuels scolaires utilisés dans les écoles gérées par l’UNRWA et du futur enseignement de la Shoah ?



Karen Abu Zayd indiquait que, respectant « un accord signé avec l’UNESCO voici 60 ans, l’UNRWA utilise les manuels scolaires déterminés par les autorités locales : Liban, Syrie, Jordanie, Cisjordanie et Gaza. L’UNRWA prodigue aussi un enseignement complémentaire, négocié avec les ministères de l’Education de chacun des pays concernés, de la tolérance, aux droits de l’homme et à la résolution des conflits. C’est particulièrement important à Gaza, qui vit ce conflit sous occupation, et que les enfants palestiniens connaissent leurs droits ». Quant à l’enseignement de la Shoah, « les gens sont préoccupés de savoir que leurs enfants vont apprendre la Shoah alors qu’ils ont vécu cette guerre horrible en janvier et que tous leurs droits de la Déclaration universelle des droits de l’homme sont violés. Ils se posent des questions. Nous allons préparer le programme en discutant avec les professeurs d’universités qui nous conseillent, les parents, les groupes chargés des droits de l’homme ».

Plus le temps de relancer la question : la conférence était terminée.


Je m’avançais vers Karen Abu Zayd pour l’interroger sur ce parallèle choquant entre la Shoah et la situation des Gazaouis. Un autre journaliste avait priorité. Je m’éloignais donc.

Soudain, j’étais interpellée par Noha Rashmawi, mécontente. Elle justifiait ce parallèle avec la Shoah, alléguait un génocide contre les Palestiniens. Je l’interrogeais : « Combien de morts ? » Un génocide suppose aussi une intention. Réponse : « Une seule mort est de trop ». « Cela n’est pas la définition juridique du génocide », lui dis-je. « C’est ma définition ! », me rétorquait-elle. A ses côtés, une journaliste du groupe public France Télévisions demeurait curieusement silencieuse.

J’invitais Karen Abu Zayd à s’expliquer sur son parallèle avec la Shoah. Elle répondait, sèchement : « Si vous viviez à Gaza et si vous aviez connu les 22 jours de la guerre, c’est ce que vous auriez à l’esprit ». Et elle s’éloignait.

Karen Abu Zayd, qui prendra prochainement sa retraite, a souvent exprimé le narratif palestinien anti-israélien en occultant le rôle du Hamas.


Ainsi, elle a imputé à Israël de nombreux problèmes des Gazaouis sans dire un mot sur le désengagement israélien de la bande de Gaza  en 2005 ou sur le Hamas, qui dirige la bande de Gaza, avait notamment saisi trois de ses ambulances à l’été 2009, ni sur la florissante économie des tunnels notamment pour la contrebande d’armes, ni sur la belle vie estivale sur les plages de Gaza.


Il était curieux que l’UNRWA minorât l’aide israélienne à Gaza, n’évoquât pas au moins le rôle du Hamas dans les destructions de ses bâtiments et l’obligation du mouvement terroriste islamiste à participer à cette indemnisation. En effet, le Hamas a utilisé les civils israéliens comme cibles, ce qui explique la réponse militaire israélienne, les civils gazaouis comme boucliers humains - ce qui constitue des crimes de guerre - et les bâtiments de l’UNRWA comme lieux de tirs vers les Israéliens ou de stockage d’armes, ce qui en fait des « cibles militaires légitimes ».

Le cerf-volant ? Symbole de liberté, emblème de la circulation dans un espace sans entrave au contraire de « Gaza, prison à ciel ouvert », c’est un thème privilégié de la propagande anti-israélienne, de films en expositions.


Last but not least, ce parallèle infamant entre la situation des Gazaouis et la Shoah. Karen Abu Zayd l’avait déjà allégué le 7 octobre 2009 à l’AFP-Jérusalem, sans semble-t-il être contesté. Infondé, nazifiant les Israéliens, ce parallèle était omniprésent dans les défilés de la « rue arabe » pro-Hamas lors de l’opération Plomb durci pour exiger boycott et condamnation de l’Etat juif par l’ONU et par la Cour pénale à La Haye (Pays-Bas). Il avait été utilisé notamment dans une conférence organisée par le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien (CEIRPP) au siège de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), à Paris, en avril 2008.


Il est choquant et grave que la commissaire-générale de la controversée UNRWA avalise cette comparaison infamante révisionniste, dissimulant les  raisons pertinentes de l’opération Plomb durci contre le Hamas ainsi que le comportement éthique de Tsahal, et occultant l'aide économique et humanitaire d'Israël aux Gazaouis. De quoi s’interroger sur la manière dont sera enseignée la Shoah dans les écoles gérées par l’UNRWA.

Ce parallèle récurrent de la propagande palestinienne poursuivait une autre finalité : désolidariser les juifs de diaspora d’Israël. S’ils ne le font pas, alors pour l’opinion publique, ils ne valent pas mieux que les Israéliens, et les agressions antisémites sont justifiées. Et « que ces juifs ne viennent pas s’en plaindre et réclamer protection et justice ! », s’exclamera cette opinion publique. Ce parallèle tend également à marginaliser au sein de leur pays les juifs de diaspora solidaires d’un Etat juif diabolisé et à les éloigner de leurs concitoyens sensibles à une propagande anti-israélienne éhontée.

Enfin, ce discours, qui occulte l’aide d’Israël aux Palestiniens et ternit l’image d’Israël, était destiné à apitoyer l’opinion publique via les médias, à justifier des demandes récurrentes d’aide financière et à dissimuler l’importante manne financière dont la communauté internationale a gratifié les réfugiés palestiniens depuis environ 60 ans. Et à éviter de s’interroger sur la pertinence de l’existence de l’UNRWA, alors que le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR ou HCR) existe. L’UNRWA est en effet critiquée pour son inefficacité à résoudre le « problème des réfugiés palestiniens » au statut héréditaire et pour les liens entre des bâtiments et employés de l’UNRWA et des organisations terroristes.

Karen Abu Zayd a agi délibérément. Ainsi, le 2 novembre, présentant son dernier rapport à la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) des Nations unies – le mandat de Karen Abu Zayd arrive à échéance en décembre 2009 -, elle a reconnu qu’elle n’employait pas le terme « blocus » dans « son sens juridique ».


L’expression par une instance onusienne, dont on attend la neutralité, du narratif palestinien, jusque dans le révisionnisme, demeure inquiétante.

Faran Haq

Le 16 octobre 2015, UN Watch a interrogé Faran Haq, porte-parole de Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, sur son rapport prouvant que des membres du personnel de l'UNRWA exhortent les Palestiniens à poignarder les Juifs israéliens. Il a déploré la stratégie de déni et de d'ajournement de décision de l'ONU.

Mohammad Assaf

Mohammad Assaf, chanteur vainqueur du concours Arab Idol, nommé premier “Regional Youth Ambassador for Palestine Refugees” (Ambassadeur régional de la jeunesse pour les réfugiés palestiniens" par l'UNRWA, est né en 1989 en Libye de parents venant de la Palestine mandataire.


Quatre ans plus tard, la famille Assaf s’est installée à Gaza. Mohammad Assaf a grandi dans le camp de réfugiés de Khan Younis, et y est scolarisé dans une école élémentaire de la controversée l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees), dont les manuels scolaires incitent à la haine des Juifs.

En 2013, alors que le « printemps arabe » a éclipsé la « cause palestinienne », la deuxième édition du concours télévisuel Idole arabe (Arab Idol), diffusé par MBC (Middle East Broadcasting), a permis à Mohammad Assaf de rappeler opportunément aux télespectateurs arabes que cette cause perdurait, et de la cimenter autour d’elle. Surmontant les difficultés, il s’est présenté aux auditions en Egypte.

Le 19 avril 2013, il a chanté « Ya Teir al-Tayir », « Oh Flying Bird ». Eloge de la Palestine, cette chanson évoque un oiseau adressant ses souhaits aux « réfugiés » de Palestine  des lieux qu’il survole. Quasiment tous ces lieux sont israéliens : Jaffa, Tibériade, Saint-Jean d'Acre (Acco), Haïfa, Beit Shean, Safed, la Galilée, le Neguev :

« Oh flying bird, circling around
[oh, toi l’oiseau qui vole et tournoie]
by Allah, oh traveling bird, I burn with envy
[par Allah, toi l’oiseau qui voyage, je brûle d’envie]
My country Palestine is beautiful.
[Mon pays de Palestine est beau]
Turn to Safed, and then to Tiberias,
[Tourne-toi vers Safed et puis vers Tibériade]
and send regards to the sea of Acre and Haifa.
[Et salue la mer d’Acre et Haïfa]
Don’t forget Nazareth – the Arab fortress,
[N'oublie pas Nazareth – la forteresse arabe]
and tell Beit Shean about its people’s return.
[Et dis à Beit Shean que son peuple va revenir]
Oh flying bird, circling around…
by Allah, oh traveling bird, I burn with envy.
My country Palestine is beautiful… 
Go to Jenin and bring me from its valley
[Va à Jenine et ramène-moi depuis sa vallée]
Greeting to Nablus, Tulkarem and their soil.
[Saluant Naplouse, Tulkarem et la terre]
Drink the water of Jaffa’s port,
[Bois l’eau au port de Jaffa]
Do not forget Ramle and Ramallah.
[N’oublie pas Ramla et Ramallah] 
Oh flying bird, circling around
by Allah, oh traveling bird, I burn with envy.
My country Palestine is beautiful. »

Ce qui signifie l’élimination d’Israël supplantée par la « Palestine ».

  
Pour sa dernière performance, Mohammad Assaf a choisi « Ali al-Kuffiyeh  » (Brandis le keffieh), une chanson palestinienne nationaliste. Il a exhorté les Palestiniens à le porter et à s’unir. Il a donc associé un accessoire symbolique, le keffieh, à un message visant à surmonter l’antagonisme entre Hamas et Fatah. Des centaines de milliers de Palestiniens ont suivi sa prestation.

Le 22 juin 2013, Assaf a été déclaré vainqueur d’Arab Idol. Une victoire qu’il a dédiée aux « martyrs » et aux prisonniers palestiniens, et qui a été saluée avec enthousiasme par la « rue palestinienne ». Il a recueilli les suffrages du jury et du public. Fut comparé au chanteur égyptien Abdel Halim Hafez. Et obtint une couverture des médias internationaux.

« Je ne peux pas séparer mon art de mon attitude patriotique », a déclaré Assaf, qui a reconnu avoir été inspiré par Samer Issawi, membre du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) et libéré avec 1027 autres terroristes lors de l’échange en vue de la libération de Guilad Shalit en 2011. Il a stigmatisé l’occupation israélienne de la Judée et de la Samarie.

Le succès de Mohammad Assaf a inspiré en 2015 le réalisateur Hany Abu-Assad qui réalisa The Idol, en gommant le message politique revendiqué par Assaf. Un film bien accueilli par la presse française, notamment juive.

"Fauxtographie"
En juin 2017, lors d'une collecte de fonds, l'UNRWA a publié la photographie d'une enfant syrienne près d'un bâtiment en ruines en la présentant comme fille palestinienne près des vestiges d'un immeuble détruit par des bombardements israéliens. La photographie était ainsi légendée par l'UNRWA :
"Imagine being cut off from the world – for your whole life. That’s reality for children like Aya. The blockade of Gaza began when she was a baby, the occupation in the West Bank before her parents were born. Now she is eleven, and the blockade goes on.
Aya’s childhood memories are of conflict and hardship, walls she cannot escape, and the fear that the only home she knows, however tiny, could be gone when she returns from school.
This Ramadan, please help support children like Aya who have known nothing but conflict and hardship. Donate here: http://buff.ly/2qgsP0Y#forPalestinerefugees".
Une "fauxtographie" dénoncée par UNWatch qui a trouvé cette image dans les pages du site Internet de l'UNRWA consacrées à la Syrie et assortie de cette légende : "A young girl stands in the rubble of Qabr Essit, near Damascus. In 2014, UNRWA was able begin rebuilding facilities within the neighbourhood, including a school and community centre © 2014 UNRWA Photo by Taghrid Mohammad".


Réductions de l'aide américaine
Le budget annuel de l'UNRWA s'élève à 600 millions de dollars, dont environ 250-364 millions proviennent des Etats-Unis. Ceux-ci ont contribué depuis 1949 à hauteur de 4,4 milliards de dollars. De plus, les Etats-Unis fournissent une aide aux Palestiniens via US Aid.

En 2016, les Etats-Unis avaient transféré plus de 368 millions de dollars à l'UNRWA. En janvier 2018, le Président Donald Trump a décidé de couper 65 millions à l'aide américaine destinée à l'UNRWA, soit une réduction de moitié de leur contribution. Les Etats-Unis reprochent à l'UNRWA son refus d'initier des réformes pour assurer la transparence et un meilleur fonctionnement, son hostilité croissante à l'égard des Etats-Unis dont la diplomatie avait changé sous la présidence Trump, sa définition très large des "réfugiés palestiniens". Les Etats-Unis ont réorienté leur aide financière "en fonction des priorités américaines". Ils ont aussi changé l'affectation des 200 millions de dollars d'aide directe à l'Autorité palestinienne.

Le 4 janvier 2018, l'éditorialiste Caroline Glick a lié l'UNRWA, le Hamas et l'Iran :

"If Iran is Hamas’s greatest state sponsor, UNRWA is its partner. UNRWA is headquartered in Gaza. It is the UN’s single largest agency. It has more than 11,500 employees in Gaza alone. UNRWA’s annual budget is in excess of $1.2 billion. Several hundred million each year is spent in Gaza.
The US is UNRWA’s largest funder. In 2016, it transferred more than $368m. to UNRWA.
For the past decade, the Center for Near East Policy Research has copiously documented how UNRWA in Gaza is not an independent actor. Rather it is an integral part of Hamas’s regime in Gaza.
UNRWA underwrites the jihadist regime by paying for its school system and its healthcare system, among other things. Since 1999, UNRWA employees have repeatedly and overwhelmingly elected Hamas members to lead their unions.
In every major missile campaign Hamas has carried out against Israel since the group seized control of the Gaza Strip in 2007, UNRWA facilities have played key roles in its terrorist offensives. Missiles, rockets and mortars have been stored in and fired from UNRWA schools and clinics.
UNRWA teachers and students have served as human shields for Hamas missile launches against Israel.
UNRWA ambulances have been used to ferry weapons, including mortars, and terrorists.
UNRWA officials have served as Hamas mouthpieces in their propaganda war against Israel.
In the UNRWA school curriculum, the overwhelming message in nearly every class, and nearly every textbook, is that students should seek martyrdom in jihad against Israel. They should strive to destroy the Jewish state.
Hamas’s youth group, which provides children’s military training and jihadist indoctrination, gathers at UNRWA schools.
Despite repeated demands by the US Congress, and the passage of US laws requiring UNRWA to bar Hamas members from working for the agency, UNRWA administrators have insisted for more than a decade that they have no way to conduct such screening. Yet rather than cut off US funding for the agency, successive US administrations have increased funding for UNRWA every year.
Given all of this, Hamas is comfortable using Iran’s $100m. to build attack tunnels and missile launchers, because it trusts that the US and other UNRWA donor countries will continue to underwrite its regime through UNRWA.
If the US cuts off its assistance, then at least some of Iran’s money will have to be diverted to teachers’ salaries.
Hamas’s recently escalating rocket attacks on Israel may be happening because Iran wishes to deflect international attention away from its plan to brutally suppress the anti-regime protesters at home.
So the more Hamas is financially squeezed by the US and other UNRWA funders, the more likely any Hamas-Iran war plans being advanced now will be placed on the back burner".
"Tout en soutenant avec enthousiasme les objectifs politiques de Trump", le géopoliticien Daniel Pipes a suggéré en janvier 2018 "que la rétention des fonds n'est pas la bonne stratégie. Il serait préférable de se concentrer sur le statut de « réfugié palestinien ». Le fait de refuser ce statut à toute personne ne répondant pas à la définition classique d'un réfugié selon le gouvernement américain (à savoir être âgé d'au moins 69 ans, être apatride et vivre hors de rive occidentale du Jourdain et de Gaza), diminuerait la pression irrédentiste qui pèse sur Israël de plus de 99%. Cela remettrait également en cause le statut de « réfugié palestinien », permettrait à des millions de Palestiniens de vivre plus sainement, désamorcerait l'antisionisme arabe et aiderait à résoudre le conflit israélo-arabe. Par conséquent, je propose que le président adapte la politique américaine pour travailler avec Jérusalem et continue à envoyer de l'aide aux Palestiniens tout en la subordonnant à la reconnaissance formelle par l'écrasante majorité des bénéficiaires du fait qu'ils ne sont pas et n'ont jamais été des réfugiés".

"And now, reports that the administration is considering holding the UN’s Palestinian refugee agency UNRWA to the same definition of “refugee” as the Office of the UN High Commissioner for Refugees means another Palestinian high card is in danger. If Trump carries out his threat, then the only Palestinians who will be eligible for refugee status will be the 20,000 Palestinians who left Israel between 1947 and 1949. In one fell swoop, Trump would wipe out the Palestinian demand to destroy Israel through mass immigration of five million foreign-born Arabs to its territory – in the framework of peace", analyse Caroline Glick (The Jerusalem Post, 1er février 2018).


Le Président de la République Emmanuel Macron a "regretté" la "décision américaine de cesser de financer l'Unrwa qui prodigue ses services à des millions de réfugiés palestiniens, et a "marqué l'engagement de la France" à aider l'agence onusienne à sortir de cette crise sans précédent. Lors d'un entretien" le 11 septembre 2018 "par téléphone avec le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, Macron a estimé que les services de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Urnwa) étaient "indispensables à la stabilité locale et régionale", selon un communiqué de la présidence française". Le président "a marqué l'engagement de la France à contribuer à la réponse collective nécessaire pour aider l'Unrwa à sortir de cette crise et pour améliorer encore l'efficacité de son action", ajoute le communiqué.

Le 21 septembre 2018, le Président Emmanuel Macron a reçu Mahmoud Abbas à l'Elysée dont un communiqué indique : "D’autres décisions dangereuses pour la sécurité de tous, y compris d’Israël, sont venues mettre en péril le dispositif mis en place par les Nations Unies pour porter secours aux réfugiés palestiniens. Aujourd’hui, la capacité de l’UNRWA [l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient] à s’acquitter de ses missions n’est plus garantie".


Le 7 mars 2019, le Président Emmanuel Macron "a rencontré à l’Elysée M. Pierre Krähenbühl, Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) France. Cette rencontre a été l’occasion de réaffirmer le soutien constant que la France apporte à l’UNRWA, qui joue un rôle nécessaire et fondamental pour venir en aide à plus de 5 millions de réfugiés palestiniens. Il a été évoqué, en particulier, les difficultés financières que rencontre l’organisation ainsi que les réformes importantes mises en œuvre par le Commissaire général pour assurer la pérennité des missions de l’Office. Il est essentiel que la Communauté internationale se mobilise pour soutenir l’UNRWA afin de lui permettre de mener à bien ses programmes au service des réfugiés palestiniens. C'est le message que la France portera à l’occasion de la Conférence des donateurs qui se tiendra le 15 mars prochain à Rome. Le Président de la République a par ailleurs rappelé la détermination de la France à promouvoir une résolution du conflit israélo-palestinien sur la base de la solution à deux Etats, qui passe aussi par la recherche d’une solution juste et durable à la question des réfugiés."


Le 13 mars 2019, à Bruxelles (Belgique), le Ministre-Président des Flandres, Geert Bourgeois, et le Commissaire-Général de l'UNRWA, Pierre Krähenbühl, ont signé un accord triennal (2019-2021) d'une valeur de 479 000 euros pour soutenir les principaux services de l'UNRWA. "Le Gouvernement des Flandres garantit un versement rapide du financement. C'est le troisième accord signé par les deux parties depuis 2010. Un pas "important pour permettre l'éducation de 532 000 réfugiés palestiniens dans les 715 écoles de l'UNRWA au Moyen-Orient". L'éducation est une priorité depuis longtemps de ce Gouvernement qui est reflété dans le soutien à My Voice, My School, une initiative qui permet aux étudiants d'écoles flamandes et de l'UNRWA en Syrie et à Gaza pour échanger et partager leurs expériences. En plus, les Flandres soutiendront l'UNRWA Syria Regional Crisis Appeal 2019 d'un montant de 100 000 euros". 


Le 14 mars 2019, l'UNRWA était présente "à Bruxelles, dans le cadre de la conférence des donateurs pour la Syrie, organisée par l'UE et l'ONU. Ce afin que la question spécifique des réfugiés palestiniens de Syrie ne tombe dans l’oubli. « Nous voulions nous assurer que le sort et les besoins des réfugiés palestiniens en Syrie ou de ceux qui ont fui au Liban et en Jordanie, soit intégré dans les processus de prise de décision, dans ses dimensions humaines mais aussi financières », a expliqué, à L’Orient-Le Jour, Pierre Krähenbühl, directeur de l’Unrwa. « Nous avons donc lancé un appel pour la Syrie, qui s’élève à 270 millions de dollars pour l’Unrwa, pour accomplir notre travail d’urgence pour les réfugiés palestiniens de Syrie, en Syrie, au Liban et en Jordanie », ajoute-t-il.
"A l’issue de la conférence, la communauté internationale a confirmé un financement de 6,16 milliards d’euros (7 milliards de dollars) pour soutenir les activités humanitaires, de résilience et de développement en 2019 dans le cadre de la réponse à la crise syrienne. Ce financement comprend un appui aux besoins de l’Unrwa pour les réfugiés de Palestine en Syrie." 
"Avant la guerre, la Syrie comptait 560 000 réfugiés palestiniens. 120 000 d’entre eux ont fui, dont un peu plus de 30 000 à un moment donné sont venus au Liban. Aujourd’hui, l’Unrwa compte encore 4 000 employés en Syrie. « Pour l’essentiel, ce sont des réfugiés palestiniens eux-mêmes qui travaillent à l’Unrwa à Alep, Homs, Hama, un petit peu à Lattaquié mais surtout à Damas et Deraa », explique M. Krähenbühl. « Nous avions 100 écoles avant le début du conflit, la moitié sont maintenant endommagées ou détruites. Nous avons dû trouver de nouvelles façons d’assurer la continuité des services d’éducation », poursuit-il. Aujourd’hui, 50 000 élèves sont scolarisés en Syrie dans les écoles de l’Unrwa ou reçoivent ses services d’éducation. « L’année dernière, c’est une jeune Palestinienne qui a obtenu les meilleurs résultats aux examens nationaux », ajoute le responsable."

"Au Liban, l’Unrwa, qui fournit des services à 200 000 réfugiés palestiniens du Liban, a intégré les réfugiés palestiniens de Syrie débarqués au pays du cèdre en raison de la guerre, à sa réponse à la crise, notamment dans les écoles. « L’éducation est la chose la plus importante. En tout, l’Unrwa scolarise 530 000 élèves dans les écoles en Syrie, au Liban, en Jordanie, Cisjordanie et Gaza », insiste le chef de l’Unrwa."


"Alors que le débat sur le retour des réfugiés syriens dans leur pays bat son plein au Liban, M. Krähenbühl affirme que peu de réfugiés palestiniens de Syrie sont rentrés en Syrie. « Aujourd’hui, ils attendent d’avoir toutes les assurances pour rentrer, c’est normal. Par contre, nous pourrions jouer un rôle dans les retours dans la mesure où ils seront volontaires et sûrs. Cela vaut aussi d’ailleurs pour les 280 000 Palestiniens qui sont déplacés à l’intérieur de la Syrie (NDLR soit 60% des 438 000 réfugiés palestiniens toujours en Syrie). S’il y avait une perspective de les soutenir dans un retour dans leurs régions d’origine, nous l’envisagerions. Mais aujourd’hui, nous sommes encore dans une phase d’attente ».


"L’apport financier de la conférence de Bruxelles était d’autant plus important pour l’Unrwa après la forte réduction de la contribution américaine. « L’année passée, les États-Unis ont annoncé une coupe de 300 millions de dollars. De 360 millions de dollars en 2017, leur contribution est passée, en 2018, à 60 millions. Si l’on ajoute cette perte de 300 millions de dollars à notre déficit d’origine pour 2018, qui était de 146 millions, nous nous sommes retrouvés avec un déficit de 446 millions de dollars en janvier », explique M. Krähenbühl. En réaction, l’agence a lancé une campagne intitulée « La dignité n’a pas de prix » et mobilisé l’ensemble de la communauté internationale. « Nous avons réussi à couvrir la totalité des 446 millions de dollars, ce qui est tout à fait exceptionnel », ajoute-t-il."


"Sur le dossier libanais, M. Krähenbühl insiste sur l’importance de l’accès à l’emploi, pour les réfugiés palestiniens au Liban, alors que des dizaines de métiers leurs sont interdits. « C’est un sujet discuté en ce moment par le Comité du dialogue libano-palestinien, dirigé par l’ambassadeur Hassan Mneimneh, et rattaché directement au bureau du Premier ministre. Le Comité cherche de nouvelles solutions car le fait de ne pas avoir accès à l’emploi est un défi pour beaucoup de réfugiés qui sont dépendants de l’aide humanitaire, n’ayant pas d’autre revenu. Il s’agit là d’un défi spécifique au Liban et nous voulons contribuer au dialogue avec les autorités libanaises à ce sujet ».

Le 19 mars 2019, Pierre Krahenbuhl a exhorté, lors d'une interview à The Associated Press : "Notre humble demande à tous les donateurs est : "S'il vous plait, gardez votre niveau de financement au même niveau qu'en 2018". Il les a remerciés pour leur "exceptionnelle contribution qui a permis de financer le budget d'1,2 milliard de dollars en 2018". Le budget adopté pour 2019 s'élève à 1,2 milliard de dollars, soit le même niveau que l'année précédente, mais sans contribution américaine. En 2018, l'administration Trump a donné 60 millions de dollars, une baisse importante comparée aux 360 millions de dollars fournis en 2017, quand les Etats-Unis étaient le contributeur le plus important de l'Agence onusienne. Ils reprochaient aussi aux Palestiniens de ne pas revenir aux négociations de paix. 


L'Etat d'Israël a rejeté la définition de l'UNRWA qui a étendu le statut de réfugié non seulement aux dizaines de milliers de Palestiniens encore vivants qui habitaient en Eretz Israël mais aussi aux plus de cinq millions de leurs descendants. Des dirigeants ont exhorté à la fermeture de l'UNRWA et à l'absorption des réfugiés dans d'autres programmes onusiens.


Krahenbuhl a souligné les importantes donations reçues après le retrait américain, dont celles de l'Union européenne (UE) devenue le plus important donateur de l'UNRWA. Il a ajouté que 40 pays et institutions ont accru leur financement à l'UNRWA, dont l'Allemagne, le Royaume-Uni la Suède, le Japon, le Canada et l'Australie. Le Qatar, l'Arabie saoudite, les Emirats Arabes unis (EAU), et le Koweit ont chacun donné 50 millions de dollars, selon lui.

Le directeur de l'UNRWA a déclaré que l'Agence avait reçu 245 millions de dollars et attendait 100 millions de dollars additionnels. Il a exprimé la volonté de réaliser des économies. 

Le 28 mars 2019, l'UNRWA a publié le rapport "Gaza's "Great March of Return" One Year On", en fait des émeutes fomentées par le Hamas pour envahir l'Etat d'Israël et y commettre des attentats terroristes. "Plus de personnes ont été blessées durant environ dix jours des manifestations généralement pacifiques que durant les 50 jours de la guerre de 2014. Ceci aurait du susciter plus de réactions indignées”, a déclaré Pierre Krähenbühl cité dans le rapport.


Le 4 avril 2019, à Beyrouth (Liban), le Japon a annoncé une aide de 6,08 millions de dollars à l'UNRWA pour financer un de ses programmes. Il a aussi confirmé une contribution de 3 millions de dollars en réponde aux "besoins urgents et à la réhabilitation du camp al-Tireh in Ein El Hilweh camp".

Le 5 avril 2019, l'Allemagne a annoncé une aide de 10,1 millions de dollars à l'UNRWA.


Le 6 avril 2019, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a visité un camp palestinien dans la banlieue d’Amman (Jordanie). L'UNRWA "soutient 700 écoles au Moyen-Orient". "Le déficit budgétaire de l’UNRWA s’élève à environ 200 millions de dollars, c’est deux fois moins que l’an dernier. Les États-Unis ont cessé de contribuer, mais les écoles resteront ouvertes jusqu’à la fin de l’année scolaire au moins. « Si nous n’avons pas ce soutien [des États-Unis], nous ne renoncerons pas, nous ferons tout ce que nous pourrons pour trouver d’autres sources de financement », affirme Antonio Guterres. Et d'autres pays ont contribué au budget de l’UNRWA ces derniers mois : le Japon, l’Afghanistan, l’Indonésie ou encore l’Union européenne (UE).

Malgré la réduction en 2018 de l'aide américaine à son budget, l'UNRWA, le déficit budgétaire de l'Office s'est réduit. 

Le 6 novembre 2019, Pierre Krähenbühl "démissionnait de son poste de commissaire général de l'UNRWA. En juillet 2019, le diplomate suisse faisait la Une des médias: un rapport interne et confidentiel de l'UNRWA fuitait. Parmi les accusations figuraient celles "d'agissements à caractère sexuel inappropriés, népotisme, représailles, discriminations et autres abus d'autorité, (commis) à des fins personnelles, pour réprimer des divergences d'opinion légitimes", de mauvaise gestion.

Le "Genevois s'était dit victime d'une manœuvre politique. Aussitôt le rapport ébruité, la Confédération avait gelé sa contribution financière à l’agence. Une enquête de l'ONU avait été ouverte, mais celle-ci ne comportait finalement que peu d'éléments à charge comme l'avait dévoilé, en décembre dernier, l'émission de la RTS Temps Présent."

En mai 2020, le Parlement de l'Union européenne a adopté "une résolution qui condamne l’Autorité palestinienne, qui n’a pas renoncé à inclure un discours de haine et des contenus violents dans ses manuels scolaires. La résolution indique que le Parlement européen, la branche législative de l’Union européenne, « s’inquiète des contenus problématiques répertoriés dans les manuels des écoles palestiniennes qui n’ont pas été supprimés et s’inquiète également de l’incapacité continue à agir de manière effective contre les discours de haine et la violence dans les livres scolaires. Elle insiste sur le fait que les « salaires des enseignants et des fonctionnaires du secteur public de l’éducation, qui sont financés par les fonds versés par l’Union européenne… doivent être utilisés pour mettre en place et pour enseigner un programme reflétant les valeurs de paix, de tolérance, de coexistence et de non-violence de l’UNESCO ».

En juin 2020, des donateurs se sont engagés à verser 130 millions de dollars à l'UNRWA qui se plaint de l'insuffisance de ses moyens financiers.

En janvier 2021, IMPACT-se (Institute for Monitoring Peace and Cultural Tolerance in School Education) a publié l'étude "Review of UNRWA-Produced Study Materials in the Palestinian Territories" par Itam Shalev. Des manuels scolaires d'écoles de l'UNRWA dans les territoires disputés ignorent l'Histoire juive, rejettent la paix, contiennent des incitations au djihad et au shadid - "La mère patrie mérite tous les sacrifices" -, à la haine d'Israël accusé de polluer les terres et de provoquer des maladies via des déchets radioactifs, des portraits négatifs des Israéliens/Juifs, des présentations des Croisades comme des guerres arbitraires contre les terres islamiques et de Jérusalem comme "capitale éternelle de la Palestine" en contradiction avec l'ONU. IMPACT-se a considéré que ce matériel était parfois plus extrémiste que celui de l'Autorité palestinienne (AP).

Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini a considéré qu’« il n’y avait pas de place [pour] l’incitation à la haine / à la violence dans les écoles de l’UNWRA ». Il "a affirmé que le matériel en question avait été publié par accident. « Les pages référencées comme inappropriées de certains manuels, qui ont été distribués par erreur pendant le confinement de la COVID-19, ont été rapidement remplacées par un contenu conforme aux valeurs de l’ONU », a déclaré Lazzarini le 14 janvier 2021.

L'Australie a annoncé qu'elle enquêtait sur ces faits.

Après sa prise de fonction, le Président démocrate Joe Biden avait annoncé sa volonté de renouveler le financement de l'UNRWA. Début avril 2021, le Département d'Etat a dit que les Etats-Unis contribueraient à hauteur de 150 millions de dollars à l'UNRWA et ont offert 75 millions de dollars en aide économique pour la Judée, la Samarie et la bande de Gaza et de 10 millions d'euros pour des efforts en faveur de la construction de la paix. Le Secrétaire d'Etat Antony Blinken a dit que l'assistance américaine aux Palestiniens “sert d'importants intérêts et valeurs américains” comme “un moyen d'avancer vers une solution négociée à deux Etats.” Ces montants s'ajoutent aux 15 millions de dollars annoncés auparavant pour aider les Palestiniens face au COVID. Pour justifier sa rupture avec la politique de Donald Trump, l'administration Biden a affirmé avoir l'engagement de l'UNRWA d'une "tolérance zéro" de l'antisémitisme, du racisme et des discriminations.

Le 25 avril 2021, vingt sénateurs ont exprimé dans une lettre au Président Joe Biden leur "extrême inquiétude" induite par la décision de renouveler l'aide financière à l'UNRWA.

Le 28 avril 2021, le "Parlement européen a adopté une résolution exprimant son inquiétude face au "discours de haine et à la violence" enseigné dans les manuels et les écoles gérées par l'UNRWA. La résolution exhorte l'Agence à supprimer le contenu offensant, soulignant que l'aide de l'UE devrait être subordonnée au matériel éducatif "conforme aux normes de paix, de tolérance, de coexistence et de non-violence de l'UNESCO". « En outre, le Parlement exige que l’UNRWA publie tout le matériel pédagogique utilisé pour garantir que le contenu correspond aux valeurs des Nations Unies et n’incite pas à la haine », poursuit la résolution."
 
"IMPACT-se a salué la résolution "sans précédent". "Il s'agit d'une étape vraiment importante dans la lutte visant à empêcher l'UNRWA d'inciter chaque jour des milliers d'enfants à la violence, à l'extrémisme et à l'antisémitisme. C’est la toute première fois qu’une législature intervient pour dire à l’UNRWA que 'ça suffit'. Le Parlement européen a montré la voie à tous ceux qui ne veulent pas faire de chèques en blanc à cette organisation imparfaite. Il est clair qu’un audit externe du matériel pédagogique de l’UNRWA est nécessaire avant que des millions de dollars des contribuables ne soient transférés pour financer la radicalisation quotidienne des enfants", a déclaré le chef d’IMPACT-se, Marcus Sheff.

"Nous sommes extrêmement satisfaits que notre demande ait été entendue", s'est réjoui Yohan Benizri, vice-président du Congrès juif européen (CJE), sur i24NEWS.

L'opération israélienne "Gardien du Mur" ou "Gardien des Murailles" (Chomer Hahomot en hébreu, Guardian of the Walls en anglais) a été menée du 6 au 21 mai 2021 par l'Etat Juif en réaction aux frappes par tirs de missiles (jusqu'à 400 kg d'explosif par missile) du Hamas à partir de la bande de Gaza

Un tunnel du Hamas a été découvert sous la cour d'une école de l'UNRWA. Construits avec l'aide financière internationale détournée, les tunnels servent de caches et de bureaux aux terroristes, d'entrepôts pour leur arsenal, de passages pour leurs trafics.

Directeur des opérations de l'UNRWA, Matthias Schmale a déclaré à Channel 12 à propos de la précision des frappes militaires israéliennes : "Je ne suis pas un expert militaire, mais je ne contesterais pas cela. J'ai aussi l'impression qu'il y a une grande sophistication avec la façon dont l'armée israélienne a frappé au cours des 11 derniers jours". Il a également affirmé qu'il n'y avait actuellement aucune pénurie de nourriture, de médicaments ou d'eau à Gaza car Israël avait rouvert les points de passage." (“I have the impression there is a huge sophistication in the way the Israeli military struck over the 11 days. Yes they didn’t hit, with some exceptions, civilian targets, but the viciousness, the ferocity of those strikes were heavily felt. More than 60 children were killed, 19 of who went to UNRWA schools. So I think the precision was there but there was unacceptable and unbearable loss of life on the civilian side.")

Ses propos ont suscité l'indignation du Hamas qui a allégué : ces "commentaires sont une distorsion complète en faveur des sionistes, y compris une tentative d'exonérer l'occupation du meurtre de 254 Palestiniens, dont plus de 40% d'enfants, de femmes et de personnes âgées".

M. Schmale a du rectifier ses déclarations initiales : "malgré la précision, les frappes du dernier conflit étaient beaucoup plus "vicieuses" que dans la guerre de 2014. "Alors oui, ils n'ont pas frappé, à quelques exceptions près, des cibles civiles, mais la violence et la férocité des frappes ont été fortement ressenties. La précision était donc là, mais il y a eu des pertes en vies humaines inacceptables et insupportables du côté civil", a-t-il déclaré. Il a été déclaré persona non grata par les mouvements terroristes gazaouis et a du quitter la bande de Gaza.

En juin 2021, l'administration Biden a conditionné un financement de l'UNRWA à une réforme de l'Agence, notmmant d'assurer que ses locaux ne sont pas utilisés par des acteurs non-neutres comme des organisations terroristes et de combattre l'incitation à la haine dans ses écoules. Il a présenté ces conditions dans un document soumis au Sénat. 
"The document reads: "UNITED NATIONS RELIEF AND WORKS AGENCY.—Prior to the initial obligation of funds for the United Nations Relief and Works Agency (UNRWA), the Secretary of State shall report to the Committees on Appropriations, in writing, on whether UNRWA is :
(1) utilizing Operations Support Officers in the West Bank, Gaza, and other fields of operation to inspect UNRWA installations and reporting any inappropriate use;
(2) acting promptly to address any staff or beneficiary violation of its own policies (including the policies on neutrality and impartiality of employees) and the legal requirements under section 301(c) of the Foreign Assistance Act of 1961;
(3) implementing procedures to maintain the neutrality of its facilities, including implementing a no-weapons policy, and conducting regular inspections of its installations, to ensure they are only used for humanitarian or other appropriate purposes;
(4) taking necessary and appropriate measures to ensure it is operating in compliance with the conditions of section 301(c) of the Foreign Assistance Act of 1961 and continuing regular reporting to the Department of State on actions it has taken to ensure conformance with such conditions;
(5) taking steps to ensure the content of all educational materials currently taught in UNRWA-administered schools and summer camps is consistent with the values of human rights, dignity, and tolerance and does not induce incitement;
(6) not engaging in operations with financial institutions or related entities in violation of relevant United States law, and is taking steps to improve the financial transparency of the organization; and
(7) in compliance with the United Nations Board of Auditors' biennial audit requirements and is implementing in a timely fashion the Board's recommendations."

Directeur du Center for Near East Policy Research, David Bedein a qualifié l'approche de "surprenante" et de "révolutionnaire" : "The proposed US criteria to renew UNRWA funding complements URI, the UNRWA REFORM INITIATIVE. which our agency has advanced over the past twenty years," 

Cet article a été publié le 19 novembre 2009, puis les 20 octobre 2015, 6 février 2018, 10 avril 2019, 24 juin 2020.

2 commentaires:

  1. L onu EST DISCREDITEE DEPUIS LONGTEMPS;
    Le problème est comment neutraliser le pouvoir de nuisance de ce machin!

    RépondreSupprimer
  2. La delegitimation de l etat Juif existe depuis plus trop longtemps , ce sont toujours les memes populations de l europe et autres pays dans le monde qui y contribuent , les " palestiniens " sont les meilleurs fers de lance contre Israel
    Car leur narratif sert a dedouaner leur culpabilite pendant la shoah et leurs innombrables massacres commis pendant des siecles !
    La negation d Israel a encore de beaux jours .

    RépondreSupprimer